• gargouletteCe soir mon amour viendra me visiter
    Son repas préféré je vais lui préparer
    Pour être à son goût pour donner du plaisir
    Au hammam passer et mon corps embellir

    Dans une jarre dépose morceaux d'agneau choisis
    Pour les rendre meilleurs épices herbes d'ici
    Et puis fermer le tout sceller cette potiche
    Pour au feu du hammam l'amener le faire cuire

    Quitter mon nid douillet marcher à l'extérieur
    Un voile sur ma tête mets pour me protéger
    Des regards indiscrets des hommes de la chaleur
    Le repas sur la hanche danse à mon pas léger

    Chaque mur longé de par la médina
    M'a rapprochée un peu de cet espace clos
    Cet endroit où les femmes viennent quand leur pacha
    Le soir va venir se frotter à leur peau

    Poser le récipient sur la braise pour qu'il cuise
    Rester un long moment transpirer ruisseler
    Avec les autres femmes raconter des bêtises
    Des histoires intimes se toucher se frôler

    Débarrasser mon corps de ses impuretés
    Avec un gant glisser passer et appuyer
    Chaque poil aussi je veux faire disparaître
    Pour pouvoir le soir toute nue apparaître

    Quelques heures plus tard quitter cette chaleur
    Reprendre mon agneau déjà un peu tiédi
    Par les mêmes pavés le chemin à l'envers
    Retrouver ma maison en fin d'après-midi

    Ce soir mon amour viendra me visiter
    A cette gargoulette je casserai le cou
    Aura-t-il bien repu goût de me féconder
    De m'aimer m'embrasser me visiter partout

    Thea d'Albertville - 3 juillet 2001


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  • main dans la main

    Viens près de moi
    Je vais te regarder
    Et plonger mes yeux dans les tiens

    Viens près de moi
    Je vais te respirer
    Et m'imprégner de ton parfum

    Viens près de moi
    Je vais te toucher
    Et connaître de ta peau le grain

    Viens près de moi
    Je vais te serrer
    Et sentir ton coeur contre le mien

    Viens près de moi
    Je vais t'enlacer
    Et tu verras nous serons bien

    Viens près de moi
    Je vais t'embrasser
    Te donner mille baisers au moins

    Viens près de moi
    Je vais t'aimer
    Et mettre ma main dans ta main

    Théa d'Albertville
    Romont
    18.02.2012


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  • A 10 ans vous ne m'aimiez pas
    J'étais petite et dans la lune
    Malgré mes efforts de diva
    Vous me trouviez bien importune

    A 15 ans vous m'aimiez un peu
    Je commençais à devenir
    La femme qui se prête au jeu
    De la séduction, c'est peu dire

    A 20 ans m'avez épousée
    Pour que puisse la vie renaître
    Sans décider, mais bien pressé
    D'être père de l'enfant à naître

    A 25 ans m'avez heurtée
    Partager c'était bien trop dur
    M'avez même un peu rudoyée
    Et j'ai filé à toute allure

    A 30 ans on dit le bel âge
    Tout en train de me reconstruire
    Vous me faisiez bien des hommages
    Je n'ai rien vu, j'étais en ire

    A 35 ans vous m'aduliez
    Rêviez tous de moi dans vos lits
    Mais moi j'étais encore coincée
    Ne pouvais être qu'effigie

    A 40 ans le grand amour
    Le vrai le beau le partagé
    Comme la foudre pour toujours
    Je le croyais avait frappé

    A 45 ans j'ai laissé
    Ce rêve de partage éternel
    Puisque vous étiez marié
    Et êtes resté avec elle

    A 50 ans je vous ai vu
    Vous l'amant, l'ami voire le père
    Et vous m'avez aidée guérie
    De cette fratricide guerre

    A 55 ans m'aimez moins
    Ou plus pour les mêmes raisons
    Un petit tour entre mes mains
    Ou deux ou trois et puis s'en vont

    Que seront-ce mes 60 ans
    Moi qui encore aime séduire
    Resterez-vous ami amant
    Pour le meilleur et pour le pire

    Vous, l'homme

    Théa d'Albertville
    Dans le train vers Romont
    9 janvier 2012


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  • Je veux de vous

    Je veux de vous une caresse
    Sur la joue le nez ou les fesses
    Pour partager l'intimité
    Pour vivre une complicité

    Je veux de vous de la distance
    Si je pleure ou bien si je pense
    Laisser passer l'air entre nous
    Comme il passe entre les genoux

    Je veux de vous des billets doux
    Quand je me réveille après vous
    Pour sentir un peu de présence
    Et même apprécier l'absence

    Je veux de vous la vérité
    Sans éclats et pas méditée
    Comme savent dire les enfants
    Avant l'influence des grands

    Je veux de vous des jouissances
    Avec un zeste de romance
    Parce que ça fait du bien au corps
    A l'esprit à l'âme poussières d'or

    Je veux de vous un partenaire
    Comme si j'étais votre frère
    Pour alléger mon quotidien
    Vous me prêterez bien vos mains

    Et pour finir je veux de vous
    Ne pas oublier d'être fous
    Toujours regarder par la fenêtre
    Pour surprendre chaque jour nos êtres

    Théa d'Albertville
    Fribourg
    31 mars 2009

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  • Nom de dieu

    Dans un autre temps
    Dans une autre vie
    Les princes charmants
    Avaient des envies

    Si fortes qu'ils partaient
    Sans se demander
    Ce qu'il adviendrait
    De leur destinée

    Aujourd'hui le temps
    Est à la mesure
    Chez les flamboyants
    C'est l'autocensure

    Moi la louve ardente
    Je me désespère
    D'être frétillante
    Comme une sorcière

    Mais où êtes-vous
    Chevalier servant
    Où vous cachez-vous
    Sous un paravent

    Pourtant j'ai la clé
    De votre pouvoir
    Même pas voilée
    Juste un peu couguar

    Alors nom de Dieu
    Laissez-vous aller
    Pour que tous les deux
    Plus de barbelés

    Ma profonde envie
    Être féminine
    Vous serez ravi
    Une vraie bédouine

    Le chemin est simple
    Il suffit François
    D'aller vers l'Olympe
    Sans être aux abois

    Théa d'Albertville - 18 juin 2011

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