• La planche à clous

    Il était une fois un garçon avec un sale caractère.
    Son père lui donna un sachet de clous et lui dit d'en planter un dans la barrière du jardin chaque fois qu'il perdrait patience et se disputerait avec quelqu'un. Le premier jour il en planta 37 dans la barrière. Les semaines suivantes, il apprit à se contrôler, et le nombre de clous plantés dans la barrière diminua jour après jour : il avait découvert que c'était plus facile de se contrôler que de planter des clous.
    Finalement, arriva un jour ou le garçon ne planta aucun clou dans la barrière. Alors il alla voir son père et il lui dit que pour ce jour il n'avait planté aucun clou. Son père lui dit alors d'enlever un clou dans la barrière pour chaque jour où il n'aurait pas perdu patience.
    Les jours passèrent et finalement le garçon put dire à son père qu'il avait enlevé tous les clous de la barrière. Le père conduisit son fils devant la barrière et lui dit: "Mon fils, tu t'es bien comporté mais regarde tous les trous qu'il y a dans la barrière. Elle ne sera jamais comme avant. Quand tu te disputes avec quelqu'un et que tu lui dis quelque chose de méchant, tu lui laisses une blessure comme celle la. Tu peux planter un couteau dans un homme et après le lui retirer, mais il restera toujours une blessure.
    Peu importe combien de fois tu t'excuseras, la blessure restera. Une blessure verbale fait aussi mal qu'une blessure physique. Les amis sont des bijoux rares, ils te font sourire et t'encouragent. Ils sont prêts à t'écouter quand tu en as besoin, ils te soutiennent et t'ouvrent leur cœur. Montre à tes amis combien tu les aimes.


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  • Vaccin, pas vaccin, voici un article intéressant.

    L'auteur du texte suivant est le Dr Vinay Goyal, un urgentologue reconnu mondialement, directeur d'un département de médecine nucléaire, thyroïdique et cardiaque.

    Voici donc son message, plein de sens, qu'il serait important de faire connaître au plus grand nombre de personnes possible.

    Les seules voies d'accès pour le virus de la grippe, sont les narines, la bouche et la gorge.

    Lors d'une épidémie aussi largement répandue, il est pratiquement impossible de ne pas venir en contact avec la H1N1 en dépit de toutes précautions. Cependant, le problème réel n'est pas tant le contact avec le virus que sa prolifération.

    Pendant que nous sommes en bonne santé et que nous ne montrons pas de symptômes d'infection par le H1N1, il y a des précautions à prendre pour éviter la prolifération du virus, l'aggravation des symptômes et le développement des infections secondaires.

    Malheureusement, ces précautions, relativement simples, ne sont pas suffisamment publicisées dans la plupart des communications officielles.

    Voici donc ces quelques précautions :

    1. Tel que mentionné dans la plupart des publicités, se laver les mains fréquemment.
    2. Eviter dans la mesure du possible de se toucher le visage avec les mains.
    3. Deux fois par jour, se gargariser avec de l'eau chaude salée. (Listerine peut remplacer l'eau salée si on préfère.) Il s'écoule normalement de 2 à 3 jours entre le moment où la gorge et les narines sont infectées et l'apparition des symptômes. Se gargariser régulièrement peut ainsi prévenir la prolifération du virus. D'une certaine façon, se gargariser avec de l'eau salée, a le même effet sur une personne en santé que le vaccin sur une personne infectée. Il ne faut donc pas sous-estimer cette méthode préventive simple, peu dispendieuse et efficace.
    4. Au moins une fois par jour, nettoyer les narines avec de l'eau chaude salée. Se moucher avec vigueur puis, à l'aide d'un coton tige trempé dans l'eau chaude salée, badigeonner les deux narines. C'est une autre méthode efficace de diminuer la propagation du virus.
    5. Renforcer notre système immunitaire en mangeant des aliments riches en vitamine « C ». Si la vitamine « C » est prise sous forme de tablettes, s'assurer qu'elles contiennent également du Zinc afin d'accélérer l'absorption.
    6. Boire le plus possible de boissons chaudes. (Thé, café, tisanes, etc,) Les boissons chaudes ont le même effet que le gargarisme mais de façon inverse. Les boissoins chaudes nettoient la gorge des virus qui pourraient s'y trouver puis les entraînent dans l'estomac où ils ne peuvent survivre, évitant ainsi leur prolifération ou tout autre dommage.

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  • Les galoches du bonheur de Hans-Christian Andersen, intéressante, cette histoire où la fée Félicité apporte à l'humanité une paire de galoches qui permet à quiconque les chausse d'être transporté à l'endroit et dans le temps où il voudrait être.

    Et ça finit comment, s'il te plaît?

    C'est la fée Douleur qui s'est chargée de reprendre les galoches, se rendant compte que chaque expérience doit être vécue. Rien ne sert de vouloir brûler les étapes ou de les faciliter à quelqu'un. Les contes sont très riches d'enseignement pour les enfants, mais aussi tous les grands enfants que nous sommes.

    A vrai dire, dans les galoches, nous ne sommes pas vraiment à l'aise. Nous sommes heureux de ce dialogue que tu viens de commencer. Nous avons quelques réclamations. Notre vie de pieds n'est pas toujours facile…

    Comment cela, que voulez-vous dire?

    Tu t'exprimes d'une manière étrange parfois. Que veux-tu dire par [mettre les pieds dans le plat], c'est assez déroutant pour nous, parce que dans un plat, nous ne sommes pas à l'aise, nous risquons de le briser…

    C'est exactement ce que décrit la métaphore, révéler ou parler de quelque chose sans ménagement. Là je pense à [être bête comme ses pieds]. Je comprends que cela puisse ne pas vous plaire.

    Nous sommes la base du corps, utilisée en moyenne les deux tiers du temps de vie. Pourquoi nous traiter de bête? Remarque que les bêtes c'est péjoratif seulement chez certains humains… Quand tu parles d'[avoir un pied dans la tombe], cela signifie-t-il que l'un de nous doit se désintégrer?

    Cela veut dire que la personne dont on parle est mal en point. Je conçois que cela n'arrange rien. J'imagine que [casser les pieds] ne doit pas vous plaire non plus? Mais ne pourriez-vous pas prendre les choses plus légèrement et vous dire que ces expressions sont au figuré?

    Tu envoies [casser les pieds] on reçoit [casser les pieds] et tu t'étonnes après que nous t'envoyons des messages douleurs. D'ailleurs, pourquoi [se lever du pied gauche] semble poser problème? Le droit serait-il plus important que le gauche? Mais non, l'un sans l'autre nous ne pouvons rien faire, enfin en ce qui concerne la marche.

    J'imagine que [pieds et poings liés] doit vous tétaniser, c'est compréhensible. Et [perdre pieds] encore davantage…

    Effectivement, par contre quand tu utilises [au pied levé], là nous sommes un peu suspendus… Mais nous supposons que [retomber sur ses pieds] est une qualité. Quand tu dis [c'est le pied], nous sommes très heureux.

    Là, je vous fais un [pied de nez]…

    Nous voudrions que tu prennes du temps pour réfléchir. Quelle est notre utilité, selon toi?

    Vous êtes mon point d'appui sur le sol, vous me permettez aussi d'avancer ou à contrario de bloquer, de rester sur place.

    Effectivement, et parfois nous sommes [dans nos petits souliers], un peu [coincés dans nos baskets].

    Pouvez-vous me donner un exemple?

    Te souviens-tu, le jour où nous t'avons envoyé des douleurs dans les deux pieds. Sitôt que tu te levais pour marcher, aller de l'avant, tu ne pouvais pratiquement pas mettre un pied devant l'autre?

    Oui, je m'en souviens, c'était une période difficile de ma vie. Je faisais du forcing. J'avais investi beaucoup d'argent dans des cours de développement personnel. Il me semblait obligatoire de rentabiliser tout de suite. J'ai [mis sur pieds] (étonnant!) des cours. En même temps, au fond de moi, inconsciemment, je savais qu'il était trop tôt, que je n'étais pas encore prête, que la matière enseignée n'était pas encore ancrée en moi comme une certitude, mais seulement dans ma tête, comme des leçons apprises.

    Bravo, belle analyse… Tu as ainsi compris que nous ne pouvions pas te satisfaire, tu voulais en même temps avancer et rester sur place, pour nous c'était mission impossible [le pied de grue].

    Oui, et merci de m'avoir amenée chez une amie thérapeute qui m'a aidée à y voir plus clair. Une fois la leçon comprise, c'est vrai que je n'ai plus eu mal aux pieds… [J'ai pris pied dans ma vie].

    Il n'y avait plus de raison…

    Pourquoi le pied droit me fait-il plus facilement souffrir que le pied gauche?

    Le côté droit (Yin) représente le féminin en toi et le côté gauche (Yang) le masculin, selon les Chinois anciens (Confucius, Lao Tseu). Tu peux te poser la question de savoir quelle est ta relation avec ta mère, ou une personne du sexe féminin.

    Je reconnais que, la plupart du temps, c'est plutôt avec les femmes que j'ai des difficultés relationnelles.

    Pose-toi la question, avancer avec les femmes, avec la partie féminine de toi-même, cela veut dire quoi?

    Accepter le sort de la femme en ce monde, encore excisée, encore battue, encore sous le joug de l'homme simplement parce que, physiquement, il est plus fort qu'elle?

    Là tu pars dans le féminisme, occupe-toi plutôt de tes affaires. Tu es née pour évoluer, pour dépasser des peurs, des blessures. Tu n'es pas née pour prendre sur tes épaules les problèmes des femmes de la terre entière. Les mouvements féministes permettent à la société d'évoluer dans toujours plus d'équilibre, d'harmonie. Dans un premier temps, celles qui ont jeté leurs soutiens-gorges dans la Seine ou qui ont détesté l'homme, relégué au rôle de l'empêcheur de tourner en rond, celles-là ont mis en marche un mouvement en vue de rétablir un équilibre des individus. Mais le battant de la cloche est allé trop loin de l'autre côté. L'harmonie entre l'homme et la femme se trouve au milieu et non dans un des deux extrêmes. Ni les misogynes ni les misandres ne marchent dans la bonne direction. Ne pas aimer la moitié de soi-même, masculine ou féminine, ne peut amener sur le chemin du bien-être.

    Je saisis. Ainsi, la douleur, le malaise, la maladie que tu m'envoies peut aussi venir de ma relation avec les autres?

    La plupart du temps c'est le cas. Nous te servons à avancer dans la vie. En avançant, tu croises forcément beaucoup de monde. Chacun est là pour te montrer quelque chose de toi-même, surtout ceux avec lesquels la relation est plus difficile.

    Cela me fait penser à une jeune fille. Ses journées étaient si remplies qu'il ne lui restait pas une seconde pour elle-même. L'école la journée, des entraînements de basketball comme monitrice certains soirs et comme joueuse d'autres. Les samedis et les dimanches étaient occupés par des matchs, monitrice ou joueuse.

    Nous nous souvenons, elle est de ta famille. Un soir, elle s'est cassé la cheville. Elle voulait un peu plus de temps pour elle. Elle voulait aussi que l'on s'occupe d'elle. Elle aurait pu dire non, c'est trop. J'arrête l'entraînement des juniors ou j'arrête les matchs. Mais il fallait justifier, dire pourquoi. Quelque part, cela paraît plus facile de se casser une cheville plutôt que de dire non.

    Je comprends son point de vue. Avec l'accident, il y a toujours un cadeau. Elle ne pouvait plus se déplacer seule. Elle a eu besoin de plus d'attention de la part de son entourage et je l'ai vue très heureuse de cela. De plus, elle avait également plus de temps pour elle.

    Il serait préférable que la prise de conscience d'une situation difficile pour la personne survienne avant l'accident. Cela nous éviterait bien des désagréments.

    Et quand la douleur aux pieds survient uniquement lorsque je suis couchée?

    La douleur t'empêche quoi?

    De me reposer.

    Il doit y avoir une manière de penser qui n'est pas bonne pour toi. Rappelle-toi que ce n'est jamais l'action qui pose problème, mais le regard que tu portes sur elle. Tu veux te reposer et n'y parviens pas parce que la douleur t'assaille? Quelle est ta manière de penser au sujet de ceux qui se reposent?

    Ils ont raison de prendre du bon temps.

    Pourquoi parles-tu de bon temps, nous te parlions de repos?

    C'est la même chose.

    Non. Prendre du bon temps, n'y a-t-il pas un côté flegmatique, voire paresseux là dessous?

    Oui

    Si pour toi, te reposer signifie être paresseux, il y a problème pour nous. Vérifie ta façon de penser au sujet du repos. Après une journée de travail, après un effort physique intense, ou simplement parce que tu en as envie, le repos n'est-il pas bienvenu? Régénérateur de ton corps et de tes pieds? Il ne peut être bien vécu si tu y associes la paresse.

    Je comprends, et je vois aussi pourquoi j'ai des douleurs aux pieds quand je suis étendue.

    Que penses-tu de ton contact avec la terre? Nous sommes là pour te relier à la terre, que fais-tu de cela?

    A la terre? Les pieds sur terre, garder le contact avec la terre, ici et maintenant, c'est cela?

    Exact. Si nous restons branchés à la terre, le reste du corps en sera bénéficiaire. Cela évitera à notre partenaire la tête de partir comme elle aime le faire, dans la lune et de nous laisser là, comme sans âme, comme un automate.

    C'est facile à dire, moins facile à faire. Rêver, c'est bien agréable. Cela permet d'échapper aux contraintes d'ici bas.

    Tu auras bien le temps de t'échapper quand tu seras morte. Pour l'instant tu vis ici, alors pourquoi ne pas profiter de toutes les belles leçons que tu peux apprendre au contact de la terre, des minéraux, des végétaux, des animaux, des hommes…

    Le tout est dans l'un. L'un est dans le tout. J'ai lu cela quelque part.

    Faire partie du tout en gardant son individualité. Choisir son chemin en connaissance de cause, en connaissance de soi-même. Aller dans une direction en te donnant le droit de changer d'avis si cela ne te satisfait pas. Il n'y a pas de faux chemin. Il n'y a pas d'erreur. Il n'y a que des expériences. Souviens-toi, [Si tu perds, ne perds pas la leçon].

    A propos des Chinois, pourquoi ont-il si longtemps bandé serré les pieds de leurs femmes?

    Soi-disant pour l'érotisme et l'esthétisme, ils enfermaient, emprisonnaient la femme dans la dépendance face à l'homme, en limitant sa mobilité. Mais les occidentaux n'ont rien à leur envier puisque longtemps porter des talons hauts c'était féminin et séduisant. Il semble qu'aujourd'hui, en deux mille quatre, cette mode revienne.

    Les schémas de beauté ont la vie dure. Les habitudes sont tenaces. Quand je me regarde dans la glace avec des talons hauts ou avec des chaussures fermées et plates, mon œil me dit que le talon haut est plus joli.

    Les critères de beauté changent. D'où cela vient-il, d'une somme de pensées identiques. Nous te suggérons fortement de revoir tes critères de beauté plutôt dans le sens de ton choix personnel et non de la mode.

    Encore une fois, le choix, la décision. Il m'est arrivé aussi d'avoir des douleurs aux pieds dans une situation professionnelle conflictuelle. J'avais peur pour mon avenir, peur d'une [mise à pieds].

    Comme par hasard… Mais Albert Einstein le dit [hasard est le nom que Dieu emprunte lorsqu'il voyage incognito].

    Vous voulez dire que Dieu y est pour quelques chose?

    Dieu, l'énergie universelle, la loi de cause à effet, la loi de la transformation, à un moment donné il a émané de toi une énergie signifiant qu'un changement était devenu nécessaire, soit parce que ce que tu avais à faire à cet endroit était terminé, soit parce que tu avais peur de la suite. Les circonstances importent peu.

    Tout arrive inéluctablement? On ne peut pas modifier la trajectoire.

    Par expérience, nous pouvons dire que nous pouvons choisir les moyens de transport, plus ou moins confortable, l'itinéraire en droite ligne ou par les petits chemins, mais que la destination est la même.

    Laquelle?

    Retourner à la source, à l'énergie, à la lumière, puis continuer son évolution.

    Laissons-là ce sujet où l'élément essentiel est la foi.

    Il y une situation où nous sommes d'accord toi et nous. Nous n'aimons pas nous faire marcher sur les pieds.

    Heureuse de vous l'entendre dire.

    Un conseil tout de même. Ne nous laisse pas reposer dans les endroits où tout le monde marche, sur le passage, cela nous évitera le désagrément. Prévenir vaut mieux que guérir…


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  • Encore ces mollets qui sont durs, qui me font mal, pourquoi régulièrement cela m'arrive-t-il?

    Le mollet, ça fait partie de nous puisque nous allons du pied au genou. Tu as vraiment une attitude étrange avec nous.

    Etrange, comme c'est bizarre…

    Tu essaies toujours de t'en sortir avec une pirouette, mais c'est une échappatoire qui te fait contourner le problème.

    J'ai une tension au niveau du muscle arrière de la jambe, ce n'est pas la peine d'en faire un plat.

    Pour l'instant une tension, mais si tu ne comprends pas le message, cela peut devenir plus grave.

    C'est une menace, ma parole.

    Loin de là. Nous sommes tes alliées comme le reste de ton corps. Seulement voilà, tu es la spécialiste des ambiguïtés. Nous sommes bien obligées de faire notre travail de jambes et de t'envoyer un message quand c'est nécessaire.

    Par exemple?

    Tu veux aller vers quelque chose, quelque chose de nouveau. Nous les jambes sommes là pour t'y amener. En même temps, tu ressasses le passé. Tu culpabilises d'avoir laissé un travail qui te permettait de bien gagner ta vie. Tu ne te sens pas libre d'aller de l'avant. Tu traînes derrière toi des remords. Tu n'as pas enlevé les toiles d'araignées…

    Vous avez raison. Je me sens coupable d'avoir pris des décisions hasardeuses. J'ai d'ailleurs payé le prix fort.

    Quel prix, de quoi s'agit-il?

    En plus des difficultés financières personnelles, j'ai eu droit au coup fatal qui m'a complètement anéantie. Au moment où j'avais le plus besoin d'aide, j'ai été symboliquement assassinée.

    Comme tu y vas…

    J'avais le couteau sous la gorge. Une personne de mon entourage avait promis de m'aider en cas de besoin. Et bien non, au moment de devoir le faire, elle m'a humiliée, profondément humiliée. Au lieu de l'aide promise, elle s'est adressée à mes créanciers. Elle s'est prise pour mon tuteur? De plus, elle en a parlé à toute la famille. Je crois que ma fierté en a pris un sacré coup.

    Tu es encore furieuse on dirait?

    Il reste quelque chose, oui.

    Si nous nous souvenons bien, un événement a précédé celui-ci. Pourquoi cette personne a-t-elle agi ainsi?

    Cela faisait des mois, voire des années qu'elle me jugeait. Le développement personnel c'est de l'idiotie. Tu devrais trouver un travail convenable et arrêter ces bêtises.

    Le miroir, encore le miroir. Si elle te disait cela tout haut, c'est un peu que tu le pensais aussi.

    Oui, vous avez raison. Aujourd'hui je le vois, mais sur le moment, j'étais enfermée dans ma colère, mon humiliation. J'ai très mal accepté ses observations. J'ai fini par lui écrire une lettre de deux pages lui demandant de me laisser vivre ma vie à ma manière.

    Tu n'oublies pas quelque chose?

    Oui. Dans la même lettre, je lui demandais de me prêter de l'argent.

    Tu t'étonnes qu'elle n'ait pas trouvé cela de très bon goût?

    Ma fierté en avait pris un grand coup. Je crois que j'ai voulu lui donner une leçon mais que cette leçon m'est immédiatement revenue.

    La loi du retour agit de plus en plus vite quand on a pris le chemin de l'évolution.

    Je devrais lui dire merci. Avec ma tête, je comprends ce qui s'est passé et la leçon est apprise, mais avec mon cœur, je n'arrive pas. Il y a de la fierté, mais aussi une forme de peur…

    Peur de quoi?

    Peur qu'elle recommence. C'est d'ailleurs très inconfortable comme émotion. C'est pour cela que je me tiens le plus possible éloignée, pour quelque temps.

    Vas au fond de ta pensée?

    Pas très glorieux, mais enfin. Plutôt prétentieux même, je la prive aussi de ma présence, elle qui aime avoir une cour et être le centre.

    Miroir?

    J'aime aussi avoir une cour, puisque j'aime donner des cours et être le centre.

    Nous, les jambes allons un de ces jours t'amener vers elle. Tu pourras ainsi lui parler de tout cela. Tu lui diras que tu es désolée de ce qui est arrivé. Tu l'as remerciera de t'avoir permis d'apprendre autant sur toi. Tu lui diras que tu comprends ce qui est arrivé. Tu lui diras aussi que tu l'aimes.

    D'accord, un de ces jours.

    N'attends pas trop longtemps, c'est du temps perdu. Et cette tension dans le mollet, tu vois où on veut en venir? As-tu laissé derrière toi le passé? Acceptes-tu les difficultés que tu as traversées? En as-tu tiré des leçons? Es-tu prête à commencer autre chose?

    Je suis prête. Enfin, je crois, comment en être sûre?

    Etre sûre de quoi? D'avoir fait le bon choix?

    Le lâcher prise, j'utilise beaucoup plus le lâcher prise. Je vais là où la vie m'amène, je fais confiance.

    Sans oublier de donner une direction? Tu n'es tout de même pas devenue un bateau sans gouvernail?

    Non, je donne la direction, l'objectif général, être utile à éveiller les consciences à l'évolution. Par contre pour le moyen de transport et le trajet, je laisse faire la vie et accepte ce qui arrive.

    Nous avons avancé. Nous pourrons relâcher aussi la tension des mollets.

    Et que se passe-t-il si la personne ne comprend pas le message de la tension.

    L'accident, la fracture. Prenons l'exemple d'un enfant que les parents amènent sur les champs de ski. Au départ, il s'amuse dans la neige, il tombe et trouve cela amusant. Les parents lui font prendre des leçons, il devient chaque jour meilleur. Puis il est inscrit à des compétitions.

    Rien de tragique, plutôt glorieux pour le moment.

    Pour le moment. Il commence les compétitions, fait quelques résultats encourageants. Il commence à sentir la pression. Pression de son professeur qui attend de lui le meilleur. Pression de ses parents qui ont investi beaucoup d'argent dans les cours, le matériel et qui seraient fiers d'avoir un fils sur le podium.

    Il a bien de la chance, ce jeune homme.

    Oui, mais d'un autre côté, il n'a plus le temps de rêvasser, ce qu'il aime faire, il n'a plus le temps de voir ses copains ni une certaine jeune fille avec qui il aimerait passer plus de temps. Il n'est pas conscient de tout cela.

    Mais je suppose que les jambes vont agir?

    Il n'y a pas d'autre solution. Un jour d'entraînement plus long que les autres, c'est la fracture. Bien sûr qu'il aura un ou deux os fracturés. Mais le cadeau en vaut la peine.

    Le cadeau, vous insinuez qu'inconsciemment il l'a fait exprès?

    Oui. Les cadeaux sont nombreux. D'abord le repos, permission de rêver autant qu'il veut. Ensuite, les visites lors de son hospitalisation, les copains, la jeune fille. Admets que les cadeaux sont nombreux.

    Et la compétition alors, il aura perdu une année?

    Il est bien possible que ce soit le dernier de ses soucis. Ce n'était pas son objectif. Son père avait toujours rêvé, enfant, d'avoir un bel équipement de ski, de prendre des cours et de faire de la compétition, lui non.

    Il aurait été plus simple de lui dire, plutôt que de se casser une jambe, d'ailleurs on dit souvent [il vaut mieux cela qu'une jambe cassée].

    Affronter un père autoritaire ou se casser une jambe, pour certains la deuxième solution est plus simple.

    Il aurait pu [prendre ses jambes à son cou] et s'enfuir?

    Certains adolescents lorsqu'ils ne trouvent pas d'autre solution le font. On appelle cela une fugue. Et derrière une fugue il y a toujours une raison importante. Un dialogue ouvert, d'homme à homme, d'humain à humain je dirais est vraiment nécessaire à ce moment-là, faute de quoi l'adolescent recommencera.

    Il vaut mieux écouter ses jambes avant d'en avoir une en bois.

    Ce sont des cas extrêmes. Cela arrive suite à des accidents, souvent des accidents de travail.

    Et là vous me direz que la personne n'allait pas dans la bonne direction pour elle et qu'elle n'osait rien faire pour en changer?

    Il ne peut pas y avoir d'autres raisons. Prenons l'exemple de ce physiothérapeute, un des meilleurs de sa profession, qui a une jambe de bois. Son premier métier était bûcheron, il a aimé travailler dans la nature, le contact du bois. Et puis, est venu pour lui le moment de changer, d'apprendre autre chose. Il savait qu'avec ses mains il pouvait faire des merveilles, qu'il avait un don.

    Vous voulez dire qu'il était obligé de changer, que c'était son destin?

    Non, tu n'es jamais "obligé" de rien. Ce bûcheron avait envie de changer, mais il n'osait pas le faire. Il avait peur de dire à sa femme qu'il faudrait qu'elle travaille durant quelques mois, pendant sa nouvelle formation. Il n'osait pas mettre en péril la situation financière de sa famille, il n'osait même pas demander aux siens de diminuer les dépenses pour aller vers son objectif, soigner les personnes avec ses mains.

    Aider, toujours aider, sommes-nous donc tous des saint-Bernards en puissance?

    Ce bûcheron aurait aussi pu rêver de devenir artiste peintre ou vendeur de voitures, ce n'est pas l'objectif qui a de l'importance, c'est l'idée que s'en fait la personne pour atteindre cet objectif.

    C'est un peu hasardeux de laisser tomber un bon job pour recommencer ailleurs.

    Chacun est responsable de sa vie. Si le bûcheron a besoin de devenir physiothérapeute pour son évolution, qu'il le fasse. Si son épouse a besoin de plus d'argent que lui ne peut gagner sur le moment, elle peut trouver elle-même le moyen d'en gagner…

    Il n'a pas osé affronter tous ces changements, il a préféré, inconsciemment, se couper une jambe?

    Il n'avait peut-être même pas conscience de son désir. Se sentir mal dans sa peau, avoir des tensions dans les jambes ou des petites blessures, ce sont les premiers signes de l'être profond. S'arrêter et prendre la peine de réfléchir, se demander pourquoi cette tension, pourquoi ces éraflures à répétitions sur les jambes, aux mains (qui ont un rapport avec ce que l'on fait) c'est le moyen de prendre conscience du malaise avant que l'accident grave n'arrive.

    Le mieux serait d'être attentif à tout ce qui arrive? Quel travail?

    Ce n'est pas nécessaire de faire du nombrilisme non plus, mais quand les choses vont [de travers] comme vous dites, prendre un moment pour y regarder de plus près permettrait d'éviter bien des problèmes plus graves.

    Et notre bûcheron, qu'est-il arrivé ensuite?

    Il a eu un accident de travail dans lequel il a perdu une jambe, remplacée par une prothèse. Et le cadeau, puisqu'il y a toujours un cadeau, il n'a pas eu à se préoccuper de trouver les moyens financiers pour devenir physiothérapeute. C'est une assurance qui a continué à subvenir aux besoins de sa famille et qui a financé sa nouvelle formation. Aujourd'hui, il est heureux, avec une jambe en moins.

    A croire que certains pourraient avoir un accident intentionnellement?

    Attention à la loi du retour. Tu peux tout faire, tout envoyer dans l'univers. Rappelle-toi qu'un jour tu recevras la facture, tu devras en payer le prix…

    Par exemple, quelqu'un qui se mutile pour recevoir de l'argent? Quel serait le prix à payer?

    Beaucoup de gens pensent que parce que c'est une société d'assurances, ce n'est pas du vol ou de l'escroquerie. Mais oui, c'est un groupe de personnes et le raisonnement est le même. La personne s'est mutilée pour recevoir de l'argent. Le retour pourrait être de devoir payer après avoir été accusé injustement, ou de perdre une autre partie de soi-même alors qu'elle était d'une grande utilité, par exemple la main pour le masseur.

    C'est terrifiant, cette loi du retour.

    Nous dirions plutôt que c'est rassurant, tout est une question d'équilibre. Tu récoltes ce que tu sèmes. Commence à semer l'amour, la compassion, le pardon et devine ce que tu récolteras tôt ou tard?

    La perfection n'est pas de ce monde, c'est impossible d'être toujours aimable.

    Tendre à la perfection, en acceptant les imperfections, voilà qui est sage.

    Un pas après l'autre et vous êtes là juste avant le pied pour donner des signes si le pas va de travers.

    Nous tenons à souligner qu'il n'y a pas de juste ou de faux, c'est une notion tout à fait humaine. Tu peux faire tout ce que tu veux. Réfléchis simplement aux conséquences. Au pire, tu tues une femme, intentionnellement parce qu'elle est l'épouse de l'homme que tu aimes. Ce n'est pas intelligent de ta part, puisque la loi du retour fait que tu te mets en situation que quelqu'un tue la personne que tu aimes…

    Vu comme ça, effectivement.

    Et ne rétorque pas en disant oui mais, il y en a qui… occupe-toi de tes affaires, tu es ici sur terre pour toi, pas pour juger les autres ou te comparer à eux. D'ailleurs la loi du retour fonctionne pour tout le monde, tu n'as aucun souci à te faire…


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  • Depuis gamine et aussi loin que je me souvienne mes genoux ont saigné. Je tombais en avant et me blessais aux genoux!

    Nous sommes là pour que tu plies! Que tu te plies! Que tu te mettes à genoux. Nous représentons l'humilité, la souplesse intérieure, la force profonde à l'opposé du pouvoir extérieur qui est la rigidité.

    Je manque ainsi d'humilité, de souplesse?

    La raideur, les positions tranchées par rapport à la vie, l'injustice ressentie, nous t'avons envoyé des petits signes pour te montrer que ce n'était pas une manière de penser bonne pour toi!

    Des blessures aux genoux, avant qu'elles aient le temps de cicatriser, je m'en faisais de nouvelles… Dommage que vous ne m'ayez pas parlé déjà quand j'étais enfant!

    Nous avons bien tenté à plusieurs reprises, tu étais raide, sourde, plus tu grandissais et moins tu voulais plier…

    Ces petits incidents sont arrivés depuis que j'ai eu ma première trottinette. Après ce fut la bicyclette puis le vélomoteur.

    Le moyen que tu utilises pour avancer?

    C'est vrai. Dans ma grande curiosité, je n'ai pas su me poser la question: pourquoi je tombe toujours sur les genoux en avançant?

    Tout est dans l'attitude, la manière de penser. A quoi était occupé ton esprit quand tu étais sur ton vélo?

    Colère! Oui, j'étais souvent en colère. Injustice. Mon frère et moi avions chacun un vélo. Quand le mien ne fonctionnait pas, j'allais à pieds, et quand celui de mon frère n'était pas en état de marche, j'allais aussi à pieds. Mon frère travaillait à la ferme avant d'aller à l'école. Mon père exigeait que je lui laisse mon vélo quand le sien était en panne. Je trouvais cela extrêmement injuste.

    Tu ne voulais pas plier? Tu n'acceptais absolument pas la situation. Nous faisons partie de ton corps pour te permettre de plier, nous t'avons avertie souvent par des blessures que le manque d'acceptation n'était pas bon pour toi.

    Selon vous, j'aurais du me réjouir de cette situation et de beaucoup d'autres qui me déplaisaient?

    Te réjouir non, accepter oui. L'autorité, c'est ton père qui l'avait. Toi tu devais obéir. Tu n'avais pas vraiment le choix, en l'occurrence. Durant ton enfance, c'était lui le chef. Tu pouvais te dire que plus tard, tu ferais ce que tu voudrais.

    Je me disais cela à longueur de journée.

    Mais en attendant, accepter aurait été bien plus confortable que te rebeller.

    De plus, je devais lui envoyer nombre de pensées noires, mais je n'osais pas lui parler franchement, de peur de l'affronter ou de lui déplaire.

    Et tu as traîné cela durant des années! Sur le chemin de ta vie, il y avait toujours un homme, dans ta vie affective, dans ta vie professionnelle, dans ta vie sociale, qui avait de l'autorité sur toi et contre qui tu luttais, mais sans oser vraiment aborder le problème.

    Vous avez raison. Je m'en suis rendu compte bien tard. Il n'est jamais trop tard…

    Depuis quelques années, tu n'as plus de blessure aux genoux.

    C'est exact. Par contre, qu'est-ce que vous grincez, quand je monte un escalier, vous jouez des castagnettes ou quoi?

    Nous grinçons, et toi, ça grince où, dans ta vie, dans ta manière de monter? de t'élever? puisque tu ne parles que de monter l'escalier.

    Quel sentiment j'ai en face de ma manière de m'élever? Cela ne va pas comme je veux. Je suis parfois impatiente. J'ai aussi un besoin de reconnaissance dans ce que je fais que je n'obtiens pas toujours.

    Pourquoi attendre que les autres comblent ce besoin de reconnaissance. Ne pourrais-tu pas t'aimer toi-même, aimer ce que tu fais, même si certains ne sont pas d'accord, ne comprennent pas, trouvent cela complètement hilarant.

    Le développement personnel, c'est quoi? Il n'y a pas besoin de s'en occuper, cela se fait tout seul. Ces idées de relations entre le corps et l'âme… Les vies antérieures, la régression… foutaise que tout cela.

    Tu es bien sévère, ne serais-tu pas la première à vraiment devoir être convaincue? Ton besoin d'approbation n'est-il pas aussi fort que ton manque de confiance, d'assurance dans ce que tu fais?

    Il y a du juste dans ce raisonnement! Et c'est pour cela que vous grincez?

    Une des raisons. Tu es tellement sévère, d'abord avec toi-même et bien entendu avec les autres. Sois plus conciliante, accepte les choses comme elles sont, si tu ne peux rien faire pour les changer. Vis ton bonhomme de chemin en pliant mieux, en ayant l'humilité, l'intelligence de laisser à chacun le droit de croire ce qu'il veut et surtout de vivre les expériences qu'il veut, même si tu n'es pas d'accord et même si tu ne comprends pas.

    Cela s'appelle être une sainte…

    Tu en es encore loin… Rappelle-toi que plus tu persistes à vouloir convaincre quelqu'un de quelque chose et plus il résistera.

    J'essaie de faire plier les autres?

    Bravo. C'est l'éternel miroir, tu vois chez les autres ce que tu ne veux pas voir chez toi. Une bonne question à te poser [De quoi les accuses-tu?]. Tu prends la réponse à ton compte.

    Si je les accuse de manquer d'ouverture d'esprit par rapport à un courant de pensée différent de la vox populi, je manque d'ouverture? Cela ne tient pas debout, mes chers genoux…

    Cela peut signifier que tu as une façon de penser par rapport à l'ouverture ou la fermeture qui n'est pas bonne pour toi.

    Il m'arrive de m'accuser d'être crédule, candide, naïve, enfin ça tourne là autour.

    Parce que tu as vécu des expériences qui se sont terminés par une leçon cuisante pour toi?

    C'est exact. J'ai toujours voulu croire à de belles histoires, comme si elles ne pouvaient arriver qu'aux personnes capables de croire plus que les autres.

    La crédulité a fait de toi la proie des manipulateurs, leçon apprise?

    Je crois. Il n'est pas bon pour moi de me lancer dans une aventure les yeux fermés. Ou bien, je peux le faire en mesurant les risques encourus et en étant d'accord de payer la facture le moment venu!

    Souviens-toi de l'adage [Si tu perds, ne perds pas la leçon]…

    Le discernement devrait me soutenir, dorénavant.

    Tu vois que [ceux qui ne veulent pas croire] t'ont servi de miroir pour te permettre de dépasser un problème, de le regarder sous un autre angle. Les gens devraient dire merci à toutes les personnes proches contre lesquelles ils se heurtent, pour les précieux enseignements qu'inconsciemment elles leur donnent.

    Je suis d'accord. Mais sur le moment, quand j'ai envie d'envoyer quelqu'un dans le mur parce qu'il me contredit ou réfute mes idées, au beau milieu de l'action, c'est difficile de dire [stop, temps mort, merci, merci], je passerais plutôt pour une débile!

    C'est toi qui le dis! A toi de voir.

    D'accord, j'arrête, oublier la galerie et parler, d'être à être, d'âme à âme. Parler à quelqu'un et lui dire merci sincèrement. Parler avec son cœur, dire merci d'avoir permis de voir en l'autre une caractéristique oubliée de sa personne, quelque chose à améliorer. Merci du rôle joué en l'occurrence.

    As-tu songé que nous sommes tes je-nous?

    Vous grincez, vous grincez depuis longtemps, il me semble même que c'est depuis toujours. Je-nous? La seule manière que j'ai trouvée de me comporter en cas de conflit je-nous, c'est la fuite. Vous grincez pour cela?

    Ma chérie, quand tu fuis, tu ne résous rien, tu ne fais que remettre à plus tard la possibilité de bien assimiler le problème, la possibilité d'y trouver un début de solution.

    Vous voulez dire que chaque fois que j'ai résolu un problème par la solution du vide, cela n'a été qu'un retardement?

    Oui. Mais sois indulgente avec toi-même. Il y a des situations dans la vie où on ne peut pas faire autrement que fuir. C'est comme jouer un joker, un espace pour respirer, une forme de repos avant de continuer l'évolution.

    De toute évidence, cela ne sert pas à grand chose, le problème persiste tant qu'il n'a pas été dépassé et la leçon intégrée.

    Mais lorsqu'elle le sera, la vie les événements le destin n'auront plus à te mettre dans une situation de problème je-nous.

    J'ai fui dans le domaine des relations affectives et dans le domaine professionnel.

    Ce sont deux domaines séparés, la famille et plus tard la vie affective, l'école et plus tard la vie professionnelle. Tu peux avoir résolu le problème de ta relation à l'homme, auquel cas tu n'as plus besoin d'apprendre comment plier pour mieux vivre, il te reste à l'apprendre dans le domaine professionnel?

    Vraisemblablement, la vie va me remettre dans une situation de conflit en face de l'autorité pour me permettre d'apprendre à plier? 

    Il y a un autre moyen, te réconcilier avec ta propre autorité. Tu le sais bien, nous n'avons pas à te le faire remarquer, tu es autoritaire, c'est dans ta nature.

    Je n'aime pas les gens autoritaires, c'est donc pour cela?

    Bravo… C'est l'éternelle histoire de la paille et de la poutre… Commence à regarder l'autorité comme quelque chose de bienfaisant. Avoir de l'autorité, cela veut dire être capable de commander, de contrôler, de corriger, les fameux trois C de l'armée.

    Je déteste l'armée. Former des hommes pour apprendre à tuer derrière de faux-semblants de protectionnisme!

    Tu es sévère, tu as des positions tranchantes, veux-tu bien te mettre à la place de l'autre, de ceux qui pensent qu'une armée est nécessaire pour que la paix règne dans un pays.

    C'est un faux débat. Deux pays sont en désaccord, s'il n'y avait pas d'armée, ni dans un pays, ni dans l'autre, il n'y aurait pas de guerre. La peur doit être tellement forte que, de chaque côté, les dirigeants ressentent le besoin de se mettre à l'abri derrière une armée d'hommes et de moyens de destruction, moyens de mort. 

    Nous ne pouvons pas dire le contraire. Vois en cela le fait que la peur, encore trop souvent sur notre planète, a le dessus sur l'amour. Constate cela comme un fait. Œuvre dans la direction du bien plutôt que de vouloir être le détracteur de mal.

    Ça me paraît plein de bon sens, merci les genoux.

    Œuvre là où tu peux faire quelque chose. Plutôt que de vouloir, avec acharnement, faire comprendre à certains qu'ils ont tort, tâche ô combien difficile, mets plutôt ton énergie à faire quelque chose dans le sens de ce que tu estimes être le bien.

    De nouveau, je vais passer pour une originale. Ce n'est pas la mode de renforcer le bien, la mode est plutôt à déloger le mal.

    La mode, à notre égard, est un mot vide de sens. Avec tous les moyens de manipulations qui existent dans la société actuelle, au risque de manquer de souplesse, nous dirons que l'important reste de se faire une opinion personnelle, avec mure réflexion, après avoir éliminé les clichés. Vient ensuite le temps de défendre cette opinion, uniquement par souci de conviction profonde et non par souci de plaire à un maximum d'individus.

    N'est-ce pas le serpent qui se mord la queue? Vous dites qu'il est important d'être capable de plier! Vous dites aussi qu'il faut se faire une opinion personnelle claire? 

    Tout est dans la manière. Plie devant l'inéluctable. Accepte les faits comme le résultat du courant de penser d'un certain nombre de personnes.

    Cela me rappelle un extrait du livre de Bernard Montaud, [César l'éclaireur]. "La peur engendre la peur. La haine engendre la haine. L'Amour engendre l'Amour. Nous sommes conscients que nous ne sommes que des petites gouttes d'eau faisant partie d'un même océan. Chacune de ces gouttes d'eau, si petite soit-elle, peut décider d'apporter sa contribution, si invisible soit-elle. - Mais César, on ne peut pas rester les bras croisés. Comment peut-on demeurer indifférent face à tous ces morts? - Oh! Tu as raison, on ne peut pas rester les bras croisés. Alors décroisons-les pour embrasser! C'est ainsi que l'on doit remédier aux guerres: embrasser l'ennemi, au lieu de le tuer. - Oui, mais comment? Ce n'est pas si simple! Que pouvons-nous faire? Comment intervenir dans ces guerres qui ont lieu à l'autre bout du monde? - En ne répandant plus toi-même la guerre ici! Petite Corinne, imagine! Et s'il existait sur terre deux grandes cuves invisibles? Une grande cuve de paix et une grande cuve de guerre. Selon toi, comment se rempliraient ces cuves? - Heu! L'une par nos caresses, et l'autre par nos coups. - Tout juste mon amie! Par nos petites gouttes de paix: les caresses, par nos petites gouttes de guerre: les coups."

    Bravo… c'est exactement cela!

    Je me prosterne… Je génuflexe…


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  • Aïe! Pourquoi ai-je si mal aux hanches, juste au moment de converser avec les cuisses? Quand j'ai écrit le chapitre concernant la gorge, j'ai eu un mal de gorge qui a duré plusieurs semaines. D'autres endroits également se sont manifestés, le cœur, le dos, l'estomac, ce livre ressemble parfois à un accouchement…

    Tu exagères. Les hanches, c'est l'endroit où nous sommes rattachées au corps. Tu souffres de quels maux exactement?

    Le matin, quand je me lève, je suis comme grippée, il me faut plusieurs minutes avant de pouvoir marcher normalement et les hanches me font mal, ça coince, ça bloque, ça craque…

    Et cela t'empêche de faire quoi dans ta vie?

    Cela m'empêche d'aller et venir comme je veux, de faire les premiers pas facilement, d'aller de l'avant, de marcher en souriant, d'être mobile.

    C'est ton désir bloqué, ton désir profond est celui-là, tu veux être mobile, aller et venir facilement, aller de l'avant, marcher dans une direction en souriant, mais… Au niveau de l'être, cela t'amène à te sentir comment?

    Je me sens handicapée, freinée, retenue… Je démarre avec peine, avec douleurs…

    T'est-il déjà arrivé de te sentir handicapée, freinée, retenue, d'avancer avec peine, avec douleurs?

    Oui, plusieurs fois, professionnellement, quand je pressentais la fin prochaine de la fonction que j'occupais… 

    Et après, que se passait-il?

    Il fallait trouver autre chose, recommencer, redémarrer quelque chose!

    Aujourd'hui tu en es à ce même point? 

    Oui, une fois c'est la fonction que j'occupe qui disparaît, une fois c'est le patron qui m'occupe qui ne veut plus de moi, un autre fois c'est moi qui ne veut plus continuer à exploiter un commerce et aujourd'hui, c'est le bureau, où je me trouvais très bien, qui ferme boutique.

    Tu te retrouves à recommencer. Et que peut-il arriver de désagréable à quelqu'un qui recommence et recommence, et recommence encore?

    On va le juger instable, inconstant, futile, léger, versatile…

    Arrête, tu ne crois pas que c'est assez. Réfléchis à ceci, parce que c'est ta croyance [Si tu es mobile polyvalente, si tu marches dans une nouvelle direction en souriant légèrement facilement tu seras jugée instable, inconstante, futile, versatile…]. Tu y crois très fort et nous, enfin les hanches sont là, avec cette douleur, pour te montrer que ce que tu crois n'est pas bon pour toi. Alors, avec tes cinquante ans et l'expérience que tu as de la vie, veux-tu vraiment continuer à croire cela?

    Non, évidemment non, je ne veux pas.

    Demain matin, au lever, lorsque tes hanches grinceront peut-être tu penseras à cela [Etre mobile, polyvalente ne veut pas dire être aussi instable, inconstante, futile].

    Merci de la leçon. A propos, c'est quoi le nom de la leçon, le nom du malaise? 

    Cela ressemble beaucoup à de l'arthrose. Tu vis beaucoup de colère envers quelqu'un d'autre. Tu ne prends pas la responsabilité et tu préfères accuser quelqu'un d'autre de tes malheurs. Tu entretiens un sentiment d'injustice.

    J'entretiens? Oui, j'ai ressenti un profond sentiment d'injustice lorsque nous étions deux pour une seule place et que c'est moi qui ai dû laisser la mienne. Oui, j'ai ressenti un nouveau sentiment d'injustice lorsque j'ai été l'objet de harcèlement psychologique (mobbing). Quant à aujourd'hui, le patron qui ferme son entreprise? Je pourrais rajouter une couche d'injustice… Je l'entretiens tu dis?

    Au fond? Il en reste quelque chose. Alors maintenant, aie de la compassion envers ces gens que tu as tenus pour responsables. Ne regarde plus en arrière. Cultive ton enthousiasme. Utilise ton énergie à voir positivement l'avenir et non à ruminer le passé.

    Belle leçon.

    Nous sommes le lien entre les jambes, qui te mènent vers l'avant et le bassin, nous sommes liées aux désirs et aux sensations. Nous sommes parcourues par d'importants vaisseaux artériels et veineux qui assurent la vascularisation des jambes, métaphysiquement laisser circuler la joie. Si tu as mal par-là, pose-toi la question suivante. As-tu de la difficulté à te faire plaisir dans tes projets futurs?

    Visiblement, douloureusement, c'est cela.

    D'autres questions. Y aurait-il une partie adulte trop sérieuse à l'intérieur de toi? Te retiendrais-tu? Est-ce que tu veux prouver ta valeur aux autres?

    Je pense que vous avez des conseils?

    Laisse agir davantage ton enfant intérieur. Amuse-toi. Réalise tes désirs. Apprends à mieux équilibrer les besoins de l'adulte et ceux de l'enfant. L'adulte qui est en toi pourra toujours intervenir, mais tu peux oublier ton côté sérieux (les voix de papa et maman au petit enfant que tu étais). 

    Moi qui voulait être légère, il me semble que ces conseils rendent l'avenir plus léger. Bon, pendant que j'y suis, pourquoi vous me faites le coup de la cellulite, c'est très moche, c'est lourd, et ça aussi c'est handicapant…

    C'est le blocage de ta créativité… Tu te retiens, tu ne te fais pas assez confiance, tu bloques. Ce n'est pas bon pour toi et c'est dommage pour les autres.

    Mais de plus, au niveau de l'esthétique, ce n'est pas vraiment joli à regarder?

    Tu t'inquiètes tant de ce que les autres pensent, c'est un moyen de t'amener à relativiser l'importance de l'opinion d'autrui. Tu te laisses influencer, tu bloques ta créativité, ton merveilleux pouvoir de créer, tu ne passes pas à l'action par peur de ce que les autres diront. Cette manière de penser n'est pas bonne pour toi.

    Pour changer de manière de penser, conseils?

    Pose-toi des questions. Qu'est-ce qui m'effraie dans le fait de montrer mes talents? De quoi ai-je peur si j'attire l'attention sur moi? Serai-je à la hauteur de la situation?

    Je vais encore trouver des peurs du style [On va se moquer de moi], [On va me juger], [Certains trouveront mes idées, mon travail nul], [Je ne saurai pas exposer, parler en public]. Après je fais quoi avec ce paquet?

    Fais-toi davantage confiance. La plupart de ces peurs viennent de la perfectionniste qui ne dort jamais en toi. Prends les peurs les unes après les autres. Si une ou deux personnes se moquent de toi, est-ce si grave? Aie de la compassion pour elles. Si plusieurs te jugent sévèrement, souviens-toi que tu es un juge encore plus sévère envers toi-même et aime-toi. Lorsque certains ne seront pas d'accord avec tes idées, respecte le droit de chacun d'avoir ses propres idées. Quant une personne jugera ton travail nul, souviens-toi qu'elle est encore plus dure avec elle-même et aie de la compassion pour elle.

    Et exposer, parler en public? Si je bafouille devant des dizaines de personnes?

    Tu bafouilles… et après. Pour tout le monde il y a une première fois, tu reconnaîtras devant les gens que tu as le trac, tu leur demanderas de bien vouloir t'excuser d'avance et surtout, fais-toi davantage confiance. Pourtant tu connais la phrase [Je m'en remets au Divin pour le résultat], fais-le.

    Vous avez vraiment réponse à tout. Autre chose, le nerf sciatique passe par vous?

    Oui, c'est le plus long nerf du corps humain, il commence au bas de la colonne vertébrale traverse la fesse, la cuisse, la jambe et finit au pied. 

    Une douleur au nerf sciatique est souvent brutale, vive, pourquoi?

    La personne vit de l'insécurité face à son avenir. Elle peut aussi vivre une peur inconsciente de manquer d'argent ou de biens matériels. Ce problème arrive souvent à une personne qui ne manque de rien mais qui craint le manque, qui vivrait difficilement le fait de perdre.

    Avoir de l'argent, avoir des biens…

    Pourtant la personne se croit détachée du matériel, elle a appris que ce n'est pas spirituel d'aimer les biens terrestres.

    Elle se joue un mauvais tour?

    La culpabilité inconsciente d'aimer les biens terrestres l'empêche d'aller de l'avant, de foncer dans la vie, de risquer. Sa vie devient fade.

    Il peut y avoir d'autre origine à ce mal?

    Oui, cela peut aussi indiquer une rancune, de l'agressivité retenue, de la résistance en face d'une personne, mais toujours dans le monde matériel. Plus on va vers la terre, plus les maux sont liés au monde matériel.

    Quel est le message à comprendre?

    La personne se fait beaucoup de mal avec cette façon de penser. Elle veut se punir? Le degré de douleur la renseigne sur l'intensité de la punition qu'elle s'inflige. Elle est attachée aux biens matériels, d'où vient cette croyance que c'est un mal? Qu'elle commence par se donner le droit d'être attachée aux biens matériels.

    Et la peur de perdre?

    Comme pour toutes les peurs, la première étape consiste à reconnaître sa peur. La personne devrait reconnaître aussi qu'elle a besoin pour l'instant d'avoir sa réserve. Elle en est là pour l'instant, un point c'est tout. Un jour viendra où elle n'aura plus besoin de sa réserve de biens matériels.

    Elle sera pauvre?

    Non, elle aura assez confiance en sa capacité de créer au fur et à mesure ce dont elle a besoin.

    Mais en attendant ce jour?

    Elle peut aimer posséder des biens matériels et commencer à apprendre le détachement. Il n'est pas obligatoire d'être pauvre pour être spirituel.

    Oui, il vaut mieux être beau, riche et en bonne santé que moche, pauvre et malade.

    C'est de l'ironie… mais dans le fond, c'est vrai. Vivre dans le confort, la richesse et la beauté est agréable. La beauté est une des nourritures de l'âme.

    Mais Jésus nous a dit: [Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche de gagner le royaume de cieux]. Il ne nous facilite pas l'existence avec ces paroles!

    Jésus avait une manière bien particulière de nous dire comment se comporter. Souvent, ces métaphores ont un sens qui, au premier abord, nous échappe. Disons simplement que quelqu'un qui est très attaché a ses biens terrestres aura plus de difficulté à prendre le recul nécessaire pour évoluer et aller vers la lumière.

    Revenons à un problème particulier aux jambes, ce sont les varices, la dilatation d'une ou plusieurs veines avec altération de la paroi.

    Les gens qui souffrent de ce genre de malaise désirent se donner plus de temps pour eux, avoir plus de liberté, mais comment, là est leur problème. Ils exagèrent l'importance des choses, des ennuis. Ils font une montagne d'une taupinière. Ils ont de la difficulté à travailler dans la joie. Il se peut même qu'ils s'obligent à rester dans une situation où ils ne sont pas heureux.

    Mais pourquoi n'osent-ils pas changer?

    Ce sont les [il faut que], [je dois] qui commandent leur vie. Ce malaise leur donne une impression de lourdeur, comme pour leur dire [Pourquoi trouves-tu la vie si lourde, si pesante?]

    Qu'allez-vous conseiller à ces personnes?

    Prendre la vie plus légèrement. Prendre du repos si le besoin s'en fait ressentir, quoi de plus naturel? Quand le corps est fatigué, il a besoin de se recharger. Cette volonté qui pousse à en faire toujours plus, à aller toujours plus loin, sans ménagement de la personne, ce n'est pas la voix du cœur. Chacun a le droit de choisir pour lui-même ce qu'il aime, ce qu'il veut.

    S'aimer soi-même, se respecter, écouter son corps, respecter ses limites, les mêmes conseils reviennent souvent.

    Qui va respecter tes limites si ce n'est toi-même? Qui sait écouter ton corps? Connaître tes désirs et tes besoins, sinon toi?

    Oui, c'est moi qui suis aux commandes. C'est la personne qui a le malaise qui est aux commandes de son corps, elle est la mieux placée pour prendre le gouvernail et mener le vaisseau à bon port.

    Pourtant lorsqu'un problème survient, la personne recevra d'abord des messages au niveau de son mental du style [Cette situation ne peut plus durer je dois trouver une solution], [Je vais lui parler ou changer de patron], [C'est le moment de changer de métier, celui-là ne m'apporte plus rien], [Cet appartement est trop obscure, il ne me convient plus], [Je ne peux plus rester dans ces conditions] etc. Puis c'est au niveau émotionnel que les signaux arrivent, palpitations, angoisses, sueurs, peurs.

    Si nous n'avons pas agi suite aux signaux précédents, c'est le physique qui se manifeste?

    Oui. Cela peut commencer par de la tension musculaire et les messages seront de plus en plus forts si la personne ne réagit pas et continue avec les mêmes pensées, avec les mêmes comportements, sans prise de conscience.

    C'est incontournable?

    Le corps est fait pour être sain. Si l'énergie bloque à un endroit, les cellules ne sont pas régénérées. L'issue, à la fin du compte peut être fatale.

    Depuis que la mort existe, on est à l'abri de rien, n'est-ce pas?

    C'est vrai. Mais autant vivre le plus confortablement possible et pour cela prendre bien soin du véhicule dont on dispose, le corps. Si votre voiture a une lumière rouge qui s'allume, parce qu'il n'y a bientôt plus d'essence, vous allez vous arrêter à la prochaine station et faire le plein. De même pour votre corps, s'il vous envoie des signaux, réagissez…


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  • Une catégorie de femmes aime les fesses des hommes. Je me souviens d'une amie, quand nous nous promenions quelque part et que l'on voyait devant nous bouger une belle paire de fesses masculines, notre main faisait un mouvement vers l'objet de notre convoitise et se balançait de haut en bas, mais sans toucher, juste pour rire.

    Nous suscitons depuis longtemps de nombreuses convoitises. Ce n'est pas toujours gai d'être fesses. Certains hommes et certaines femmes, surtout celles qui aiment l'amour, aiment aussi se faire pénétrer. Cela s'appelle sodomie, en souvenir de la ville de Sodome. Nous sommes associés à l'impureté, à la corruption.

    Lorsqu'il s'agit de deux adultes consentants, et en admettant que chacun s'occupe de ses affaires et non de porter de continuels jugements sur la vie sexuelle de leurs congénères, cela ne pose pas de problèmes. Cependant, lorsqu'il y a rapport de force, entre un adulte et un enfant, une future vie sexuelle épanouie pour cet enfant me paraît compromise?

    La plupart des adultes qui s'adonnent à ce genre de pratique ont été eux aussi abusés quand ils étaient enfants. Souvenez-vous que pour les enfants, ce sont les adultes qui donnent l'exemple. Ils ont appris que la sodomie faisait partie de l'affection. Plus tard, on leur a dit que c'était mal. Entre leur penchant et la morale, ce n'est pas toujours cette dernière qui gagne.

    Vous voulez dire que cette pratique se transmet de génération en génération?

    Oui. Retrouver le coupable d'origine pour le juger et le condamner et impossible, dans ces conditions.

    Et quelle est votre proposition?

    La question est difficile. Avoir de la compassion pour les uns et les autres. Et puis souviens-toi de la loi du karma. L'abusé a peut-être, dans une autre vie, été abuseur et l'abuseur met en route la probabilité d'être un jour abusé, puisque tout ce que nous envoyons dans la nature nous revient. On pourrait aller jusqu'à dire que la justice des hommes est inutile, mais on ne le dira pas.

    Quand je pense qu'il s'agit parfois de nouveau-nés, cela me fait frémir d'horreur.

    C'est là justement que la loi du karma permet de se sentir le moins inconfortable. Imaginons que ce nouveau-né a choisi de revenir sur terre dans ces conditions parce qu'il a été pédophile dans une autre vie!

    C'est une manière très simple de se débarrasser du problème. Ce nouveau-né est impuissant à se défendre.

    Nous ne disons pas que cet acte peut être accepté, loin de là. L'idée serait plutôt de dire: je ne suis pas d'accord, je ne comprends pas, mais je ne juge pas, je laisse aux autres le droit d'avoir des faiblesses, j'ai de la compassion même pour le pire personnage, vu de ma fenêtre, qui existe sur terre.

    S'occuper de ses affaires, encore une fois.

    Les hommes sont des juges si sévères. Il est pourtant vrai que pendant que nous sommes occupés à juger tous les individus peu recommandables qui existent sur terre, nous avons moins de temps pour regarder nos propres actions, pour chercher des moyens de s'améliorer, d'évoluer.

    Et la comparaison est à notre avantage, notre égo se sent bien de se sentir meilleur.

    Bref. Changeons de sujet. Pourquoi dis-tu parfois que tu as payé un objet [la peau des fesses]? Nous sommes pourtant toujours là, serais-tu d'accord de nous abandonner la peau en échange de quelque chose?

    Expression qui veut dire que l'objet a coûté cher!

    Evite, cela vaut mieux. Mais dis-nous, il t'arrive de nous serrer l'une contre l'autre?

    [Serrer les fesses], avoir peur. C'est un réflexe que de se crisper, se fermer…

    Nous sommes à la base du corps physique, base de la colonne vertébrale, à l'axe du support pour les jambes, nous méritons de regagner en considération.

    Vous êtes aussi les éboueurs du corps?

    Oui, par le gros intestin, nous transportons et permettons d'éliminer les matières organiques qui n'ont pas été assimilées plus haut. Nous permettons à l'organisme de ne pas s'encrasser, s'intoxiquer. Une grève d'éboueurs, c'est horrible pour une ville!

    Durant la constipation, vous retenez, vous faites le travail mais plus lentement, quel est le message?

    Quelles sont les questions! Tu peux t'en poser plusieurs. As-tu peur de perdre quelqu'un? As-tu peur de perdre quelque chose? Te retiens-tu parce que tu as peur de déplaire? Que ne veux-tu pas lâcher?

    Et si ces questions n'évoquent rien?

    Tu es peut-être très attachée au matériel, tu as de la peine à laisser aller ce qui ne te sert plus. Tu mets de côté, à la cave ou au galetas, au cas où…

    … je manquerais, peur du manque?

    Il peut s'agir aussi d'expériences mal vécues, mal digérées, mal assimilées. Les vieilleries restent là alors que le cycle normal de la vie serait de les laisser s'en aller.

    Vous parlez aussi de temps, d'attention, d'affection, d'écoute, de soutien, d'argent?

    Peut-être que tu donnes parce que tu n'oses pas ne pas le faire, ce serait mal vu, tu te sentirais coupable. Mais au fond, tu préfèrerais tout garder pour toi.

    Quels conseils donnez-vous?

    Laisse aller les vieilles affaires, fais de la place pour du nouveau, dans tous les domaines, les croyances, les idées noires, ne retiens pas ce que tu penses, dis-le et tu te sentiras plus légère. Fais l'expérience du vide. Regarde autour de toi, dans la cave, dans les armoires. Débarrasse-toi de ce que tu n'as pas utilisé depuis un an. Tu te sentiras mieux, moins encombrée…

    Dans d'autres cas c'est le contraire, la diarrhée fait que la personne rejette?

    Rejeter avant d'avoir pu assimiler ce dont le corps a besoin, rejeter les idées, les choses avant d'avoir réfléchi, avant de savoir si ces idées, ces choses sont bonnes pour elle. Il se peut aussi que la personne trouve que ce qu'elle doit assimiler sur le moment est trop difficile pour elle, alors elle rejette.

    Sans savoir si c'est bon pour elle?

    Elle refuse un aliment, une expérience, une leçon, une information. Elle se prive de jouir de la vie, elle se prive de reconnaissance.

    Et comment inverser le mouvement?

    Commencer par se faire chaque matin devant la glace, un genre de monologue [Je suis une bonne personne], [Pour l'instant mes peurs m'incitent à rejeter la vie], [J'accepte mes peurs, je fais chaque jour un bout de chemin vers une plus grande estime de moi-même], [Je mérite ce qui m'arrive et je vais faire un effort pour l'assimiler], [Je nourris mon esprit de pensées positives pour moi-même], si quelqu'un ne s'estime pas, cette estime ne peut venir des autres, charité bien ordonnée commence par soi-même, proverbe latin.

    Mais c'est de l'égoïsme… 

    Souvent, les grands maîtres ont dit les mêmes choses sous une autre forme. Jésus nous a dit [Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là].

    J'ai entendu depuis que je suis née, qu'il fallait aimer Dieu, mais surtout qu'il fallait aimer son père et sa mère, qu'il fallait aimer son prochain, être généreux, partager, savoir s'oublier soi-même. Il me semble que s'aimer soi-même n'ait pas la cote… J'ai passé pour une égoïste dans beaucoup de circonstances.

    Egoïsme, attachement excessif à soi-même, qui fait que l'on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnels, selon le dictionnaire Robert. Pose-toi la question, as-tu recherché exclusivement ton plaisir et ton intérêt?

    Parfois oui. On n'est jamais si bien servi que par soi-même… Et je me dis que si je ne satisfais pas moi-même mes désirs, mes besoins, si j'attends que les autres le fassent à ma place, je peux attendre encore longtemps.

    C'est un égoïsme intelligent, et nous savons qu'il t'arrive aussi de penser aux autres, d'être généreuse, de partager.

    C'est vrai. Mais si j'étais égoïste en toutes circonstances que pourrait-il se passer.

    Nous revenons à la loi du retour, au boomerang, à la loi de cause à effet. Tu te comportes en égoïste, tu ne penses qu'à toi et à ton propre plaisir, quel est le prix à payer?

    Accepter d'avoir un jour en face de moi quelqu'un qui se comporte de la même manière. Accepter d'avoir un jour envie de partage et essuyer un refus. Accepter d'avoir un jour besoin qu'on me donne et essuyer un refus.

    Oui. Tu te couperais aussi au plaisir de recevoir. C'est un peu de l'art, de savoir donner et de savoir recevoir. Donner sans attente, juste pour le plaisir d'être généreux et de voir l'autre content. D'ailleurs, si tu fais un cadeau et que l'autre n'a pas l'air satisfait, c'est pas la joie?

    Je peux toujours lui demander si cela lui plaît?

    Et accepter que sa réponse pourrait être non. Par contre, s'il dit oui et qu'il pense non, ce n'est plus ton problème. Il apprendra un jour que l'authenticité est une amie ou alors il continuera de recevoir des cadeaux qui ne lui plaisent pas.

    Le plaisir de donner et le plaisir de recevoir, recevoir même si ce n'est pas exactement ce que l'on attend, pas facile?

    C'est vrai. Tu peux simplement ressentir la joie que l'autre a de donner, il a réfléchi, il s'est déplacé dans un magasin, il a choisi pour toi. S'il est tombé un peu à côté, ce n'est pas bien grave, tu pourras donner cette chose qui te plaît relativement à quelqu'un d'autre.

    Mais non, et si la personne l'apprend?

    A toi, ici d'être authentique. Si elle te demande si ça t'a plu, dis-lui franchement que, puisqu'elle te le demande, tu te permets de lui dire la vérité. Si elle ne te demande rien, tu es libre de faire ce que tu veux de l'objet puisqu'il t'appartient.

    Il m'est arrivé un jour de voir un cadeau que j'avais offert à une personne chère chez une autre, et cela m'a fait un peu de peine. Je comprends mieux et j'accepte aujourd'hui que si ça ne lui plaisait pas vraiment, elle était libre d'en disposer à son goût.

    Recevoir en prenant contact avec la joie du donneur de donner. Donner en prenant contact avec la joie du receveur de recevoir, cela permet à une bonne énergie de circuler, c'est se mettre au service de la vie.

    Merci de cette page philosophique, mais recevons à nos moutons, non à vous… Lorsque j'étais enceinte, j'avais tous les jours une douleur persistante au coccyx.

    Cet os est d'une extrême sensibilité. Il termine la colonne vertébrale, se trouve à la base. Il représente les besoins de base. La femme enceinte qui a ce problème va vers un bouleversement de sa vie et s'inquiète pour le futur.

    Je m'inquiétais énormément de l'avenir matériel de notre future petite famille.

    Cette douleur aux coccyx était là pour te dire qu'il fallait faire confiance à l'univers.

    J'étais une jeune femme indépendante, j'allais devoir accepter d'être dépendante de quelqu'un…

    Tu culpabilisais de t'asseoir sur ton derrière et de vouloir que quelqu'un s'occupe de toi. Tu voulais te montrer active, mais surtout pas dépendante.

    Pour une femme enceinte qui a un caractère libre et indépendant, la dépendance, l'espèce de handicap professionnel que représente la maternité n'est pas facile à accepter. Je me souviens de ma colère contre les assurances. J'étais en arrêt maladie. Je n'étais pas malade, je travaillais à la continuation de l'espèce.

    Tu réalises que ces douleurs au coccyx, nous les avons envoyées pour te faire comprendre que ta colère, ton indignation n'était pas bonne pour toi, que le système n'était pas parfait, qu'il pouvait s'améliorer, s'adapter au changement dans la vie d'un couple.

    Je voyais cela comme une injustice profonde d'ailleurs j'en ai déjà parlé. J'étais considérée comme malade alors que j'allais mettre au monde un enfant. Par contre, mes jeunes collègues masculins absents la moitié de l'année pour raison militaire étaient très bien considérés alors qu'ils allaient apprendre la guerre, apprendre à tuer.

    Comme tu y vas, il faut bien que les hommes apprennent à défendre leurs foyers?

    Aujourd'hui je relativise, les armées ont peut-être eu leur raison d'être puisqu'il fallait apprendre à se défendre. Je reste convaincue que si aucun homme ne construisait d'engin servant exclusivement à tuer, il y aurait moins de violence entre eux.

    On ne peut le nier, mais il lui resterait toujours ses mains! La nature humaine est faite de grandeurs et de bassesses. Nous sommes dans un monde en évolution. Théodore Monod l'humaniste disait son indignation de savoir que sur la terre, de toutes les espèces vivantes, parmi les mammifères, seul l'homme enseigne à son petit l'art de tuer pour une autre raison que pour se nourrir.

    Pour construire le mur de l'harmonie et de la paix, il suffit que chaque être humain pense à devenir lui-même meilleur. Chaque fois qu'il donnera plus d'amour, plus de pardon, plus de compassion, ce sera une brique de plus à l'édifice.


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  • Que j'ai mal au ventre! Encore ces règles! Pourquoi ça fait si mal? Pourquoi les hommes ne doivent-ils pas supporter cela?

    Je suis la partie de ton corps qui te permet l'union avec l'homme!

    C'est douloureux d'être une femme, chaque mois ça recommence et ça dure une quarantaine d'années!

    Je suis la partie de ton corps qui te permet l'union avec l'homme!

    Pourquoi cela fait-il si mal?

    Mon seul moyen de te montrer que ta manière de penser à mon sujet n'est pas bonne pour toi, c'est de t'envoyer des douleurs. Ainsi, ta croyance [c'est douloureux d'être une femme] est confirmée! Tu pourrais peut-être renverser le mouvement?

    Comment cela?

    Commence à penser que c'est léger d'être une femme, regarde tous les avantages!

    Il y en a peu!

    Qui est-ce qui porte les objets lourds? Qui va au front, te défendre s'il y a un problème, une bagarre, voire une guerre?

    C'est l'homme. Il est vrai que parfois, je préfère mon rôle au sien. Mais il y a tant d'injustice. Pour le même travail, la femme gagne parfois moins. A compétences égales, c'est plutôt l'homme qui est choisi, une jeune femme de vingt et quelques années va vouloir avoir des enfants, il va falloir gérer tout cela, avec l'homme c'est plus simple.

    Arrête, je sais bien que le monde où nous vivons n'est pas parfait. Tu te rends compte de la chance que tu as de pouvoir faire un enfant?

    Oui, c'est merveilleux, J'en conviens. Il paraît qu'il y a des hommes qui nous jalousent. 

    Veux-tu commencer à voir le bon côté des choses, à voir ton rôle de femme sous un meilleur jour, à voir ton rôle de mère comme une merveilleuse mission. Tu te rends compte, mettre au monde un enfant, lui apprendre à marcher, à grandir.

    Ça, c'est la mère, mais la femme?

    Il faut tout prendre, c'est le prix à payer. J'aimerais que nous revenions très loin en arrière à mon sujet. J'ai souvent été humilié, souviens-toi quand tu étais petite fille?

    Oui, il ne fallait pas parler de ces choses, il y avait une ambiance autour de toi assez spéciale, du mystère, oui du mystère. Pour te regarder, je me cachais dans un coin où personne ne pouvait me surprendre. L'exploration, les attouchements que je me faisais me laissaient dans un état euphorique. Comment se comporter? J'avais une partie de mon corps qui pouvait me procurer du plaisir, mais y toucher était sale, mal vu, interdit.

    Tes parents t'ont appris ce qu'ils avaient appris des leurs, ils pensaient faire juste, bien faire.

    Quelle culpabilité, quelle rage aussi parfois. Je me souviens, je me disais [Pourquoi Dieu nous aurait-il fabriqué une partie qui procure du plaisir et nous aurait interdit d'y toucher. Dieu est intelligent, c'est impossible qu'il ait fait cela]. J'avais envie que ma version soit la bonne, mais la culpabilité prenait parfois le dessus.

    La culpabilité? Je suis une des parties de ton corps la plus sujette à culpabilité, c'est aussi pour cela que si souvent je t'ai envoyé des messages!

    Quels messages?

    Quand tu as eu l'âge de fréquenter les garçons, quant tu as été attirée par eux!

    C'était bon, la première fois qu'un homme m'a prise dans ses bras, m'a caressée les bras, le dos, le cou, même s'il n'a pas touché mes seins ou mis la main entre mes jambes, j'ai senti mon sexe tout perturbé et ma culotte se mouiller.

    C'est dans la nature des choses, entre mammifères, à l'âge de procréer, le mâle et la femelle sont attirés pour perpétuer la race.

    Oh! Tu résumes bien abruptement!

    C'est simple! Mais les humains ont cette capacité de tout compliquer. Tu avais envie de recevoir l'homme, ton corps s'y préparait. C'est là que commencent les questions [Si je me donne à lui, il va me prendre pour une traînée?], [Je vais le faire attendre un peu], j'irais même jusqu'à dire, c'est là que le marchandage a commencé!

    Comme tu y vas!

    Je suis bien placé pour m'en souvenir. Quel mélange tu as pu faire à l'époque, l'amour, le sexe, l'avenir, la peur de tomber enceinte.

    Grande, cette peur!

    Tu aurais pu parler des choses avec l'homme, lui demander son avis, mais surtout donner le tien [Je t'aime, je veux partager ma vie avec toi, je veux avoir des enfants avec toi, et toi, as-tu des projets d'avenir qui correspondent aux miens?].

    C'était l'idée, pas partagée.

    Et après, tu t'es laissée approcher de plus en plus près, caresser, tu as pris du plaisir, tu ne l'as pas partagé?

    Pas vraiment. Plus tard, j'ai eu ma première relation sexuelle. Déception, ce n'était pas le summum.

    Je m'en souviens, dans une voiture, tu te rends compte, dans une voiture!

    Ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

    Culpabilité, encore culpabilité… J'ai bien tenté de t'avertir en t'envoyant des petits problèmes.

    Je croyais que c'était normal, mes copines avaient les mêmes malaises que moi. Et puis j'ai été enceinte, et puis je me suis mariée!

    Dormir dans le même lit que l'homme. Se refuser à lui sans vraiment réfléchir pourquoi!

    Je n'y voyais pas clair moi-même. Je n'avais pas envie de lui ouvrir mon corps alors que l'harmonie et la communication étaient absentes de notre foyer.

    Tu t'es refusé du plaisir à toi aussi!

    C'est vrai, j'ai vécu de rêveries, l'amour, le prince charmant qui viendrait me délivrer du grand méchant loup.

    J'ai continué à t'envoyer des messages. Infections, maux de ventre, j'ai même eu l'impression que ça t'arrangeait, tu pouvais dire [Non, je ne peux pas, j'ai une infection].

    Vrai. J'ai toujours aimé l'amour physique. Je m'en suis privée parce que je voulais atteindre une sorte d'idéal de perfection au niveau du couple qui évidemment je le sais aujourd'hui n'existe pas.

    Heureux de te l'entendre dire.

    Je n'avais jamais d'orgasme par la pénétration, cela me faisait du bien, oui, mais l'orgasme venait uniquement par les caresses. J'ai commencé ma vie sexuelle ainsi, elle a continué ainsi longtemps. J'étais une clitoridienne. Je faisais partie du septante pour cent des femmes qui jouissent seulement à la caresse. D'ailleurs [Le rapport Hite] paru dans les années septante, du nom d'une psychologue américaine, me confirmait que c'était normal, que j'étais dans la majorité.

    La vérité est que tu étais incapable de t'abandonner vraiment à l'homme. La vérité est que septante pour cent des femmes étaient incapables de s'abandonner vraiment à l'homme. Et ce n'est pas parce que la majorité fonctionne ainsi qu'il n'y a pas malaise. Tu ne voulais pas te laisser aller complètement, tu avais des griefs si lourds et si nombreux que t'abandonner à ce monstrueux personnage était chose impossible. Jouir ensemble, était impossible aussi.

    Période difficile de ma vie.

    Malgré le nombre d'indices que je t'ai envoyés pour te faire comprendre que ta manière de penser à mon sujet n'était pas bonne pour toi, tu as persisté…

    Quand j'ai quitté le père de mes enfants, je pensais résoudre le problème. Cela n'a pas fonctionné comme cela, le problème m'appartenait et il a ressurgi avec d'autres hommes.

    Dans un premier temps, tu as vécu le soulagement, tu as profité d'une liberté jamais vraiment vécue puisque tu avais quitté ton père pour te marier. Mais le problème était en toi, ta relation à l'homme n'avait pas changé parce que tu avais changé d'homme. C'était comme si tu détestais une partie de toi-même, puisque chaque être humain a en lui-même une partie féminine et une partie masculine.

    J'ai espéré m'unir de nouveau. J'ai espéré souvent avoir une vie calme avec un homme qui m'aime et que j'aime, refaire un enfant.

    Mais tu choisissais les hommes avec qui ce serait impossible. Marié, célibataire endurci, voyageur, tombeur. La relation ne commençait même pas, sauf dans ta tête.

    Il y en a eu un ou deux avec qui c'était possible, un qui voulait me présenter sa mère, un autre qui m'a demandé pourquoi je ne croyais pas qu'il était amoureux de moi?

    La vérité est que sitôt que tu sentais ta liberté si chèrement acquise en danger, inconsciemment, tu fuyais parce que ta peur de souffrir était plus forte que ton envie d'aimer et de partager.

    Je me souviens, j'ai fini par toucher le fond de la piscine… la descente a été longue, j'ai même pensé que rester au fond était une solution. J'étais comme en morceaux, ici le sexe, là le cœur, là-bas la tête. 

    Et pourtant je suis fait pour fonctionner avec le cœur et la tête, en harmonie.

    Aujourd'hui, je l'ai compris. Pour en arriver là, j'ai décidé d'une trêve. Mise en veilleuse, la recherche absolue de l'âme sœur, dominé le besoin de sexe, par-dessus la tête des hommes, pour quelque temps.

    Tu ne t'en es pas sentie plus mal?

    La recherche d'équilibre pour moi-même est devenue plus importante, j'ai commencé à me reconstruire. J'ai retrouvé la paix de l'âme.

    Et puis un soir, tu as rencontré l'âme sœur, je me souviens, c'était beau. Le coup de foudre, la complète euphorie, plus rien ne comptait d'autre que partager, s'abandonner, communier. Tu as commencé à vraiment tendre à l'union, à retrouver le masculin en toi.

    Je ne l'attendais plus. C'est arrivé sans que ni lui ni moi ne puissions faire quoi que ce soit. Il était l'homme, j'étais la femme. Nous nous sommes aimés à la seconde, complètement, nous nous sommes donnés l'un à l'autre. C'était inéluctable, c'était notre destin.

    De mon côté, après ces mois d'abstinence, j'ai vécu à plein régime.

    Pourquoi est-ce qu'avec lui, je n'ai jamais eu de migraine? Il suffisait qu'il me touche, qu'il me parle, même au téléphone, pour que l'envie de m'unir à lui vienne.

    C'était l'union totale, par le cœur, par l'esprit, par le corps. C'est à ce moment-là que tu as commencé à vouloir le retenir en toi, à chaque union. Mes muscles l'enserraient et depuis lui, tu as commencé à ressentir, dans ton ventre, les débuts d'orgasmes vaginaux.

    Oui. Sans vraiment en prendre conscience au début, car cela a été un processus très long, mais quelques années plus tard, je suis devenue une [vaginale].

    Tu as aimé de l'intérieur, la fusion totale, ainsi tu as connu le plaisir partagé et simultané, comparable à aucun autre.

    De ce côté là, oui, mais pour ce qui est de la vie, après quelques années, nous avons rompu.

    Tu laisses dans l'ombre une information importante, malgré tout le temps qu'il passait avec toi, il était engagé avec une autre femme, marié.

    Aujourd'hui encore, quand j'y pense parfois, cela me rend triste. Mais la vie a continué.

    Après quelques mois de tranquillité, la relation suivante a été particulière. On dit que la dimension du sexe masculin ne compte pas, j'ai bien aimé pouvoir goûter au plaisir de l'union avec à un homme bien membré.

    Moi aussi. Mais pourquoi, après la rupture pour cause de mariage, je me suis mise dans une situation pareille. Un homme qui apparaît de temps en temps pour trois ou quatre semaines, avec lequel nous vivons des moments d'union extraordinaire, et puis qui disparaît. Un homme avec qui j'étais prête à partager le quotidien.

    Tu ne crois pas que ce qui t'a attirée, c'est justement l'extraordinaire, et celui qui sait être extraordinaire peut difficilement accepter l'ordinaire, le quotidien. Il ne voulait certainement pas la même chose que toi.

    J'ai voulu croire que nos rêves étaient les mêmes, la fin de notre relation me montra bien le contraire.

    Rappelle-toi un détail, il te donnait des orgasmes sublimes, mais souviens-toi, c'est lui qui se refusait parfois. Il se faisait désirer, il s'admirait, il connaissait le pouvoir de son sexe. Les femmes ne sont pas les seules à savoir se faire désirer.

    Avec lui, je me suis rapprochée de mon côté masculin, j'ai commencé la réconciliation intérieure. Après lui, je me suis fait une promesse [Je veux maintenant partager la vie avec un homme, partager le quotidien, ne plus m'enfuir au premier problème, garder à l'esprit cette promesse de vivre le quotidien, malgré les habitudes, malgré les différends] et j'en suis là aujourd'hui.

    Il y a quand même encore une question qui mérite réflexion. Pourquoi est-ce que parfois tu préfères les plaisirs solitaires?

    C'est tellement facile. Durant mes périodes de refus à l'autre, de solitude, d'hibernation, j'ai acquis une grande connaissance de mon corps et du plaisir qu'il peut me procurer.

    Tu disais vouloir partager, t'unir, t'abandonner.

    C'est ce à quoi je tends, cela ne veut pas dire que j'y arrive. Le quotidien est agréable, tranquille. Il y a des fonctionnements qui ont la peau dure. Je me retrouve, après vingt années de vie seule, vivant avec un homme. Je me regarde aller, je déloge les vieilleries toujours enfouies au fond de moi, je les travaille les unes après les autres. Un jour, ce sera le vrai partage.

    Un jour, pourquoi pas ce jour.

    Oui, pourquoi pas?


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  • Le ventre, il s'y passe tant de choses et pour une femme, il est souvent difficile de ressentir si les douleurs proviennent de l'appareil génital ou des intestins!

    Il suffit peut-être de prendre la peine d'écouter vraiment son corps… Se poser un moment et ressentir la douleur, l'apprivoiser et même tenter un dialogue avec elle, pourquoi pas!

    Parler avec une douleur, tu plaisantes?

    Cela nécessite un immense lâcher prise, calme et détente pour pouvoir communiquer avec une partie profonde de soi qui sait.

    La relaxation, la méditation?

    Exact. A part cela, j'ai une question. Pourquoi utilisez-vous parfois l'expression [se mettre à plat ventre], cela me paraît assez difficile et de plus très incommode dans la vie de tous les jours.

    Il faut le prendre au sens figuré, cela signifie s'humilier par intérêt, c'est un rapport entre deux individus. Laisser une partie de son pouvoir à l'autre pour obtenir en échange protection, opportunités financières ou tout autre retour possible, c'est selon les cas.

    C'est une manière d'arriver à ses fins qui me semble discutable! Pourrais-tu éviter d'utiliser ses termes, au sens propre, difficile à réaliser pour moi.

    Et que penses-tu de [passer sur le ventre]? Comme les tanks ou les bulldozers écrasent pratiquement tout sur leur passage, cela signifie écraser l'autre.

    Ça aussi, douloureux? Au figuré également.

    [Danser sur le ventre] est plus joli? Mais le résultat escompté est le même, juste un peu plus léger.

    Evite l'expression s'il te plaît, tant pour celui qui danse que pour celui sur qui on danse, l'exercice ne donne rien de bon.

    Tu ne dois pas aimer non plus [courir ventre à terre] qu'on utilise pour dire aller très vite.

    Il me semble que l'expression conviendrait mieux aux animaux qu'aux humains.

    J'anticipe en disant qu'[avoir les yeux plus gros que le ventre] veut dire vouloir manger plus qu'on ne peut. J'éviterai aussi…

    Je préfère quand tu mets [du cœur au ventre], du courage, de l'énergie plutôt que d'entendre dire [il n'a rien dans le ventre].

    Il est lâche, peu courageux.

    Rien dans le ventre, ce n'est pas possible. Même de l'air, c'est quelque chose. A ce sujet, j'ai une information d'importance capitale. La respiration abdominale est la condition principale d'une harmonisation entre le cerveau et moi. Certains me nomment second cerveau.

    Tu ne crois pas que tu te prends la tête, ô pardon, que tu te prends trop au sérieux. Bien sûr, certains prétendent que tu es capital, je pencherais plutôt pour l'idée de l'hologramme.

    Je suis bien d'accord. Tu nous donnes une explication quant à l'holographie?

    L'holographie est une technique qui consiste à prendre en photo un objet par un rayon laser et d'en obtenir un cliché. Remis dans son contexte lors de la prise de vue, cet objet, l'hologramme, apparaît en relief. Dire que le corps humain fonctionne comme un hologramme, c'est dire que chaque partie du corps contient des informations par rapport à la totalité.

    Cela expliquerait que, dans les thérapies alternatives, l'approche peut venir de plusieurs endroits: l'iridologie, par l'iris de l'œil, la réflexologie facial par le visage, l'holopsonie par l'oreille et les sons, la rebirththérapie par la respiration et les poumons, la réflexologie ou la méthode Grinberg par les pieds, le développement personnel par une approche plutôt mentale et émotionnelle.

    La liste pourrait encore s'allonger. Mais revenons à toi. A part les organes génitaux avec qui j'ai un long dialogue dans un autre chapitre, il y a quoi dans ton antre?

    L'intestin grêle qui mesure six mètres de long. Il fait un travail fondamental, il s'occupe de la dernière transformation des éléments nutritifs avant qu'ils ne passent dans le sang. Le reste, qui n'est pas assimilable passe dans le gros intestin. C'est un peu un douanier. Il laisse passer telle information et rejète telle autre, avec subjectivité.

    Quels sont les messages d'un dysfonctionnement de l'intestin grêle?

    Voici les questions que tu peux te poser. Es-tu en train de juger quelqu'un en fonction de tes propres valeurs? De ta version personnelle du bien et du mal? Du tort ou de la raison? Es-tu venue sur terre pour ta propre évolution ou pour passer ton temps à porter des jugements sur les autres en campant confortablement sur tes positions?

    Je pense qu'un égoïsme sain est préférable à un altruisme paternaliste, directif, sauveur.

    Bien. Il est toujours plus difficile de s'occuper de ses affaires que de celles des autres. Seulement c'est de ton évolution qu'il est question et la seule personne qui peut prendre les leçons pour elle-même c'est toi. A quoi auront servi tes conseils, tes affirmations, tes jugements, si ce n'est rendre la relation plus difficile avec les autres.

    Juger les autres est une habitude à rayer de son mental, de son comportement. Revenons aux problèmes d'intestins, l'appendicite, l'inflammation de l'appendice, quel est le message?

    Physiquement, les symptômes sont sérieux, douleurs intenses, troubles digestifs, nausées, vomissements, les intestins arrêtent de fonctionner, les aliments ne sont plus tolérés. Cela peut dégénérer en péritonite, une inflammation encore plus sérieuse.

    Quel est le lien avec la vie de la personne?

    C'est une maladie en [ite], la personne vit de la colère refoulée. Elle ne se sent pas en sécurité, elle est dépendante des autres, elle ne se donne pas le droit de s'exprimer. Quelqu'un la fait [chier], mais elle n'ose pas le dire, le laisser sortir. Elle croit qu'il n'y a pas d'issue possible.

    Une appendicite est souvent soudaine?

    Oui et la personne devrait réfléchir à la situation comme décrite ci-dessus qui s'est passée juste avant sa crise, elle pourrait trouver là la cause de son malaise.

    Et lorsqu'elle l'a trouvée?

    Son corps lui dit de ne pas attendre pour exprimer ce qu'elle vit, ne pas attendre que cela éclate à l'intérieur. Il n'est pas utile de fuir non plus, mais plutôt de vivre cette situation dans l'amour de soi et des autres, en respectant les limites de chacun.

    Ce serait la panacée universelle, vivre dans l'amour de soi et des autres… Dis-moi le ventre, si la douleur est plutôt située vers le haut?

    La personne s'en fait pour les autres, s'en fait trop pour les autres. C'est la région du plexus solaire, une trop grande ouverture peut rendre quelqu'un perméable aux émotions, aux peurs de son entourage et rendre la vie insupportable. Une douleur à cet endroit est la sonnette d'alarme, s'occuper plus de ses affaires, ne pas prendre sur soi les affaires des autres, surtout que, la plupart du temps, l'exercice est aussi douloureux qu'inutile.

    Facile à dire, mais pour quelqu'un qui est psychique, qui ressent les émotions, les peurs, les douleurs des autres, y a-t-il un moyen de [fermer les portes]?

    Je suggère un exercice que voici. Fermer les yeux et prendre quelques grandes respirations jusqu'à l'abdomen. Pratiquer la respiration à quatre temps, inspirer bloquer expirer attendre, en comptant jusqu'à trois, quatre ou cinq selon votre convenance entre chaque étape. Puis respirer normalement. Imaginez, devant votre plexus, deux grandes portes en béton, voyez ces portes se fermer et vous protéger des peurs, des émotions extérieures.

    C'est l'imagination au pouvoir.

    Ces suggestions mentales aideront l'émotionnel et finalement le physique à mieux lutter contre les agressions extérieures, lorsque tu en auras besoin. Cela te prendra cinq minutes et tu iras mieux.

    Bien. Parlons maintenant d'une douleur qui a plus un lien avec la bas du ventre?

    C'est l'endroit où l'on crée la vie, c'est aussi l'endroit où l'on crée sa propre vie. Voici des questions utiles. La personne a-t-elle le pouvoir sur sa vie? A-t-elle envie de créer sa vie selon son goût ou vit-elle dans les habitudes sans avoir remis en question depuis longtemps ses objectifs?

    Etre maître de sa vie, être libre, c'est le désir de chacun, mais avec les années, nous sommes pris dans les habitudes, les habitudes familiales, sociales, professionnelles. Se poser la question fait peur. Réfléchir à ses choix, prendre d'autres décisions peut bousculer tout son environnement et troubler la vie d'autres personnes.

    C'est exact. Je ne dis pas qu'il faut tout envoyer par-dessus les moulins. Je dis qu'il ne faut pas laisser sa vie sur pilote automatique. Réfléchir, redéfinir ses choix ne veut pas dire tout bouleverser. Cependant, laisser aller les choses à vau l'eau, après plusieurs signes de mal être peut s'avérer encore plus douloureux.

    C'est l'éternel juste milieu?

    Je suggère de prendre le temps, une ou deux fois par année, de réfléchir à soi. Il y a un moyen très simple. Tu prends une feuille de papier, horizontalement tu sépares la feuille en trois parties pour le matin, le midi et la soirée, verticalement tu la sépares en sept pour les sept jours de la semaine. Inscris ce que tu fais de tes journées. Tu peux choisir de colorier ta semaine. Rouge pour le travail, orange pour la famille, jaune pour la vie sociale, vert pour toi-même, etc. Regarde ensuite au fil des semaines le temps consacré aux différentes activités. Est-ce vraiment ce que tu veux? Quel est le prix à payer pour en changer?

    C'est cela qui effraie, le prix à payer?

    Je veux dire, si tu remarques qu'il n'y a pas de temps pour toi, parce que tout ton temps est consacré au travail et aux autres, il y a peut-être quelque tir à rectifier.

    Si j'arrête de faire les courses, de préparer les repas, de ranger la table, juste une fois par semaine, qui le fera?

    Ça se discute en famille. Tu peux faire le compte du temps déjà consacré et poser le problème aux autres membres de la tribu. Evidemment que cela bouscule, mais qui va s'occuper de ta vie si ce n'est pas toi?

    Vu sous cet angle! Et si une femme vit seule et décide de faire l'expérience de vivre à deux?

    C'est le même principe. L'objectif est de rencontrer quelqu'un et de faire l'expérience de la vie à deux. Quelle partie de son temps la personne est-elle d'accord d'investir à cet objectif? Dans son emploi du temps actuel, que va-t-elle laisser au profit de son nouvel objectif?

    Tu parles comme un ordinateur, l'amour ça ne se commande pas?

    J'en conviens. Voyons les choses autrement. Une personne est fermée à la possibilité d'une nouvelle relation. Elle critique haut et fort le sexe opposé et passe tout son temps à d'autres activités que celles qui pourraient favoriser une rencontre. Et pourtant son désir profond est de partager sa vie!

    Elle rencontre des gens à longueur d'année mais son cœur reste fermé!

    L'idée est de commencer à imaginer cette nouvelle relation, à la créer dans son cœur. Sentir l'ouverture, être prête à vivre l'expérience, faire une place dans sa vie pour l'autre.

    Faire une place physiquement?

    Aussi, jeter les objets qui encombrent la maison pour rien et faire de la place pour du nouveau. Créer sa vie, savoir ce qu'on veut et mettre en place les conditions favorables à la réussite de l'entreprise.

    Et où elle va le rencontrer, ce conjoint?

    Dieu seul le sait, ou l'univers. Il lui suffit de l'imaginer, d'imaginer sa vie aux côtés de son partenaire. Son mental, son intelligence lui indiquera les moyens qui favorisent cette relation. Sourire si quelqu'un la regarde plutôt que de lever le nez et regarder de l'autre côté. Accompagner une amie à une soirée où il y aura beaucoup d'inconnus. S'inscrire à un club de gymnastique. Aller promener le chien d'une copine en forêt…

    Demander l'heure à quelqu'un qui lui plaît. Provoquer une bousculade et lâcher son sac à main. Et même aller admirer les estampes japonaises si elle a le goût de le faire.

    L'idée de base est de changer ses habitudes pour provoquer une rencontre, il y a tant de personnes seules et malheureuses. Statistiquement, cela semble facile de rencontrer un partenaire potentiel. Humainement, il faut du courage, du ventre pour se remuer de la sorte.

    Et si au bout de quelques semaines, cela ne marche pas?

    La peur de recommencer une expérience douloureuse peut être plus forte que le désir de partager sa vie. Là aussi, je suggère de regarder ses peurs en face, de parlementer avec elles, de les remercier de la mise en garde, de leur demander quelques heures de liberté pour tenter quelque chose de nouveau.

    La peur au ventre, ce n'est pas facile à maîtriser.

    Imagine que c'est un petit enfant. Il veut de l'attention. Si tu le renvoies continuellement sans lui prêter attention, il sera de plus en plus insupportable. Par contre, si tu prends un moment pour parler avec lui, pour le serrer dans tes bras et que tu lui demandes ensuite de te laisser continuer tes affaires, il acceptera. Avec les peurs, tu peux fonctionner de la même manière, je te promets des résultats étonnants.


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  • Ça ne passe pas, mon estomac fait preuve de paresse en ce moment, je me demande bien pourquoi?

    C'est à toi de te demander ce qui se passe dans ta vie. Qu'arrive-t-il que tu digères mal?

    Tu es là pour digérer les aliments, pas pour t'occuper des affaires de ma vie!

    Je reçois la nourriture matérielle, je fais office de [bétonnière]. Je malaxe, je mélange, je dissous aussi avec l'aide de l'acide chlorhydrique. Je prépare les aliments pour l'assimilation.

    Beau travail, je te remercie. Quel rapport avec les éléments de ma vie?

    Je prends en charge le côté [matériel] de la digestion, je mets la main à la pâte. Quand, dans ta vie, tu as des difficultés, des tensions avec le monde matériel, quand tu maîtrises mal ce monde, que tu as des difficultés financières, professionnelles, scolaires, tu digères moins bien ton monde matériel.

    Et toi tu digères moins bien les aliments?

    Tu rumines, tu ressasses les événements, les choses de ta vie. Moi, pour te montrer que ce n'est pas bon pour toi, je ralentis le mouvement. 

    C'est donc un signal que tu m'envoies?

    Pour te prévenir, te demander d'arrêter de ruminer ce qui se passe d'une pareille manière.

    Et si je ne comprends pas, tu envoies des aigreurs spécialement désagréables?

    Tu es aigre avec toi-même, c'est ma manière de te le montrer, de te dire [arrête]!

    Et l'acidité, c'est également très incommodant!

    Oui, ce n'est pas bon pour toi d'être acide, acerbe, désagréable avec toi-même ou avec les autres!

    A force se forment les ulcères à l'estomac?

    Lorsque le message n'a pas été compris, lorsque l'acidité agit depuis un certain temps, comme dans le monde matériel, cela fait un trou…

    C'est un problème grave, difficile à guérir?

    Le problème est important. Par exemple, ne pas digérer une personne de son entourage. La personne affectée par un ulcère vit de la rancune et une grande douleur intérieure. Il y a un remède, mais pas des plus simple à appliquer j'en conviens, c'est la réconciliation, le pardon qui peut l'aider à commencer à cicatriser.

    Et les brûlures?

    Qu'est-ce qui brûle chez la personne? Elle doit vivre de la colère ou de l'impuissance. Elle devrait arrêter d'avoir peur d'affirmer ses besoins et ses désirs même si cela ne correspond pas forcément aux attentes, aux désirs, aux besoins des autres. Chaque être est sur terre pour créer sa propre vie. Lorsqu'une personne agit toujours en fonction de l'avis des autres, de son conjoint, de ses enfants, de sa famille, en sacrifiant ses propres besoins, par peur, ce n'est pas bon pour elle.

    C'est pourtant une belle preuve d'altruisme.

    L'altruisme bien vécu, avoir du plaisir, mener une vie heureuse à servir sa famille, je dis bravo. Cependant, si c'est la pression du milieu familial qui veut cela, mais que l'individu n'est pas heureux de la sorte, c'est autre chose.

    C'est pour cela que ce problème a longtemps été trouvé chez les hommes d'affaires. Aujourd'hui les médicaments adéquats ont eu le dessus.

    Cela ne veut pas dire que le problème est résolu. L'effet est soigné, la cause reste et trouvera bien un autre moyen de se manifester. C'est comme si la lampe témoin de l'essence s'allume au tableau de bord de ta voiture, si tu enlèves l'ampoule, tu ne vois plus le problème, mais il est toujours là.

    L'important est de soigner avant tout la cause. Qu'en est-il de l'indigestion?

    Elle peut être provoquée par un excès d'aliments ou de boisson, ou due à une intolérance face à un aliment précis. Lorsque l'indigestion provient d'un excès, demande-toi pourquoi tu accumules trop à l'intérieur de toi. Vis-à-vis de quelle personne, c'est devenu trop? En face de quelle situation? Souviens-toi que ce trop plein, cette lourdeur, c'est toi-même qui la crées, c'est le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de toi.

    La manière de penser… Ce n'est pas la personne, la situation, c'est ma façon d'apprécier la situation qui est lourde, acide, aigre, etc…

    Vu. Le message, en général, c'est [Prends les choses avec moins de sérieux, moins de lourdeur, plus de légèreté].

    Et lorsqu'il s'agit de nausées?

    Il y a une menace qui plane, toujours un événement ou une personne, du dégoût, de la déception par rapport à des attentes non satisfaites. Envers quelle personne ressens-tu une aversion pareille? Cherche la raison de cet écœurement…

    Pourquoi la femme enceinte ressent-elle souvent des nausées?

    Comment accepte-elle le changement proche de sa vie? Comment se voit-elle avec ce corps qui se transforme, qui se déforme? A-t-elle peur de perdre sa liberté? A-t-elle peur de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant? Doute-t-elle de la capacité du père à assumer son rôle, sa part?

    Et quel est le remède?

    La source du problème est toujours dans la manière de penser. Plutôt que de se préparer à rejeter une personne ou une situation, regarder, observer sa vie et regarder sa peur en face. Peur d'une personne, peur d'une situation. Ne pas dramatiser la situation, observer. Vérifier que toutes les possibilités et capacités de faire face à la situation ont bien été exploitées. Aimer la vie de grand cœur et plus avec des haut-le-cœur.

    Et les régurgitations?

    Avais-tu vraiment besoin de ce que tu viens d'ingurgiter? Pourquoi les bébés régurgitent-ils? Leur donne-t-on vraiment ce dont ils ont besoin? Le bébé rejette quelque chose, les aliments? Il rejette peut-être aussi le milieu dans lequel il se trouve… Un mère anxieuse, un père lointain? Une situation de conflit, il ressent peut-être la jalousie des enfants déjà présents, ou tout simplement qu'il n'était pas attendu à ce moment-là!

    Tous les problèmes d'estomac ont donc un lien avec la difficulté de digérer, d'accepter ce qui se passe sur le moment?

    La personne qui souffre de ce genre de problèmes ne peut accepter ce qui se passe dans sa vie au moment où cela arrive. Elle ne digère pas un événement, une situation qui n'est pas à son goût.

    Elle regrette d'y avoir goûté?

    Elle fait de la résistance en face de quelque chose qu'elle n'attendait pas. Elle se trouvait bien dans ses habitudes et est contrariée par de nouvelles idées qu'elle refuse. Son critique intérieur est très fort. Plutôt que de se dire [Voyons ce que cela donne, acceptons d'entrer dans le jeu], elle campe sur ses positions.

    Et quel est le conseil?

    Accepter les choses sans condition, rester ouverte à du nouveau. La vie est un cheminement, refuser les nouveautés, les idées des autres n'est pas bon pour elle. Son cœur est ouvert à ce qui peut arriver, il suffit de demander au mental de se calmer et de laisser le cœur prendre plus souvent le gouvernail.

    Et si la personne [manque d'estomac]?

    Elle croit qu'elle fait preuve de manque d'audace, de courage. Là aussi, laisser arriver les événements, les choses, les personnes et se faire davantage confiance, croire en sa capacité d'appréhender la vie.

    Tu es un indicateur important pour la personne.

    Oui, je demande simplement de faire confiance. Je sais comment faire mon travail de digestion. Il en est de même pour l'être. Chacun peut avoir une manière différente de voir la vie. Je suis placé à côté du cœur qui me souffle que ce n'est pas bon pour l'individu d'être dans le jugement, de dire [Ce n'est pas juste ou idiot ou incorrect]. Cela ralentit la capacité de digérer la vie comme elle est, avec toutes ses différences entre individus. Etre tolérant, plus tolérant…

    Que fais-tu lorsque quelqu'un est boulimique?

    Imagine le surplus de travail? Je reçois tant et tant de nourriture. La personne n'est pas à l'écoute de ses besoins, elle comble un vide par de la nourriture. Elle peut se demander quelle est la nature de ce vide?

    Elle croit qu'elle a faim!

    Elle veut remplir, me remplir et quand je n'ai même pas terminé la digestion, cela recommence, alors, avec tout le corps, je mets de côté je fais des réserves. Le corps prend alors plus de place.

    Prendre sa place, en réalité, se demander comment prendre sa place?

    Dans quel domaine de sa vie la personne ne prend-elle pas sa place. Donne-t-elle suffisamment d'affection pour en recevoir, selon la loi du retour sans avoir besoin de compenser par de la nourriture. Se retient-elle dans ses idées, dans ses élans au point de trop garder dans son corps et de prendre du volume?

    Comment agir dans ces moments de boulimie?

    D'abord en prendre conscience, devenir observateur de son comportement. Lorsque la crise de boulimie arrive, prendre plusieurs grandes respirations, jusqu'au ventre, se poser les questions adéquates [Mon corps a-t-il besoin de cela en ce moment?], [Ai-je vraiment faim?], [Est-ce que je veux combler un manque d'affection par la nourriture?].

    Et si l'envie est trop forte?

    Etre doux avec soi-même. Manger quand même en se disant que, pour l'instant on ne peut pas faire autrement, demander à son corps d'éliminer ce qui ne lui est pas nécessaire. Manger une petite quantité, en appréciant chaque bouchée.

    Et pour l'affection, ou le manque d'attention?

    Se donner soi-même de l'affection, de l'attention, en donner aux autres, sans attente, en se disant que la loi de retour va fonctionner tôt ou tard et que l'affection des autres viendra.

    Il y a l'inverse de la boulimie, l'anorexie?

    On la retrouve souvent chez les adolescentes, et de nos jours aussi chez les garçons. Cette diminution progressive de l'appétit entraîne un amaigrissement. L'état général s'en ressent et certaines finissent par mourir de ne plus s'alimenter. Heureusement, tous les cas ne se terminent pas ainsi. 

    L'anorexique se prive toujours de nourriture?

    Non, parfois, l'anorexie est accompagnée de crises de boulimie. Après une période de jeun, la personne ingurgite de la nourriture, elle craque. Ensuite, elle s'en veut et se fait vomir pour éviter de prendre du poids. Les dégâts au niveau de l'œsophage, canal qui m'amène la nourriture peuvent être graves.

    Et à ton niveau?

    Je fatigue, recevoir de la nourriture, je me prépare à faire mon travail de digestion et stop, tout est renvoyé à l'extérieur. Je finis par ne plus savoir exactement quel rôle je dois jouer.

    Pourquoi l'anorexique agit-elle ainsi?

    Elle se rejète. Elle rejète la mère, le féminin en elle, la mère terre. Elle est facilement [dans la lune], elle s'échappe de son corps pour trouver, dans ses voyages ce qu'elle ne trouve pas sur terre. Elle refuse de vivre sa vie sur terre, trouve cela trop difficile et n'a plus le goût de vivre.

    C'est sa mère qui a une part de responsabilité?

    Chaque mère fait de son mieux avec les moyens qu'elle a sur le moment, les connaissances, la capacité d'affronter son rôle de mère. Rendre sa mère ou qui que ce soit d'autre responsable n'arrange rien. Il vaudrait mieux pour la personne qui souffre d'anorexie qu'elle prenne sa part de responsabilité. Elle seule peut décider de sa vie, reprendre goût à la vie.

    La question reste comment?

    Elle peut regarder les choses différemment, accepter l'idée qu'elle est venue sur terre pour y évoluer, pour dépasser sa blessure de rejet. La blessure est en elle, sa mère, les autres sont là pour qu'elle en prenne conscience. Amour, le mot miracle, commencer à s'aimer davantage, aimer la couleur de ses yeux, aimer la forme de son corps, aimer ses qualités de cœur, intellectuelles. Accepter ce qui plaît moins en se disant que tout est momentané. Elle est en évolution.

    Et manger? 

    Recommencer à manger en étant conscient que nous vivons dans un monde matériel et que le chemin se fait aussi par le matériel, les aliments. Une aide extérieure peut évidemment rendre les choses plus faciles, psychiatres, thérapeutes spécialisés dans le domaine.

    Et recommencer à s'en mettre [plein l'estomac]?

    Point trop n'en faut. A propos qu'entends-tu par avoir [l'estomac dans les talons], je trouve cela difficile à interpréter?

    C'est une expression qui veut dire que j'ai faim!

    Physiquement, imagine l'exercice… évite.

    Derniers conseils pour mieux vivre avec toi?

    Lorsque vient le temps de te nourrir, je peux être un excellent conseiller. Je suis en relation avec le reste de ton corps, je sais mieux que personne les aliments dont tu as besoin sur le moment et qui contiennent les éléments nécessaires à ton organisme. Pourquoi ne m'utilises-tu pas plus souvent?

    Comment?

    Arrête-toi, ferme les yeux, pose-moi la question [Quel aliment est bon pour moi aujourd'hui?] Tu seras étonnée de constater que j'ai de nombreuses suggestions pour toi.

    Et lorsqu'un aliment ne me fait absolument pas envie, que j'ai de la peine à l'avaler?

    Ne l'avale pas, ce n'est pas ce dont tu as besoin, ton corps est à même de t'envoyer un signal dans l'autre sens aussi.

    Quelle merveille que ce corps humain…


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