• Liberté
     

    Liberté, égalité, fraternité…

    Voilà des mots qui ont allumé beaucoup d'esprits et suscité bien des remous. Après le carré noir, le blanc : Voilà aussi des mots qui ont réveillé des esprits pour mener des actes visant à améliorer la condition humaine.

    Un de mes amis disait : ma liberté s'arrête là où commence celle de mon voisin. Ça paraît simple, ça ne l'est pas. Pourquoi? La condition première est que les deux intervenants soient d'accord et c'est bien là la difficulté : Etre d'accord sur un point ou bien ne pas l'être mais respecter le point de vue de l'autre.

    Liberté. Paul Eluard lui a consacré un poème magnifique dont je vous cite quelques extraits :

    Sur mes cahiers d'écolier - Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable sur la neige - J'écris ton nom
    Sur la vitre des surprises - Sur les lèvres attentive
    Bien au-dessus du silence - J'écris ton nom
    Sur mes refuges détruits - Sur mes phares écroulés
    Sur les murs de mon ennui - J'écris ton nom
    Sur l'absence sans désir - Sur la solitude nue
    Sur les marches de la mort - J'écris ton nom
    Sur la santé revenue - Sur le risque disparu
    Sur l'espoir sans souvenir - J'écris ton nom
    Et par le pouvoir d'un mot - Je recommence ma vie
    Je suis né pour te connaître - Pour te nommer

    LIBERTE

    Etre ou ne pas être! Etre libre ou ne pas l'être? Il m'est arrivé à 2 reprises de ressentir la privation de liberté.

    Visite à un prisonnier

    La première fois, durant quelques mois, à peu près chaque semaine, je suis allée rendre visite à un prisonnier. Demander, semaine après semaine, la même permission au juge, sonner à une porte clôture haute de 3 mètres, déclamer distinctement mon nom sous peine d'y passer 10 minutes, même si à l'autre bout du fil, la personne a ma demande sous les yeux et me voit sur son écran, passer une première porte, sonner à une 2ème porte, la passer, supporter les regards parfois suspicieux des surveillants, passer un tourniquet, attendre dans une antichambre que toutes les portes soient bien refermées, me faire accompagner dans la pièce des visites, attendre encore, voir arriver le prisonnier, passer une petite heure avec lui puis ressortir par où je suis entrée.

    Privation de liberté pour le détenu. C'est un des moyens utilisés par les hommes pour punir les citoyens qui ne respectent pas leurs lois. Il est vrai que l'espace de l'individu est restreint, qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut, quand il veut.

    Mais dans le fond, à mon point de vue évidemment, c'est juste un peu comme si vous aviez tout en beaucoup moins, une société en miniature où des règles formelles existent, mais où surgissent beaucoup d'autres règles plus informelles.

    J'ai le sentiment que, vu le nombre de récidivistes qu'il y a, ce n'est finalement pas si terrible que cela en Suisse en tout cas, d'être privé de liberté. C'est une question d'état d'esprit, comme pour la plupart des expériences de la vie. Si vous nagez dans le sens du courant, ce sera plus facile que si vous tenter de remonter la rivière!

    Séjour à l'hôpital

    Ma deuxième expérience a des points communs avec la première. Après une opération chirurgicale, complications et mise en quarantaine. J'ai passé à peu près 2 mois à l'hôpital, seule dans une chambre, sans TV (je n'ai pas voulu).

    Ne pas savoir quand vous allez sortir. Ne pas savoir s'ils vont trouver une solution. Apprendre que certains en meurent. Voir le regard soucieux des médecins. Souffrir à chacun des soins jusqu'à ce qu'un d'eux ait l'idée d'une gaze trempée d'anesthésiant avant les soins. C'est aussi une privation de liberté. Impuissance est le mot qui correspond le mieux. Mais encore une fois, c'est une question d'état d'esprit.

    Ça peut paraître étrange, mais je vous avoue que j'ai aussi apprécié ces 2 mois, tous ces gens qui s'occupaient de mon cas, les médecins, les infirmières, tout le personnel. Je n'avais jamais vu autant de monde en si peu de temps, toute ma famille, mes amis, des collèges qui venaient me voir, m'apportaient des fleurs, des petits cadeaux. On ne s'était jamais autant occupé de moi.

    Pas de liberté, mais bien des compensations! Comme dans le premier cas, pas de liberté, mais pas de soucis d'intendance pour le détenu, et cela parfois pour plusieurs mois, voire plusieurs années. Ainsi, pour un noir, il y a bien un blanc!

    Liberté, oui mais…

    Je suis libre de vivre où je veux à condition de posséder une habitation ou de la louer. Je suis libre de travailler à condition d'avoir les compétences et de correspondre au profil, ou à d'autres conditions moins perceptibles. Je suis libre de voyager à condition d'avoir le temps, les moyens et un passeport en règle.

    Je suis un esprit libre dans un corps libre, à condition de ne pas sortir de la ligne et d'avoir un corps qui est fonctionnel. Les asiatiques disent qu'il faut apprendre les règles pour savoir les contourner. Ça convient bien à mon état d'esprit du moment.

    Avoir faire être

    Considérons l'être humain sous 3 aspects : l'avoir, le faire et l'être. Liberté dans le avoir, éphémère. Je peux posséder beaucoup et puis un jour n'avoir plus rien. Si par hasard j'ai été trop attachée aux choses que je possédais, je deviens prisonnier du manque de ces choses. Nous le savons tous, personne n'a jamais rien emporté avec lui à sa mort.

    Dans le faire, même constatation. A 20 ans, je pouvais faire le grand écart et lire sans lunettes, à 30 ans je pouvais apprendre très rapidement une procédure de travail, à 40 ans je pouvais gérer plusieurs dossiers de front. Dans le faire aussi, les compétences changent. Même si vous avez 50 ans et que vous vous faites croire que rien n'a changé, si vous n'avez mal nulle part, c'est que vous êtes mort…

    De mon point de vue toujours, le seul cas où vous êtes libre, c'est au niveau de l'être. Libre d'être bon ou méchant, libre d'aimer ou de haïr, libre de pardonner ou de se venger, libre de compassion plutôt que d'indifférence.

    Liberté de penser

    Contrairement à ce qui se passe au niveau des règnes minéral, végétal ou animal, il semble que l'être humain ait des pouvoirs supplémentaires : penser, choisir, aimer, rire…

    Prenons le pouvoir de penser, c'est une liberté que, tant que nous sommes vivants, personne ne peut nous enlever, que l'on soit pauvre ou riche, détenu ou libre, malade ou sain…

    Et ce sont nos pensées d'aujourd'hui, quelles qu'elles soient, qui préparent nos expériences de demain. Ainsi, si aujourd'hui, vous vivez des choses difficiles, c'est le résultat de vos pensées d'hier ou d'avant-hier.

    Alors selon moi, le plus important dans une existence et d'apprendre la maîtrise de la pensée.

    Et il rendit l'esprit

    Je suis poussière et je retournerai en poussière. Je suis lumière et je retournerai à la lumière. Des mots m'intriguent, le vendredi saint, quand j'assiste à la lecture de la mort de Jésus. "Et il rendit l'esprit." S'il le rend, c'est qu'on le lui avait prêté? A qui le rend-il? Que veulent dire ces mots? Liberté de retourner à la lumière?

    Tout n'est-il que cinéma, en prison ou à l'extérieur, dans un corps handicapé ou sain, dans la pauvreté ou dans le luxe, en Jack l'Eventreur ou en Mère Teresa. La vie serait-elle comme une promenade dans un magasin de cassettes? Vous en choisissez une, vous tentez d'apprendre une leçon et tant que vous n'avez pas compris, vous recommencez avec la même cassette?

    Serait-ce cela la seule liberté? Choisir les cassettes et l'outil qui vous permet de le faire c'est votre liberté de penser. 

     

    Vous pourrez voyager dans le wagon à bétail ou en classe de luxe, le voyage sera plus ou moins difficile, mais la fin du voyage est la même : rendre l'esprit.

    Alors liberté de quoi?

    Je suis libre de vous partager mes pensées, mes idées. Vous êtes libres d'y adhérer.

    Je vous remercie d'avoir utilisé votre liberté à m'écouter.

    J'ai dit.

    Christiane Kolly – août 2007


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  • Depuis juillet, pour me rendre à mon nouveau travail, je suis une route cantonale qui relie les villages entre eux de Romont à Fribourg. Au bord de ces routes, en pays catholique, sont plantées des croix. Elles sont là en général en souvenir d'une personne qui nous a quittés. Quand j'en vois une sur mon chemin, j'ai une pensée pour Simone.

    Souvenir aussi de mon enfance, quand ma mère, lorsque nous voyagions en voiture, se signait à chacune de ces croix, en hommage à la personne disparue, connue ou inconnue. Je trouvais cela anachronique, à l'époque. Aujourd'hui, j'y ai trouvé un sens profond.

    Le signe de croix se fait de cette manière.
    Au nom du Père trois doigts de la main droite sur le front, du Fils, la main descend à hauteur de la ceinture, et du Saint Esprit, la main passe à l'épaule gauche, puis droite, Amen la main termine au centre du corps, vers le cœur.

    Nous avons dans ce signe une symbolique importante. D'abord recherche de verticalité. L'équilibre se trouve dans l'harmonie avec notre père le ciel (énergie cosmique) et notre mère la terre (énergie tellurique). Dans l'horizontalité, l'équilibre se trouve entre moi et les autres, mais aussi entre ma partie masculine, mon côté gauche et ma partie féminine, mon côté droit. La ligne horizontale passe au centre de l'homme. Tout ce qui est au-dessus de cette ligne représente l'état contemplatif (pensées), au-dessous l'état de marche (actions).

    Notre antenne verticale et notre antenne horizontale étant en équilibre, nous évoluerons en harmonie sur cette terre. Nous ne faisons pas le signe de croix pour faire de l'exercice. Un signe de croix fait en conscience et en connaissance de cause est une recherche d'équilibre.

    Les parallèles avec la croix sont nombreux. La partie verticale de la croix rappelle la recherche de "centrage" et la partie horizontale la recherche d'équilibre.

    "Poteau muni d'une traverse et sur lequel on attachait les condamnés pour les faire mourir", c'est la définition selon Le Robert, un peu réducteur, au vu de tout ce que peut représenter une croix.

    J'ai laissé volontairement de côté les croix de Lorraine, grecque, de Saint André ou gammée, puisque c'est la croix, symbole de la crucifixion de Jésus Christ qui nous est rappelé lors du signe de croix, même si ce symbole est antérieur à la venue du christianisme.

    Tout ce qui passe n'est que symbole, disait Goethe. Et si ce symbole là était le plus grand que Jésus nous ait laissé? L'homme au milieu, au centre dans son horizontalité et dans sa verticalité? L'image a fait son chemin, la croix de Jésus a connu un succès depuis plus de 2000 ans que plus d'un publicitaire lui envient.

    Mais le message a-t-il été compris ou a-t-il été utilisé pour rassembler le plus grand nombre de moutons pour leur enseigner un prêt à penser?

    Notre peur la plus pro­fonde n'est pas d'être incapables. Notre peur la plus profonde est d'être puissants au-delà de toutes mesures. C'est notre lumière et pas notre ombre qui nous effraie le plus. Paroles de Marianne Williamson, que Nelson Mandela prononça le jour de son intronisation.

    Christiane Kolly - 13 septembre 2004


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    L'équilibre

     Introduction

    Permettez-moi de commencer par une histoire :

    "- Dis-moi combien pèse un flocon de neige ? demanda la mésange charbonnière à la colombe.
    - Rien d'autre que rien", fut la réponse.
    Et la mésange raconta alors à la colombe une histoire :
    - J'étais sur la branche d'un sapin quand il se mit à neiger. Pas une tempête, non, juste comme un rêve, doucement, sans violence. Comme je n'avais rien de mieux à faire, je commençai à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me tenais. Il en tomba 3 751 952. Lorsque le 3 751 953ème tomba sur la branche (rien d'autre que rien, comme tu l'as dit), celle-ci cassa".
    Sur ce, la mésange s'envola.
    La colombe, une autorité en matière de paix depuis l'époque d'un certain Noé, réfléchit un moment et se dit finalement :
    - Peut-être ne manque-t-il qu'une personne pour que tout bascule et que le monde vive en paix?"

    Utopie direz-vous? Mais il a suffi d'un flocon de neige pour que la branche casse. L'équilibre entre le poids de la neige et la résistance de la branche a été rompu par un flocon de neige.

    Je trouve cela extraordinaire et en même temps effrayant, extraordinaire parce qu'une seule personne peut faire la différence pour que le monde vive en paix, effrayant parce que la même personne peut influencer dans le sens contraire.

    Pesez le pour et le contre, c'est ma spécialité, je suis née sous le signe de la balance, en recherche constante d'équilibre et d'harmonie.

    Définition

    Prenons d'abord la définition du mot, selon le Robert:
    Equilibre : Etat de ce qui est soumis à des forces qui se compensent (opposé à déséquilibre). Equilibre des plateaux d'une balance.
    En chimie, on parle d'équilibre stable ou instable.
    Attitude ou position verticale stable. L'équilibre du corps = aplomb.
    Garder ou perdre l'équilibre. Faire un exercice d'équilibre.
    Juste proportion entre des choses opposées, état de stabilité ou d'harmonie qui en résulte.
    Harmonie entre les tendances psychiques qui se traduit par une activité, une adaptation considérées comme normales.
    C'est un homme très intelligent, mais il manque d'équilibre.

    Les éléments

    En regardant de plus près les éléments, je retrouve ces deux aspects positif et négatif. Qui dit équilibre, dit alternative, force opposée.

    Le feu

    qui chauffe, le soleil, un beau feu de cheminée ou simplement ce qui nous réchauffe dans les radiateurs de nos maisons.
    Le feu qui brûle tout sur son passage, lors d'incendies de forêt, de tremblements de terre ou autre cataclysmes.
    Il est intéressant de constater qu'après le feu, la terre s'est reposée, elle est libre de recevoir des graines arrivées là, emportées par le vent, et la vie reprend. Je vous recommande à ce sujet le livre de Clarissa Pinkola Estés, Le Jardinier de l'Eden, conte de sagesse à propos de ce qui ne peut mourir.

    L'air

    autre nourriture de notre corps physique, que l'on respire, qui est source de vie, puisque sans air nous mourrons. L'air qui nous rafraîchit.
    Mais aussi celui qui balaie tout sur son passage. Associé au feu et à la terre, il peut devenir une vraie calamité pour l'homme.
    On peut se demander aujourd'hui si la main de l'homme est bénéfique? Elle peut l'être, comme elle peut être le contraire. A force de vouloir tout exploiter, tout contrôler, l'homme crée des déséquilibres.
    Lors d'une visite dans le Gibloux, je me suis vue expliquer par l'ingénieur agronome la chose suivante. Naturellement, il poussait ici des sapins qui ont des racines plutôt horizontales et près de la surface, et des hêtres qui ont des racines plus en profondeur. Les deux ensemble faisaient un bon tandem et Lothar, l'ouragan de la fin du deuxième millénaire n'aurait pas eu si bon temps de tout foutre en l'air, si l'homme avait su observer et respecter la nature.

    L'eau

    autre source de vie puisque notre corps est fait d'une majorité d'eau. La plupart des êtres qui vivent sur notre planète ne peuvent vivre sans eau. Cette eau nous abreuve. Mais elle peut aussi devenir une terrible machine de mort. L'équilibre peut être rompu par une partie du barrage devenue plus fragile avec le temps. Quand arrive la vague plus puissante que les autres, c'est la digue qui se rompt.

     La terre

    et tout ce qu'elle nous offre, cette mère terre, elle nous nourrit.
    Mais, rien n'arrête l'inexorable évolution des choses. Lorsqu'un pan de montagne est devenu friable, ou que la neige l'a rendu plus lourd, une puissance extraordinaire mais aussi destructrice se manifeste. Eboulements, tremblements, fissures, ce sont là autant de catastrophes.

     L'éther

    cinquième élément… Je connais un film où le cinquième élément, c'est l'amour… Rien n'existerait s'il n'était le résultat d'une pensée… d'une volonté… d'une énergie d'amour… ou de haine… éternelle dualité…
    Je me permets de vous suggérer une autre lecture : La prophétie des Andes, de James Redfield, roman où l'auteur nous emmène en promenade, à la découverte de mystères intéressants.

    L'homme

    L'homme, c'est un corps physique, fait de chair et de sang. C'est un corps émotionnel, qui ressent, qui aime, qui souffre. C'est un corps mental, ordinateur, capable de synthèse, de mémoire.
    Et puis c'est aussi un être spirituel, qui a une âme, qui a besoin d'une raison d'exister, qui est venu sur terre pour y évoluer.
    Albert Einstein l'a dit : La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
    Dieu créa l'homme à son image… Jésus nous dit : vous pouvez faire comme moi et même davantage… Pourquoi avons-nous oublié notre part divine?
    La rupture d'équilibre, à ce niveau là, fait que notre époque est remplie d'êtres vides, tristes, souffrants, leurrés, croyant que seule la matière, les possessions comptent, incapables d'engagement, de confiance, d'amour.
    Cela pourrait donner une explication au fait que de plus en plus d'adolescents décident de nous quitter pour chercher un monde meilleur.
    Mais quelle est notre raison d'exister?
    Les philosophes, les peintres, les poètes, les sculpteurs, par leurs œuvres ne nous aident-ils pas à chercher les réponses.
    Nous avons eu des maîtres, Jésus, Bouddha, Mahomet, Einstein, Victor Hugo, Kipling, Gandhi, cette liste non exhaustive pourrait être très longue. Dans notre vie, nous rencontrons aussi des êtres qui peuvent être des maîtres pour nous, savons-nous les reconnaître?

    Nos comportements

    Selon Jung, psychiatre suisse, disciple de Freud, l'homme à deux pôles : Anima, féminin, doux, tendre, passif, artistique, esthétique, accueillant, non conscient, profond et Animus, masculin, ferme, fort, actif, guerrier, défensif, pénétrant, conscient, superficiel.
    Ainsi, il y a en nous une partie féminine et une partie masculine. Critiquer sans cesse le comportement du mâle, du masculin, lui trouver de nombreux défauts, c'est faire preuve de misandrie, mais attention, c'est aussi faire du mal à une moitié de soi-même. L'être profond, le moi intérieur sait que ce comportement est néfaste à celle qui l'adopte. De même, les machos, les phallocrates (qui se croient supérieurs parce qu'ils ont un phallus) sortent aussi du ventre d'une femme.
    La misogynie et la misandrie sont les résultats d'un déséquilibre chez l'être humain.
    Il est facile d'opposer ici les épicuriens et les stoïciens, puisque les uns ont fait du plaisir leur raison de vivre et que les autres prônent la vertu et la fermeté d'âme. La vie est faite de plaisir, de vertus, de fermeté, l'équilibre est dans le dosage.
    Dans le Prophète, Kahlil Gibran met en opposition l'achat et la vente, le crime et le châtiment, la raison et la passion, le bien et le mal. Je vous cite ici un passage qui parle du riche et du pauvre, du don, plus particulièrement :

    Assurément, celui qui est digne de recevoir ses jours et ses nuits est digne de recevoir tout le reste de vous.
    Et celui qui mérite de boire à l'océan de la vie mérite de remplir sa coupe à votre petit ruisseau.
    Et quel mérite plus grand peut-il exister que celui qui réside dans le courage et la confiance, et même dans la charité, de recevoir ?
    Et qui êtes-vous pour qu'un homme doive dévoiler sa poitrine et abandonner sa fierté, de sorte que vous puissiez voir sa dignité mise à nu et sa fierté exposée ?
    Veillez d'abord à mériter vous même de pouvoir donner, et d'être un instrument du don.
    Car en vérité c'est la vie qui donne à la vie - tandis que vous, qui imaginez pouvoir donner, n'êtes rien d'autre qu'un témoin.
    Et vous qui recevez - et vous recevez tous - ne percevez pas la gratitude comme un fardeau, car ce serait imposer un joug à vous même, comme à celui qui donne.
    Elevez-vous plutôt avec celui qui vous a donné par ses offrandes, comme avec des ailes.
    Car trop se soucier de votre dette est douter de sa générosité, qui a la terre bienveillante pour mère, et Dieu pour père.

    Quelle merveilleuse preuve d'équilibre, celui qui donne et celui qui reçoit au service du tout.
    Une phrase de notre sœur Nadine me revient à l'esprit : Il veut tellement faire la charité qu'il oblige les petits vieux à traverser… Nous posons-nous chaque fois la question, au moment de faire une "bonne" action, de savoir si le résultat sera bien reçu?
    De même, entre le patron et l'employé, le commandeur et le commandé, l'autorité et l'obéissance, sans équilibre, sans savoir jusqu'où on peut aller trop loin, le travail, la gloire au travail n'y serait pas.
    Le mal est une nécessité favorable à l'équilibre du bien, a écrit une romancière québécoise Dominique Blondeau, dans "Les errantes". J'imagine que cette affirmation peut inquiéter, c'est tellement glorifiant de se trouver du côté du bien. Mais pourquoi en serait-il autrement que pour tous les opposés?
    Quant à l'autosatisfaction, elle est aussi dangereuse pour l'humain que le manque de confiance. Tout excès nuit, l'équilibre est au milieu. La plupart des poètes le savent.

    Regard de poète

    J'aime bien Monsieur de la Fontaine, il utilise les animaux pour ménager la susceptibilité des hommes. Il met en confrontation deux éléments pour arriver à une morale où l'équilibre est souvent présent. Pensez à la cigale et la fourmi, l'insouciance et le sérieux où, j'aime à le croire, la fourmi donne le couvert contre quelques divertissements; le corbeau et le renard, l'abondance et la disette, pour une leçon le corbeau lâche un fromage; le loup et le chien, la liberté et la détention, le loup préfère la faim à la corde, il choisit un côté de la balance en étant d'accord d'en payer le prix. Monsieur de la Fontaine avait un sens de l'observation de ses semblables bien aiguisé.

    La loi de cause à effet

    Pour ma part, une loi m'a vraiment apaisée, c'est la loi de cause à effet.
    J'ai longtemps été très en colère contre la vie, un profond sentiment d'injustice m'habitait. Je me disais :
    Pourquoi certains meurent-ils de faim et d'autres sont-ils dans l'abondance? Pourquoi tel enfant vivra 3 jours et puis sera oublié par des parents irresponsables? Pourquoi des peuples entiers vivent la guerre depuis des générations? Pourquoi les hommes ont-ils plus de pouvoir, en tout cas au point de vue financier que les femmes? Pourquoi ont-ils plus de force physique? La liste pourrait être très longue.
    Et puis un jour, j'ai entendu parler de karma. La loi du retour, le boomerang, la loi de cause à effet, tout cela pour dire que, si, dans votre jardin, vous plantez des carottes, il ne va pas sortir de haricots.
    Dans le jardin de votre vie, la même loi fonctionne, si vous semez amabilité, compréhension, pardon, amour, votre vie sera belle. Cela paraît simple et ça l'est. Mais si nous sommes sur terre, c'est certainement que nous avons encore à apprendre un certain nombre de choses.
    On récolte ce que l'on sème. Mais cela fonctionne bien mieux si l'on croit à la réincarnation. Tel enfant qui meurt de faim à peut-être été cruel dans la vie précédente. Tel peuple revit la guerre parce que les gens se transmettent la haine de générations en générations. Telle femme a été un homme dans plusieurs vies précédentes, séducteur, incapable d'engagement, ne respectant pas la femme et toute la grandeur de son rôle.
    Oui, cette loi de cause à effet m'a permis de trouver l'équilibre, d'accepter ce qui arrive en me disant que c'est le résultat de quelque chose que j'ai moi-même mis en route. Le hasard, l'injustice, Dieu ou le diable n'ont rien à voir avec cela. C'est ma responsabilité.
    Pour l'avenir, il me suffit d'avoir une attitude empreinte de compréhension, d'amour, d'acceptation, de lâcher prise, de pardon, de non jugement, de non comparaison, même si je ne suis pas d'accord ou si je ne comprends pas. Je n'ai plus à m'inquiéter d'autre chose, cette loi agira ainsi en ma faveur.
    On tue ici, on viole là, on triche et on ment. Je ne suis pas d'accord, bien sûr, mais je n'ai plus à brandir le glaive de la justice, je sais, c'est profondément ancré en moi, que chacun récoltera le fruit de ce qu'il a semé.
    Facile me direz-vous… cela peut ressembler à un complet désintérêt. Oh non, c'est plus difficile de s'occuper toujours de ses oignons que d'aller mettre le nez dans ceux des autres.
    J'irais même jusqu'à me demander s'il est vraiment utile qu'autant d'hommes soient payés pour protéger, c'était l'idée de départ, mais maintenant surveiller, accuser, juger, défendre, punir voir tuer (eh oui, on en est encore là) le citoyen. Notre peur de l'autre, de sa différence nous a amenés bien loin.
    La réaction habituelle est : oui, mais si on tue ta fille ? si on s'en prend aux gens que tu aimes? Et bien j'espère avoir assez de compassion pour ne pas réagir, mais je ne suis qu'humaine…
    Admettons qu'à mon tour, je tue… j'aurais semé quoi? Admettons plutôt qu'il est possible que, dans un autre vie, j'aie tué et que ce qui arrive est le résultat de quelque chose que j'ai mis en route… difficile… mais c'est comme cela que je le vois.
    De plus, je sais que Dieu, notre père aimant à tous, est bien moins sévère que les hommes.

    Conclusion

    Bernard Werber, dans le livre L'empire des anges a écrit : L'équilibre est à mi-chemin entre les deux extrêmes.
    Vous avez été quelque peu à une extrémité? Les physiciens vous le diront, chaque action a son contraire. Le battant d'une cloche, quand il a frappé d'un côté, ne peut pas revenir au milieu et s'arrêter, il a besoin de son mouvement contraire pour s'apaiser.
    Ainsi, si vous avez haï, détesté, menacé, il vous reste à aimer, respecter, protéger. Puis, en revenant au milieu, là où se trouve l'équilibre, vous trouverez harmonie et sérénité.
    Je citerai encore ici le poème "SI" de Kipling où, à chaque strophe, il décrit une expérience puis la modération qu'il convient d'avoir pour la vivre en homme. Etre un homme, Seigneur, quel défi…

    Christiane Kolly - octobre 2003

     


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  • Jésus
     
    La Cène de Leonard de Vinci

    Jésus, toi qui es un grand maître, toi qui as été le fondateur du christianisme, toi qui as prêché à l’intention de l’humanité tout entière, toi qui es venu annoncer à l’Occident la "bonne Nouvelle" de la fraternité humaine : "Aimez-vous les uns les autres", accompagne-moi dans ce voyage afin que je témoigne dans ces quelques pages, de ta vérité.

    Mes souvenirs les plus anciens au sujet de Jésus se trouvent dans mon enfance, quand ma mère nous apprenait à prier. Il y avait surtout Marie, sa mère et Dieu son père. Joseph était parfois sujet à rigolades. C'est à Noël que l'on parlait le plus de Jésus. Il était proche de moi à ce moment-là, ce bébé, ce petit Jésus.
    Ça me rappelle d'ailleurs une histoire. Dans une famille nombreuse, le curé arrive pour une visite au moment où les petits derniers se chamaillent. "Ne vous disputez pas ainsi, ce n'est pas beau, le petit Jésus va bientôt venir, ce sera magnifique" dit le curé. Un des enfants répond "Nous n'avons déjà pas trop de place comme cela…". Rire, c'est important… Je suis sûre que Jésus est d'accord avec moi, lui qui aime tant les enfants.
    A part cela, il y a bien des questions que les catholiques ont semées dans mon esprit. Selon eux, Jésus est venu au temple quand il avait à peu près 12 ans et puis, jusqu'à son retour vers 33 ans, on entend plus parler de lui. Je trouve cela bien étrange.
    J'ai trouvé une vérité qui me convient mieux, ici et maintenant, dans un livre de Gérald Messadié, écrivain catholique et croyant qui s'étonne des lacunes, des contradictions, des invraisemblances des Evangiles canoniques, c'est à dire reconnus par les églises chrétiennes. Dans l'Evangile de Thomas, les manuscrits de la mer Morte et au travers des travaux d'archéologie, il reconstitue une histoire et, comme elle n'est écrite nulle part, il l'écrit lui-même. Il me tient à cœur de vous en faire partager le sens (que j'ai saisi), c'est pourquoi je vous en donne un résumé ci-après.
     
    L'homme qui devint Dieu (Mai 1988)
    Première partie – Les années obscures
    L'histoire commence en 8 av. J.C. Il y a les Juifs qui croient en un seul Dieu et veulent restaurer le trône de David avec Hérode 1er, leur roi, gouverneur de la Palestine pour César Auguste l'Empereur des Romains. Les romains croient aux Dieux de la mythologie romaine et les grecs, à ceux de la mythologie grecque. C'est la fin de l'ère du bélier et le début de l'ère du poisson pour les astrologues. Un prophète est un homme habité par l'inspiration divine et qui guide les autres. Les pharisiens sont une caste de docteurs, spécialistes de l'interprétation des lois se considérant comme les gardiens de la nation juive. Le sanhédrin est le tribunal religieux juif. Les gens du peuple parlent araméen, ceux qui sont instruits le grec, les marchands parlent aussi romain. Seuls les prêtres parlent parfois hébreu, mais on entend aussi le phénicien, l'égyptien, le parthe et d'autres langues et dialectes.
    Joseph est un prêtre ancien Nazaréen, secte des Pharisiens réputée pour la rigueur de son observance. Il a 80 ans et est veuf. Il est le chef de la tribu de David, fournisseur de bois pour la construction du temple qu'Hérode fait reconstruire en remplacement du temple de Salomon, charpentier et tailleur de pierres. Marie est orpheline d'un couple de la tribu de David.
    Marie est vierge et enceinte. Le grand prêtre demande à Joseph d'épouser Marie pour sauver les apparences. Jésus naît à Bethléem, dans une étable. Joseph y est venu pour le recensement. Après 8 jours, Jésus est circoncis. Quelques mois plus tard, à cause de démêlés avec Hérode, Joseph s'enfuit la nuit pour Alexandrie, la deuxième plus grande cité juive de l'époque.
    A Quoumrân, sur la rive occidentale de la mer morte, vivent des ascètes, pieux et chastes, les Esséniens. Joseph d'Arimathie, prêtre juif membre du Sanhédrin est appelé par Joram, un rabbin important de la synagogue d'Antioche pour être éclairé au sujet de ces anciennement désignés thérapeutes et qui prônent un bain quotidien. Les Esséniens sont dégoûtés du déclin de la loi de Moïse dans la nation juive et prêchent un retour à une pratique plus rigoureuse de cette loi. Ils sont environ 15'000 dans tout l'Orient. Ils croient à une imminente fin du monde. Ils ont un total mépris pour le Temple et ses serviteurs et annoncent la venue d'un Messie.
    Les astrologues ont déchiffré dans le ciel qu'un roi est né en Israël.
    En ce temps-là, Joseph le Nazaréen s'est installé comme maître charpentier à Alexandrie et il forme des apprentis. Quand Hérode 1er meurt, Joseph décide de rentrer chez lui avec Jésus qui a 4 ans et Marie. Ils s'arrêtent et demeurent à Capharnaüm après une escale à Nazareth.
    Jésus grandit. Il est beau. Il pose et se pose beaucoup de questions : Pourquoi les païens rient-ils plus que les Juifs? Pourquoi, lors de la visite des 4 fils et des 2 filles de Joseph, Marie sa mère s'est-elle éclipsée chez des voisins? "Suis-je un bâtard?" demande-t-il à sa mère. "Tu es reconnu!" lui répond-elle. Quand Jésus a 12 ans, ils viennent à Jérusalem pour la Pâque. Son père lui a donné une solide éducation religieuse et il est surpris de voir ce qu'est la Pâque, le manque de ferveur à la prière des Juifs, le marchandage dans le temple. Il rencontre Jonathan, le fils de Joseph d'Arimathie.
    A Jérusalem, passent aussi les Grecs. Dans leur mythologie, Héraclès a débarrassé le monde de monstres et restauré la paix. C'est un demi-dieu, fils de Zeus et de la mortelle Alcmède. Il meurt dans de grandes souffrances, assassiné par sa femme jalouse, et ses dernières paroles sont, selon Sophocle, "O Zeus, torture, torture, c'est tout ce que tu m'as donné".
    Jésus prend beaucoup de leçons de son vieux père Joseph. Il apprend le métier de charpentier. Un jour arrive Jokanaan (Jean-Baptiste) son cousin, le fils d'Elisabeth. Il parle avec Jésus des Esséniens qu'il compte rejoindre.
    Il est temps pour Jésus de prendre femme, mais il se sent de plus en plus incompris à Capharnaüm : Je ne saurais vivre en paix dans cette Judée que mon père a fuie autrefois, si près d'un temple dont les prêtres s'engraissent sur les sacrifices faits au seigneur. Même ici, les greniers de la synagogue sont pleins de blé dans l'attente d'une disette. Alors, le rabbin le vendra dix fois son prix avec des boisseaux courts". Il désire être rabbin mais n'a pas été accepté par les questionneurs à cause de sa naissance. Puis Joseph meurt. Jésus a 18 ans. Marie sa mère part pour Bethléem vivre avec les fils et les filles de Joseph.
    Jésus voyage. Il est touché par la maltraitance que les rabbins exercent sur les paysans, impressionné par le savoir d'un pseudo magicien grec. Il rencontre Sepphira, une femme cultivée et intelligente qui le surprend par ses propos féministes. Il fait un passage chez les bouddhistes. Il rencontre un ermite, ancien essénien, puis arrive chez le magicien Dosithée : La loi morale est la loi des hommes. Qui sommes-nous donc pour anticiper sur le jugement de Dieu? Vous les Juifs croyez que votre Dieu a pris parti pour vous contre toutes les autres tribus. Je me suis trouvé à la fois libre et contraint de rendre aux femmes la place à laquelle elles ont droit. Tel était le langage de Dosithée. Sur le chemin qui mène Jésus à Quoumrân, un voleur nommé Joash lui fait remarquer que les rabbins qui sont dans les synagogues sont bien plus voleurs que lui.
    Puis Jésus arrive chez les Esséniens. Ils sont recrutés pour la beauté de leurs corps également car pour eux une âme prédestinée ne peut qu'habiter un corps beau. Ils sont chastes et pieux et vivent sans femme, en communauté. Ils ne possèdent rien et partagent tout. Un essénien enterre ses déchets à une coudée et demi de profond, mais pas le jour du sabbat car ce jour-là il ne doit rien faire, il s'abstient. Il se baigne chaque soir et revêt une chemise blanche propre. Avant le repas, le grand maître fait une prière, bénit et rompt le pain puis coupe d'eau le vin.
    Malgré que Jésus ne partage pas toutes leurs idées, il décide de rester quelque temps, auprès de son cousin Jokanaan. A la fin de la première journée, le candidat Jésus passe devant le maître et douze esséniens, le conseil, pour être questionné. Encore questionné? A Jérusalem au temple, à Antioche par les rabbins, chez Dosithée, ici de nouveau. Après délibération, il est admis et deux guides lui sont assignés. Il travaille à l'atelier de menuiserie et aux champs. Jokanaan est son maître spirituel.
    Jésus ne veut pas comme les Esséniens croire à la fin du monde. Il prie de longues heures et se met à léviter, à sortir de son corps, traverser la couche de noirceur et de souffrances pour rejoindre les hauteurs, le Seigneur. Son compagnon de cellule rapporte ce fait aux maîtres et son séjour chez les Esséniens se termine par un procès provoqué par la jalousie des maîtres qui eux ne sont jamais parvenus à léviter. Il s'enfuit de Quoumrân, suivi par Jokanaan.
    Il voyage quelque temps, vivant de son travail de charpentier. Il goûte de nombreux pains et de nombreux vins. Il observe les Egyptiens et leurs rites à Dionysos, Dieu de la vigne et les Scythes et leurs rites à Isis, mère universelle de l'ancienne Egypte. Il voit des femmes chypriotes déposer des testicules de taureau sur l'hôtel de Vénus déesse romaine (ou Ishtar de l'ancienne Asie ou Astarté de Grèce) puis Aphrodite de Grèce également. Il écoute les Syriens parler de rites au Dieu Mithra, né d'une vierge dans une grotte au cours de la plus longue nuit de l'année. Selon eux, certains élus peuvent naître d'une vierge. Mithra, mi-homme mi-dieu, ce que nous cherchons tous, l'union parfaite de la chair et de la lumière.
    Jésus continue de se poser beaucoup de questions. Le Dieu de ses pères lui semble parfois terrifiant. Ceux qui se plient aux règles sont-ils meilleurs que les autres? Il passe par Antioche et la trouve belle, pleine de joie de vivre. Est-ce agréé par le Seigneur, la joie de vivre? C'est là qu'il rencontre Thomas de Didymes, puis Apollonios le grec qui parle des arbres, des 4 éléments et de l'éther qui anime les éléments, de méditation. Jésus en déduit que l'éther, c'est Dieu. Il travaille quelques jours à Antioche, guérit de ses mains et de son amour un enfant malheureux et anémique puis quitte cette ville corrompue et remonte vers le nord.
    Deuxième partie – Les années publiques
    Lors d'une tempête, en rentrant chez lui, il est lavé, ballotté, secoué. Déjà Moïse avait quitté son lieu de naissance parce que les gens étaient corrompus. Il rencontre un très vieux prêtre égyptien, un des derniers fidèles au culte de Râ qui lui dit : "Les dieux meurent aussi ou du moins ils meurent en nous quand leur mission terrestre est terminée. Ils regagnent leur siège céleste. Les riches et les puissants répugnent au changement. Jésus réalise qu'il se heurtera aux pharisiens, aux sadducéens, et à toute la hiérarchie de Jérusalem s'il essaie de changer quoi que ce soit.
    Et les Juifs attendent un Messie? Jésus retrouve Jokanaan au bord du Jourdain qui baptise des hommes. Il baptise Jésus qui le regarde et lui trouve bien petite mine et quand il l'annonce à tous comme le Messie, il ne le contrarie pas. D'ailleurs il ne sait pas lui-même s'il est le Messie ou s'il ne l'est pas.
    De retour à Béthanie, Jésus cherche du travail. Mais Nathan le charpentier alerté par Jokanaan ne veut pas lui en donner. Il veut qu'il parle. Il est pris à parti par un rabbin venu en espion et le rabbin est vertement remis à sa place pour la joie des autres personnes présentes. Le tapage publicitaire de Jokanaan fait son œuvre. Dans la soirée, alors que Jésus va à la fontaine se rafraîchir, il est interpellé par André, fils de Jean de Galilée. Celui-ci veut le suivre parce qu'il croit qu'il est le Messie. Puis vient Simon, le frère d'André. Jésus s'inquiète de leur famille, mais les 2 premiers disciples disent qu'il n'y a pas de souci. Ils partent tous 3 pour Bethléem où se joint à eux Philippe, le galiléen. Jésus retrouve, après de longues années de séparation, sa mère et sa famille. Puis les 4 repartent vers le nord, la Galilée où Nathanaël rejoint le groupe.
    Jésus commence à parler du libre arbitre de l'homme, de l'égalité de chaque homme et de chaque femme aux yeux de Dieu, de tolérance. Il remet en question les règles devenues selon lui obsolètes (ne pas manger de porc ou de pain samaritain) et les règles qui manquent de fraternité (racisme, sectarisme, ne pas toucher un homme mourant). Les connaissances acquises lors de son long voyage lui permettent de soigner les corps ("Le courant de la vie vient de la poitrine. Fais-le passer par tes épaules et par tes bras jusqu'à ce qu'il passe dans tes mains et de là dans le malade" avait dit l'Egyptien). Il soigne aussi les esprits, ce qui est pris pour des miracles. Et il devient Messie malgré lui. Il ramène à la vie une enfant mourante. C'est là que Thomas de Didymes le rejoint. Quand il passe à Naïm, le rabbin, effrayé par l'attrait qu'exerce Jésus sur les gens, se rend à Jérusalem et informe le grand prêtre Annas qui n'accorde pas d'intérêt au souci du rabbin.
    Et Jokanaan se met à critiquer avec force le roi Hérode Antipas parce qu'il a volé l'épouse de son frère, Hérodiade et l'a épousée. Ce couple est indigne de gouverner le pays. Il dénonce les prêtres du Temple qui ferment les yeux sur de tels agissements.
    Jésus et ses 5 disciples arrivent à Cana où Marie la mère de Jésus assiste à une noce. "Ils n'ont plus de vin" lui dit-elle. Jésus fit verser de l'eau dans des jarres provenant de Grèce où le vin, sous l'effet de la chaleur s'était transformé en mélasse. Et l'eau est devenue du vin. Miracle!
    Thomas n'est pas un juif. Il est cultivé et parle avec les 4 autres qui sont plus simples. Il leur raconte sa rencontre avec Jésus il y a bien des années. Il leur parle de la matière et de l'esprit, du bien et du mal. "Le seul péché est l'entêtement. Ce que vous appelez péché c'est la paille et le fumier qui font croître le blé. Un homme sans péché est arrogant. Ayez pitié du pécheur mais aimez-le. Ses péchés sont le fumier sur lequel fleurissent les fleurs de ses vertus. Jésus aussi est un pécheur. Mais il a une compassion plus forte que lui. C'est un homme."
    A Capharnaüm, Jacques et Jean fils de Zébédée se joignent aux 5, puis Matthieu le publicain, Bartholomé, Simon le zélote, Jacques fils d'Alphée, Théddée et enfin Judas Iscariote et Judas de Jacques. Ils sont 14 disciples de Jésus. Et le baptême devient le signe de ceux qui aspirent au renouveau et qui veulent les suivre.
    Les romains et les prêtres juifs, qui ont eu vent de la réputation de Jésus font courir des calomnies sur lui. Jésus et ses disciples arrivent à Jérusalem où ils chassent les marchands du temple. Puis ils s'en vont et se réfugient à Béthanie pour échapper à la police du Temple.
    C'est là que Nicodème, un des membres du sanhédrin rend visite à Jésus et lui demande de devenir le grand prêtre du temple de Jérusalem. Jésus refuse en disant que l'univers entier est le temple de Dieu. "Aide le fidèle à se délivrer de lui-même et tu trouveras de nouveau en lui le reflet de son créateur. Enseigne-lui la vie et tu lui mets le pied sur l'échelon de l'échelle de Jacob. Ouvre ses yeux et il verra la lumière éternelle! Alors, la terre ne sera plus ce qu'elle était et l'homme sera de nouveau fils de Dieu."
    Jésus se retire parfois et médite sur leur sort. Il ne veut pas devenir grand prêtre à la solde des Romains. Il doit mettre en place un nouveau système, apprendre aux hommes à rester en présence de Dieu à chaque instant, au-delà des règlements et des rites, des livres et du clergé, des prêtres et du temple. Il ne se sent pas compris à part par Thomas, le plus éclairé de tous qui n'hésite pas à remettre en question ses paroles. Les autres ne veulent pas détruire le temple, mais se l'approprier.
    En priant seul, sous un olivier, Jésus commence à s'élever dans les airs, mais cette fois il ne parvient pas à traverser la masse de souffrance avant de trouver la lumière. Les damnés aussi l'implorent de soulager leurs souffrances.
    Ils retournent tous en Galilée. A Sichem, Jésus revoit Sepphira, la putain samaritaine qui dit aux disciples : "Je suis lasse des hommes qui rampent entre le lange et le linceul. Vous avez raison de suivre cet homme qui vous dépasse de mille coudées". Jean est le plus proche de Jésus, toujours doux et frêle comme une jeune fille. Il a une grande affection pour lui. Ainsi tout le monde veut de l'amour? Et Jésus veut l'amour de Dieu et aime Dieu.
    Jésus se met parfois en colère : Le Seigneur n'a pas le même regard que l'homme. L'homme juge par les apparences, mais le Seigneur juge par le cœur. Si seulement vous pouviez ouvrir votre esprit au monde invisible qui vous entoure, alors vous verriez des choses qui vous feraient comprendre combien frivole est votre prétendu souci de la loi. Ici, autour de cette table, l'air pullule d'esprits souffrants, ceux des êtres auxquels le Seigneur a refusé l'accès à son royaume parce que leurs cœurs étaient arides et leurs âmes grossières.
    Puis, les policiers d'Hérode Antipas arrêtent Jokanaan.
    Après un désaccord, André et Bartholomée quittent Jésus et ils restent 12 disciples. "Aucun homme ne mérite de se battre pour moi s'il me préfère son père et sa mère ou s'il me préfère son fils ou sa fille ou s'il ne marche pas dans mes pas. En épargnant sa vie, il risque de la perdre. En la perdant pour moi, il la gagnera". Parfois, les disciples boivent plus que de raison, lorsqu'ils ont l'esprit trop embrouillé. Jésus leur demande de partir deux par deux prêcher sa parole. L'esprit est avec eux. Ils invectivent les gens à craindre pour l'avenir de leurs âmes à cause de leurs vies dissolues.
    Joseph d'Arimathie convoque une réunion extraordinaire du sanhédrin. La question est : Jésus, un homme pas marié qui fréquente les femmes légères et qui a dans ses rangs un ancien prostitué peut-il être le Messie? Les membres du sanhédrin ne trouvent pas la solution et se retrouvent même divisés sur la question de savoir s'il faut arrêter Jésus et le juger ou non?
    Jokanaan, arrêté depuis plusieurs mois, fait grande impression sur ses gardes par son courage, son insolence. Il lévite si haut que même un seau d'eau ne le fait pas redescendre. Après un dernier assaut contre Hérode et Hérodiade, Jokanaan est décapité.
    La foule et les disciples réclament vengeance. Mais Jésus n'en veut pas. Ses disciples ont de la peine à comprendre. Ils se séparent. Jésus s'isole pour prier et se met à léviter. Il voit alors ses disciples en danger sur le lac, dans une tempête. Toujours en lévitation, il va vers eux et semble marcher sur l'eau. La tempête se calme. De nouveau réunis, ils se rendent tous à Capharnaüm.
    Après la mort de Jokanaan, Hérode se rend de Machaerus où il laisse Hérodiade, à Jérusalem. Il est inquiet pour sa position vis à vis des Romains et du sanhédrin. Il demande un entretien à Ponce Pilate, le procurateur de Judée.
    Le sanhédrin, informé par ses espions, se réunit dans la chambre de la pierre taillée. Annas et Gedoliah, membres du sanhédrin sont vexés d'apprendre la décapitation de Jokanaan par Hérode. Ils n'ont pas été consultés. Maintenant, Jésus devient dangereux pour eux. Il faut l'arrêter.
    La femme de Ponce Pilate, Procula, tient en peu de considération les membres du sanhédrin, cette bande de gérontes et d'intrigants pleins de dépit, ni Hérode, ce pervers éhonté. Elle a son réseau d'informateurs. Elle a de la révérence pour Jésus dont elle a beaucoup entendu parler. Elle a vent d'une arrestation prévue de Jésus sitôt qu'il rentre à Jérusalem, par la police du sanhédrin. Elle informe son mari Pilate. Pilate réalise qu'Hérode a contourné son autorité en s'adressant au sanhédrin directement. Il congédie Annas, le chef des prêtres. Malgré cela, le complot contre Jésus par certains membres du sanhédrin subsiste.
    Et Jésus réalise soudain que la seule issue à tout cela est le sacrifice. Il se transforme en agneau dont on mange le corps et boit le sang pour Israël et pour le monde. Il prend un dernier repas avec les disciples. Là, Thomas s'éloigne, ne trouvant plus de sens à tout cela. Prenez et manger mon corps, prenez et buvez mon sang. Qu'est-ce donc que ce cannibalisme?
    Puis vient le temps où Judas Iscariote trahit Jésus. Pilate, informé du complot avertit les prêtres que Jésus ne doit pas être arrêté sans une escorte civile, romaine. La peur des prêtres que Jésus soit nommé roi de Judée et prêtre, autorité civile et religieuse et peut-être même roi d'Israël, des Juifs, la peur des prêtes est très grande. Joseph d'Armathie et Nicodème, eux aussi membres du sanhédrin sont toujours tenus au courant des faits d'Hérode et de Pilate. Ils surveillent les événements.
    Vingt policiers juifs et romains viennent arrêter Jésus, désigné par Judas. Les disciples s'enfuient. Le grand sanhédrin, 80 hommes sont réunis en pleine nuit. Malgré les efforts de quelques uns, Jésus fils de Joseph, charpentier, est condamné à mort pour blasphème par 64 voix. Jésus a 41 ans, notre histoire a commencé en 8 av. JC.
    Simon-Pierre renie Jésus qui est amené devant Pilate pendant que les prêtres organisent une émeute. Un groupe, en majorité des rabbins, crie dans les rues à l'adresse de Pilate "Mort au blasphémateur. Crucifie-le." Pilate tente encore de libérer Jésus en proposant Barabba, mais les prêtres veulent la mort de Jésus. Pilate l'envoie chez Hérode après l'avoir fait flageller pour calmer la foule. Comme Pilate, Hérode propose à Jésus de sauver sa peau en acceptant d'être le roi des Juifs. Mais Jésus ne veut pas de royaume. Hérode renvoie Jésus à Pilate. Pilate tente encore de sauver Jésus. Mais les dés sont jetés, Pilate ne peut rien faire. Il se lave les mains devant les prêtres et leur livre Jésus.
    Et les bourreaux le crucifient. Son dos en sang, ses mains clouées, ses pieds cloués, il n'est plus que douleurs. "Père, pourquoi m'as-tu abandonné?" La lance perce une blessure d'où sort beaucoup d'eau.
    Pilate fait suivre les opérations par ses gardes. Il n'est pas satisfait du déroulement de ce procès. Et tous les policiers du temple qui ont été placés là par les prêtres doivent quitter le Golgotha. Les bourreaux également.
    Joseph d'Arimathie et Nicodème demande audience à Pilate. Ils veulent récupérer le corps de Jésus pour le préparer pour le tombeau. Les tibias n'ont pas été brisés à la demande de Pilate. Jésus est descendu de la croix et son corps est remis aux deux prêtres. Ils le déposent dans le tombeau que Joseph d'Arimathie vient de faire construire, sans avoir cousu le linceul et rentrent chez eux. Ils reviendront durant la nuit. Lorsqu'ils reviennent au tombeau et qu'ils ouvrent le linceul, Jésus ouvre les yeux et les regarde. Il est vivant. Durant cette nuit, il quitte Jérusalem et s'éloigne rapidement.
    Et le bruit court que Jésus est ressuscité.
    Jésus, qui se fait ensuite appeler Emmanuel soigne ses blessures à la source chaude de Hammat. Vers l'automne, il revient à Capharnaüm. Il passe chez Marie de Lazarre qu'il connaît puis revient sur les bords du lac. Il revoit ses disciples, les salue et s'en va vers l'orient.
     
    Nous pourrions nous entretenir longtemps sur le bien-fondé de ce livre ou sur le bien-fondé de mon résumé. Dans le texte il est dit : Les riches et les puissants répugnent au changement. Jésus réalise qu'il se heurtera aux pharisiens, aux sadducéens, et à toute la hiérarchie de Jérusalem s'il essaie de changer quoi que ce soit. Oui, mes chers, nous n'aimons pas le changement, nous n'aimons pas remettre en question nos croyances, cela nous oblige à laisser mourir quelque chose pour laisser naître une nouvelle chose. Mais j'anticipe, personne n'a dit pour l'instant que ce livre était une hérésie.
    Maintenant au sujet des symboles, le poisson et l'agneau : le poisson est le symbole des premiers chrétiens. Poisson vient du mot grec ichtus. ICHTUS est formé des initiales des mots Iesu Kristos Theou Uios Sôter, qui se traduit par : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur dans le Nouveau Testament, l'agneau représente Jésus lui-même. Comme le furent les Hébreux d'Egypte par le sang d'un agneau, le chrétien est libéré par le sacrifice du Christ dont le sang est répandu sur le bois de la croix.
    Les symboles ont été utilisés depuis fort longtemps par les dieux et les hommes.
     
    La vie des Maîtres de Baird T. Spalding
    Il y a quelques années, un autre livre m'a énormément éclairée, "La vie des Maîtres" de Baird T. Spalding. En 1894, onze hommes de science avertis se réunissent à Potal, petit village de l'Inde. Sceptiques par nature, ils n'acceptent aucune vérité à priori, mais certains phénomènes religieux les intriguent. Et ils décident de vérifier de leurs yeux les prodiges accomplis par les maîtres orientaux. Car de l'Inde au Népal, au Tibet et à la Perse, il existe des hommes aux facultés étonnantes qui communiquent à distance, ont le don d'ubiquité, voyagent par lévitation, guérissent les infirmes. Les savants découvrent, peu à peu fascinés, des principes de vie inconnus : chaque Maître a quitté son enveloppe mortelle pour retrouver, grâce à l'Amour Que Dieu lui insuffle, son Moi profond, intemporel, éternel.
    Voici quelques passages de ce livre, où des maîtres s'expriment :

    Exercez-vous à acquérir une conscience d'enfant. Visualisez l'enfant Divin en vous-même. Et le matin en vous levant, suggestionnez-vous à haute voix en vous disant à vous-même: Et bien ma chère Christiane, il y a un alchimiste divin en toi.

    Dieu n'écoute ni notre flot de paroles, ni nos clameurs bruyantes répétées en vain. Il faut le rechercher au moyen de notre Christ intérieur, la connexion invisible que nous possédons avec lui en nous-mêmes.

    Fatigué de ramper dans la poussière de la terre, l'homme voudrait s'envoler. Son désir le pousse à découvrir la loi qui lui permettra de s'élever au-dessus de ses limitations. Il a la capacité d'aller où il veut en annihilant les notions de temps et de distance. On a dit que l'homme propose et que Dieu dispose. C'est le contraire qui est vrai, car Dieu propose et l'homme dispose. Et l'homme peut faire tout ce que fait Dieu s'il est disposé à le faire. Le Fils ne peut-il faire la même chose que le Père?

    Après avoir étudié les enseignements bouddhiques conservés avec un certain degré de pureté, Jésus perçut les similitudes. Il comprit que, malgré les formes rituelles et les dogmes imposés par les hommes, les religions n'avaient qu'une source qui est Dieu. Il l'appela son Père et le Père de tous. Alors il jeta toutes les formes aux vents et alla directement vers Dieu, droit au cœur de son Père aimant. Une merveilleuse compréhension s'ensuivit. Jésus ne tarda pas à trouver superflu de fouiller pendant de longues années les documents, rites, croyances, formules, et initiations que les prêtres imposent subrepticement au peuple pour le maintenir dans l'ignorance et la sujétion. Il vit que l'objet de ses recherches était au fond de lui-même. Pour être le Christ, il lui fallait proclamer qu'il était le Christ, puis avec des mobiles purs dans sa vie, sa pensée, sa parole, et ses actes, vivre la vie qu'il recherchait afin de l'incorporer dans son propre corps physique. Après quoi il eut le courage de s'extérioriser et de proclamer tout cela à la face du monde.

    Si vous étudiez les enseignements d'Osiris, de Bouddha et de Jésus, vous les trouverez semblables. Ils passèrent tous par la même expérience, en ce sens que leurs adeptes voulurent les couronner rois d'un royaume matériel, mais qu'aucun ne s'y prêta. Ils exprimèrent la même pensée dans des termes presque identiques : "Mon royaume n'est pas de ce monde, il est spirituel".

    Le vaste océan illimité de l'espace créateur de Dieu est transparent comme le cristal. Il est pourtant rempli de vibrants effluves d'énergie. Cette énergie est connue sous le nom de substance éthérée. Tous les éléments y sont dissous, prêts à répondre à l'appel du régime vibratoire qui leur permettra de se condenser en formes. L'être humain, coopérant avec cet ensemble, peut mettre en mouvement par ses pensées les influences vibratoires appropriées. Alors les éléments n'ayant pas d'autre issue, se précipitent pour remplir le moule formé par le désir. Telle est la loi absolue dont nul ne peut arrêter les répercussions.

    L'œil n'a pas vu, l'oreille n'a pas entendu, le cœur de l'homme n'a pas perçu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. Manifester le Christ de Dieu. C'est ce que fit Salomon avec conscience et compréhension, et sa prodigieuse réussite s'ensuivit. Il demanda un cœur intelligent, fondé sur l'intelligence. Cela lui ouvrit la fontaine de la sagesse, l'éleva au sommet du pouvoir, et lui procura tant d'honneurs et de richesses qu'il fut réputé Roi de mille exploits magnifiques symbolisés sous l'appellation des "mille femmes" de Salomon.

    Les maîtres sont retournés à la lumière. Le corps ne retourne plus à la poussière, le corps et le christ ont fusionné et le monde matériel est dépassé. Je vous citerai encore quelques passages de Jésus:

    Pourquoi tant de gens ne m'ont-ils pas vu? C'est parce qu'ils me mettent sur un piédestal et me situent dans l'inaccessible. Ils m'ont entouré de miracles et de mystères, et m'ont situé loin des gens du peuple pour lesquels j'éprouve un amour indicible. Je ne me suis pas retiré d'eux, mais eux se sont retirés de moi. Ils m'ont dressé des voiles, des murs, des séparations, et des médiateurs ainsi que des images de moi-même et des proches qui me sont chers.

    J'ai choisi le chemin de la croix. Ce n'est pas mon Père qui l'avait choisi pour moi. Je l'ai choisi de mon propre gré pour montrer au monde que chacun peut perfectionner sa vie et son corps au point que leur destruction n'empêche pas leur résurrection triomphale.

    Si vous voulez aider les autres, percevez le Christ qui trône chez eux comme chez vous. Parlez à leur Christ comme si vous vous adressiez directement à eux.

    Pour créer et pour accomplir, il faut être mû par des mobiles sincères et centrer sa pensée sur un point d'absorption, c'est-à-dire sur un idéal. Vous pouvez devenir ce centre. Rien ne prend forme sans que les hommes aient d'abord exprimé un idéal.

    L'esprit est le pouvoir vibrant, primaire, originel. On peut prendre contact avec lui et se servir de sa puissance. Il suffit de l'accepter, de savoir qu'il existe, puis de le laisser s'extérioriser. Il est alors entièrement à vos ordres et devient une source intarissable de vie éternellement neuve, jaillissant du fond de vous-mêmes.

    Quand vous priez, retirez-vous dans la chambre secrète de votre âme, et là, priez le Père qui est au-dedans. Il vous entend et vous donnera publiquement votre récompense.

    Si vous vivez librement dans cette vibration lumineuse qui est la lumière du monde, si tous s'en inspirent, vous vous rapprocherez de la véritable demeure préparée pour l'homme. Vous découvrirez que "JE SUIS" est la lumière du monde. Regardez Dieu, la table est servie. Elevez votre "JE SUIS", élevez votre corps à Dieu, et vous serez couronné Seigneur de Tous. Il vous appartient de placer la couronne sur votre propre tête. Nul ne peut le faire pour vous.

    Si c'était aussi simple que cela? S'il suffisait de baisser la garde, de faire confiance, de concentrer toute son énergie à être les dignes représentants sur terre de Dieu, notre père qui est dans le ciel?
    Sur le chemin de la lumière…
     
    Da Vinci Code de Dan Brown
    Comme par hasard, une amie vient de me passer le livre "Da Vinci Code" que j'ai lu avec grand intérêt car il tient le lecteur en haleine. Ce roman, où il est aussi question de la vie de Jésus, propose un Graal inattendu, pour moi en tous cas. Je ne vous révélerai pas l'énigme, si vous ne l'aviez pas lu et l'intention de le faire. Ce Monsieur Dan Brown a peut-être inventé l'histoire. Graal surprenant et pourtant, rien ne m'a paru impossible, en regardant le passé parfois peu reluisant des églises dans leur manière d'endoctriner les foules par des moyens très discutables. Ça reste du domaine de la foi, croire ou ne pas croire, encore une fois…
    J'ai retenu de ce livre une phrase que je vous cite : "Ce sont ceux qui ont gagné la guerre qui écrivent l'histoire", alors… Tiens, il y a un point commun entre Jésus et Socrate, ni l'un ni l'autre n'ont laissé de documents écrits, c'est quand même surprenant quand on pense que les deux ont dû disparaître parce qu'ils gênaient l'autorité. Ceux qui écrivent l'histoire auraient pu faire disparaître ce qui ne leur convenait pas?
     
    Notre père
    De Jésus, nous avons gardé cette prière qui est composée de 7 phrases, le chiffre 7, symbole de l'individu spirituel complet, la perfection de l'âme.
    Notre père qui es aux cieux. Les deux mots notre père, indique nettement la relation de Dieu à l'homme, celle de père à enfant. Si l'homme est le fils de Dieu, il est logiquement de la même nature que son père. Selon une loi cosmique, on ne peut créer que ce qui est conforme à soi et Dieu étant esprit ne peut créer qu'un autre esprit, l'homme. Il est de la nature de Dieu d'être aux cieux, car Dieu est la cause et de la nature de l'homme d'être sur la terre, car l'homme est l'effet, la manifestation, l'expression de Dieu.
    Que ton nom soit sanctifié. En acceptant que l'effet est toujours de même nature que la cause, nous acceptons aussi que si Dieu est parfait, tout ce qui vient de lui est également parfait. Nous devons constater que les difficultés sont là pour nous rappeler que nous avons perdu contact avec notre essence divine.
    Que ton règne arrive. Il est de notre devoir d'aider à établir le royaume de Dieu sur la terre, de manifester Dieu en tout.
    Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Si notre existence est triste et pauvre, ce n'est pas la faute de Dieu, c'est plutôt parce que nous avons laissé notre ego prendre le pouvoir sur nous.
    Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Quand nous acceptons que Dieu est la source intarissable de nos besoins, même si un canal se ferme, nous savons qu'un autre s'ouvre automatiquement. L'art de vivre c'est goûter le moment présent, c'est-à-dire savoir que nous n'avons pas à nous inquiéter pour le pain de demain car Dieu nous fournit notre pain tous les jours.
    Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Le pardon des offenses est la porte du ciel, du bonheur. Jésus ne dit pas pardonne-moi mes offenses et je vais essayer de pardonner aux autres, il dit bien que nous devons pardonner toutes les offenses reçues. Rappelons-nous qu'il n'y a pas de méchants, mais seulement des grands souffrants sur cette terre. Absoudre les autres, les libérer c'est se libérer soi-même.
    Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Plus nous avançons dans la vie spirituelle et plus nous devenons conscients, plus nos prières sont efficaces. Plutôt que de vouloir imposer notre savoir, nous devons aussi sagement que possible, répandre la science de l'amour parmi les hommes, mais sans imposer la vérité à ceux qui ne désirent pas la recevoir. La plus grande tentation est l'orgueil spirituel. Bien des grandes âmes qui avaient surmonté toutes les autres épreuves ont succombé à la tentation de se vouloir supérieur aux autres, ce qui agit comme un rideau d'acier venant s'interposer entre eux et Dieu. Un grand savoir entraîne une grande responsabilité.
    Ainsi soit-il.
     
    Arrivant bientôt au terme de mes réflexions, il me tient à cœur de vous parler encore de la trinité de l'homme. Vu de ma fenêtre, il y a le corps de l'homme le plan physique, il y a Dieu l'esprit le plan spirituel, et puis pour communiquer entre les deux il y a l'âme. Quand un homme a oublié Dieu, son âme reste latente. Je crois qu'il y a toujours la possibilité de renouer le contact. Quand l'homme idéalise Dieu, il en oublie d'être aussi un homme et de suivre son chemin sur terre. Quand il témoigne de Dieu, il est dans le plan physique la représentation de Dieu il suit son chemin du retour à la lumière.
    Quant à la croix, elle est pour moi dans sa verticalité, le symbole de la communion entre le ciel et la terre, entre l'énergie cosmique et l'énergie tellurique, entre le père (Dieu) et la mère (la terre), entre Dieu et l'homme, et dans son horizontalité, l'équilibre du masculin et du féminin, la communion entre l'homme et ses frères. Au centre de la croix, il y a le cœur de l'homme, branché au cœur de Dieu et qui irradie de sa lumière. Le tout dans l'un et l'un dans le tout. Oui, je crois que lorsque nous savons rester branchés au cœur de Dieu, être présent à notre Dieu intérieur en permanence, notre vie est remplie d'amour, de joie, d'harmonie, de tolérance, de pardon.
    La croix avec le corps cloué et souffrant de Jésus n'est, à mon avis, pas représentative de son message. Cette croix fait dire à Armistead Maupin, un journaliste américain : "Les chrétiens sont les seuls au monde qui s'agenouillent devant un instrument de torture. Si Jésus avait été martyrisé à notre époque, je suis sûr qu'on aurait tous des petites chaises électriques autour du cou". C'est exagéré et cela ne respecte pas tous ceux qui prient et s'agenouillent devant une croix ou la portent sur eux, mais la citation mérite réflexion.
    Si Jésus avait voulu éviter la croix, il aurait pu le faire. Il est allé au sacrifice pour nous montrer que jusqu'à lui, notre corps physique était matière et qu'il retournait à la terre et repartait dans le circuit de la matière. Mais depuis lui, la résurrection, le passage du plan terrestre de la matière au plan céleste à la lumière est possible : redevenir Dieu, comme Il nous a créés, à son image. Le nom même de Jésus Christ nous l'indique, Jésus l'homme et Christ Dieu. Ainsi, nous pourrions nous appeler Ariane Christ, Marlyse Christ ou Christiane.
     
    En conclusion, je vous raconterai une histoire. Ici, cela s'appelle parabole :
    Les ouvriers de la onzième heure
    « Le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui sortit dès la pointe du jour afin de louer des ouvriers pour travailler à sa vigne.
    Et étant demeuré d’accord avec les ouvriers qu’ils auraient un denier pour leur journée, il les envoya à sa vigne. Etant sorti sur la troisième heure du jour et en ayant vu d’autres qui se tenaient dans la place sans rien faire, il leur dit : Allez-vous-en aussi vous autres dans ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils s’y en allèrent. Il sortit encore sur la sixième et sur la neuvième heure du jour et fit la même chose. Et étant sorti sur la onzième heure, il en trouva d’autres qui se tenaient là sans rien faire, auxquels il dit : Pourquoi demeurez-vous là tout le long du jour sans travailler? Parce que, lui dirent-ils, personne ne nous a loués; et il leur dit : Allez-vous-en aussi dans ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable.
    Le soir étant venu, le maître de la vigne dit à celui qui avait la charge de ses affaires : Appelez les ouvriers, et payez-leur leur journée en commençant depuis les premiers jusqu’aux derniers. Ceux donc qui n’avaient travaillé que depuis la onzième heure s’étant approchés, reçurent chacun un denier.
    Or, ceux qui avaient été loués les premiers venant à leur tour, croyaient qu’on leur donnerait davantage; mais ils ne reçurent néanmoins que chacun un denier. Et après l’avoir reçu, ils murmuraient contre le père de famille, en disant: Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et vous leur avez donné autant qu’à nous qui avons porté le poids du jour et de la chaleur.
    Mais il répondit à l’un d’eux : Mon ami, je ne vous fais point de tort. N’êtes-vous pas convenu avec moi d’un denier? Emportez ce qui est à vous et allez-vous-en. Il me plaît de donner à ce dernier autant qu’à vous. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est à moi? Ou faut-il que votre oeil soit envieux et mauvais parce que je suis bon?
    Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers; parce qu’il y en a beaucoup d’appelés mais peu d’élus ».
    Et nous mes chers, quelle réaction aurions-nous, ouvriers de la première heure recevant le même salaire journalier que ceux de la onzième heure?
    Christiane Kolly
    Septembre 2005
     
    Bibliographie
    La Bible" http://bible.gospelcom.net/passage
    La prière "Notre Père" commentée par Lise Bourbeau
    "L'homme qui devint Dieu" de Gérald Messadié, chez
    Editions Robert Laffont, 1988, ISBN 2-221-05597-7
    "La vie des maîtres" de Baird T. Spalding, traduit par Louis Colombelle,
    Editions Robert Laffont, 1972, ISBN 2-277-22437-5
    "Da Vinci Code" de Dan Brown
    Editions Jean-Claude Lattès, 2004, ISBN 2-226-14434-0

    7 commentaires
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    1. Un indigo à son professeur

    Bonjour et merci de lire ma lettre,

    Je suis ce garçon qui d'habitude ne tient pas en place derrière son pupitre, celui auquel vous dites toujours de se taire. Celui qui, parfois, quand vous expliquez quelque chose, a compris avant que vous n'ayez terminé et qui s'ennuie quand vous répétez, Parfois, je peux être très mal élevé ou agité pour attirer l'attention. Moi, j'aimerais bien parler de choses que vous pensez ne pas être de mon âge. Selon vous, je suis toujours en train de rompre les normes pour en créer de nouvelles. Vous dites toujours à mes parents que je ne peux pas apprendre quoi que ce soit, et pourtant quand ça m'intéresse, j'apprends tout facilement; je laisse tomber quand j'en sais assez, car alors je m'ennuie. L'autorité n'a pas de prise sur moi, par contre la compréhension et les explications oui. J'apprends en imitant, votre exemple est important. Je suis ce "génie" en puissance qui, s'il se concentrait, serait bien le meilleur...
    Mes parents m'ont amené chez le médecin qui a dit que j'ai le Thada, déficit d'atten-tion avec hyperactivité, ça veut dire que je ne sais pas rester tranquille ni concentrer mon attention pendant longtemps parce que je suis facilement distrait. Le docteur a dit que je dois prendre de la Ritaline mais maman n'a pas voulu parce que les amphétami-nes créent des drogués. Alors, elle a cherché et maintenant je fais des activités qui m'aident à focaliser mon énergie : sport, arts martiaux, taï-chi, yoga. Et puis elle ne me donne plus d'aliments avec du sucre ou du glucose et moi je me sens plus détendu.
    J'aime pas qu'on me traite comme un enfant. Peut-être, il y a des choses que je connais moins que vous, mais ça ne veut pas dire que je ne sais pas, je suis en apprentissage. Donnez-moi plus de temps pour assimiler les choses parce que j'apprends différemment des autres. Pourquoi enseignez-vous toujours de la même façon ? Et si c'était sous une forme plus pratique ? Toujours je demande "Pourquoi?" Ce n'est pas pour vous mettre à l'épreuve, c'est juste de la curiosité. Si vous n'avez pas la réponse, dites-le moi. N'es-sayez pas de donner le change avec une réponse évasive mais guidez-moi jusqu'à la solution. J'aimerais bien aussi être inclus dans les décisions qui m'affectent, je ne suis pas seulement un élève de plus.
    J'aimerais que vous reconnaissiez ma différence mais pas que vous m'étiquetiez comme différent. Je ne suis ni plus ni moins que vous.
    Si vous m'expliquez à quoi sert ce que l'on apprend en classe et que pour obtenir des choses, il faut de la discipline, alors je réagirais autrement. Quand je n'arrive plus à me concentrer, proposez une activité pour me détendre : un jeu, de la musique ou de la danse... Mais ne me réprimandez pas.
    Je sais que parfois en classe, vous vous désespérez parce que personne ne vous écoute. Mais vous êtes-vous demandé ce qui nous intéresse ?
    avec Amour
    José Manuel Piedrafita Moreno

    Lignes écrites par José Manuel Piedrafita Moreno, éducateur et indigo adulte. Vous pouvez les utiliser librement et les diffuser, à la seule condition de les citer dans leur intégralité, et sans aucun changement. Je vous signale que vous allez peut-être entendre des informations qui vont vous étonner, vous surprendre, voire vous faire remuer la tête de gauche à droite en vous disant "c'est quoi cette histoire?". Je vous suggère simplement de prendre connaissance, puis de laisser ce qui ne fait pas votre affaire.

    2. L'enfant dit INDIGO

    Dans le courant des années 60, un nouveau type d'enfant, dont nous allons parler aujourd'hui, a vu le jour, c'était alors l'exception. Au début des années 70, le nombre de ces enfants s'est intensifié et aujourd'hui, les êtres qui viennent au monde sont en majorité indigos.
    L'enfant indigo est désigné ainsi parce que son aura (sorte de halo enveloppant le corps, visible aux initiés) est de cette teinte d'un bleu profond. Il est significatif de noter d'entrée, qu'indigo est la couleur reliée au 6e chakra, celui du troisième œil, de l'intelligence basique, de l'intuition.
    On pourra toujours discuter du bien-fondé de ce courant de pensée. Certains pourraient affirmer qu'il y a toujours eu des enfants difficiles, étonnants, différents, violents, surdoués etc. Personnellement je crois, qu'il se passe réellement quelque chose.
    Après avoir entendu ce qui suit, vous aurez peut-être un regard tout différent sur vos enfants et certaines évidences vous frapperont.
    Je crois au timing universel, à la synchronicité et si vous êtes en train de m'écouter, c'est pour une bonne raison, peut-être celle de saisir pourquoi le regard de ce petit bout de 4 ans vous transperce avec ce je ne sais quoi de surnaturel !
    La vie de l'enfant indigo n'est pas facile, nous verrons pourquoi plus loin. S'il est mal entouré ou mal compris, il peut mal tourner. Les hyperactifs, les enfants souffrant d'un déficit de l'attention, les enfants difficiles ou rebelles sont souvent des enfants indigos.
    Nous devons revoir notre mode d'éducation, tout comme celui des instances d'éducation pour nous adapter à l'enfant indigo. C'est en ce sens que va l'évolution. Le contraindre à se plier à ce qui s'est fait jusqu'à maintenant n'est à mes yeux qu'un conservatisme dangereux.
    Il est vrai que cette nouvelle façon d'agir nous demande un surplus d'énergie dont parfois nous manquons, mais le jeu n'en vaut-il pas la chandelle ? Pour nos enfants, notre avenir, il y a des gestes, des comportements que nous pouvons apprendre et qui peuvent faciliter leur vie.
    Ainsi, nous pourrons les aider à ouvrir une nouvelle voie pour notre futur et nous montrer le chemin que nous avons oublié, le chemin de l'authenticité, de la vérité, de la beauté, de l'intelligence et de l'amour.

    3. Le syndrome de l'enfant "téflon"

    Mais qu'est-ce qu'un enfant Indigo ?
    Avant d'être "indigo", il a été "téflon".
    En effet, c'est vers la fin des années 80 qu'un concept a été développé par le psychologue québécois Daniel Kemp, celui de l'enfant téflon. Pourquoi téflon, pour désigner l'enfant sur qui rien ne colle : ni les punitions, ni la culpabilité, ni les compliments, ni les promesses, ni la manipulation, ni la politesse, ni les récompenses.
    Le syndrome de l'enfant Téflon désigne l'ensemble des caractéristiques psychologiques, comportementales et sociales de cet enfant. Bien souvent, ces caractéristiques en font un enfant quasi inadaptable aux cadres scolaire et social anciens malgré une intelligence nettement supérieure à la moyenne. Celle-ci semble justement faire obstacle à son intégration plutôt que de la faciliter.
    Selon Daniel Kemp, l'enfant téflon parait sans cœur, solitaire, incassable, hyperactif, disant toujours NON, agressif et même violent, hautement égoïste. C'est un habile manipulateur. On le perçoit comme impoli et non affectueux, et surtout, sans que rien ne l'ait laissé présager, l'en-fant Téflon peut se suicider. Il n'est pas "suicidaire", il se suicide. On parlera alors d'un suicide "logique" par opposition à un suicide "émotif", le suicide lui apparaissant alors comme étant la solution la plus logique à ses problèmes compte tenu de la situation dans laquelle il vit.

    Enfant téflon / enfant traditionnel

    La différence fondamentale entre l'enfant Téflon et les autres enfants est que le premier n'est pas adaptable au cadre ancien. A ce titre, on l'appelle aussi l'enfant "nouveau" par opposition à l'enfant "ancien" qui, lui peut s'adapter au cadre ancien. Les principales différences résident dans le fait que l'enfant nouveau vit sa phase d'identification plus jeune (entre 3 et 6 ans) que l'enfant ancien (entre 9 et 15 ans). Il est plus logique que l'enfant ancien et il ne peut accepter les traditions et la majorité des systèmes établis. L'enfant nouveau est individuel dans sa conscience et ne s'ennuie pas seul. Il n'a pas besoin de se sentir normal et accepté, contrairement à l'enfant ancien. Il est "hyper expressif" et il manipule son entourage avec une force dont ne dispose pas l'enfant ancien.
    Voici un tableau des différences principales :

    Enfant Téflon - Enfant traditionnel

    Intelligence - Intellectuence

    Naturel - Normal

    Non culpabilité - Culpabilité

    Force psychologique - Manipulable

    Simplicité - Manque de simplicité

    Transparence - Manque de transparence

    Etre - Avoir et faire

    Changements – Stabilité

     

    Enfant téflon et parents tupperware ou velcro

    La métaphore de l'enfant "téflon" par opposition aux parents tupperware (qui conserve) ou velcro (sur qui tout accroche), la métaphore faisait porter à l'enfant l'origine du cancer relationnel qui se développe entre générations. Or, l'enfant ne peut que nous exprimer sa souffrance et nous refléter nos aveuglements.
    Il se trouve que pour devenir des parents conscients, nous ne pouvons pas faire autrement que de réaliser l'aveuglement parental et social dans lequel nous avons baigné. La prise de cons-cience des dynamiques qui régissent notre monde relationnel est indispensable. C'est absolument libérateur de réaliser, par exemple, que le refoulement de nos sentiments brise l'intégrité de notre sensibilité et que, dès lors, nous nous conformons à des règles de conduites qui viennent compenser un manque de cohésion intérieure.
    Sans cette mise à jour, nous rejouons cet aveuglement et, de plus, tentons de donner à l'enfant une image positive de nous-mêmes. Mais l'enfant nouveau est vrai et intelligent, il n'est donc pas dupe.

    Pour une éducation nouvelle

    Pour se réaliser, l'enfant nouveau devrait pouvoir bénéficier d'un cadre éducatif neuf. Si, selon Daniel Kemp, l'enfant nouveau accepte bien l'éducation de soutien (sciences, langues, mathématiques, géographie, etc.) qui a pour fonction de soutenir la société dans ses acquis techniques, matériels, sociaux et scientifiques, il est par contre, plus rébarbatif à l'éducation d'intégration qui vise à l'adapter à la société.
    Dès lors, celle-ci devrait comporter de nouvelles bases axées sur la logique. Ainsi, la relation entre l'éducateur et l'enfant devrait s'établir à partir de ce que l'enfant considère comme "intelligent". L'éducateur doit pouvoir être considéré comme l'ami de l'enfant, bien que ce dernier reste bien encadré. De plus, l'éducateur doit être conséquent avec lui-même et ne pas exiger une chose que lui-même n'est pas en mesure d'accomplir, ou s'il ne peut la faire, expliquer à l'enfant pourquoi.
    Daniel Kemp, qui suivait des enfants particulièrement difficiles, se trouve un jour dans un restaurant avec l'un d'eux. La serveuse s'approche et elle n'a pas un physique très agréable. Aussitôt, l'enfant lui dit :
    "Mais qu'est-ce que tu es laide?".
    Le psychologue fait remarquer à l'enfant :
    "Bien sûr, tu peux dire ce que tu penses, mais ne crois-tu pas que tu lui as fait de la peine? Peut-être que cela t'est indifférent?
    Mais qui te dit qu'elle ne va pas cracher dans ton potage avant de te l'apporter?".

    4. Reconnaître un enfant indigo

    Je ne prétends pas détenir la vérité absolue, ni pouvoir les cataloguer, les ancrer dans des modèles bien précis. Toutefois, il y a certaines caractéristiques qui se retrouvent chez plusieurs de ces enfants.
    Mais peut-être que parmi vous il en existe, c'est pourquoi je vous propose un petit test pour le vérifier.

    Test

    Prenez un papier et répondez aux 20 questions suivantes.
    Pour chaque réponse vous indiquerez un nombre entre 5 et 0,
    la valeur 5 signifiant toujours,
    la valeur 3 parfois et
    la valeur 0 jamais,
    les deux intermédiaires permettant une variante.

     1. J'ai le nez "fourré" partout et on me dit trop curieux.
     2. J'excelle dans les domaines que j'aime beaucoup.

      3. Je me retrouve soit le "leader" d'un groupe, soit solitaire.
     4. Je laisse tomber les personnes avec qui je suis si elles ne sont pas dans ma ligne de pensée.
     5. Je ne m'ennuie pas même si je n'ai personne à mes côtés.
     6. Je constate fréquemment que les autres sont différents de moi.
     7. Au travail, je n'ai pas peur du patron.
     8. Je comprends en général plus rapidement que les autres, je veux que ça aille plus vite.
     9. Je suis souvent lunatique quand ce n'est pas intéressant.
    10. Je me renferme dans mon univers après avoir subi une injustice.
    11. Même si je n'obéis pas aux règles, je m'arrange pour ne pas être pris en défaut.
    12. Je préfère la compagnie des plus jeunes à la génération plus vieille que moi.
    13. Je suis capable d'affronter l'autorité.
    14. On me dit souvent que je pense uniquement à moi, que je suis sans cœur ou que je me fiche des autres.
    15. Le chantage ou les menaces n'arrivent pas à changer mes comportements.
    16. Je me trouve plus intelligent que les autres en général.
    17. Je recherche le minimum d'efforts pour le maximum d'efficacité.
    18. Je pense ou dis souvent que les autres sont "cons", ou stupides ou pas intelligents.
    19. Je suis un bon manipulateur pour réussir à avoir ce que je veux.
    20. Je dis ce que j'ai à dire même si les autres ne me comprennent pas ou ne sont pas d'accord.

    Et maintenant, additionnez vos points et vous aurez le pourcentage d'indigo qu'il y a en vous.

    Caractéristiques

    Au niveau physique

    Goût (plus que les autres) pour tout ce qui est très sucré, ce qui semble favoriser l'hyperactivité. Mange peu ou est allergique à certains aliments. Semble avoir une source d'énergie inépuisable. Regard qui dégage de la maturité, de la sagesse, de la grandeur d'âme.

    Au niveau du comportement

    Passe très vite d'une chose à une autre. Peut mettre son attention sur plusieurs choses à la fois par exemple lire et regarder la télévision. Ne peut rester tranquille à moins d'être absorbé par une activité qui l'intéresse. Soit apprend tout à une vitesse folle, soit démontre une grande difficulté d'apprentissage par quasi incapacité à être attentif. Apprend plutôt par l'expérience que par l'étude. Grande agitation, voire hyperactivité. Est réfractaire à l'autorité. Les punitions comme les règles semblent le laisser indifférent (en apparence). Les limites clairement définies ne semblent faites que pour être brisées. A une façon personnelle de faire les choses et ne se conforme pas à la norme. En groupe, a le contact facile, mais l'entente ne dure pas nécessairement très longtemps, à cause de son individualisme. Peut être perçu facilement comme un perturbateur, a du charisme, est leader. Est manipulateur. A de l'assurance et peut dire : "Non maman je n'ai pas rêvé, ça s'est passé avant que je sois un bébé dans ton ventre".
    A un fort sentiment de sa propre valeur qu'il va toujours garder à moins que l'entourage ne le modèle. Ressent de la frustration s'il ne trouve pas de personnes-ressources pour accueillir ses grandes idées et l'aider à les mener à terme. Peut être introverti s'il ne sent pas une attitude compréhensive. Peut abandonner et subir des blocages permanents sur le plan de l'apprentissage, s'il a essuyé des échecs tôt dans la vie. Peut décharger son agressivité à l'extérieur avec violence (jeux vidéos). Semble avoir la tête ailleurs, ne donne pas l'impression qu'il vous entend. A parfois un ami imaginaire avec qui il communique. A une grande sensibilité.

    Signes particuliers

    Facilité à ressentir les gens et les énergies environnantes.
    Faculté de voir les personnes à l'intérieur, de ressentir les états d'âmes.
    Capacités télépathiques développées, lit dans les pensées.
    Sait si nous sommes vrais.
    Ne supporte pas le mensonge, c'est une insulte à son intelligence qu'il ne peut accepter.
    Semble incapable de ressentir de la pitié, mais est rempli de compassion.
    Aime la peinture, le dessin, la musique, le théâtre, le chant, la danse, les arts en général, là où il s'amuse.
    Energie particulière dans les mains que l'on peut ressentir s'il les pose sur nous.
    Emotionnellement, présente une maturité au-delà de son âge.
    Se sent parfois "étranger" dans son milieu.
    Aime la compagnie de certains adultes.
    Se comporte comme un "petit adulte".

    5. Comment agir avec l'enfant indigo

    Vous devez vous dire, c'est bien joli de savoir tout cela, mais comment se comporter avec cet espèce d'extra-terrestre. Voici quelques conseils qui pourraient bien faciliter vos contacts avec l'enfant indigo. Traitez-le avec respect et honorez sa présence au sein de votre famille. Aidez-le à trouver ses solutions aux problèmes de discipline. Laissez-lui le choix dans tous les domaines. Ne les dépréciez jamais, au grand jamais. Expliquez-lui le motif de vos demandes et soyez à l'écoute de ce que vous lui dites. L'explication est-elle aussi indélicate que celle du genre "tu fais cela parce que je te le demande!", une petite révision s'impose. Sachez qu'il vous respectera dans la mesure où vous prendrez le temps de lui fournir des réponses sensées. Si vous le commandez sur un ton autoritaire, dictatorial, sans avoir de solides raisons, il vous désarçonne carrément. Il refusera d'obéir et vous donnera en prime une liste longue de trois kilomètres de bonnes raisons pour lesquelles ça ne peut pas marcher. Exprimez alors honnêtement votre motif, qui peut parfois être aussi banal que "parce que ça m'aiderait aujourd'hui, je suis vraiment fatiguée". Avec lui, l'honnêteté est plus importante que tout, il y réfléchit et agit ensuite. Considérez-le comme votre partenaire en éducation. Cet aspect est extrêmement important. Même bébé, expliquez-lui ce que vous faites. Il ne comprendra pas mais sentira votre intention et votre respect. Si de graves problèmes surviennent, faites-lui subir des tests avant de le droguer et faites lui savoir toujours que vous le soutenez dans ses efforts. Ainsi, il s'efforcera d'être à la hauteur de vos paroles et vous en serez même étonnés. Puis, fêtez les succès et les bons coups ensemble. Ne le poussez pas mais laissez-le agir et encouragez-le en cours de route. Ne lui dites pas qui il est ou ce qu'il sera plus tard, il le sait très bien. Laissez-le décider de ses intérêts; par exemple, ne le forcez pas à choisir un métier ou une profession sous prétexte que c'est une tradition dans la famille depuis des générations. L'enfant indigo n'emprunte pas les sentiers battus. Et puis, pourquoi ne pas utiliser des visualisations pour équilibrer et canaliser l'énergie débordante de nos enfants et également dans le but de déployer leur potentiel personnel ? Vous pouvez accompagner l'histoire par une musique adaptée à ce genre de pratique.

    Visualisations pour apaiser 

    Détente lavande et indigo

    "Dans cette histoire, les couleurs seront bleu lavande et indigo, imaginez ces couleurs (éventuel-lement les leur montrer) et fermez les yeux. Nous respirons ensemble profondément 10 fois (comptez jusqu'à 10) et nous voilà dans un champ plein de fleurs de couleur lavande et indigo. Comme elles sont belles ! Nous marchons parmi les fleurs qui dégagent une odeur merveilleuse. Nous nous asseyons devant pour les regarder. La couleur lavande est devant nous et elle communique avec nous ! Et voilà que nous devenons tout petits, tout petits jusqu'à pouvoir monter sur une fleur. Nous respirons et nous marchons sur ses pétales. Sa vibration nous calme et nous apaise (attendre 20/30 secondes). Puis hop ! nous sautons en bas et atterrissons en douceur sur un tapis d'herbe indigo - comme un ciel quand le soir commence à descendre. Nous nous bai-gnons dans cet océan d'herbe, en jouant et en profitant pleinement du moment. Ce sentiment de paix et d'amour est toujours là dans cette énergie lavande et indigo. Nous la respirons pleinement. Puis quand nous décidons, nous ouvrons doucement les yeux."

    Détente bouteille transparente

    "Trouvons une position confortable soit assis, soit couché. Fermons les yeux et imaginons que nous sommes une bouteille transparente bien ancrée à la terre. Nous voyons au travers. Elle a un bouchon doré. Comme nous sommes cette bouteille transparente, nous voyons notre intérieur qui est très agité, comme la mer. Il y a beaucoup de mouvements et de confusion. Alors, lentement, nous comptons de 10 à 0 et l'eau de notre intérieur va se calmer à chaque chiffre un peu plus, jusqu'à ce qu'elle soit quasi immobile quand nous arrivons à 0. Nous nous sentons bien, sereins. Consciemment nous décidons d'ouvrir le bouchon doré. Alors, du plus haut de l'univers, descendent des rayons de couleurs et aussi une voix. Peut-être au début, nous ne l'entendons pas mais continuons sans nous décourager. Nous pouvons poser des questions et la voix nous donne les réponses. Continuons à dialoguer avec elle et à jouer avec les rayons de couleurs. Quand vous le sentez, ouvrez les yeux lentement."

    La relaxation permet une meilleure concentration et un sommeil paisible.
    Vous pouvez aussi apprendre à méditer à l'enfant Indigo.

    6. A l'avenir…

    Ces enfants sont là pour nous aider, aider l'humanité toute entière à changer. Changer de mentalité, changer de manière d'être, changer de regard sur l'autre, sur la vie, sur l'univers. Ces enfants arrivent avec un bagage de connaissances extraordinaires, nous devons juste leur apprendre les codes pour les mettre en œuvre. A l'école ils s'ennuient, perdent leur temps, certains vont devenir des "cancres" d'autres des "surdoués", certains vont s'inscrire dans un syndrome dépressif pouvant aller jusqu'à l'autisme, d'autres vont être, au contraire, très "réactifs" s'inscrivant dans un comportement hyperactif pouvant les conduire jusqu'à la délinquance. Devant le rouleau compresseur de l'éducation, de la pensée unique, un certain nombre de ces enfants sont en danger. Ils sont venus pour nous aider, aussi donnons leur les moyens de le faire. Aidons les à nous aider, ils ont besoin de guides, non de geôliers. En tant que parents, enseignants, ils nous interpellent, nous bousculent, nous renvoient parfois douloureusement, nos points faibles, nos contradictions. Ils sont des miroirs qui nous obligent à nous regarder en face, sans concession. Ils sont les maîtres, nous sommes les élèves. Ils sont des "éveilleurs" qui nous aident, si nous les laissons faire, à nous reconnecter avec "qui nous sommes", avec la partie divine en nous. Si, avec amour et humilité, nous savons les accompagner, faisant le nécessaire travail sur nous-mêmes, ils seront de merveilleux "compagnons de voyage"…   Avant de conclure, je citerai Albert Einstein, qui revient toujours dans mes travaux, comme par hasard (mais le hasard est le nom que Dieu emprunte quand il voyage incognito) : "II a fallu nous bourrer le crâne de toutes ces choses, que nous les aimions ou pas... C'est un véritable miracle que les méthodes modernes d'éducation n'aient pas complètement étouffé la précieuse curiosité de l'enfant. Cette délicate fleur a besoin d'encouragement, certes, mais elle a aussi besoin de liberté, faute de quoi elle flétrira à coup sûr. C'est une grave erreur de croire que l'on puisse transmettre l'amour de la connaissance et de la recherche par la contrainte et le sens du devoir."

    Christiane Kolly - Mai 2003


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