• Mes oreilles sifflent, cela fait plusieurs jours, des sifflements, des bruits comme si quelque chose se collait et se décollait à l'intérieur, une impression de bourdonnement très désagréable.

    Nous te faisons de l'acouphène.

    Et pourquoi ces perturbations?

    Il y a un tel embrouillamini de pensées dans ta tête, c'est notre manière de te dire que tout cela n'est finalement qu'un grand bourdonnement qui ne te sert à rien. Tu es tellement occupée à tourner et retourner ces pensées dans tous les sens, tu n'entends plus ce qui se passe à l'extérieur.

    C'est un malaise très désagréable, je suis la seule à entendre ces bruits bizarres, mon entourage ne l'entend pas. A croire que je deviens folle et pourtant ils sont bien réels.

    C'est pour ton bien, nous te faisons comprendre que sasser et ressasser n'est pas bon pour toi. Nous aimerions que tu nous utilises pour écouter, ce qu'il y a à l'intérieur de toi, dans ton cœur, mais aussi écouter l'extérieur, ta famille, tes amis. C'est une petite alerte, une sonnette d'alarme que nous actionnons en cas de nécessité.

    Je vous remercie. Si j'ai bien entendu, quand vous m'envoyez cette musique, je me pose quelque part, je respire, j'écoute les battements de mon cœur, j'écoute les sentiments qui s'y trouvent sur le moment.

    Oui, c'est une partie de l'exercice. Après, tu écoutes l'extérieur, parmi les gens que tu fréquentes, y a-t-il quelqu'un que tu ne veux pas entendre, qui te dérange?

    Evidemment, on ne peut pas plaire à tout le monde. Lorsqu'une personne n'est pas d'accord avec moi, elle peut très bien conserver son opinion et moi la mienne.

    Belle théorie que voilà, en réalité tu es bien dérangée, vexée lorsque quelqu'un te contredit et tu n'écoutes pas vraiment les arguments de l'autre pour être sûre de conserver les tiens… Si tu ne supportes pas la controverse, tes théories ne doivent pas aller bien loin.

    Comme vous y allez. Il y a du vrai dans ce que vous dites. Que me donnez-vous comme conseil?

    Ecoute le monde, prends la peine de recevoir les idées de ton entourage. Libre à toi ensuite de prendre ou de laisser, voire de réviser ton jugement. L'entêtement n'a jamais été une preuve d'ouverture. Ton équilibre serait bien fragile si pour le conserver, tu t'interdisais l'écoute des autres.

    J'entends ce que vous voulez dire, merci.

    Tu entends, parfait, nous voilà rendues à notre réelle utilité. Nous voulons te rendre attentive à quelque chose. Ne répète pas sans cesse à quelqu'un qu'il a [les oreilles bouchées], tu pourrais finir par avoir raison.

    J'y veillerai. On dit aussi qu'[il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre]?

    Certains êtres pour se protéger du monde extérieur ont réussi à faire le tri, ils entendent ce qui les arrange, ils ont l'oreille sélective!

    Impossible de vérifier s'ils entendent ou pas. Il nous reste à croire ce qu'ils avancent.

    Et pourquoi mettre en doute? Ce comportement pourrait bien te compliquer l'existence. Crois ce que les sourds te disent, et si tu les prends en flagrant délit de non-surdité, il sera toujours temps de leur demander pourquoi!

    C'est peut-être un refuge pour eux!

    Le monde actuel est envahi de tant de bruits. Augmenter les décibels est devenu une habitude grave, la jeunesse pourrait bien se retrouver, dans quelques années avec de sérieux problème d'ouïe.

    Vous les oreilles savez peut-être pourquoi la mode est à l'assourdissement.

    Nous avons une idée sur la question, en effet. Les enfants qui naissent maintenant ont besoin de respect de vérité d'authenticité d'intelligence. On les appelle les enfants nouveaux ou indigo parce que leur aura est de cette belle couleur bleu du ciel comme quand le soir commence à descendre.

    C'est quoi l'aura?

    En langage courant, c'est l'atmosphère qui entoure ou semble entourer une personne. La couleur indigo est celle de la spiritualité. Ces enfants ont une grande sensibilité. Ils ne supportent pas le mensonge, ils ont besoin d'une raison intelligente pour obéir, ils ont un caractère bien affirmé très tôt.

    Quel rapport avec la hauteur du son, le fait qu'ils écoutent leur musique si fort?

    Ils ont ainsi l'impression d'échapper à ce monde d'adultes qui leur semble incohérent. Ils ont l'impression de se brancher sur une autre longueur d'onde. Les enfants indigo sont difficilement influençables et plutôt manipulateurs.

    Il semble en effet que de nos jours, l'éducation ait pris une tournure nouvelle, que les méthodes utilisées pour nous ne conviennent plus.

    Vous ne pouvez leur dire qui ils sont ou ce qu'ils feront plus tard, ils le savent très bien. Lorsque la pression de l'extérieur leur semble trop forte, ils ont besoin de s'évader et le bruit est une manière qui leur convient. Malheureusement ce n'est pas sans risquer de provoquer des lésions.

    Auriez-vous une solution pour détendre ses enfants tout en ménageant leurs oreilles?

    Pourquoi ne pas utiliser des visualisations pour équilibrer et canaliser l'énergie débordante de ces enfants et également dans le but de déployer leur potentiel personnel? Tu peux accompagner l'histoire d'une musique douce qui convient à ce genre d'exercice. Nous te proposons un texte que tu leur liras doucement [Dans cette histoire, les couleurs sont bleu lavande et indigo, imaginez ces couleurs (éventuellement les leur montrer) et fermez les yeux. Nous respirons ensemble profondément dix fois (comptez jusqu'à dix) et nous voilà dans un champ plein de fleurs de couleur lavande et indigo. Comme elles sont belles! Nous marchons parmi les fleurs qui dégagent une odeur merveilleuse. Nous nous asseyons pour les regarder. Nous apercevons la couleur lavande et elle communique avec nous! Et voilà que nous devenons tout petits, tout petits jusqu'à pouvoir monter sur une fleur. Nous respirons et nous marchons sur ses pétales. Sa vibration nous calme et nous apaise (attendre vingt/trente secondes). Puis hop! nous sautons en bas et atterrissons en douceur sur un tapis d'herbe indigo. Nous nous baignons dans cet océan d'herbe, en jouant et en profitant pleinement du moment. Ce sentiment de paix et d'amour est toujours là dans cette énergie lavande et indigo. Nous la respirons pleinement. Puis quand nous décidons, nous ouvrons doucement les yeux.]

    Je vous remercie. A propos d'enfants, heureusement que la mode n'est plus aux [bonnets d'âne]!

    Chaque génération a sa méthode. Nous doutons que celle-ci ait favorisé l'apprentissage.

    Je vous rejoins. J'ai connu un homme à mon avis très intelligent. Le début de sa scolarité s'est bien déroulé puis, changement de maître. Avec le suivant, affrontement immédiat. Il a refusé de continuer à apprendre quoi que ce soit, à l'école. Mais quel conteur merveilleux, un vrai tribun.

    Nous nous en souvenons. Chaque situation peut permettre aux êtres d'évoluer, ici en l'occurrence, permettre au maître de s'épanouir en accompagnant les enfants, et aux enfants d'avoir la joie d'acquérir les connaissances nécessaires pour plus tard comprendre le fonctionnement du monde. Chaque situation peut aussi être déséquilibrée, ici un maître sévère ou autoritaire en face d'un élève à qui l'autorité sous toutes ces formes déplaît. Ils avaient peut-être les deux un bout de chemin à faire vers l'autre.

    Cela a beaucoup de sens. A propos, vous êtes le support d'un des cinq sens de l'homme, c'est prestigieux. L'ouïe, le pouvoir d'entendre, le pouvoir d'écouter.

    Chacune de nous possède vingt-quatre mille fibres qui vibrent sous l'effet du vent dans les feuillages, des vagues qui viennent mourir sur le bord de la mer, du chant des oiseaux, du gazouillis d'un jeune enfant et au mot je t'aime.

    Il est vrai qu'en regardant la construction d'une oreille, c'est un [outil] extraordinaire. Ecouter une berceuse dans la bouche de sa maman, des mots d'amour dits par son bien-aimé, des chansons d'amour, des opéras, de la poésie, tout cela ouvre la porte du cœur.

    Nous sommes obligées d'entendre bien d'autres sons. Chaque jour, aux informations, les journalistes nous décrivent les horreurs du monde. Quand il s'agit de la télévision, les yeux subissent également d'effroyables images.

    Il faut bien s'informer de ce qui se passe dans le monde, connaître la dernière catastrophe dont tout le monde parle, savoir ce qu'est telle maladie, ou quelle guerre a lieu dans quel pays?

    Pourquoi il faut?

    Dans les conversations, chacun donne son avis et ne pas savoir de quoi on parle, avoir l'air idiot ou inculte, ce n'est pas possible!

    Et pourquoi?

    Mais enfin, ils vont penser que je suis ignare!

    Crois-tu que tu puisses un jour connaître tout ce qui existe sur terre, tout ce qui s'y passe, dans les règnes minéraux, végétaux, animaux, humains?

    C'est impossible, je n'aurai pas le temps, comme dit un chanteur connu. Mais ce dont tout le monde parle le plus souvent?

    Qu'est-ce que cela te rapporte, d'écouter ces horreurs?

    Je déteste ces images de violence, voir des corps mutilés, du sang, des maisons détruites, des hommes qui meurent sous mes yeux, d'autres qui risquent de mourir pour me montrer ces horreurs. Je déteste voir ces jeunes hommes dans leurs beaux uniformes, l'air fier de servir leur pays, aller se faire tuer pour une cause qui ne leur appartient pas.

    Mais pourquoi regardes-tu et écoutes-tu quand même?

    En plus d'ignare, j'aurais l'air égoïste, ingrate. Egoïste parce que moi je suis confortablement installée, à l'abri. Ingrate parce que ne pas regarder, c'est comme ne pas dire merci de tout ce que j'ai.

    Tu peux continuer à voir les choses comme ça, à avoir peur de passer pour une ignare, égoïste et ingrate et t'obliger à écouter des histoires qui ne te plaisent pas. As-tu toi-même fait ce choix?

    Mais tout le monde regarde les infos?

    As-tu choisi? Nous en doutons. Pourquoi, depuis cette minute, ne choisis-tu pas ce qui va passer par nous?

    J'accepte, dorénavant, les sons qui me déplaisent, les paroles, les phrases qui ne m'apportent pas de l'harmonie, de la sérénité, de la joie, je vais les éliminer autant que possible de mon existence.

    Belle résolution, nous t'aiderons et t'enverrons des signaux d'alarme si nécessaire.

    Merci les oreilles. A propos de ce qui passe par vous, je n'aime pas entendre non plus les commérages, que suggérez-vous?

    Dis-le, simplement. Lorsque quelqu'un se met à parler d'une autre personne en ta présence, dis que tu n'as pas envie d'entendre cela.

    Je vais offusquer la personne.

    Qui veux-tu sacrifier, toi ou l'autre personne?

    Je ne veux personne sacrifier, je veux aussi être vraie. Je pourrais dire simplement [excusez-moi] et quitter les personnes.

    Quand tu es reçue dans une famille, tu peux t'absenter cinq minutes, mais après, ton hôte se fera du souci. Il y a une autre possibilité, pourquoi ne pas aiguiller la discussion sur un sujet qui t'intéresse?

    Le développement personnel? Mes tentatives jusqu'à aujourd'hui ont échoué, en particulier avec la plupart des personnes qui me sont proches. Je leur ai peut-être [cassé les oreilles] avec un sujet qui ne les intéressait pas?

    Chacun choisit sa manière de vivre, d'évoluer. Pour toi, c'est le développement personnel, pour d'autres, c'est le football, l'entraînement sportif, les jeux télévisés ou les films d'horreur. Laisse à ceux que le développement personnel n'intéresse pas le choix et arrête de vouloir convertir à tes théories ceux qui ne veulent pas t'entendre, tu y gagneras là aussi en sérénité.

    Vous êtes de bon conseil. Dans la conversation, je peux trouver un sujet qui intéresse tout le monde.

    Tu peux aussi écouter davantage les sujets amenés, t'ouvrir à ce qui se présente. Mais si vraiment ce ne sont que commérages, médisances, rien de constructif, nous pensons qu'il est préférable de le dire franchement. Tu risques de perdre l'amitié ou la considération d'une personne, la perte serait-elle importante? Réfléchis?

    J'entends bien. Cela me fait penser à une histoire. Un jour un homme arriva très agité auprès de Socrate le sage. - Ecoute Socrate en tant qu'ami il faut que je te raconte… - Arrête. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois filtres? - Les trois filtres? - Oui mon ami trois filtres! Le premier est celui de la vérité. As-tu examiné si tout ce que tu veux me raconter est bien vrai? - Non je l'ai seulement entendu raconter et… - Bien bien. L'as-tu au moins fait passer à travers le second filtre celui de la bonté? Est-ce que même si ce n'est pas tout à fait vrai ce que tu voudrais me raconter est au moins quelque chose de bien et de bon? - Non. Je dirais même au contraire… - Eh bien passons maintenant ce que tu voulais me dire à travers le troisième filtre. Demandons-nous s'il est vraiment utile de me raconter ce qui t'agite tant. - Utile? Euh pas précisément… - Eh bien dit Socrate si ce que tu as à me dire n'est ni vrai ni bon ni utile oublie-le et ne t'en soucie pas plus que moi!


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  • Les galoches du bonheur de Hans-Christian Andersen, intéressante, cette histoire où la fée Félicité apporte à l'humanité une paire de galoches qui permet à quiconque les chausse d'être transporté à l'endroit et dans le temps où il voudrait être.

    Et ça finit comment, s'il te plaît?

    C'est la fée Douleur qui s'est chargée de reprendre les galoches, se rendant compte que chaque expérience doit être vécue. Rien ne sert de vouloir brûler les étapes ou de les faciliter à quelqu'un. Les contes sont très riches d'enseignement pour les enfants, mais aussi tous les grands enfants que nous sommes.

    A vrai dire, dans les galoches, nous ne sommes pas vraiment à l'aise. Nous sommes heureux de ce dialogue que tu viens de commencer. Nous avons quelques réclamations. Notre vie de pieds n'est pas toujours facile…

    Comment cela, que voulez-vous dire?

    Tu t'exprimes d'une manière étrange parfois. Que veux-tu dire par [mettre les pieds dans le plat], c'est assez déroutant pour nous, parce que dans un plat, nous ne sommes pas à l'aise, nous risquons de le briser…

    C'est exactement ce que décrit la métaphore, révéler ou parler de quelque chose sans ménagement. Là je pense à [être bête comme ses pieds]. Je comprends que cela puisse ne pas vous plaire.

    Nous sommes la base du corps, utilisée en moyenne les deux tiers du temps de vie. Pourquoi nous traiter de bête? Remarque que les bêtes c'est péjoratif seulement chez certains humains… Quand tu parles d'[avoir un pied dans la tombe], cela signifie-t-il que l'un de nous doit se désintégrer?

    Cela veut dire que la personne dont on parle est mal en point. Je conçois que cela n'arrange rien. J'imagine que [casser les pieds] ne doit pas vous plaire non plus? Mais ne pourriez-vous pas prendre les choses plus légèrement et vous dire que ces expressions sont au figuré?

    Tu envoies [casser les pieds] on reçoit [casser les pieds] et tu t'étonnes après que nous t'envoyons des messages douleurs. D'ailleurs, pourquoi [se lever du pied gauche] semble poser problème? Le droit serait-il plus important que le gauche? Mais non, l'un sans l'autre nous ne pouvons rien faire, enfin en ce qui concerne la marche.

    J'imagine que [pieds et poings liés] doit vous tétaniser, c'est compréhensible. Et [perdre pieds] encore davantage…

    Effectivement, par contre quand tu utilises [au pied levé], là nous sommes un peu suspendus… Mais nous supposons que [retomber sur ses pieds] est une qualité. Quand tu dis [c'est le pied], nous sommes très heureux.

    Là, je vous fais un [pied de nez]…

    Nous voudrions que tu prennes du temps pour réfléchir. Quelle est notre utilité, selon toi?

    Vous êtes mon point d'appui sur le sol, vous me permettez aussi d'avancer ou à contrario de bloquer, de rester sur place.

    Effectivement, et parfois nous sommes [dans nos petits souliers], un peu [coincés dans nos baskets].

    Pouvez-vous me donner un exemple?

    Te souviens-tu, le jour où nous t'avons envoyé des douleurs dans les deux pieds. Sitôt que tu te levais pour marcher, aller de l'avant, tu ne pouvais pratiquement pas mettre un pied devant l'autre?

    Oui, je m'en souviens, c'était une période difficile de ma vie. Je faisais du forcing. J'avais investi beaucoup d'argent dans des cours de développement personnel. Il me semblait obligatoire de rentabiliser tout de suite. J'ai [mis sur pieds] (étonnant!) des cours. En même temps, au fond de moi, inconsciemment, je savais qu'il était trop tôt, que je n'étais pas encore prête, que la matière enseignée n'était pas encore ancrée en moi comme une certitude, mais seulement dans ma tête, comme des leçons apprises.

    Bravo, belle analyse… Tu as ainsi compris que nous ne pouvions pas te satisfaire, tu voulais en même temps avancer et rester sur place, pour nous c'était mission impossible [le pied de grue].

    Oui, et merci de m'avoir amenée chez une amie thérapeute qui m'a aidée à y voir plus clair. Une fois la leçon comprise, c'est vrai que je n'ai plus eu mal aux pieds… [J'ai pris pied dans ma vie].

    Il n'y avait plus de raison…

    Pourquoi le pied droit me fait-il plus facilement souffrir que le pied gauche?

    Le côté droit (Yin) représente le féminin en toi et le côté gauche (Yang) le masculin, selon les Chinois anciens (Confucius, Lao Tseu). Tu peux te poser la question de savoir quelle est ta relation avec ta mère, ou une personne du sexe féminin.

    Je reconnais que, la plupart du temps, c'est plutôt avec les femmes que j'ai des difficultés relationnelles.

    Pose-toi la question, avancer avec les femmes, avec la partie féminine de toi-même, cela veut dire quoi?

    Accepter le sort de la femme en ce monde, encore excisée, encore battue, encore sous le joug de l'homme simplement parce que, physiquement, il est plus fort qu'elle?

    Là tu pars dans le féminisme, occupe-toi plutôt de tes affaires. Tu es née pour évoluer, pour dépasser des peurs, des blessures. Tu n'es pas née pour prendre sur tes épaules les problèmes des femmes de la terre entière. Les mouvements féministes permettent à la société d'évoluer dans toujours plus d'équilibre, d'harmonie. Dans un premier temps, celles qui ont jeté leurs soutiens-gorges dans la Seine ou qui ont détesté l'homme, relégué au rôle de l'empêcheur de tourner en rond, celles-là ont mis en marche un mouvement en vue de rétablir un équilibre des individus. Mais le battant de la cloche est allé trop loin de l'autre côté. L'harmonie entre l'homme et la femme se trouve au milieu et non dans un des deux extrêmes. Ni les misogynes ni les misandres ne marchent dans la bonne direction. Ne pas aimer la moitié de soi-même, masculine ou féminine, ne peut amener sur le chemin du bien-être.

    Je saisis. Ainsi, la douleur, le malaise, la maladie que tu m'envoies peut aussi venir de ma relation avec les autres?

    La plupart du temps c'est le cas. Nous te servons à avancer dans la vie. En avançant, tu croises forcément beaucoup de monde. Chacun est là pour te montrer quelque chose de toi-même, surtout ceux avec lesquels la relation est plus difficile.

    Cela me fait penser à une jeune fille. Ses journées étaient si remplies qu'il ne lui restait pas une seconde pour elle-même. L'école la journée, des entraînements de basketball comme monitrice certains soirs et comme joueuse d'autres. Les samedis et les dimanches étaient occupés par des matchs, monitrice ou joueuse.

    Nous nous souvenons, elle est de ta famille. Un soir, elle s'est cassé la cheville. Elle voulait un peu plus de temps pour elle. Elle voulait aussi que l'on s'occupe d'elle. Elle aurait pu dire non, c'est trop. J'arrête l'entraînement des juniors ou j'arrête les matchs. Mais il fallait justifier, dire pourquoi. Quelque part, cela paraît plus facile de se casser une cheville plutôt que de dire non.

    Je comprends son point de vue. Avec l'accident, il y a toujours un cadeau. Elle ne pouvait plus se déplacer seule. Elle a eu besoin de plus d'attention de la part de son entourage et je l'ai vue très heureuse de cela. De plus, elle avait également plus de temps pour elle.

    Il serait préférable que la prise de conscience d'une situation difficile pour la personne survienne avant l'accident. Cela nous éviterait bien des désagréments.

    Et quand la douleur aux pieds survient uniquement lorsque je suis couchée?

    La douleur t'empêche quoi?

    De me reposer.

    Il doit y avoir une manière de penser qui n'est pas bonne pour toi. Rappelle-toi que ce n'est jamais l'action qui pose problème, mais le regard que tu portes sur elle. Tu veux te reposer et n'y parviens pas parce que la douleur t'assaille? Quelle est ta manière de penser au sujet de ceux qui se reposent?

    Ils ont raison de prendre du bon temps.

    Pourquoi parles-tu de bon temps, nous te parlions de repos?

    C'est la même chose.

    Non. Prendre du bon temps, n'y a-t-il pas un côté flegmatique, voire paresseux là dessous?

    Oui

    Si pour toi, te reposer signifie être paresseux, il y a problème pour nous. Vérifie ta façon de penser au sujet du repos. Après une journée de travail, après un effort physique intense, ou simplement parce que tu en as envie, le repos n'est-il pas bienvenu? Régénérateur de ton corps et de tes pieds? Il ne peut être bien vécu si tu y associes la paresse.

    Je comprends, et je vois aussi pourquoi j'ai des douleurs aux pieds quand je suis étendue.

    Que penses-tu de ton contact avec la terre? Nous sommes là pour te relier à la terre, que fais-tu de cela?

    A la terre? Les pieds sur terre, garder le contact avec la terre, ici et maintenant, c'est cela?

    Exact. Si nous restons branchés à la terre, le reste du corps en sera bénéficiaire. Cela évitera à notre partenaire la tête de partir comme elle aime le faire, dans la lune et de nous laisser là, comme sans âme, comme un automate.

    C'est facile à dire, moins facile à faire. Rêver, c'est bien agréable. Cela permet d'échapper aux contraintes d'ici bas.

    Tu auras bien le temps de t'échapper quand tu seras morte. Pour l'instant tu vis ici, alors pourquoi ne pas profiter de toutes les belles leçons que tu peux apprendre au contact de la terre, des minéraux, des végétaux, des animaux, des hommes…

    Le tout est dans l'un. L'un est dans le tout. J'ai lu cela quelque part.

    Faire partie du tout en gardant son individualité. Choisir son chemin en connaissance de cause, en connaissance de soi-même. Aller dans une direction en te donnant le droit de changer d'avis si cela ne te satisfait pas. Il n'y a pas de faux chemin. Il n'y a pas d'erreur. Il n'y a que des expériences. Souviens-toi, [Si tu perds, ne perds pas la leçon].

    A propos des Chinois, pourquoi ont-il si longtemps bandé serré les pieds de leurs femmes?

    Soi-disant pour l'érotisme et l'esthétisme, ils enfermaient, emprisonnaient la femme dans la dépendance face à l'homme, en limitant sa mobilité. Mais les occidentaux n'ont rien à leur envier puisque longtemps porter des talons hauts c'était féminin et séduisant. Il semble qu'aujourd'hui, en deux mille quatre, cette mode revienne.

    Les schémas de beauté ont la vie dure. Les habitudes sont tenaces. Quand je me regarde dans la glace avec des talons hauts ou avec des chaussures fermées et plates, mon œil me dit que le talon haut est plus joli.

    Les critères de beauté changent. D'où cela vient-il, d'une somme de pensées identiques. Nous te suggérons fortement de revoir tes critères de beauté plutôt dans le sens de ton choix personnel et non de la mode.

    Encore une fois, le choix, la décision. Il m'est arrivé aussi d'avoir des douleurs aux pieds dans une situation professionnelle conflictuelle. J'avais peur pour mon avenir, peur d'une [mise à pieds].

    Comme par hasard… Mais Albert Einstein le dit [hasard est le nom que Dieu emprunte lorsqu'il voyage incognito].

    Vous voulez dire que Dieu y est pour quelques chose?

    Dieu, l'énergie universelle, la loi de cause à effet, la loi de la transformation, à un moment donné il a émané de toi une énergie signifiant qu'un changement était devenu nécessaire, soit parce que ce que tu avais à faire à cet endroit était terminé, soit parce que tu avais peur de la suite. Les circonstances importent peu.

    Tout arrive inéluctablement? On ne peut pas modifier la trajectoire.

    Par expérience, nous pouvons dire que nous pouvons choisir les moyens de transport, plus ou moins confortable, l'itinéraire en droite ligne ou par les petits chemins, mais que la destination est la même.

    Laquelle?

    Retourner à la source, à l'énergie, à la lumière, puis continuer son évolution.

    Laissons-là ce sujet où l'élément essentiel est la foi.

    Il y une situation où nous sommes d'accord toi et nous. Nous n'aimons pas nous faire marcher sur les pieds.

    Heureuse de vous l'entendre dire.

    Un conseil tout de même. Ne nous laisse pas reposer dans les endroits où tout le monde marche, sur le passage, cela nous évitera le désagrément. Prévenir vaut mieux que guérir…


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  • Je manque d'air parfois, pourquoi?

    Nous ne cessons de travailler pour filtrer l'oxygène qui répand la vie à travers six cent millions d'alvéoles enveloppés de chair et qui élimine de ton corps les déchets gazeux. Nous sommes les piliers de la vie et nous te soutenons, même dans les conditions les plus horribles, que tu crées toi-même.

    Je ne crée rien du tout, j'ai de la peine à respirer, à inspirer assez d'air parfois, c'est une impression de manque.

    Y aurait-il quelqu'un qui [te pompe l'air]?

    Cela arrive, comme tout le monde.

    Impossible, de l'air il y en a assez pour tous. Cela ne se passerait-il pas dans ta tête? Et pourquoi accuses-tu les autres de prendre ton air, le réservoir est inépuisable. La qualité est parfois discutable, mais la quantité y est.

    Avec ma tête je suis d'accord, mais je le ressens dans mon corps, ce symptôme, ce n'est pas une affabulation…

    Nous avons un lien direct avec la vie, le désir de vivre, la capacité de bien vivre. Que vis-tu mal dans le moment présent?

    Depuis plusieurs années, je vis une situation d'instabilité professionnelle. Dans ma tête, je me dis que je suis forte, que je peux supporter ces nombreux changements vécus. Peut-être que dans le fond, ma préférence irait à une situation sans souci financier, une bonne situation comme on dit. Et pourtant quand j'ai choisi de nouveaux objectifs, c'était en connaissance de cause. Je savais que le domaine allait m'amener à une situation moins stable que le commercial.

    Tu te fais du soucis pour ta survie? Nous devenons ce que nous pensons, a dit le Bouddha. Peut-être est-ce parce que tu penses que c'est un domaine moins stable que ça l'est pour toi?

    J'ai admis que ma vie est le résultat de mes pensées. Il faudrait être attentif tout le temps à ne jamais émettre de pensée négative. Je n'y arrive pas tout le temps. Je me sens parfois découragée et triste. Je tente depuis toujours de me convaincre que la vie est belle, que je suis optimiste, mais au fond je me raconte des histoires et je les raconte aussi à mon entourage.

    Tu commences à y voir plus clair, c'est déjà le début d'un mieux-être. Dis-toi que pour le moment, tu en es là. Tu n'es pas encore capable d'avoir une confiance incommensurable et de vivre le moment présent comme savent le faire les oiseaux. Se posent-ils la question de savoir ce qu'ils mangeront au prochain repas? Non, ils mangent, et puis ils se reposent, construisent leur nid, couvent.

    Les animaux n'ont pas ce que l'humain appelle intelligence. Il m'arrive de me dire qu'ils doivent s'en porter beaucoup mieux.

    Ne sois pas amère. Il nous semble que tu es sur le chemin pour parvenir à mieux respirer. Chaque petite victoire sur la tristesse et sur le découragement est un pas vers l'harmonie.

    Dorénavant, lorsque je ressentirai cette oppression, ce sera la sonnette d'alarme pour chasser les pensées négatives.

    Il était temps de faire quelque chose avant d'arriver à penser qu'il est préférable d'être morte que vivante parce que c'est plus simple. Une personne qui le pense perd ses désirs, carburant essentiel du corps émotionnel. Garde l'enthousiasme [dans l'Antiquité Délire sacré, inspiration divine ou extraordinaire], rejoins-le au fond de ton cœur, car c'est là qu'il se trouve.

    Le chemin le plus long, celui qui mène de la tête au cœur, toujours le même…

    Par ce malaise, nous te disons d'aspirer à la vie. Au lieu de dramatiser, vois le bon côté de ta vie et toutes les possibilités de bonheur qui existent.

    Cette impression de manque d'air c'est le contraire de l'aérophagie?

    En effet, quelqu'un qui souffre de ce trouble s'efforce de trop aspirer à la vie. Il veut aller au-delà de ses limites et n'est pas lui-même.

    Et les asthmatiques?

    C'est un accès d'étouffement qui survient lors de l'expiration, difficile chez eux. Ils gardent l'air à l'intérieur, se contractent, ressortent l'air avec peine. La réaction de l'extérieur leur pose problème et ils peuvent avoir de la difficulté à s'adapter à une personne ou une situation.

    Et l'apnée, arrêt involontaire de la respiration?

    La personne bloque la circulation de la vie (oxygène) et se retient trop (gaz carbonique) de se reposer. Quelle attitude a-t-elle face au repos? Ou face au travail si les apnées se produisent au travail, ce qui est plus rare? Si les apnées deviennent trop fréquentes, c'est l'angoisse car il peut s'ensuivre une asphyxie…

    Ils sont nombreux, les malaises que vous provoquez… L'hyper ventilation, c'est quoi le message?

    Il y a surplus d'oxygène apporté à l'organisme. La personne a peur de perdre le contrôle. Elle se retient trop, ne se laisse pas assez aller à ce qu'elle vit. Elle aurait intérêt à éviter les situations qui lui en demandent trop. Qu'elle aille graduellement vers l'inconnu, sans vouloir aspirer la vie trop vite et expérimenter tout à la fois.

    Quand je vous regarde, sur un dessin et à l'envers, vous ressemblez à un arbre…

    Dans la nature, l'arbre est le poumon de la terre. Il respire l'air, mais aussi l'énergie. L'homme respire l'air et, bien plus qu'il ne le croit, l'énergie.

    Je fume, quel est votre avis sur la question?

    Tu peux te demander ce qui te pousse à rendre toxique, à plus ou moins forte dose, l'air que tu respires? Tu bénéficies d'un système de défense divinement pensé… L'air en passant par le nez se réchauffe, il est filtré par les poils et humidifié par le mucus qui capte certaines poussières. Il pénètre ensuite dans les bronches où il est à nouveau filtré. Les déchets sont ensuite expulsés par le nez en te mouchant et par la toux. Que tu choisisses de lui donner un surplus de travail, c'est ton affaire. Est-ce bien raisonnable?

    Touchée. Autre chose, pourquoi m'arrive-t-il de ne pas oser [broncher]?

    En métaphysique, les bronches ont un lien avec la famille. Vis-tu une difficulté ou es-tu en réaction à ta famille?

    J'ai la chance d'être née dans une grande famille. Il m'arrive évidemment de ne pas être d'accord avec l'un ou l'autre membre de cette famille. Je ne le dis pas toujours, je n'aime toujours pas la controverse!

    Tu pourrais prendre la vie avec plus de joie et de simplicité! Arrête de prendre trop au sérieux ce qui se passe dans ta famille. D'ailleurs, il n'existe pas de famille où tout le monde est d'accord tout le temps.

    Je sens quelquefois la pression, je suis un peu [sous influence] des manières de vivre et des idées de la tribu.

    Vis ta vie comme tu l'entends, ne te laisse pas influencer par les manières de penser, les désirs, les croyances des autres membres de la famille. Permets-toi de broncher, de réagir sans te sentir coupable parce que tu es parfois différente. Affirme-toi, prends ta place, ton territoire. Vivre et laisser vivre. La liberté de chacun commence là où s'arrête celle de l'autre, il te reste à trouver où cela se trouve.

    Il m'est arrivé plusieurs fois de passer [en jugement] pour n'avoir pas agi comme un digne membre de cette tribu et j'en garde un souvenir désagréable…

    Garderais-tu de la rancune, de la rancœur, pire un désir de vengeance?

    Je ne crois pas. De la vengeance non. Il me reste de la peur que cela ne recommence…

    Tu as pardonné à ceux que tu accusais de t'avoir fait souffrir. T'es-tu pardonné à toi-même?

    C'est peut-être là où le bas blesse.

    A chaque moment de ton existence, tu as fait du mieux que tu pouvais. Tu avais peut-être des attentes. Tu t'attendais à ce que les autres acceptent tes virages. Leur as-tu seulement parlé? Leur as-tu dis les attentes que tu avais?

    J'ai longtemps eu de la difficulté à dire les choses. J'imaginais qu'ils devaient sentir que j'étais malheureuse, que j'avais besoin de leur soutien. Demander, c'était difficile.

    Et tu fais du développement personnel? Dire les choses, communiquer et s'assurer que l'autre a bien compris, c'est déjà un défi. Ne rien dire, c'est l'autoroute de la mésentente.

    C'est vrai. Savoir dire, je m'améliore, je fais de mon mieux. Je parle avec mes peurs et me bouscule pour aller vers les personnes et leur parler de ce que je ressens, de mes besoins et de mes attentes. Le chemin est encore parsemé d'embûches. La liberté de l'autre étant aussi de dire non je ne suis pas d'accord, je comprends et j'accepte toujours mieux. Ils vivent à leur façon et moi j'aime qu'ils me laissent vivre à la mienne.

    Et grâce à cela, tu es de moins en moins souvent [grippée]?

    La grippe, cela vous concerne aussi? Se faire une bonne grippe, une grande fatigue des courbatures de la fièvre avec une toux quinteuse et des maux de tête en plus d'un rhume. Il y a un cadeau avec tout cela, une semaine à rester à la maison au chaud au lit, à prendre soin de sa personne ou mieux, à se laisser soigner, bichonner.

    Tout le système respiratoire se met en déroute pour faire comprendre à la personne que rien ne va plus, qu'il y a sur le moment une situation où sa manière de penser n'est pas la bonne…

    Avec du recul, je repense aux grippes que j'ai eues durant ma vie professionnelle. Les symptômes survenaient lorsqu'il existait des conflits.

    Avais-tu de la difficulté à dire, encore?

    Bien entendu.

    Te sauver d'une situation par une maladie, cela ne fait que reporter le problème à plus tard. Les humains comprennent des choses sans les dire, heureusement. Après une grippe, l'entourage de la personne est plus prévenant. Il reste à garder à l'esprit que le vrai désir de la personne est de travailler avec une attitude intérieure différente. Avais-tu tendance à faire la victime.

    Comme le mot résonne en moi… Je ressentais de l'injustice et me trouvais victime d'un système, d'une situation, d'une personne, les autres étaient responsables, les autres ne comprenaient pas et moi j'étais la victime.

    Tu sais aujourd'hui qu'en face du comportement de victime, il y a automatiquement un comportement de bourreau, c'est l'énergie développée par la personne qui entraîne cela.

    Il m'a fallu des pleurs et des grincements de dents pour le comprendre enfin. Se poser en victime n'amène que désillusions et tristesse, le sentiment de n'avoir pas la maîtrise sur sa vie, de dépendre toujours du bon vouloir, de la gentillesse, de la protection, de la compréhension des autres. C'est un jeu de pouvoir où il n'y a, à la fin du compte, que des perdants. Le rôle de bourreau n'est d'ailleurs pas plus enviable.

    Nous voyons que les nombreuses leçons ont porté leurs fruits de sagesse.

    J'ai dramatisé les situations, j'ai pris les personnes en grippe. Je tiens à leur dire ici que j'en suis sincèrement désolée, consciente des nombreuses tracasseries que je leur ai causées.

    Te pardonnes-tu à toi-même, ce qui est tout aussi important pour ta joie de vivre et ton lâcher prise futurs.

    Si je pouvais refaire les choses, ce serait différent, comme c'est impossible, je me dis que j'ai fait de mon mieux, avec ce que je savais. Je me pardonne, je m'y efforce.

    Le temps est le meilleur baume de tous les tourments. La leçon semble apprise, c'est l'essentiel.

    Cela veut-il dire que toutes les personnes qui ont la grippe peuvent prendre la même leçon? Et les épidémies, elles sont virales?

    Tout le monde n'attrape pas la grippe. Les gens qui n'ont pas ce problème relationnel, soit en famille soit au travail, ou qui l'on mais savent le traiter le résoudre, n'attrapent pas la grippe. La maladie, c'est le résultat d'une manière de penser commune à un groupe de personne par rapport à des situations qui peuvent se comparer.

    Ce sont quand même les médicaments qui viennent à bout d'une grippe tenace?

    Le fait de s'arrêter doit permettre de prendre conscience des choses. A l'arrêt, l'homme réfléchit plus clairement. L'intervention d'un médecin, le diagnostic, la prise de médicament, tout cela amène la personne à guérir. La plupart des médecins s'inquiètent du corps physique, mais vous demande aussi comment va votre vie, si vous avez des problèmes à la maison, au travail. Ils savent que le corps physique est relié au corps émotionnel et au corps mental.

    Le corps médical fait des merveilles. Parlons encore du rhume des foins qui affecte de plus en plus de monde.

    Chaque année à la même période, une vieille blessure se réveille au moment où les plantes libèrent leur pollen. La personne peut se demander quel incident difficile à vivre s'est passé la première fois qu'elle a eu ce malaise. Que n'a-t-elle pas voulu sentir? Il est peut-être temps de faire un processus de pardon. Alimenter année après année de la rancune vis à vis d'une personne n'est pas bon pour elle. Chacun est responsable de sa propre souffrance et rejeter la faute sur les autres ne permet pas d'avancer. Etre responsable de ses actes, de ses souffrances et voir l'autre comme le déclencheur, voilà qui est plus confortable et qui permet d'aller vers plus de bien-être, plus d'harmonie, plus de santé.

    Merci les poumons, et pour vous, je me souviens d'un exercice. Conseil: Pratiquer les exercices de préférence au réveil puis avant d'aller au lit pendant 5 minutes. Méditation assise. La respiration est calme et tranquille. Faire venir la paix et l'harmonie en soi. Le dos est droit naturellement. La pointe de la langue touche le palais. Exercice 1. Les yeux ouverts. Inspiration profonde par le nez. Puis expiration longue par la bouche. Minimum 3 fois. Exercice 2. Les yeux fermés. Relaxation, laisser respirer. Minimum 5 minutes. Exercice 3. Reprendre l'exercice 1.


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  • Ils étaient vraiment trop gros… lourds à porter. Le soutien-gorge me sciait les épaules et j'avais sous les seins de l'humidité en permanence qui me donnait des rougeurs, des boutons…

    Nous représentons le principe de la maternité. La maternité pour toi était-elle lourde à porter?

    Vous savez bien, vous qui avez nourri deux petites filles, après un divorce la vie n'a pas été facile vie de mère vie de travailleuse vie de femme.

    Tu as fait ce que tu as pu sur le moment. Ta manière de penser au sujet de la mère que tu as été n'est pas bonne pour toi.

    Vous avez raison, je m'accuse d'avoir été une mauvaise mère. Aujourd'hui, mes filles sont mères ou en âge de l'être. Je m'accuse encore de n'avoir pas donné le bon exemple. Quand je retrouve chez elles un comportement que j'ai eu, je culpabilise et me dis que j'aurais pu donner plus de temps à être mère et moins au travail et à ma vie de femme. Mais sur le moment, il y a vingt ans, je pensais le contraire.

    Tu aurais voulu être plus mère, nous t'avons montré par notre volume que l'idée était démesurée.

    Je suis la première à vouloir faire la leçon, à dire que la culpabilité est inutile, qu'il faut tout mettre en œuvre pour perdre cette mauvaise habitude de se sentir coupable à propos de tout et de n'importe quoi. Plus facile à dire qu'à faire. Cela sort des tripes…

    Et bien continue de culpabiliser…

    Non. Maintenant je veux remplacer la culpabilité par la responsabilité. En l'occurrence, ai-je fait quelque chose qui nuise à quelqu'un? Peut-être mais de toute manière, on n'a ni le père ni la mère qu'on aurait voulu.

    Prenons de la distance et regardons les choses sous l'angle suivant, l'être humain a choisi ses parents en fonction d'une blessure qu'il est venu guérir sur cette terre.

    Une des cinq blessures de base qui sont la trahison, le rejet, l'abandon, l'humiliation et l'injustice.

    Oui. Et quelle est la meilleure manière de guérir d'une blessure pour un être humain? Se remettre en situation, se retrouver trahi, rejeté, abandonné, humilié ou traité injustement pour avoir la possibilité de dépasser la blessure, de la comprendre, d'en guérir.

    Quel rapport avec vous?

    Admettons que tes filles t'aient choisie parce qu'elles avaient à guérir des blessures que tu as aussi, tu as déjà moins de raison de culpabiliser? Tu as fait de ton mieux, avec la connaissance que tu avais sur le moment et à ton niveau d'évolution?

    Oui. Mais si j'avais fait différemment, elles auraient pu évoluer plus vite.

    Tu n'es en aucune manière responsable de l'évolution de tes enfants. En mettant au monde un enfant, tu as la tâche de le nourrir, de l'élever, de lui donner ce dont il a besoin pour devenir un homme. Ce qu'il en fera, ce n'est plus ton problème. Tu es sur terre pour ta propre évolution et non pour celle des autres, même tes enfants.

    Si j'avais été plus présente, elles auraient été plus rassurées.

    Revenons à ces fameuses blessures. Si l'une de tes filles a une blessure d'abandon, elle est venue pour la soigner, elle avait ainsi besoin d'une mère pas trop présente pour se trouver en situation et dépasser sa blessure. 

    Vu sous cet angle…

    La vraie question est celle qui permet ensuite d'appliquer la loi du retour.

    De quoi je m'accuse? D'avoir parfois abandonné ou rejeté mes filles.

    Quel est le prix à payer? Que tu soies toi-même abandonnée ou rejetée. Es-tu d'accord de payer?

    Bien sûr, cela m'est déjà arrivé. Et puis, d'accord ou pas d'accord, quand cela arrive, a-t-on vraiment le choix?

    Non, justement. Au moment de récolter ce que tu as semé, tu n'as pas le choix. Par contre, maintenant, tu as le choix, celui d'arrêter de culpabiliser. Tu peux le faire puisque c'est du surplus de souffrance inutile. La loi du retour est incontournable, la culpabilité pas.

    Remplacer par la responsabilité c'est se dire, je suis d'accord de payer le prix si quelqu'un me fait la même chose que j'ai fait aujourd'hui. J'accepte, alors inutile d'aller plus loin.

    Bien. Parlons maintenant de cette humidité et de ces boutons. L'eau c'est l'émotion, ce sont des émotions que tu n'exprimes pas, que tu refoules. Ton corps trouve un autre moyen de les exprimer par la transpiration.

    Cela me donnait des rougeurs, cela me démangeait et ma peau était devenue un terrain propice à de nombreux boutons.

    Ta vie de mère te pesait, te démangeait. Les marques sur ta peau sont aussi un message. Avais-tu honte de ton image? La peau a une relation avec la valorisation de soi face à l'extérieur. Le jugement des autres avait parfois plus d'importance que le tien, tu manquais d'amour de toi-même.

    C'est tellement vrai. Je vivais par rapport à l'extérieur plus que pour moi, mes buts, mes valeurs. J'étais un peu une marionnette tirée par les ficelles de mes susceptibilités, de mes souffrances, de mes peurs.

    Nous sommes heureux de savoir que tu as déjà fait un joli bout de chemin depuis. Voilà une bonne raison de t'aimer et de te trouver une bonne personne, une bonne mère, une femme bonne.

    Tout cela. Ne serait-ce pas prétentieux?

    La vérité n'est pas prétentieuse, la vérité n'a pas de qualificatif, elle est.

    D'accord. Je suis une bonne personne. Dites-moi, depuis que vous avez rétréci, comment vous sentez-vous? Et pourquoi cette infection qui a duré plus de deux mois?

    Nous sommes moins lourds, les rougeurs ont disparu, les boutons aussi, tu as choisi une solution radicale, le bistouri du chirurgien?

    Oui, alors, pourquoi cette bactérie est-elle venue se loger en vous et a créé un problème de plusieurs semaines?

    Te guérir de ta maternité malade a pris plus de temps. Il y a une théorie d'un médecin allemand, le Dr. Geerd Hammer qui pourrait servir d'explication. Selon lui, une maladie inflammatoire se produit à la suite d'une résolution de conflit biologique. Il dit que quand le conflit est éloigné ou résolu, le corps se met en phase de guérison et c'est à ce moment là qu'une maladie infectieuse ou inflammatoire apparaît.

    Sans aller jusqu'à me réjouir, je pourrais considérer que c'est un signe de résolution de mon problème.

    Oui. Et les semaines passées au lit t'ont permis de réfléchir, de conscientiser le problème, de revoir ta manière de penser par rapport au fait de materner, materner tes filles, materner les autres, vouloir leur dire, leur montrer la voie.

    Le poison, la bactérie dans mon corps me montrait que je m'empoisonnais la vie. Il est vrai que depuis cet événement, j'ai pris de la distance par rapport aux autres, je m'occupe beaucoup plus de moi. Et si je fais quelque chose dans le but d'aider les autres, comme proposer des cours de développement personnel ou des entretiens d'aide, quand ça ne marche pas comme je le souhaite, je ne le prends plus comme un échec, je me dis que si ce n'est pas cela, ce sera un livre ou un autre cours ou un autre métier.

    Bien. Tu es comme la pièce d'un puzzle. Tu fais partie d'un tout et il existe un endroit, une manière de faire, une expérience où tu trouveras exactement ta place. Et puis, rien n'est immuable. Cela durera le temps qu'il te faudra pour vivre ce que tu as à vivre à cet endroit-là. Après, tu vivras autre chose, ailleurs, l'important étant de retenir de chaque expérience la leçon qu'elle apporte.

    Et pourquoi y a-t-il tant de femmes qui ont un cancer au sein?

    Cette maladie se manifeste chez une personne qui a réveillé une blessure importante durant sont enfance avec son père ou sa mère et qui a dû le vivre dans l'isolement.

    Elle a choisi un chemin de vie difficile?

    Souvent, celui ou celle qui souffre de cancer veut tellement vivre dans l'amour qu'il refoule la rancune, le ressentiment ou la haine qu'il a pu vivre envers ses parents. Chaque fois qu'une situation vient lui rappeler cette vieille blessure, ces ressentiments sous-jacents augmentent. Un jour, la personne atteint sa limite émotionnelle et tout éclate en elle, le cancer apparaît.

    Mais pourquoi les seins des femmes?

    Le message est le même que pour les autres problèmes aux seins en considérant qu'il est plus important. Materner, trop materner, mal materner. Quelle est la vraie motivation dans le fait de vouloir materner?

    Les mères qui maternent leur fils de quarante ou cinquante ans?

    Les femmes qui maternent leur mari [Mets ton par-dessus, il va faire froid aujourd'hui], [Mange des légumes, c'est bon pour ta santé], [Va voir ta mère, sois un bon fils] ou tout simplement celles qui ont de la peine à laisser leur progéniture devenir adulte.

    Avouez quand-même que le métier de mère est difficile, il faut guider, mais pas trop, il faut aimer mais pas trop, il faut savoir laisser partir quand le travail est fini, sans rien dire.

    Nous en convenons. Rappelle-toi toujours que l'être humain est sur cette terre pour lui-même. S'il décide d'avoir des enfants comme c'est le cas le plus souvent, il devrait le faire en connaissance de cause, c'est son choix, il décide de donner le temps qu'il faut puis de laisser partir.

    Accepter de ne plus les voir qu'une fois par mois, accepter qu'ils ne partagent plus forcément leurs soucis avec toi, accepter qu'ils ne soient pas d'accord avec toi et qu'ils le disent haut et fort, accepter leurs objectifs de vie, leurs valeurs, leurs manières de penser même si elles ne correspondent pas aux tiennes.

    Tout cela, si tu veux vivre en paix l'après parentage, l'après maternage! Il y a une nouvelle vie après celle de mère. Après avoir été utile à la continuation de l'espèce, la femme peut se consacrer entièrement à créer sa propre vie.

    Jolie perspective, reconnaissez que le pas n'est pas facile à faire. Avoir été au service de la famille, comme c'est le cas pour de nombreuses femmes et se retrouver avec plus de temps qu'il n'en faut et ce sentiment de soudaine inutilité?

    Chaque passage de la vie est une épreuve en soi. Nous ne disons pas que c'est facile. Les femmes ont intérêt à se préparer à la séparation. C'est l'éternel regard sur la vie. Dans la plupart des situations, on peut considérer que le verre est à moitié plein ou à moitié vide, question de point de vue.

    Et pour revenir au cancer du sein?

    L'être qui en est atteint devrait se dépêcher de reconnaître qu'il a souffert étant jeune. Il aurait intérêt à s'autoriser à être humain, c'est-à-dire se donner le droit d'en vouloir à l'un ou l'autre de ses parents, et même aux deux parfois. C'est le fait de vivre les blessures dans l'isolement qui crée le plus de problèmes.

    C'est pour cela que certains, de nos jours, ne voient plus leurs parents, font semblant d'ignorer leur existence.

    Et pourtant… Ils croient que s'ils arrivent à se détacher d'eux, ils seront plus libres, mais le plus grand besoin de leur âme est d'être en paix, de vivre l'amour véritable, inconditionnel.

    Pour cela il faut passer par le pardon.

    Oui, le pardon est le moyen par excellence pour être dans l'amour véritable. La difficulté, chez certains êtres n'est pas de pardonner aux autres. La difficulté est de se pardonner à soi-même. La personne atteinte du cancer a beaucoup de peine à se pardonner d'avoir eu des pensées de haine ou de vengeance, même si ces pensées étaient parfois inconscientes. 

    Pardonner, se pardonner, ce sont des mots, mais comment faire, comment y arriver?

    Pardonner au petit enfant en soi qui a souffert en silence. Comprendre, accepter, pardonner à l'enfant qui a vécu de la rage, de la rancune. Pardonner à son enfant intérieur qui n'avait personne pour l'entendre, le comprendre, le supporter, l'aimer.

    Il y a des techniques de développement personnel, des détentes, qui aident à ramener le petit enfant avec l'adulte.

    Revivre certains de ces instants douloureux et ramener, comme en rêve à moitié éveillé l'enfant vers l'adulte qu'il est devenu peut être d'un grand réconfort. Certains thérapeutes peuvent guider dans cette expérience.

    Ce procédé mérite d'être utilisé. Maintenant disons aussi que vous êtes une partie importante dans les relations amoureuses.

    Certains hommes, la majorité, nous apprécient en effet beaucoup. Cela doit leur rappeler les doux instants où ils étaient encore au sein de leur mère. Ils nous donnent familièrement d'autres noms, nénés, nichons, roberts, tétons…

    Dans la littérature, les écrivains aiment à parler des seins des femmes. [Couvrez ce sein que je ne saurais voir] a dit Monsieur Molière dans Tartuffe. 

    [… sans l'autre] a rajouté Sacha Guitry qui aimait fort faire de l'esprit.


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  • Il y a des moments où je n'ai plus [les yeux en face des trous]. A croire qu'il y a sur mon nez une paire de lunettes déformantes.

    Pas en face des trous, que signifie cela? C'est impossible, comment veux-tu que nous interprétions cela?

    Je manque de discernement… Ne prenez pas tout à la lettre.

    Nous sommes à ton service, nous sommes des exécutants et quand tu dis cela, imagine, physiquement ce que cela peut signifier! Evite!

    Je suppose que [le doigt dans l'œil] ne doit pas vous plaire non plus, et que dire de [ça coûte les yeux de la tête]…

    Le jour où tu achètes quelque chose en prétendant que [cela coûte les yeux de la tête], comment devons-nous nous comporter puisque visiblement, tu nous sacrifies à quelque chose?

    C'est une manière de dire que je vais éviter d'utiliser.

    Il y a pire [ça saute aux yeux] ou [ça crève les yeux]…

    C'est encore le sens figuré, une image pour dire que c'est évident, mais là aussi, si je vous suis, il vaudrait mieux ne pas utiliser l'expression.

    La liste est encore longue [les yeux plus gros que le ventre] ou [qui sortent de la tête], nous préférons entendre, elle n'a pas [les yeux dans sa poche], heureusement pour nous…

    On dit aussi [avoir le mauvais œil], avoir un regard qui porte malheur. Je me demande ce qui se trouve derrière ces yeux-là. Il est parfois préférable de [fermer les yeux sur] un regard qui semble noir.

    Heureusement que nous ne sommes plus au temps de [œil pour œil, dent pour dent], enfin physiquement, parce que pour le reste, il y a de quoi se poser des questions?

    Je tends à utiliser toujours [les yeux du cœur] et là je suppose que vous n'avez rien contre?

    Vos poètes ont bien su parler de nous, quand Antoine de St-Exupéry dit [On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux].

    J'apprécie beaucoup Monsieur Victor Hugo quand il écrit [Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, mais dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière].

    C'était un maître qui [avait l'œil]…

    Vous vous y mettez aussi… La vue, un des cinq sens, et vous êtes le support, quel privilège de servir l'être humain de cette façon.

    Nous sommes faits de centaines de millions de récepteurs pour que tu puisses regarder la danse de la feuille d'un arbre quand elle tombe, admirer la beauté de la géométrie des flocons de neige, laisser flâner ton regard sur un étang, admirer le vol de l'aigle, t'émouvoir devant le sourire d'un enfant, observer le changement de forme continuel des nuages, te promener dans un ciel étoilé, voir éclore une rose, compter les couleurs d'un arc-en-ciel.

    La nature nous offre des tableaux magnifiques. Je regrette en cet instant de ne pas en profiter davantage. Je me dis qu'il serait intelligent de réserver chaque jour, trente minutes dans l'agenda pour regarder la beauté.

    Quelle belle idée, la beauté est une des nourritures de l'âme, il serait temps de veiller à ce qu'elle ait sa dose quotidienne.

    Une des nourritures, et quelles sont les autres?

    L'être a aussi besoin de créativité, de confiance, d'appartenance, d'espoir, d'affection et le dernier, non le moindre, d'avoir des buts dans la vie.

    Vaste programme, mais revenons à nos moutons, si vous permettez. Pourquoi la majorité des individus, dans les pays dits développés, porte-t-elle des lunettes, surtout à partir de la cinquantaine?

    Ceux de qui on dit en plaisantant qu'ils ont les bras trop courts parce qu'ils voient de loin mais voient de moins en moins de près?

    Ceux-la même, dont je fais partie d'ailleurs. Impossible de lire un article de journal sans éloigner celui-ci. Pour ce qui est de la composition d'un produit sur un emballage, il y a belle lurette que j'ai renoncé sans lunettes.

    Pourquoi ne veux-tu plus voir de près?

    La grande majorité des gens de mon âge ont le même problème, c'est normal!

    Ce n'est pas parce que cela arrive à presque tout le monde qu'il n'y a pas un problème. Ne pourrait-on pas dire que tu as de la difficulté à t'ajuster à ce qui se passe. Ne trouves-tu pas difficile de regarder de près, dans le miroir, ton corps vieillissant.

    Evidemment, la beauté est un critère si important, le paraître. Les femmes que je vois le plus, à la télévision, dans les journaux, sur les affiches publicitaires, sont jeunes, minces (maigres parfois). Et moi, j'ai cinquante ans et quelques kilos en trop, je ne suis plus dans le coup.

    Ce qui est publié par les médias a du succès parce que le public en veut. Le jour où plus personne n'achètera les magazines parce que les filles ne plairont plus, les sylphides iront se cacher.

    Et nous reviendrons à la mode du temps de Rubens, femmes aux formes arrondies, bien portantes.

    Tu peux toujours rêver… A notre avis, il est préférable de t'aimer comme tu es, d'oser te regarder. Tu t'attaches à la dimension physique. Cela brouille ta vision intérieure. Toute cette valeur acquise au fil des années, tu ne la vois donc pas?

    Reconnaissez que l'influence dans l'autre sens est grande. Quand il s'agit de produits de beauté, pour une peau mûre (bel euphémisme...) comme la mienne, les produits les plus chers sont conseillés afin de conserver, mais on parle quand même de conserve, ou retrouver la fermeté, l'élasticité, la luminosité de la peau.

    Le miroir est un outil d'évolution extraordinaire. Ces publicités, ces vendeuses, ces produits, le monde est là comme révélateur de ce qui se passe à l'intérieur de toi. Tu rêves de paraître jeune, avec la peau ferme, élastique, lumineuse.

    J'accepte mon âge, c'est tout mon environnement qui me montre que ce serait mieux d'être jeune.

    Non, ce n'est pas comme cela que ça marche. Ton environnement est le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de toi et non l'inverse. Ici, vraisemblablement tu n'es pas la seule. La majorité de tes contemporains a la même manière de penser puisque le message est si fort de tous les côtés.

    Quand je vois, à la télévision ou en vrai, un beau vieux ou une belle vieille, je les envie. Pourquoi y en a-t-il si peu?

    Avoir mis tant d'énergie à paraître durant des années, c'est comme un bâtiment où les ouvriers auraient soigné la peinture et négligé les structures de base, les fissures de murs, la charpente du toit, le jour où un mur cède, c'est la maison qui s'écroule, même si la peinture est fraîche.

    La métaphore est très parlante. Pour revenir aux médias, ils veulent aussi m'aider à garder ou retrouver la forme (échauffement, stretching, aérobic, exercices au sol, muscler, raffermir ventre, cuisses, fesses).

    Encore le miroir…

    Et que conseillez-vous, en l'occurrence?

    Entretenir ton corps par de l'exercice régulier, une à deux fois par semaine, transpirer un peu, cela te ferait le plus grand bien.

    Je sais, c'est comme regarder la beauté. Quand j'y pense, je trouve que c'est une bonne idée, mais quand c'est le moment de le faire, mon côté lascif reprend le dessus.

    Sans discipline, il est difficile d'atteindre un objectif. Il y a pourtant un moyen pour favoriser une meilleure discipline, ne pas oublier le but visé. Quand c'est l'heure d'aller courir, ne pense pas à l'effort, à la fatigue, pense plutôt à l'objectif visé, avoir un corps en meilleure forme, devenir plus alerte, être mieux dans ta peau et même avoir un aspect jeune et dynamique.

    Visualiser le résultat obtenu comme moteur de motivation, je vais essayer.

    Tu vas essayer, et dis-nous ce que c'est pour toi essayer?

    Je vais y penser.

    Ce n'est pas une affaire de penser, c'est une affaire d'agir. Il n'est pas possible d'essayer d'aller courir, d'essayer d'avoir de la discipline, d'essayer de visualiser l'objectif pour être motivée. Essaie donc de te lever de ta chaise! Essaie, vas-y!

    C'est curieux, cela fait plutôt rire…

    En effet, tu te lèves ou tu ne te lèves pas de ta chaise, il n'est pas question d'essayer… Tu peux essayer une robe, une nouvelle marque de lessive ou un vin, mais quand il s'agit de toi, tu le fais ou tu ne le fais pas, essayer ne convient pas.

    Vous avez encore raison… Et l'amélioration de ma vue dans tout cela?

    Travaille à une meilleure adaptation aux personnes et aux circonstances de ta vie. Accepte que ton corps physique vieillisse. L'ajustement que tu sauras appliquer améliorera ta vision et ta qualité de vie.

    Améliorer la vision, vous rigolez?

    Si nous sommes capables pour te faire comprendre que certaines croyances ou certains comportements ne sont pas bons pour toi de diminuer la vue, pourquoi ne serions pas capables de faire le contraire, au moment où tu auras compris le message?

    Ce serait un miracle?

    Appelle cela comme tu veux, nous t'affirmons que c'est ainsi.

    Quelqu'un a dit que vous êtes le miroir de l'âme.

    En effet, nous te suggérons un exercice. Tu te places devant ton miroir et tu nous regardes, le plus longtemps possible, cinq minutes, dix minutes, davantage. Que lis-tu? Avons-nous l'air triste? Y a-t-il de la lumière ou avons-nous l'air éteint?

    Je l'ai déjà fait, la première fois j'étais gênée, comme si quelqu'un me regardait effrontément dans les yeux, cela m'a mise mal à l'aise. Ensuite, je me suis habituée, j'y ai même pris goût, l'impression d'avoir accès à l'intérieur de moi.

    Et maintenant si tu faisais la même chose avec les autres personnes. Disons que dans chaque personne, il y a l'amour, la partie divine de l'être. Avant de regarder dans les yeux des autres, rappelle-toi cela et plonge ton regard. Demande à ta partie divine d'entrer en contact avec la partie divine de l'autre.

    Namasté. Ce mot vient de la région du Népal. On lui prête plusieurs significations. J'ai retenu [Le divin en moi salue le divin en toi].

    C'est exact. Nous revenons à cette expérience qui pourrait, petit à petit pour toi, devenir une règle de vie. Regarde avec les yeux de l'âme et cherche dans le regard de l'autre la partie divine en lui.

    Je me souviens d'avoir fait cet exercice. C'était dans un restaurant. Entre une femme d'environ cinquante ans à l'aspect physique pas ordinaire. Elle avait des cheveux longs mal soignés, des ongles démesurés qui ressemblaient à des serres d'aigle, vernis depuis longtemps vu qu'il n'en restait que la moitié, une mini jupe. Elle était accompagnée de personnages à l'air aussi peu ordinaire qu'elle. Je devais m'approcher pour prendre la commande.

    Là, tu l'as regardée avec les yeux mais sans le cœur, ta description en dit long.

    C'est vrai. Mais je venais de lire quelque chose au sujet du regard, dans le sens de ce que vous venez de me dire. J'ai alors décidé de tenter l'expérience de chercher la partie divine au fond des yeux de cette personne.

    Moment étonnant, n'est-ce pas?

    Surprenant, inattendu, incroyable même. La personne était comme tétanisée, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, et moi aussi je l'avoue. Je la regardais avec amour et ce qui se passa était magnifique, elle me regarda elle aussi avec amour. C'était comme si le fait d'avoir initié ce contact d'amour faisait que la suite ne pouvait pas être différente. J'en garde un souvenir très ému.

    Pourquoi n'as-tu pas continué?

    J'ai oublié. Je me suis souvenue. J'ai oublié de nouveau. Encore une habitude à prendre? Le chemin vers la sérénité est encore long?

    Il ne faut pas regarder le chemin qui reste à parcourir, regarde plutôt le chemin parcouru. Le proverbe indien [Un voyage de mille kilomètres, c'est comme un million de voyages d'un mètre] en dit long sur le sujet.

    Je vais écrire [Namasté] sur le miroir de la salle de bains, sur la porte du frigo, derrière le pare-soleil de la voiture, partout où vous vous promenez régulièrement.

    Bonne idée. Tu finiras par bientôt utiliser ton troisième œil.

    Celui qui se trouve au milieu du front?

    C'est l'endroit du sixième chakra, celui de la perspicacité, de la perception, de la certitude, de l'inspiration, de la guidance, de la sagesse, de l'accès à la connaissance universelle.

    C'est trop, tout cela.

    Par rapport à l'humain, avec ses peurs, ses croyances, ses limitations, il faudrait déprogrammer toutes les couches, selon Jung, subconscient personnel, inconscient personnel, inconscient familial, inconscient ethnique, inconscient collectif, inconscient biologique.

    Disons que l'escalier de l'évolution comporte des milliers de marches. Apprécions-les, l'une après l'autre.

    Et souvenons-nous aussi des paroles de Marianne Williamson, que Nelson Mandela prononça le jour de son intronisation [Notre peur la plus profonde n'est pas d'être incapables. Notre peur la plus profonde est d'être puissants au-delà de toutes mesures. C'est notre lumière et pas notre ombre qui nous effraie le plus].


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  • J'ai le cœur qui palpite! Ça va vite, il donne des coups dans ma poitrine, comme si je sentais le passage de chaque aile d'un moulin à vent! Pourquoi s'emballe-t-il comme ça?

    Je suis fatigué! Tu m'en demandes tellement…

    Voilà qu'il me répond maintenant. Dialoguer avec mon cœur, pourquoi pas? Voyons… Tu dis mon cœur que je t'en demande beaucoup? Peux-tu développer?

    Tu sais que je bats pour toi environ trente six millions de fois par année, que tu dormes ou que tu sois réveillée. J'organise la circulation de ton sang dans plus de cent mille kilomètres de veines, d'artères et de couloirs si petits que les hommes les ont nommés capillaires.

    Oui, il paraît… Merci, mais tu fais ton travail de cœur, alors où est le problème?

    J'y arrive, mais avant encore un chiffre, combien crois-tu que cela fasse de litres de sang par année que je fais circuler pour toi?

    Des milliers je suppose.

    Cela fait en moyenne deux millions et sept cent mille litres. Ça c'est le travail normal du cœur. De plus, tu me surcharges avec beaucoup d'autres travaux que tu pourrais m'éviter.

    De quels travaux parles-tu?

    Ceux qui me demandent le plus d'énergie, qui me font battre plus fort? Lorsque tu as peur de quelque chose tes glandes surrénales produisent de l'adrénaline qui m'envoie un surplus d'énergie pour résister à une situation où tu te sens en danger. Alors je bats, je bats mais j'ai souvent l'impression que cela aurait pu être évité, si tu prenais seulement de temps en temps un moment pour réfléchir et te regarder en face.

    Cela se produit tout seul, la peur est incontrôlable. Je me sens mal tout entière quand je vis des moments comme ceux-là.

    Je te suggère de réfléchir aux raisons réelles de tes peurs. Première question, te rends-tu vraiment compte quand cela t'arrive?

    Où veux-tu en venir?

    Si tu te trouves en forêt et que tu vois venir un ours dans ta direction, ou, si tu dévales à toute allure une pente sans savoir vraiment comment tu vas t'arrêter, la peur est réelle parce que ton corps physique est en danger. Tu as besoin d'un surplus d'énergie pour réagir rapidement et te sauver de cette situation difficile. Mais reconnais que ce genre de situation n'arrive pas tous les jours, une peur réelle est plutôt rare!

    Oui, tu as raison mon cœur, les peurs où le corps physique est en danger sont assez inhabituelles. Mais alors de quoi parles-tu?

    Je te parle de peurs telles que, être rejetée, être humiliée, être abandonnée, être ridicule. Un exemple. La dernière fois que tu t'es trouvée au centre commercial et que tu as vu de loin une personne que tu connais et à qui tu reconnais beaucoup de qualités, tu aimes sa présence, tu aurais voulu parler avec elle un instant, aller prendre un café. Au même moment, elle a retrouvé quelqu'un et est partie en grande conversation. Elle ne t'a même pas vue. Quel sentiment as-tu eu à ce moment-là? Ne t'es-tu pas sentie rejetée? D'ailleurs, j'ai battu plus fort tout-à-coup… Alors

    Oui, je me suis sentie mise de côté. J'ai pensé qu'elle préférait l'autre et cela m'a rendue très triste.

    As-tu seulement vérifié? Peut-être ne t'a-t-elle même pas vue. Si tu voulais vraiment passer un moment avec elle, tu pouvais aller vers elle et le lui demander. Tu aurais été au clair. Bien sûr qu'elle aurait pu refuser. Tu aurais eu la confirmation de ta peur, elle ne t'aime pas, elle préfère la compagnie des autres, elle est indifférente à toi, cet attrait n'est pas réciproque.

    Tu as vu juste. En l'occurrence, que proposes-tu comme attitude?

    Je suis un spécialiste. Réfléchis. Je suis le centre de ton corps, au niveau émotionnel à quoi sert le cœur?

    A aimer…

    Bingo, à aimer. Alors, continuons avec l'exemple du supermarché. Dans le pire des cas, mais ce n'est pas une certitude, la personne n'apprécie guère ta compagnie. Deuxième question, crois-tu vraiment que l'on puisse être aimé de tout le monde. Les politiciens te le diront, faire plus de cinquante pour cent de fans, c'est déjà beau. Cela veut dire qu'il n'y a qu'une possibilité sur deux pour qu'une personne t'apprécie, et cela dans le meilleur des cas… tu veux vraiment subir cette loi du sort?

    Non… Que proposes-tu comme solution miracle?

    Tu as raison de parler de miracle, cela peut lui ressembler, mais c'est bien plus simple. Au lieu d'attendre l'amour des autres, aime-toi toi-même… Cela fait partie des premiers commandements que tu as appris enfant, t'en souviens-tu? Tu aimeras Dieu, ton prochain et toi-même.

    Voilà que tu me parles de religion, et si je te disais que je n'y crois pas?

    Veux-tu une solution à ton problème? Oublie le mot religion! Garde à l'esprit qu'elles enseignent toutes la même chose, l'amour. Si cela permet d'améliorer ta vie, ton bien-être, tu peux le voir comme une philosophie. Aimer Dieu, n'est-ce pas aimer une forme d'énergie, aimer la vie aimer les montagnes la mer les arbres les fleurs les animaux et la liste pourrait être longue.

    Tu parles de la nature et des animaux?

    Oui, cela peut aussi s'étendre à la beauté du ciel étoilé et aux trésors minéraux que l'on peut trouver enfouis sous terre.

    C'est vrai, on dit que cela ouvre le cœur de regarder un beau ciel étoilé ou un diamant aux mille couleurs.

    Fais attention à ce que tu dis, j'y reviendrai. Pour l'instant, continuons avec l'amour. Aimer son prochain. Je te donne une astuce qui va t'aider à aimer ton prochain. Imagine que chaque être humain est une créature de Dieu… comme toi-même tu es une créature de Dieu. Encore lui je sais, mais c'est vraiment le moyen sûr pour toi d'aller vers l'harmonie et l'équilibre.

    Je ne l'ai pas vraiment appris comme cela, Dieu. C'était plutôt un juge omniprésent qui séparait le monde en deux, les bons des méchants. Le nombre de possibilités de faire partie des méchants étant si grand, je me retrouvais souvent avec eux… Alors, j'ai un peu laissé de côté ce Dieu sévère et distant qui avait à mon goût beaucoup trop d'intermédiaires sur terre…

    Je comprends… Mais sois indulgente! Chacun fait de son mieux, et ceux qui t'ont paru sévères aussi croyaient être dans le vrai. Aujourd'hui, tu es adulte et tu peux te faire ta propre idée. Ainsi, si c'est pour te sentir mieux dans ta peau, pourquoi ne pas croire à quelque chose qui t'apaise? Que risques-tu?

    Cela me semble intelligent, confortable, peut-on résumer?

    Aime la nature, aime les minéraux les végétaux les animaux la terre qui te nourrit, le ciel au-dessus de ta tête. Aime les hommes en cherchant le meilleur dans chacun d'eux. Mais surtout [AIME-TOI].

    Comment cela? Tu me demandes d'être orgueilleuse?

    Non. Aime-toi sincèrement. Donne-toi l'amour que tu attends des autres. Fais-toi dix compliments chaque matin. Félicite-toi de chaque petite victoire sur l'adversité. Pardonne-toi si tu n'as pas été à la hauteur. Aies de la compassion pour toi-même. Tu vois comme cela peut être plus simple? Au lieu d'attendre d'être appréciée, aimée, reconnue, admirée par les autres, aime-toi toi-même. Ton besoin journalier d'amour sera assurément comblé. Attendre l'amour des autres, c'est plus incertain.

    Cela a beaucoup de sens, je vais essayer…

    Comment tu fais pour essayer, cela veut déjà un peu dire que tu ne le feras pas. Non, aime-toi un point c'est tout. Ecris-le partout, dans ton agenda, sur la porte du frigo, sur le miroir de la salle de bains. Pour renverser le mouvement il faudra un peu de temps. Arrête de te critiquer sans cesse. Arrête de rechercher l'amour chez les autres. AIME-TOI.

    Mais l'amour, c'est aussi à deux?

    Etre amoureux? La passion? La aussi, j'ai deux ou trois choses à te dire. Il ne faut pas confondre l'amour et la passion, la fusion. Quant tu tombes (et le mot veux bien dire ce qu'il veut dire) amoureuse, tu oublies tout le reste. Ce qui compte dans ta vie c'est de te trouver à côté de l'être aimé. Tu te retrouves dans un état second.

    Un état si bon… Je vole, je plane, il y a des étoiles dans ses yeux et il allume des étoiles dans les miens. Plus rien n'existe que lui et moi et nous voyageons sur une autre planète, celle de l'amour.

    Non, ce n'est pas de l'amour. Cette attirance réciproque existe depuis toujours entre mâle et femelle, c'est comme ça que l'on procrée… Il est préférable que ce soit réciproque sinon attention au rejet ou tout autre blessure qui se réveillera.

    Tu es vraiment terre à terre pour un cœur… Que fais-tu de toutes ces belles histoires d'amour. Samson et Dalila, Roméo et Juliette, toutes les princesses et tous les princes charmants…

    Les contes sont riches d'enseignements pour les humains. Justement dans ces histoires, ce sont les épreuves de la vie qui font que l'amour entre l'homme et la femme devient plus fort et qu'il résiste. Les premiers moments, c'est comme l'allumage, la mise en route. Ensuite, c'est la qualité de chaque partenaire et la qualité du voyage qui font la différence.

    Et l'amour sans problème [Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants] qui fait rêver toutes les petites filles?

    C'est à ce moment-là que commence vraiment l'histoire. Deux êtres l'un à côté de l'autre vont apprendre à [arrondir les angles] pour ne pas se blesser sur un angle affûté…

    Il me semble que cela devient moins passionnant?

    Apprendre à aimer, sans attente, en respectant son espace et celui de l'autre, en se donnant le droit d'avoir des besoins, des limites, des désirs, des faiblesses, en acceptant même si on est pas d'accord ou si on ne comprend pas, aimer d'une manière inconditionnelle, voilà le vrai amour, l'amour libre. Voilà qui est loin de manquer de piquant…

    Il faut être une sainte pour arriver à aimer comme cela?

    Si tu veux. Mais d'abord, c'est une manière intelligente puisque toi seule tient les rênes et moi je donnerai de l'amour de la compassion du pardon, tu n'attendras rien en retour puisque tu auras appris à t'aimer toi-même. L'amour de l'autre, ce sera cadeau.

    Je fais quoi en ce moment?

    Tu ne respectes pas toujours l'espace de l'autre. Tu veux le changer, gommer ses défauts certainement parce qu'ils te rappellent les tiens, tu contrôles, tu tiens le [carnet du lait], mais oui quand tu dis, j'ai fait ceci et cela pour toi, c'est à toi maintenant, je veux ceci ou cela…

    Tu as raison… le cœur, de plus cela me paraît plus détaché, plus léger à vivre…

    Il y a encore une chose qui me fatigue… Tu veux toujours te plier en quatre pour aider les autres. C'est une belle qualité que d'aimer aider les autres, la question est de savoir pourquoi tu le fais. Est-ce juste pour rendre service? Qu'attends-tu en retour? Une éternelle reconnaissance? La réciprocité en cas de besoin?

    Evidemment, si je rends un service, la personne pourra au moins avoir la délicatesse de m'en rendre un autre en cas de besoin?

    Et voilà… source de déceptions… Si tu donnes vraiment un coup de main et n'attends rien en retour, tu seras libre. Ou alors dis-le [Je te rends service et j'attends que si j'en ai besoin tu fasses la même chose pour moi]. N'est-ce pas préférable? Je te suggère de croire plutôt à la loi de cause à effet, tu récoltes ce que tu sèmes. Mais ce n'est pas à toi de décider à quel moment et par quel personnage cela arrive. Laisse faire…

    Chapeau bas, le cœur, tu es un grand sage et intelligent avec cela.

    Maintenant que tu m'écoutes un peu, j'ai encore quelques conseils à te donner.

    De quoi s'agit-il?

    Je suis à ton service, je bats pour toi, je te montre comment aimer pardonner avoir de la compassion… Je suis quelquefois décontenancé quand j'entends de ta bouche [Cela me fend le cœur] ou [je te donne mon cœur] ou [J'ai le cœur qui éclate] ou [J'ai le cœur brisé] ou [J'ai le cœur coupé en deux].

    Ces mots s'utilisent pour exprimer des sentiments de tristesse et de chagrin.

    Je suis un organe, je suis fait aussi de matière. Quand tu dis que cela me fend, que je suis brisé, que tu me donnes à quelqu'un, je fais quoi?

    C'est une question de langage.

    Fais attention aux mots que tu utilises, je connais le sens des mots fendre, briser, et je vois cela comme une fin pour toi et moi…

    Non, je tiens beaucoup à toi. Je ferai attention à mon langage.

    Je peux battre encore longtemps si tu écoutes ces quelques conseils et si tu me délivres de ce qui n'est pas bon pour toi et qui représente aussi une surcharge de travail pour moi.

    D'accord. Quand tu te mettras à battre plus fort comme ce matin je penserai à ce que tu m'as dit.

    Je vis au milieu de ton corps, je communique avec toutes les parties de ton corps physique, mais aussi avec ton mental, ta tête. Pour terminer cette conversation, note encore quelque chose, j'ai besoin d'harmonie entre la tête, le corps et moi, le cœur.

    La tête, le corps et le cœur?

    Oui, si ta tête, qui est une forte tête, veut toujours avoir le dessus et ne pas laisser les sentiments d'amour de pardon de compassion prendre le dessus, ce n'est pas bon pour nous. Si le corps a besoin de repos, ou d'exercice, écoute-le aussi, aime-le ce sera bon pour nous… Pour notre bien, en cas de doute, laisse-moi le pouvoir de décision, avec ma philosophie, tu ne peux pas te tromper…

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  • Tout va de travers, je suis fatiguée et j'en ai vraiment [plein le dos].

    Comment plein, je ne suis pas gonflable, que veux-tu dire par-là?

    [Et si j'en avais deux, ils seraient les deux pleins].

    Je crains de ne pas comprendre. Tu me mets dans une terrible confusion. Que dois-je faire avec cette phrase, de la compression? Une tension extrême?

    Comment cela? Je parle de ce qui se passe dans ma vie actuellement et c'est une expression, ne le prends pas à la lettre.

    C'est toi qui mélange tout.

    Parce que la phase suivante, c'est le [dos bloqué]? J'en ai entendu parler!

    A force de tension, je suis bien obligé de tout bloquer, pour éviter une catastrophe plus grave, du style paralysie.

    Pardonne-moi, j'oublie souvent combien tu m'es précieux, je parle à tors et à travers, je suis prise dans le tourbillon de ma vie et j'oublie l'essentiel, soigner mon bien.

    Heureux de te l'entendre dire. Je te rappelle que je suis la colonne centrale et comme toute colonne, je suis un soutien pour toi.

    Je profite de l'occasion, dis-moi pourquoi le bas du dos, le creux me fait mal parfois.

    Que portes-tu sur moi? Tu te charges de problèmes qui ne sont pas les tiens. Tu as la prétention de savoir comment aider les autres. Aide-toi toi-même. Tu [prends sur toi] les colis d'autres personnes, pourquoi?

    Je suis une personne généreuse, je m'inquiète du bonheur des autres, de leur évolution, j'ai envie de les éveiller à une conscience d'eux-mêmes.

    Tu as une mission sur terre?

    Et pourquoi pas, les habitants de la terre sont devenus inconscients. Quinze personnes sur cent ne mangent pas encore à leur faim alors que d'autres meurent parce qu'ils mangent trop.

    Oui, c'est beau de s'inquiéter de l'injustice. Et que fais-tu pour améliorer cela?

    Je m'indigne, et il y a bien d'autres sources d'indignation. Par exemple, les pays dits industrialisés n'ont plus le temps de s'occuper de leurs vieux. Il y a bien des risques pour que je finisse, comme la majorité des gens de ma génération, dans un établissement où il n'y aura que des vieux.

    Voilà un autre problème effectivement, mais que fais-tu pour améliorer cela?

    Mais je m'indigne. Et puis, il y a aussi tous ces gens qui ne vivent que dans le matériel, ils n'ont aucune conscience de leur âme. Ils croient qu'ils ne sont que leurs corps.

    Et ça change quoi dans ta vie à toi? La faim, c'est très éloigné de toi, la vieillesse, ce n'est pas pour tout de suite, alors réponds, que fais-tu pour changer les choses?

    J'en parle, mais concrètement, il est vrai que ma contribution à améliorer l'équilibre alimentaire dans le monde est bien minime. Quant aux personnes âgées, j'ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui ont fait leur métier de s'occuper de nos aînés, mais ce n'est pas ma voie.

    Heureux de l'entendre. Tu prends conscience que tu ne peux pas tout faire. Et de toute manière, tout être humain est, à la base, égoïste.

    Comment peux-tu dire une chose pareille?

    Pourquoi une seule idée germerait-elle dans la tête de quelqu'un si ce n'est pour le satisfaire?

    Aider les autres, faire preuve de générosité, donner de son temps, donner de son argent, donner de l'attention, voilà bien de l'altruisme absolu.

    Cela n'existe pas, si l'idée a germé dans la tête de l'individu, c'est parce qu'il attend quelque chose en retour, cela peut être la reconnaissance, une belle image de soi, de l'amour, de la tendresse, du partage.

    Mère Teresa a fait don absolu de sa personne, générosité pure?

    Prenons les choses sous un autre angle, la mission de Mère Teresa sur terre était peut-être d'aimer et d'agir pour les plus déshérités. N'est-ce pas une preuve d'intelligence d'avoir réussi sa vie en agissant comme elle l'a fait. Cette personne respirait la joie de vivre, malgré les difficultés, malgré le milieu précaire où elle vivait. Réussir sa vie, qui peut en dire autant? Et sans les déshérités, Mère Teresa n'aurait pas réussi sa vie.

    Elle aurait certainement trouvé autre chose.

    C'est vraisemblable. Mais revenons à toi et ton mal de dos. Charité bien ordonnée commence par soi-même, avant de vouloir éduquer les autres occupe-toi de tes affaires. As-tu conscience que le fait de t'inquiéter de la faim, de la vieillesse, des malheurs du monde pourrait bien cacher autre chose?

    Si je reprends l'inquiétude à mon compte, j'aurais peur?

    Tu as peur, peur pour ta survie, peur du lendemain, et c'est une manière de penser qui n'est pas bonne pour nous deux!

    Je reconnais que l'existence me paraît parfois bien lourde à porter. Je voudrais pouvoir m'appuyer davantage sur quelqu'un, sur l'homme, mais la vie jusqu'à maintenant m'a prouvé que ce n'était pas possible.

    Ta peur de manquer de soutien t'a donné raison. Regarde-la en face. Accepte-la. Parle-lui comme à un petit enfant. Dis-lui que dorénavant tu veux faire confiance à la vie, tu veux croire qu'elle peut devenir plus simple. Petit à petit, ta peur diminuera, la vie te semblera plus légère et je n'aurai plus de raison de [grincer].

    Tu es un merveilleux signal d'alarme alors?

    Je suis un membre de ta [famille]. Reconnais aussi que tu peux demander de l'aide. Accepte que tu ne peux pas toujours tout faire seule. Aie l'humilité nécessaire pour le dire et demander l'aide dont tu as besoin. Tu veux aider? Belle perspective. Prends exemple sur Mère Teresa. Elle savait bien qu'elle ne pouvait pas faire les choses seule et n'hésitait pas à demander, avec force conviction.

    D'accord, je prendrai tes grincements pour des rappels de tout cela.

    Je suis là pour te soutenir et pour te servir.

    Il m'arrive d'avoir mal dans le haut du dos, entre les bras, pourquoi tu m'envoies cela?

    Avec tes bras, tu fais. Tu aimes faire pour les autres, mais quelle est ta motivation?

    Par exemple, j'écris ce livre pour contribuer à éveiller les gens à leur conscience d'être spirituel, pour qu'ils reprennent contact avec leur âme d'enfant, là où la conscience n'a pas encore été polluée par toutes les formes de paradis artificiels, là où le monde du rêve a la première place.

    Et pourquoi fais-tu cela? Quelle est ta motivation?

    Je veux rendre le monde meilleur!

    Et que te rapporterait cet acte? Qui es-tu pour prétendre savoir comment améliorer le monde?

    Je veux contribuer à rendre les gens plus heureux, plus éveillés à la conscience de l'être. Je l'ai expérimenté moi-même cette manière de regarder les choses et je sais que cela a été bon pour moi. J'en déduis que je peux en faire profiter les autres.

    Et quel est le cadeau pour toi?

    Tu insistes vraiment. Le cadeau? La joie de me rendre utile, la satisfaction d'utiliser mon énergie pour améliorer le bien-être des gens.

    Le cadeau pour toi?

    De la reconnaissance. Etre reconnue comme quelqu'un d'intelligent, qui a osé laisser le domaine commercial, la bonne situation, pour se lancer dans un domaine plus aérien, du côté de l'esprit. Personne courageuse et intelligente, capable de voir dans des idées nouvelles, une base pour un avenir meilleur.

    Et pourquoi ces douleurs au milieu des épaules?

    Le cadeau n'est pas encore venu. C'était un mauvais calcul, une manière de penser pas bonne pour moi. Je ne suis pas reconnue comme courageuse, intelligente, avant-gardiste.

    Et quelle est la leçon, ici, selon toi?

    J'ai lié les deux choses. L'idée a été : je vais donner des cours de développement personnel, recevoir des clients en entretiens d'aide et écrire un livre pour être reconnue comme courageuse, intelligente et avant-gardiste.

    Et quel est l'ajustement nécessaire?

    J'écris ce livre parce que je crois avoir un message à faire passer. J'écris ce livre pour que ceux qui me feront l'honneur de me lire puissent en retirer quelque chose. J'amène ainsi ma contribution sur cette terre à l'éveil des gens.

    Et si le livre n'est pas ou peu lu?

    Cet exercice me sert. J'en suis la première bénéficiaire puisqu'il permet ces conversations, puisqu'il m'oblige à me regarder pour mieux me comprendre, pour dépasser mes peurs, pour démasquer les habitudes que j'ai prises et qui ne sont pas bonnes pour moi, pour mon évolution, pour mon éveil.

    Tu as vu la différence, bien! Et que fais-tu de ton envie d'être reconnue comme courageuse, intelligente, avant-gardiste?

    C'était peut-être pour régler des comptes avec certains membres de ma famille.

    Peut-être, tu dis?

    J'enlève le peut-être. Il s'agit de cette éternelle envie de briller, d'être la meilleure. C'est le rôle que j'ai joué depuis ma plus tendre enfance, le rôle de celle qui apprend facilement, celle qui réussit ce qu'elle entreprend, qui s'en sort dans les difficultés parce qu'elle est forte.

    Stop, je sais. Maintenant, tu peux l'ôter ce costume, tu n'en as plus besoin, tu peux te montrer telle que tu es, avec ta vulnérabilité parfois, ton besoin d'aide, ton besoin de soutien.

    Facile à dire. Je connaissais les règles du rôle de la [femme forte]. Je me décape. J'ai l'impression qu'il y a plusieurs couches et parfois je fais de la résistance. Je ne connais pas le nouveau rôle.

    Il ne s'agit pas de jouer un autre rôle. Il s'agit de trouver qui tu es.

    J'entends bien, il y a encore du chemin à faire.

    Comme disait Confucius [Il faut que le disciple de la sagesse ait le cœur grand et courageux. Le fardeau est lourd et le voyage est long.] Et nous sommes toutes là, les parties de ton corps pour t'aider à y parvenir.

    Quelles merveilles, elles savent parfois mieux que moi ce qui est bon pour moi.

    Nous sommes une création magnifique en effet.

    Et qu'en est-il des douleurs sur le haut, vers la nuque?

    C'est la partie qui relie le corps à la tête, qui donne la souplesse de bouger de gauche à droite, d'en haut en bas, de se retourner ou de regarder en avant, en arrière.

    Je me souviens d'un torticolis, douleurs à chaque tentative de mouvement.

    Tu avais un choix à faire, une décision à prendre. Tu te braquais sur une idée, tu voulais absolument faire du développement personnel et rien d'autre, mais tu n'étais pas encore prête à ce genre de tâches.

    Et comment le savais-tu? Tu m'as fait souvent souffrir de la nuque, pourquoi?

    Tu fonçais, tête baissée, mais moi je savais les peurs que tu entretenais, je savais que tu t'entêtais, que tu forçais dans cette direction pour te prouver à toi-même mais surtout aux autres que tu pouvais le faire, alors que ce n'était pas encore le moment.

    Oui, j'avais peur de ne pas être à la hauteur.

    Crois-tu que c'était la seule raison? N'y a-t-il pas autre chose? La plupart des personnes de ton entourage te contredisaient. Du développement personnel, qu'est-ce que c'est, de la foutaise. Personne n'a besoin de développement personnel, cela se fait tout seul.

    Elles ne voulaient pas comprendre ce que je voulais leur expliquer.

    Et toi, voulais-tu entendre ce qu'elles avaient à te dire. Elles étaient simplement le reflet, le miroir de tes doutes. Soigner des malaises en recherchant leurs causes, voilà une idée saugrenue.

    Mais j'avais vérifié à plusieurs reprises par moi-même que c'était possible.

    Tu voulais leur prouver que tu avais raison, que tu avais fait le bon choix, sans en être certaine toi-même. Tes doutes étaient beaucoup plus grands que tu ne veux bien l'accepter aujourd'hui. Tu ne regardais que droit en avant, sans voir que ton chemin passerait par de la patience, par le regard à gauche ou à droite.

    Il est vrai que, quand les événements m'ont obligée à changer d'idée, les douleurs ont disparu.

    Je dirais plutôt, quand tu as attiré les événements qui t'ont permis d'y voir clair. Ici en l'occurrence, quand tu n'as plus eu un sou en poche, tu as repris un travail de secrétaire, ce qui t'a permis de respirer, de ne plus être sous tension, ce qui t'a permis de sortir de cette idée fixe.

    Et là, tu as lâché toute cette tension que j'avais dans la nuque depuis des mois.

    Elle n'était plus nécessaire, l'idée que tu te faisais de ton avenir était moins précise, il est vrai, mais ô combien plus confortable pour toi.

    Je te remercie, le dos, de ce soutien que tu m'apportes depuis toutes ces années.

    J'ai un dernier message pour toi, ce message que je répète souvent, aime-toi, aime ce que tu fais, aime qui tu deviens, aime chaque journée. N'attends pas que ton besoin quotidien d'amour soit comblé par les autres, donne-toi de l'amour, c'est aussi un commandement de Dieu. Et l'amour que tu recevras des autres, ce sera du surplus. Rien ne se perd jamais.


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  • Ça ne passe pas, mon estomac fait preuve de paresse en ce moment, je me demande bien pourquoi?

    C'est à toi de te demander ce qui se passe dans ta vie. Qu'arrive-t-il que tu digères mal?

    Tu es là pour digérer les aliments, pas pour t'occuper des affaires de ma vie!

    Je reçois la nourriture matérielle, je fais office de [bétonnière]. Je malaxe, je mélange, je dissous aussi avec l'aide de l'acide chlorhydrique. Je prépare les aliments pour l'assimilation.

    Beau travail, je te remercie. Quel rapport avec les éléments de ma vie?

    Je prends en charge le côté [matériel] de la digestion, je mets la main à la pâte. Quand, dans ta vie, tu as des difficultés, des tensions avec le monde matériel, quand tu maîtrises mal ce monde, que tu as des difficultés financières, professionnelles, scolaires, tu digères moins bien ton monde matériel.

    Et toi tu digères moins bien les aliments?

    Tu rumines, tu ressasses les événements, les choses de ta vie. Moi, pour te montrer que ce n'est pas bon pour toi, je ralentis le mouvement. 

    C'est donc un signal que tu m'envoies?

    Pour te prévenir, te demander d'arrêter de ruminer ce qui se passe d'une pareille manière.

    Et si je ne comprends pas, tu envoies des aigreurs spécialement désagréables?

    Tu es aigre avec toi-même, c'est ma manière de te le montrer, de te dire [arrête]!

    Et l'acidité, c'est également très incommodant!

    Oui, ce n'est pas bon pour toi d'être acide, acerbe, désagréable avec toi-même ou avec les autres!

    A force se forment les ulcères à l'estomac?

    Lorsque le message n'a pas été compris, lorsque l'acidité agit depuis un certain temps, comme dans le monde matériel, cela fait un trou…

    C'est un problème grave, difficile à guérir?

    Le problème est important. Par exemple, ne pas digérer une personne de son entourage. La personne affectée par un ulcère vit de la rancune et une grande douleur intérieure. Il y a un remède, mais pas des plus simple à appliquer j'en conviens, c'est la réconciliation, le pardon qui peut l'aider à commencer à cicatriser.

    Et les brûlures?

    Qu'est-ce qui brûle chez la personne? Elle doit vivre de la colère ou de l'impuissance. Elle devrait arrêter d'avoir peur d'affirmer ses besoins et ses désirs même si cela ne correspond pas forcément aux attentes, aux désirs, aux besoins des autres. Chaque être est sur terre pour créer sa propre vie. Lorsqu'une personne agit toujours en fonction de l'avis des autres, de son conjoint, de ses enfants, de sa famille, en sacrifiant ses propres besoins, par peur, ce n'est pas bon pour elle.

    C'est pourtant une belle preuve d'altruisme.

    L'altruisme bien vécu, avoir du plaisir, mener une vie heureuse à servir sa famille, je dis bravo. Cependant, si c'est la pression du milieu familial qui veut cela, mais que l'individu n'est pas heureux de la sorte, c'est autre chose.

    C'est pour cela que ce problème a longtemps été trouvé chez les hommes d'affaires. Aujourd'hui les médicaments adéquats ont eu le dessus.

    Cela ne veut pas dire que le problème est résolu. L'effet est soigné, la cause reste et trouvera bien un autre moyen de se manifester. C'est comme si la lampe témoin de l'essence s'allume au tableau de bord de ta voiture, si tu enlèves l'ampoule, tu ne vois plus le problème, mais il est toujours là.

    L'important est de soigner avant tout la cause. Qu'en est-il de l'indigestion?

    Elle peut être provoquée par un excès d'aliments ou de boisson, ou due à une intolérance face à un aliment précis. Lorsque l'indigestion provient d'un excès, demande-toi pourquoi tu accumules trop à l'intérieur de toi. Vis-à-vis de quelle personne, c'est devenu trop? En face de quelle situation? Souviens-toi que ce trop plein, cette lourdeur, c'est toi-même qui la crées, c'est le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de toi.

    La manière de penser… Ce n'est pas la personne, la situation, c'est ma façon d'apprécier la situation qui est lourde, acide, aigre, etc…

    Vu. Le message, en général, c'est [Prends les choses avec moins de sérieux, moins de lourdeur, plus de légèreté].

    Et lorsqu'il s'agit de nausées?

    Il y a une menace qui plane, toujours un événement ou une personne, du dégoût, de la déception par rapport à des attentes non satisfaites. Envers quelle personne ressens-tu une aversion pareille? Cherche la raison de cet écœurement…

    Pourquoi la femme enceinte ressent-elle souvent des nausées?

    Comment accepte-elle le changement proche de sa vie? Comment se voit-elle avec ce corps qui se transforme, qui se déforme? A-t-elle peur de perdre sa liberté? A-t-elle peur de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant? Doute-t-elle de la capacité du père à assumer son rôle, sa part?

    Et quel est le remède?

    La source du problème est toujours dans la manière de penser. Plutôt que de se préparer à rejeter une personne ou une situation, regarder, observer sa vie et regarder sa peur en face. Peur d'une personne, peur d'une situation. Ne pas dramatiser la situation, observer. Vérifier que toutes les possibilités et capacités de faire face à la situation ont bien été exploitées. Aimer la vie de grand cœur et plus avec des haut-le-cœur.

    Et les régurgitations?

    Avais-tu vraiment besoin de ce que tu viens d'ingurgiter? Pourquoi les bébés régurgitent-ils? Leur donne-t-on vraiment ce dont ils ont besoin? Le bébé rejette quelque chose, les aliments? Il rejette peut-être aussi le milieu dans lequel il se trouve… Un mère anxieuse, un père lointain? Une situation de conflit, il ressent peut-être la jalousie des enfants déjà présents, ou tout simplement qu'il n'était pas attendu à ce moment-là!

    Tous les problèmes d'estomac ont donc un lien avec la difficulté de digérer, d'accepter ce qui se passe sur le moment?

    La personne qui souffre de ce genre de problèmes ne peut accepter ce qui se passe dans sa vie au moment où cela arrive. Elle ne digère pas un événement, une situation qui n'est pas à son goût.

    Elle regrette d'y avoir goûté?

    Elle fait de la résistance en face de quelque chose qu'elle n'attendait pas. Elle se trouvait bien dans ses habitudes et est contrariée par de nouvelles idées qu'elle refuse. Son critique intérieur est très fort. Plutôt que de se dire [Voyons ce que cela donne, acceptons d'entrer dans le jeu], elle campe sur ses positions.

    Et quel est le conseil?

    Accepter les choses sans condition, rester ouverte à du nouveau. La vie est un cheminement, refuser les nouveautés, les idées des autres n'est pas bon pour elle. Son cœur est ouvert à ce qui peut arriver, il suffit de demander au mental de se calmer et de laisser le cœur prendre plus souvent le gouvernail.

    Et si la personne [manque d'estomac]?

    Elle croit qu'elle fait preuve de manque d'audace, de courage. Là aussi, laisser arriver les événements, les choses, les personnes et se faire davantage confiance, croire en sa capacité d'appréhender la vie.

    Tu es un indicateur important pour la personne.

    Oui, je demande simplement de faire confiance. Je sais comment faire mon travail de digestion. Il en est de même pour l'être. Chacun peut avoir une manière différente de voir la vie. Je suis placé à côté du cœur qui me souffle que ce n'est pas bon pour l'individu d'être dans le jugement, de dire [Ce n'est pas juste ou idiot ou incorrect]. Cela ralentit la capacité de digérer la vie comme elle est, avec toutes ses différences entre individus. Etre tolérant, plus tolérant…

    Que fais-tu lorsque quelqu'un est boulimique?

    Imagine le surplus de travail? Je reçois tant et tant de nourriture. La personne n'est pas à l'écoute de ses besoins, elle comble un vide par de la nourriture. Elle peut se demander quelle est la nature de ce vide?

    Elle croit qu'elle a faim!

    Elle veut remplir, me remplir et quand je n'ai même pas terminé la digestion, cela recommence, alors, avec tout le corps, je mets de côté je fais des réserves. Le corps prend alors plus de place.

    Prendre sa place, en réalité, se demander comment prendre sa place?

    Dans quel domaine de sa vie la personne ne prend-elle pas sa place. Donne-t-elle suffisamment d'affection pour en recevoir, selon la loi du retour sans avoir besoin de compenser par de la nourriture. Se retient-elle dans ses idées, dans ses élans au point de trop garder dans son corps et de prendre du volume?

    Comment agir dans ces moments de boulimie?

    D'abord en prendre conscience, devenir observateur de son comportement. Lorsque la crise de boulimie arrive, prendre plusieurs grandes respirations, jusqu'au ventre, se poser les questions adéquates [Mon corps a-t-il besoin de cela en ce moment?], [Ai-je vraiment faim?], [Est-ce que je veux combler un manque d'affection par la nourriture?].

    Et si l'envie est trop forte?

    Etre doux avec soi-même. Manger quand même en se disant que, pour l'instant on ne peut pas faire autrement, demander à son corps d'éliminer ce qui ne lui est pas nécessaire. Manger une petite quantité, en appréciant chaque bouchée.

    Et pour l'affection, ou le manque d'attention?

    Se donner soi-même de l'affection, de l'attention, en donner aux autres, sans attente, en se disant que la loi de retour va fonctionner tôt ou tard et que l'affection des autres viendra.

    Il y a l'inverse de la boulimie, l'anorexie?

    On la retrouve souvent chez les adolescentes, et de nos jours aussi chez les garçons. Cette diminution progressive de l'appétit entraîne un amaigrissement. L'état général s'en ressent et certaines finissent par mourir de ne plus s'alimenter. Heureusement, tous les cas ne se terminent pas ainsi. 

    L'anorexique se prive toujours de nourriture?

    Non, parfois, l'anorexie est accompagnée de crises de boulimie. Après une période de jeun, la personne ingurgite de la nourriture, elle craque. Ensuite, elle s'en veut et se fait vomir pour éviter de prendre du poids. Les dégâts au niveau de l'œsophage, canal qui m'amène la nourriture peuvent être graves.

    Et à ton niveau?

    Je fatigue, recevoir de la nourriture, je me prépare à faire mon travail de digestion et stop, tout est renvoyé à l'extérieur. Je finis par ne plus savoir exactement quel rôle je dois jouer.

    Pourquoi l'anorexique agit-elle ainsi?

    Elle se rejète. Elle rejète la mère, le féminin en elle, la mère terre. Elle est facilement [dans la lune], elle s'échappe de son corps pour trouver, dans ses voyages ce qu'elle ne trouve pas sur terre. Elle refuse de vivre sa vie sur terre, trouve cela trop difficile et n'a plus le goût de vivre.

    C'est sa mère qui a une part de responsabilité?

    Chaque mère fait de son mieux avec les moyens qu'elle a sur le moment, les connaissances, la capacité d'affronter son rôle de mère. Rendre sa mère ou qui que ce soit d'autre responsable n'arrange rien. Il vaudrait mieux pour la personne qui souffre d'anorexie qu'elle prenne sa part de responsabilité. Elle seule peut décider de sa vie, reprendre goût à la vie.

    La question reste comment?

    Elle peut regarder les choses différemment, accepter l'idée qu'elle est venue sur terre pour y évoluer, pour dépasser sa blessure de rejet. La blessure est en elle, sa mère, les autres sont là pour qu'elle en prenne conscience. Amour, le mot miracle, commencer à s'aimer davantage, aimer la couleur de ses yeux, aimer la forme de son corps, aimer ses qualités de cœur, intellectuelles. Accepter ce qui plaît moins en se disant que tout est momentané. Elle est en évolution.

    Et manger? 

    Recommencer à manger en étant conscient que nous vivons dans un monde matériel et que le chemin se fait aussi par le matériel, les aliments. Une aide extérieure peut évidemment rendre les choses plus faciles, psychiatres, thérapeutes spécialisés dans le domaine.

    Et recommencer à s'en mettre [plein l'estomac]?

    Point trop n'en faut. A propos qu'entends-tu par avoir [l'estomac dans les talons], je trouve cela difficile à interpréter?

    C'est une expression qui veut dire que j'ai faim!

    Physiquement, imagine l'exercice… évite.

    Derniers conseils pour mieux vivre avec toi?

    Lorsque vient le temps de te nourrir, je peux être un excellent conseiller. Je suis en relation avec le reste de ton corps, je sais mieux que personne les aliments dont tu as besoin sur le moment et qui contiennent les éléments nécessaires à ton organisme. Pourquoi ne m'utilises-tu pas plus souvent?

    Comment?

    Arrête-toi, ferme les yeux, pose-moi la question [Quel aliment est bon pour moi aujourd'hui?] Tu seras étonnée de constater que j'ai de nombreuses suggestions pour toi.

    Et lorsqu'un aliment ne me fait absolument pas envie, que j'ai de la peine à l'avaler?

    Ne l'avale pas, ce n'est pas ce dont tu as besoin, ton corps est à même de t'envoyer un signal dans l'autre sens aussi.

    Quelle merveille que ce corps humain…


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  • Celui-là, [Je ne peux vraiment pas le sentir], il est insupportable.

    Tu ne peux pas le sentir, que dois-je en conclure, tu ne veux plus sentir une personne en particulier, tu me demandes d'arrêter de sentir, es-tu consciente de ce que tu fais?

    [Je l'ai dans le nez], tant il m'indispose!

    C'est impossible voyons, tu as vu ma grandeur?

    Je parle de son odeur, enfin du fait de l'avoir devant moi, je n'aime pas.

    A ce point? Il faut croire que cette personne a vraiment beaucoup de choses à t'apprendre sur toi-même!

    Je te dis que je préfère ne pas la sentir, qu'elle soit hors de ma vue?

    C'est ton miroir, alors réfléchis, que reflète le miroir? Que reflète-t-il que tu n'aimes pas en toi?

    Tu veux dire que c'est une partie de moi-même que je n'aime pas que je vois en cette personne?

    C'est cela. Reste à découvrir laquelle et pourquoi. Tu veux te prêter à cet exercice?

    Je suis d'accord, que dois-je faire?

    Que lui reproches-tu le plus à cette personne?

    Il est moche! Et en plus il se croit beau. Il est maigre. Il a des creux dans le visage et dans le corps. Il me regarde avec des yeux un peu effrayés, parfois.

    Rien de très alarmant pour toi. Pourquoi cela te met-il dans un état pareil?

    Il me craint, c'est le sentiment que j'ai, et cette crainte l'amène à un comportement désagréable à mon égard.

    Tu sens de la peur chez lui. As-tu fait quelque chose pour en arriver là?

    Non, j'ai collaboré avec lui, nous avons travaillé ensemble quelques mois. Mais là, c'est devenu insupportable.

    Qu'est-ce qui est devenu insupportable, va plus loin?

    Je sens qu'il dirige vers moi des ressentis, des blessures, des souvenirs désagréables, et tout cela ne m'appartient pas. C'est comme s'il me prenait pour sa mère.

    Tu lui rappelles peut-être sa mère. Parle-lui de cela. Dis-lui ce que tu ressens.

    Je lui en ai parlé et il m'a confirmé.

    Cela prouve qu'il a quelques qualités.

    Oui, mais cela m'a fait souffrir et j'ai de la peine à lui pardonner, j'ai préféré m'éloigner.

    Encore une fois, quel enseignement en retires-tu?

    Il m'a prise pour quelqu'un d'autre, il a eu à mon égard un comportement très discutable.

    Et bien sûr, cela ne t'est jamais arrivé?

    Oui, cela m'est arrivé, en y regardant de plus près, de porter à une personne des accusations qui ne lui appartenaient pas. Il s'agissait d'un homme. Je crois que je le prenais un peu pour mon père. Je combattais son autorité et j'ai dû lui en faire voir de toutes les couleurs.

    Et tu l'as fait sciemment?

    Non. J'ai mis des années à comprendre. Et aujourd'hui je suis désolée de ce qui est arrivé.

    C'est la loi du retour. Tu récoltes ce que tu as semé. Tu peux alors aussi comprendre que quelqu'un te prenne pour sa mère et règle certains comptes avec toi?

    Je peux le comprendre, avec ma tête. Je peux me dire que je lui pardonne. Mais quand je me retrouve en face de lui, il me reste quelque chose.

    As-tu tenté de comprendre quoi?

    Ça ressemble à de la peur, de la peur que cela ne recommence.

    A la bonne heure! C'est humain d'avoir peur de souffrir. Là, tu es si près de la résolution du conflit. Regarde ta peur en face, apprivoise-là. Dis-toi que c'est humain d'avoir encore peur. Mais surtout dis-toi que cette peur t'appartient, que si tu as vécu cette histoire, ce n'est pas uniquement pour lui rendre service, par rapport à sa mère. Quelle est ta part, dans cette histoire?

    Il m'a rejetée. J'ai trouvé cela très injuste, comme s'il me poussait des coudes pour rester lui dans la place et c'est ce qui s'est passé.

    C'est toi qui es partie, tu as fui l'affrontement? Tu as préféré te retirer. Etait-ce de la sagesse ou de la frousse?

    J'ai toujours pensé qu'il était plus sage de quitter le champ que de livrer bataille.

    Pourquoi étais-tu dans ce groupe? Avais-tu un objectif commun avec ces personnes? As-tu renoncé à cheminer vers l'objectif parce que tes compagnons de route ne te plaisaient plus?

    J'ai eu un grand besoin de me retrouver seule. Etait-ce par désir de fuir la situation? Etait-ce pour continuer mon chemin à ma manière? Je crois qu'il y a un peu des deux.

    Tu en es consciente. Cela te permettra, la prochaine fois que tu auras envie de fuir, de te poser la question avant si c'est pour fuir la situation ou quelqu'un, auquel cas tu répéterais éternellement le même processus!

    Je vois, enfin je sens ce que tu veux dire.

    Revenons à son physique. Tu es bien sévère. Tu veux continuer l'exercice?

    Là, je ne sens rien de bon!

    Tu dis, il est moche et en plus il se croit beau. Cela signifie que tu te trouves moche et que quand tu te trouves belle, tu t'accuses de te raconter des histoires. Là, tu y vas fort…

    J'ai de la peine à m'aimer, physiquement, c'est vrai. Le miroir autour de moi est puissant. Ma mère, quand elle me voit me dit d'abord si j'ai grossi ou maigri, avant de parler d'autre chose.

    Et tu reproches à cet homme d'être maigre. Il semble plutôt que tu l'envies.

    C'est possible… Je l'admets. Et les creux dans le visage, les creux que je n'aime pas?

    Les creux dans le corps peuvent représenter le rejet. Il semble bien que cet homme t'ait rejetée. S'il t'a rejetée, tu dois toi aussi avoir affaire avec le rejet.

    J'ai peur qu'on ne m'aime pas, c'est vrai.

    Vas plus loin dans le raisonnement, qu'arriverait-il si personne ne t'aimait?

    Ce serait terrible. Etre rejetée de tous, mise à l'écart, seule, il sourd en moi quelque chose de plus profond, comme la peur d'être exécutée.

    Comme tu y vas, exécutée.

    Quand je lis des histoires ou que je regarde des films où les sorcières brûlent sur un bûcher, cela me met dans un état d'énervement assez fort. Un profond sentiment d'injustice émane de toute ma personne.

    Admettons, je dis admettons seulement que la réincarnation existe. Tu as peut-être dans une autre vie, été brûlée comme sorcière.

    En admettant, et alors.

    Cela te donnerait une explication de cette peur viscérale d'être rejetée, cela te permettrait de commencer à t'aimer davantage, à rechercher en toi l'amour que tu recherches chez les autres.

    Chaque fois que je me prends en flagrant délit de sentiment de rejet, je m'aime, ça paraît simple, ça ne l'est pas.

    Pose-toi quelque part durant une demi-heure chaque jour. Prends contact avec tout l'amour que tu es capable de donner et de recevoir, ressens-le sur toi, baigne dans tout cet amour. La source est intarissable. C'est le remède contre le rejet.

    Merci le nez. Je vais le faire. A propos, être un nez, c'est une profession!

    Oui, cela à un rapport avec l'odorat. Un nez est un créateur de parfums. Il s'entoure de matières premières, d'une balance de précision et à force de dosage, de tâtonnements, arrive petit à petit à créer un bon parfum.

    Tu connais la tirade des nez, d'Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac?

    Evidemment… je peux même te citer les vers que je préfère [Emphatique. Aucun vent ne peut nez magistral t'enrhumer tout entier excepté le mistral!], [Respectueux. Souffrez Monsieur qu'on vous salue c'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue!], [Cavalier. Quoi l'ami ce roc est à la mode? Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode.].

    L'humour, c'est avoir un regard compatissant…

    Par contre, il y a des expressions comme [se bouffer le nez] ou [mener quelqu'un par le bout du nez] ou encore {avoir un verre dans le nez] qui me préoccupe?

    Il est vrai que les images sont assez parlantes, mais les faits inconfortables pour toi.

    [Fourrer son nez dans les affaires des autres] ne me plaît pas davantage, et puis [cela lui pend au nez], lourd, lourd. Je te suis très utile pourtant. Je réchauffe l'air avant qu'il n'entre dans ton corps. Je le filtre également, le débarrasse des impuretés qu'il contient.

    C'est ton travail de nez.

    Nous formons une équipe, pour que je puisse bien fonctionner, ne me fais pas de [pied de nez]… Pense à l'odorat. Respirer le parfum d'une rose, l'odeur d'un enfant nouveau-né ou d'une personne que tu aimes, t'enivrer des senteurs de la forêt, de l'air de la montagne, de l'iode de la mer.

    J'aime la vanille et le jasmin.

    Respires-tu souvent de la vanille ou du jasmin?

    Non, pas assez. A cela aussi, je peux y remédier facilement.

    Je trouve l'époque où tu vis assez spéciale, au point de vue de l'odorat. Il faut sentir bon. Les endroits du corps humain qui dégagent une odeur spécifique doivent être soigneusement contrôlés afin de ne pas dégager de mauvaises odeurs.

    C'est incommodant pour les autres.

    Chaque centimètre carré doit être ripoliné. Eliminée l'odeur particulière de chaque être. Quand un parfum a beaucoup de succès, vous avez des chances de vous retrouver avec plusieurs personnes qui le portent. Quelle originalité, tout le monde sent la même chose.

    Tu suggères peut-être de ne plus se laver?

    La propreté est une chose, faire ses ablutions, chaque jour soigner son corps. Prendre plusieurs douches par jour parce qu'on ne supporte plus l'odeur du corps en est une autre. Fuir sa propre odeur, c'est comme se fuir soi-même, pourquoi?

    Parce que si ça ne sent pas bon, il faudrait alors se demander pourquoi, et nous savons toi et moi que c'est le début d'un long chemin.

    Vers le retour à la simplicité, à l'authenticité, le chemin en vaut la peine.

    Je te crois, mais il est long est tortueux.

    Ce n'est pas une raison pour renoncer et se mettre de la poudre aux yeux, non du parfum aux narines.

    Revenons au corps. J'aime l'odeur d'un homme après une journée de travail. Dans les préludes amoureux, respirer ses aisselles, ce je ne sais quoi d'animal réveille les sens. La nature a fait les choses si bien.

    Je te propose un exercice. Ferme les yeux, respire et tente de détecter les différentes odeurs qu'il y a dans la pièce.

    Le thé que je suis en train de boire, le bois du meuble, l'encre des stylos, le papier, l'ampoule électrique…

    La mouche qui vient de se griller dans la lampe, la caisse du chat qu'il faut changer, la ferraille chauffée d'un moteur qui arrive en fin de course, l'eau des fleurs qu'il faut changer, le repas qui brûle dans la casserole, autant de messages que je t'envoie à longueur de temps pour te simplifier la vie.

    Grande utilité que la tienne, en effet. Que se passe-t-il lorsque je sens quelque chose sans retrouver la source?

    Une odeur qui te rappelle une personne, une situation, un danger?

    C'est exactement là où je veux en venir.

    Il existe la mémoire auditive, la mémoire visuelle, pourquoi pas la mémoire olfactive?

    En m'envoyant une odeur, tu m'enverrais un message?

    Tu ne m'écoutes pas souvent, le dialogue avec toi est rare, mon truc par excellence, c'est l'odeur et je l'utilise.

    Une odeur de caoutchouc qui me fait penser au vétérinaire de mon enfance avec ses bottes, une odeur d'essence qui me fait penser à mon premier baiser, assise sur un vélomoteur qui avait une fuite d'essence, une odeur de rosée le matin qui me permet de retourner à l'insouciance des matins où je partais pour l'école, une odeur de sueur qui me rappelle mon père après une journée de travail à la ferme, l'odeur d'une certaine laque à cheveu qui me rappelle ma mère.

    Tu vois que la liste peut être longue.

    Il y a aussi les odeurs qui me donnent faim.

    Ce n'est pas la faim, c'est l'envie de manger, lorsque tu passes devant une échoppe, que tu sens l'odeur de quelque chose que tu aimes et que cela te met l'eau à la bouche.

    C'est exact. Pour moi qui aime manger, c'est un piège. Même après un bon repas, quand je renifle l'odeur de poulet rôti, j'aime le salé, je dois me raisonner pour ne pas recommencer à manger. Quand la vue se met avec l'odorat au service de l'envie, difficile de résister.

    Pourquoi manger alors que ton corps n'en a pas besoin? Quelle relation as-tu avec la nourriture?

    Manger est un plaisir facile à obtenir. De plus, cela me donne l'impression de combler un vide.

    Est-ce bien raisonnable de donner à ton corps plus qu'il n'en a besoin?

    Raisonnable, qui parle de raison. Ma tête sait bien que, au bout du compte ce n'est pas bon pour moi, mais avoir du plaisir rapidement est plus fort, même si je regrette après.

    La prochaine fois que la vue ou l'odorat t'amène là, respire. Demande-toi ce que tu veux combler. Si tu ne peux pas encore renoncer, mange, mais ne culpabilise pas après. Accepte que tu en es là en ce moment.

    M'aimer, encore m'aimer, c'est cela.

    Oui. Tu peux aussi acheter la pâtisserie qui te fait envie et la manger plus tard, quand tu auras vraiment faim. Mais de toutes façons, tu as bien compris, l'essentiel c'est de t'aimer.


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  • Rouge, j'ai toujours eu de la peine à regarder la couleur rouge… couleur de sang… couleur d'énergie… couleur de colère aussi!

    Je suis la couleur de la vie. Je fais partie de ton corps pour cinq litres septante, environ dix pour cent de leur poids en moyenne chez les individus adultes. Je suis fait de vingt-deux milliards de cellules, l'infiniment petit, cela me ressemble. Chacune de mes cellules contient des millions de molécules dans lesquelles se trouvent des atomes oscillant plus de dix millions de fois par seconde.

    C'est un monde dans mon corps…

    Chaque seconde, deux millions de tes cellules sanguines meurent pour laisser la place à deux millions de nouvelles cellules dans un processus de résurrection continuelle depuis ta première naissance.

    Résurrection continuelle. Cela finit quand même par s'arrêter…

    Quelle ingratitude, tu fais de l'esprit?

    Je fais de l'esprit quand le sujet m'interpelle, c'est une pirouette pour mieux m'échapper. Tu devrais le savoir!

    Pourquoi les gens disent-ils de toi que tu es comme les serpents, que tu as [le sang froid]?

    C'est une manière de dire que je garde mon calme dans les situations difficiles.

    Ça, c'est le côté visible de l'iceberg. Je sais moi que [tu te fais du mauvais sang]. C'est dans ton langage, mais de plus, c'est vrai. Quand tu feins de ne pas réagir, mais qu'à l'intérieur ça tourne comme le moulinet d'une canne à pêche, je prends du retard dans le renouvellement des cellules et ce n'est pas bon pour toi. Il vaudrait mieux que tu exprimes ce que tu ressens.

    J'ai peur de me mettre en colère, de ne pas savoir dire calmement les choses.

    Cela s'apprend, tu peux ne pas être d'accord avec les autres sans que cela amène à un affrontement sanglant… si j'ose dire.

    … et finir par avoir [du sang sur les mains]?

    Heureusement, l'homme n'en est plus à assassiner l'autre en cas de désaccord!

    Même si certains ont encore [le sang chaud]…

    Je préfère cela au [sang de navet]!

    Effectivement, ce n'est pas vraiment rouge, ça manque de couleur, le sang de navet.

    Que veux-tu dire quand tu affirmes que [ton sang n'a fait qu'un tour]?

    C'est une réaction vive à quelque chose et qui provoque une montée d'adrénaline?

    Ah oui, quand tout à coup je dois mettre les bouchées doubles. Et quand tu dis que tu as [la musique dans le sang], tu entends quoi?

    Que cela fait partie de moi, c'est basic, comme si j'étais née avec.

    Cela ressemble [aux liens, à la voix du sang]?

    Pas tout à fait. Là, il y a plutôt un rapport avec la famille, la tribu, les ancêtres.

    Et le [sang bleu]?

    Avoir du sang bleu dans les veines, c'est avoir une ascendance noble.

    Et comment dois-je prendre le fait de n'avoir [pas de veine]. Sans veine, je ne peux pas circuler, être ramené vers le cœur afin d'être purifié?

    Alors, les gens qui pensent qu'ils n'ont pas de veine auraient de la peine à accepter ce qui vient de l'extérieur. Ils auraient un problème de circulation, de communication dans un ou plusieurs domaines de leur vie? Que conseiller à ces personnes?

    Elles ont à apprendre à laisser parler leur cœur et laisser engendrer des situations qui leur apportent de la joie, de la gaieté. De cette manière, tout mon système circulatoire s'en porterait beaucoup mieux.

    Et quand c'est l'infarctus du myocarde?

    C'est un caillot qui s'est formé au niveau des artères et qui bloque brutalement la circulation. La situation est relativement grave.

    Que se passe-t-il dans la vie de cette personne?

    Son corps a trouvé un moyen pour qu'elle s'arrête, pour tenter d'endiguer toutes ces émotions qui lui enlèvent sa joie de vivre. C'est une alerte. Il est intéressant et triste aussi de constater que cet accident était réservé, dans le siècle passé en majorité à l'homme. Actuellement, la femme gagne de la vitesse. Elle n'a plus la vie calme de femme au foyer, protégée par le mari, elle va au front, veut faire carrière, mener de front vie de famille, vie affective, vie sociale, beaucoup pour une seule femme… Elle est marrie (mari…).

    Elle ne pouvait quand même pas se tenir à un seul et unique métier, femme au foyer?

    Je ne donne pas d'opinion, je constate simplement qu'au point de vue de la santé, elle n'y a pas gagné.

    Chaque situation a son côté enviable, ou le contraire. Quand Sir Winston Churchill disait à ses compatriotes [Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur] il était plus confortable d'être une femme et de rester à la maison.

    C'est un point de vue. Le côté féminin est passif réceptif dans l'attente, tandis que le côté masculin est actif. Est-il préférable d'aller à la guerre et voir tout le sang couler ou de rester à la maison, dans l'attente, sans savoir, et pourtant faire le travail de l'homme absent?

    Il est préférable de n'avoir pas à choisir entre ces deux situations! Mais quand même, la femme fait les enfants et l'homme dans la plupart des pays dits civilisés apprend dès qu'il est adulte à les tuer.

    C'est du féminisme ou je n'y connais rien!

    Possible. Quand je travaillais dans une grande entreprise, dans les années quatre-vingts, je trouvais ahurissant qu'une femme soit regardée de travers quand elle était enceinte, elle allait être absente plusieurs semaines. Par contre, un homme, à peu près du même âge, était absent la moitié de l'année pour raison militaire et tout le monde trouvait cela normal. Et pourtant, la femme faisait un enfant et l'homme allait apprendre à être un soldat, à manier les armes, donc à tuer, même sous prétexte de se défendre. Est-ce si simpliste de dire que si aucun état n'avait d'armée, il n'y aurait pas de guerre?

    Ni de sang versé? Peut-être. Une armée est un groupe de personnes représentatif de la pensée des membres de la nation d'où vient ce groupe.

    Si c'était moi, il n'y aurait pas d'armée!

    Tu n'es actuellement pas représentative de la majorité… un jour peut-être! Mais le sang continue de couler, d'une manière ou d'une autre.

    Oui, les hémorragies. Pourquoi?

    Je représente l'amour de la vie, la joie de vivre. Quand quelqu'un me laisse échapper, son corps lui indique une attitude qui laisse échapper sa joie de vivre. Elle est lasse, angoissée mais se retient. La force de l'hémorragie et l'endroit du corps où elle survient seront significatifs.

    Les menstruations de la femme par exemple? Là, les croyances populaires vont bon train. Les menstruations, c'est honteux. La femme est impure chaque mois durant plusieurs jours. C'est sale.

    Tu vois que si elle va moins au champ de bataille, elle a sa part… Je me souviens d'un événement qui t'a fait beaucoup de tort. Cela s'est passé une des premières fois où tu as eu tes règles…

    Avoir les règles, suivre les règles, je n'ai jamais aimé cela. Ceci pourrait expliquer les nombreux malaises que j'ai eus dans mon ventre de femme.

    Tu commences à comprendre. Tu te souviens? Quand tu as oublié une serviette hygiénique usagée aux toilettes?

    La honte… décidément elle me poursuit. Oui je me souviens, c'est mon père qui l'a retrouvée. Il m'a fait une remarque devant d'autres membres de la famille, moi qui n'aimais déjà pas les remarques… Celle-ci a très mal passé. J'en ai gardé le souvenir que les règles c'est sale honteux et qu'il faut faire attention de bien cacher tout ce qui se passe autour.

    Ton père faisait son travail de père, c'est toi qui a très mal supporté d'être prise en flagrant délit d'étourderie, toi qui t'es sentie meurtrie dans ton intimité. Toi, mademoiselle parfaite…

    C'était plutôt cela, c'est vrai, mais j'ai fait un lien avec les règles. Et depuis, douleurs, menstruations douloureuses durant de si longues années. J'aurais trouvé bien plus simple de naître homme.

    Il te fallait une vie de femme pour comprendre que le rôle d'homme n'est ni plus ni moins enviable. Il est différent. Quand tu as cessé de croire que le fait d'être femme fait mal tous les vingt huit jours, quand tu as compris que les règles sont une fonction tout à fait naturelle et nécessaire chez la femme, tes problèmes de menstruations douloureuses ont diminué. Quand tu as compris aussi que tu pouvais avoir besoin d'un homme, parce qu'en général il est plus fort physiquement, sans en devenir dépendante…

    Ma vie est devenue plus simple…

    Mais surtout en arrêtant de vouloir jouer tous les rôles, tu as commencé à faire une vraie place à l'homme dans ta vie.

    J'y ai mis le temps et finalement j'ai réussi. Maintenant parlons des saignements de nez soudains et fréquents que j'avais si souvent quand j'étais adolescente? Pourquoi?

    Tu saignais du nez sans raison apparente presque chaque jour. Le nez est le premier organe utilisé pour aspirer l'air, aspirer la vie. Tu n'aimais pas ce que tu aspirais? Tu laissais la joie de vivre s'échapper par le nez?

    C'était le moment où j'ai commencé à vouloir voler de mes propres ailes, à vouloir sortir, voir les garçons, à vouloir avoir ma vie personnelle en dehors de ma famille. Mon père n'avait évidemment pas les mêmes idées que moi sur la question. Et chez nous, l'autorité c'était lui, même si ma mère lui soufflait souvent comment… Je crois que j'en voulais à ma mère de n'être pas plus solidaire, entre femmes…

    Un jour, tu y es allé un peu fort. Mais ce jour-là, ta mère t'a soutenue…

    Aïe! Je me souviens, j'étais en punition, à genoux tu te rends compte! Nous en reparlerons, de mes genoux… Durant l'absence de mes parents, j'avais invité des copains pour faire la fête. Mes frères et sœurs étaient bien contents d'y participer. Mais quand mes parents sont rentrés, j'ai été la seule punie parce que c'était moi l'instigatrice… J'avais été rapidement dénoncée par les autres fêtards… Mon père m'a donné une gifle retentissante.

    La scène suivante, tu l'as joué diablement mesquine?

    Je savais que j'avais une faiblesse au niveau du nez, qu'il saignait facilement. Je me suis donné un léger coup de poing, très léger, et voilà que ça saignait, une mare de sang devant moi. Quand ma mère a vu cela, elle a fini par prendre mon parti. Elle a disputé mon père, lui disant qu'il y allait trop fort avec moi, qu'il savait bien que j'avais une faiblesse au niveau du nez…

    Tu as eu ce que tu voulais, le soutien de ta mère dans l'affrontement en face de ton père… Mais à quel prix, il y avait peut-être un autre moyen?

    Bien sûr. Mon père, pauvre homme, qui jouait son rôle de l'autorité et qui s'est retrouvé avec deux femmes contre lui… Quelques années plus tard, je lui ai raconté l'histoire…

    Et quelle leçon tires-tu de cela?

    Que le combat en face de l'autorité m'a accompagné dans l'enfance, l'adolescence, la vie de femme, que les moyens utilisés n'étaient pas toujours honnêtes…

    Tu faisais ce que tu pouvais sur le moment… Sois indulgente et bonne avec toi-même et avec l'autorité, rôle qui n'est peut-être pas toujours le plus facile. N'oublie pas de d'être indulgente aussi avec les hommes…

    Le sang, il y a aussi quelque chose, dans ma jambe depuis des mois voire des années qui bloque, qui freine, qui est douloureux parfois? Phlébite?

    Il y a un morceau qui reste coincé dans ta jambe, qui ne passe pas… il stoppe ta joie de vivre… est-ce une personne… une situation? Quelle est ta perception intérieure face à cela?

    C'est la jambe droite!

    Relation à la partie féminine. Mais cela peut aussi concerner la terre mère, la profession?

    Touchée… Seigneur c'est vrai. Depuis que j'ai laissé une situation financière confortable pour faire du développement personnel, je traîne un peu la jambe, au propre et au figuré!

    Tu sais bien que ce ne sont jamais les faits qui sont critiquables mais la manière de penser par rapport à eux. Quels sont les mots? Quels sont les maux?

    Dans le désordre travail, avancer, joie de vivre, traîner la jambe, argent, reconnaissance…

    Tu t'accuses de quoi?

    D'avoir choisi un domaine qui m'a fait manquer d'argent, manquer de reconnaissance et conséquence directe de joie de vivre!

    Visiblement, c'est une manière de penser qui ne te fait aucun bien. Le domaine choisi te plaît?

    Enormément.

    L'argent et la reconnaissance, est-ce vraiment si important pour toi?

    J'étais habituée à être reconnue comme une personne capable, forte et battante. Avoir des problèmes d'argent m'a mise dans une situation que j'ai eu du mal à accepter. Demander, être à la merci du bon vouloir des autres n'est pas confortable.

    Quelle est la leçon?

    J'ai appris à demander de l'aide et je l'ai reçue, pas toujours de la manière que j'attendais mais même là, il y avait une leçon.

    Laquelle?

    Je donne comme je reçois. Je reçois comme je donne. Pas très glorieux…

    Pourquoi avoir besoin de gloire, de reconnaissance? Ne peux-tu pas trouver au fond de ton cœur tout ce dont tu as besoin et le laisser couler doucement sur toi, comme le chocolat sur une poire.

    Je peux le faire. Je vais le faire.

    Quelle est cette nouvelle manière de penser par rapport à ta manière d'avancer professionnellement dans la vie?

    Dans la paix, j'avance en faisant ce que j'estime être bon pour moi. J'ai confiance. La vie me donnera mon pain quotidien. Les autres vont m'aimer et me reconnaître puisque je m'aime et me reconnais. Les autres sont mon miroir, le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de moi-même.


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