• Mes oreilles sifflent, cela fait plusieurs jours, des sifflements, des bruits comme si quelque chose se collait et se décollait à l'intérieur, une impression de bourdonnement très désagréable.

    Nous te faisons de l'acouphène.

    Et pourquoi ces perturbations?

    Il y a un tel embrouillamini de pensées dans ta tête, c'est notre manière de te dire que tout cela n'est finalement qu'un grand bourdonnement qui ne te sert à rien. Tu es tellement occupée à tourner et retourner ces pensées dans tous les sens, tu n'entends plus ce qui se passe à l'extérieur.

    C'est un malaise très désagréable, je suis la seule à entendre ces bruits bizarres, mon entourage ne l'entend pas. A croire que je deviens folle et pourtant ils sont bien réels.

    C'est pour ton bien, nous te faisons comprendre que sasser et ressasser n'est pas bon pour toi. Nous aimerions que tu nous utilises pour écouter, ce qu'il y a à l'intérieur de toi, dans ton cœur, mais aussi écouter l'extérieur, ta famille, tes amis. C'est une petite alerte, une sonnette d'alarme que nous actionnons en cas de nécessité.

    Je vous remercie. Si j'ai bien entendu, quand vous m'envoyez cette musique, je me pose quelque part, je respire, j'écoute les battements de mon cœur, j'écoute les sentiments qui s'y trouvent sur le moment.

    Oui, c'est une partie de l'exercice. Après, tu écoutes l'extérieur, parmi les gens que tu fréquentes, y a-t-il quelqu'un que tu ne veux pas entendre, qui te dérange?

    Evidemment, on ne peut pas plaire à tout le monde. Lorsqu'une personne n'est pas d'accord avec moi, elle peut très bien conserver son opinion et moi la mienne.

    Belle théorie que voilà, en réalité tu es bien dérangée, vexée lorsque quelqu'un te contredit et tu n'écoutes pas vraiment les arguments de l'autre pour être sûre de conserver les tiens… Si tu ne supportes pas la controverse, tes théories ne doivent pas aller bien loin.

    Comme vous y allez. Il y a du vrai dans ce que vous dites. Que me donnez-vous comme conseil?

    Ecoute le monde, prends la peine de recevoir les idées de ton entourage. Libre à toi ensuite de prendre ou de laisser, voire de réviser ton jugement. L'entêtement n'a jamais été une preuve d'ouverture. Ton équilibre serait bien fragile si pour le conserver, tu t'interdisais l'écoute des autres.

    J'entends ce que vous voulez dire, merci.

    Tu entends, parfait, nous voilà rendues à notre réelle utilité. Nous voulons te rendre attentive à quelque chose. Ne répète pas sans cesse à quelqu'un qu'il a [les oreilles bouchées], tu pourrais finir par avoir raison.

    J'y veillerai. On dit aussi qu'[il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre]?

    Certains êtres pour se protéger du monde extérieur ont réussi à faire le tri, ils entendent ce qui les arrange, ils ont l'oreille sélective!

    Impossible de vérifier s'ils entendent ou pas. Il nous reste à croire ce qu'ils avancent.

    Et pourquoi mettre en doute? Ce comportement pourrait bien te compliquer l'existence. Crois ce que les sourds te disent, et si tu les prends en flagrant délit de non-surdité, il sera toujours temps de leur demander pourquoi!

    C'est peut-être un refuge pour eux!

    Le monde actuel est envahi de tant de bruits. Augmenter les décibels est devenu une habitude grave, la jeunesse pourrait bien se retrouver, dans quelques années avec de sérieux problème d'ouïe.

    Vous les oreilles savez peut-être pourquoi la mode est à l'assourdissement.

    Nous avons une idée sur la question, en effet. Les enfants qui naissent maintenant ont besoin de respect de vérité d'authenticité d'intelligence. On les appelle les enfants nouveaux ou indigo parce que leur aura est de cette belle couleur bleu du ciel comme quand le soir commence à descendre.

    C'est quoi l'aura?

    En langage courant, c'est l'atmosphère qui entoure ou semble entourer une personne. La couleur indigo est celle de la spiritualité. Ces enfants ont une grande sensibilité. Ils ne supportent pas le mensonge, ils ont besoin d'une raison intelligente pour obéir, ils ont un caractère bien affirmé très tôt.

    Quel rapport avec la hauteur du son, le fait qu'ils écoutent leur musique si fort?

    Ils ont ainsi l'impression d'échapper à ce monde d'adultes qui leur semble incohérent. Ils ont l'impression de se brancher sur une autre longueur d'onde. Les enfants indigo sont difficilement influençables et plutôt manipulateurs.

    Il semble en effet que de nos jours, l'éducation ait pris une tournure nouvelle, que les méthodes utilisées pour nous ne conviennent plus.

    Vous ne pouvez leur dire qui ils sont ou ce qu'ils feront plus tard, ils le savent très bien. Lorsque la pression de l'extérieur leur semble trop forte, ils ont besoin de s'évader et le bruit est une manière qui leur convient. Malheureusement ce n'est pas sans risquer de provoquer des lésions.

    Auriez-vous une solution pour détendre ses enfants tout en ménageant leurs oreilles?

    Pourquoi ne pas utiliser des visualisations pour équilibrer et canaliser l'énergie débordante de ces enfants et également dans le but de déployer leur potentiel personnel? Tu peux accompagner l'histoire d'une musique douce qui convient à ce genre d'exercice. Nous te proposons un texte que tu leur liras doucement [Dans cette histoire, les couleurs sont bleu lavande et indigo, imaginez ces couleurs (éventuellement les leur montrer) et fermez les yeux. Nous respirons ensemble profondément dix fois (comptez jusqu'à dix) et nous voilà dans un champ plein de fleurs de couleur lavande et indigo. Comme elles sont belles! Nous marchons parmi les fleurs qui dégagent une odeur merveilleuse. Nous nous asseyons pour les regarder. Nous apercevons la couleur lavande et elle communique avec nous! Et voilà que nous devenons tout petits, tout petits jusqu'à pouvoir monter sur une fleur. Nous respirons et nous marchons sur ses pétales. Sa vibration nous calme et nous apaise (attendre vingt/trente secondes). Puis hop! nous sautons en bas et atterrissons en douceur sur un tapis d'herbe indigo. Nous nous baignons dans cet océan d'herbe, en jouant et en profitant pleinement du moment. Ce sentiment de paix et d'amour est toujours là dans cette énergie lavande et indigo. Nous la respirons pleinement. Puis quand nous décidons, nous ouvrons doucement les yeux.]

    Je vous remercie. A propos d'enfants, heureusement que la mode n'est plus aux [bonnets d'âne]!

    Chaque génération a sa méthode. Nous doutons que celle-ci ait favorisé l'apprentissage.

    Je vous rejoins. J'ai connu un homme à mon avis très intelligent. Le début de sa scolarité s'est bien déroulé puis, changement de maître. Avec le suivant, affrontement immédiat. Il a refusé de continuer à apprendre quoi que ce soit, à l'école. Mais quel conteur merveilleux, un vrai tribun.

    Nous nous en souvenons. Chaque situation peut permettre aux êtres d'évoluer, ici en l'occurrence, permettre au maître de s'épanouir en accompagnant les enfants, et aux enfants d'avoir la joie d'acquérir les connaissances nécessaires pour plus tard comprendre le fonctionnement du monde. Chaque situation peut aussi être déséquilibrée, ici un maître sévère ou autoritaire en face d'un élève à qui l'autorité sous toutes ces formes déplaît. Ils avaient peut-être les deux un bout de chemin à faire vers l'autre.

    Cela a beaucoup de sens. A propos, vous êtes le support d'un des cinq sens de l'homme, c'est prestigieux. L'ouïe, le pouvoir d'entendre, le pouvoir d'écouter.

    Chacune de nous possède vingt-quatre mille fibres qui vibrent sous l'effet du vent dans les feuillages, des vagues qui viennent mourir sur le bord de la mer, du chant des oiseaux, du gazouillis d'un jeune enfant et au mot je t'aime.

    Il est vrai qu'en regardant la construction d'une oreille, c'est un [outil] extraordinaire. Ecouter une berceuse dans la bouche de sa maman, des mots d'amour dits par son bien-aimé, des chansons d'amour, des opéras, de la poésie, tout cela ouvre la porte du cœur.

    Nous sommes obligées d'entendre bien d'autres sons. Chaque jour, aux informations, les journalistes nous décrivent les horreurs du monde. Quand il s'agit de la télévision, les yeux subissent également d'effroyables images.

    Il faut bien s'informer de ce qui se passe dans le monde, connaître la dernière catastrophe dont tout le monde parle, savoir ce qu'est telle maladie, ou quelle guerre a lieu dans quel pays?

    Pourquoi il faut?

    Dans les conversations, chacun donne son avis et ne pas savoir de quoi on parle, avoir l'air idiot ou inculte, ce n'est pas possible!

    Et pourquoi?

    Mais enfin, ils vont penser que je suis ignare!

    Crois-tu que tu puisses un jour connaître tout ce qui existe sur terre, tout ce qui s'y passe, dans les règnes minéraux, végétaux, animaux, humains?

    C'est impossible, je n'aurai pas le temps, comme dit un chanteur connu. Mais ce dont tout le monde parle le plus souvent?

    Qu'est-ce que cela te rapporte, d'écouter ces horreurs?

    Je déteste ces images de violence, voir des corps mutilés, du sang, des maisons détruites, des hommes qui meurent sous mes yeux, d'autres qui risquent de mourir pour me montrer ces horreurs. Je déteste voir ces jeunes hommes dans leurs beaux uniformes, l'air fier de servir leur pays, aller se faire tuer pour une cause qui ne leur appartient pas.

    Mais pourquoi regardes-tu et écoutes-tu quand même?

    En plus d'ignare, j'aurais l'air égoïste, ingrate. Egoïste parce que moi je suis confortablement installée, à l'abri. Ingrate parce que ne pas regarder, c'est comme ne pas dire merci de tout ce que j'ai.

    Tu peux continuer à voir les choses comme ça, à avoir peur de passer pour une ignare, égoïste et ingrate et t'obliger à écouter des histoires qui ne te plaisent pas. As-tu toi-même fait ce choix?

    Mais tout le monde regarde les infos?

    As-tu choisi? Nous en doutons. Pourquoi, depuis cette minute, ne choisis-tu pas ce qui va passer par nous?

    J'accepte, dorénavant, les sons qui me déplaisent, les paroles, les phrases qui ne m'apportent pas de l'harmonie, de la sérénité, de la joie, je vais les éliminer autant que possible de mon existence.

    Belle résolution, nous t'aiderons et t'enverrons des signaux d'alarme si nécessaire.

    Merci les oreilles. A propos de ce qui passe par vous, je n'aime pas entendre non plus les commérages, que suggérez-vous?

    Dis-le, simplement. Lorsque quelqu'un se met à parler d'une autre personne en ta présence, dis que tu n'as pas envie d'entendre cela.

    Je vais offusquer la personne.

    Qui veux-tu sacrifier, toi ou l'autre personne?

    Je ne veux personne sacrifier, je veux aussi être vraie. Je pourrais dire simplement [excusez-moi] et quitter les personnes.

    Quand tu es reçue dans une famille, tu peux t'absenter cinq minutes, mais après, ton hôte se fera du souci. Il y a une autre possibilité, pourquoi ne pas aiguiller la discussion sur un sujet qui t'intéresse?

    Le développement personnel? Mes tentatives jusqu'à aujourd'hui ont échoué, en particulier avec la plupart des personnes qui me sont proches. Je leur ai peut-être [cassé les oreilles] avec un sujet qui ne les intéressait pas?

    Chacun choisit sa manière de vivre, d'évoluer. Pour toi, c'est le développement personnel, pour d'autres, c'est le football, l'entraînement sportif, les jeux télévisés ou les films d'horreur. Laisse à ceux que le développement personnel n'intéresse pas le choix et arrête de vouloir convertir à tes théories ceux qui ne veulent pas t'entendre, tu y gagneras là aussi en sérénité.

    Vous êtes de bon conseil. Dans la conversation, je peux trouver un sujet qui intéresse tout le monde.

    Tu peux aussi écouter davantage les sujets amenés, t'ouvrir à ce qui se présente. Mais si vraiment ce ne sont que commérages, médisances, rien de constructif, nous pensons qu'il est préférable de le dire franchement. Tu risques de perdre l'amitié ou la considération d'une personne, la perte serait-elle importante? Réfléchis?

    J'entends bien. Cela me fait penser à une histoire. Un jour un homme arriva très agité auprès de Socrate le sage. - Ecoute Socrate en tant qu'ami il faut que je te raconte… - Arrête. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois filtres? - Les trois filtres? - Oui mon ami trois filtres! Le premier est celui de la vérité. As-tu examiné si tout ce que tu veux me raconter est bien vrai? - Non je l'ai seulement entendu raconter et… - Bien bien. L'as-tu au moins fait passer à travers le second filtre celui de la bonté? Est-ce que même si ce n'est pas tout à fait vrai ce que tu voudrais me raconter est au moins quelque chose de bien et de bon? - Non. Je dirais même au contraire… - Eh bien passons maintenant ce que tu voulais me dire à travers le troisième filtre. Demandons-nous s'il est vraiment utile de me raconter ce qui t'agite tant. - Utile? Euh pas précisément… - Eh bien dit Socrate si ce que tu as à me dire n'est ni vrai ni bon ni utile oublie-le et ne t'en soucie pas plus que moi!


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  • Celui-là, [Je ne peux vraiment pas le sentir], il est insupportable.

    Tu ne peux pas le sentir, que dois-je en conclure, tu ne veux plus sentir une personne en particulier, tu me demandes d'arrêter de sentir, es-tu consciente de ce que tu fais?

    [Je l'ai dans le nez], tant il m'indispose!

    C'est impossible voyons, tu as vu ma grandeur?

    Je parle de son odeur, enfin du fait de l'avoir devant moi, je n'aime pas.

    A ce point? Il faut croire que cette personne a vraiment beaucoup de choses à t'apprendre sur toi-même!

    Je te dis que je préfère ne pas la sentir, qu'elle soit hors de ma vue?

    C'est ton miroir, alors réfléchis, que reflète le miroir? Que reflète-t-il que tu n'aimes pas en toi?

    Tu veux dire que c'est une partie de moi-même que je n'aime pas que je vois en cette personne?

    C'est cela. Reste à découvrir laquelle et pourquoi. Tu veux te prêter à cet exercice?

    Je suis d'accord, que dois-je faire?

    Que lui reproches-tu le plus à cette personne?

    Il est moche! Et en plus il se croit beau. Il est maigre. Il a des creux dans le visage et dans le corps. Il me regarde avec des yeux un peu effrayés, parfois.

    Rien de très alarmant pour toi. Pourquoi cela te met-il dans un état pareil?

    Il me craint, c'est le sentiment que j'ai, et cette crainte l'amène à un comportement désagréable à mon égard.

    Tu sens de la peur chez lui. As-tu fait quelque chose pour en arriver là?

    Non, j'ai collaboré avec lui, nous avons travaillé ensemble quelques mois. Mais là, c'est devenu insupportable.

    Qu'est-ce qui est devenu insupportable, va plus loin?

    Je sens qu'il dirige vers moi des ressentis, des blessures, des souvenirs désagréables, et tout cela ne m'appartient pas. C'est comme s'il me prenait pour sa mère.

    Tu lui rappelles peut-être sa mère. Parle-lui de cela. Dis-lui ce que tu ressens.

    Je lui en ai parlé et il m'a confirmé.

    Cela prouve qu'il a quelques qualités.

    Oui, mais cela m'a fait souffrir et j'ai de la peine à lui pardonner, j'ai préféré m'éloigner.

    Encore une fois, quel enseignement en retires-tu?

    Il m'a prise pour quelqu'un d'autre, il a eu à mon égard un comportement très discutable.

    Et bien sûr, cela ne t'est jamais arrivé?

    Oui, cela m'est arrivé, en y regardant de plus près, de porter à une personne des accusations qui ne lui appartenaient pas. Il s'agissait d'un homme. Je crois que je le prenais un peu pour mon père. Je combattais son autorité et j'ai dû lui en faire voir de toutes les couleurs.

    Et tu l'as fait sciemment?

    Non. J'ai mis des années à comprendre. Et aujourd'hui je suis désolée de ce qui est arrivé.

    C'est la loi du retour. Tu récoltes ce que tu as semé. Tu peux alors aussi comprendre que quelqu'un te prenne pour sa mère et règle certains comptes avec toi?

    Je peux le comprendre, avec ma tête. Je peux me dire que je lui pardonne. Mais quand je me retrouve en face de lui, il me reste quelque chose.

    As-tu tenté de comprendre quoi?

    Ça ressemble à de la peur, de la peur que cela ne recommence.

    A la bonne heure! C'est humain d'avoir peur de souffrir. Là, tu es si près de la résolution du conflit. Regarde ta peur en face, apprivoise-là. Dis-toi que c'est humain d'avoir encore peur. Mais surtout dis-toi que cette peur t'appartient, que si tu as vécu cette histoire, ce n'est pas uniquement pour lui rendre service, par rapport à sa mère. Quelle est ta part, dans cette histoire?

    Il m'a rejetée. J'ai trouvé cela très injuste, comme s'il me poussait des coudes pour rester lui dans la place et c'est ce qui s'est passé.

    C'est toi qui es partie, tu as fui l'affrontement? Tu as préféré te retirer. Etait-ce de la sagesse ou de la frousse?

    J'ai toujours pensé qu'il était plus sage de quitter le champ que de livrer bataille.

    Pourquoi étais-tu dans ce groupe? Avais-tu un objectif commun avec ces personnes? As-tu renoncé à cheminer vers l'objectif parce que tes compagnons de route ne te plaisaient plus?

    J'ai eu un grand besoin de me retrouver seule. Etait-ce par désir de fuir la situation? Etait-ce pour continuer mon chemin à ma manière? Je crois qu'il y a un peu des deux.

    Tu en es consciente. Cela te permettra, la prochaine fois que tu auras envie de fuir, de te poser la question avant si c'est pour fuir la situation ou quelqu'un, auquel cas tu répéterais éternellement le même processus!

    Je vois, enfin je sens ce que tu veux dire.

    Revenons à son physique. Tu es bien sévère. Tu veux continuer l'exercice?

    Là, je ne sens rien de bon!

    Tu dis, il est moche et en plus il se croit beau. Cela signifie que tu te trouves moche et que quand tu te trouves belle, tu t'accuses de te raconter des histoires. Là, tu y vas fort…

    J'ai de la peine à m'aimer, physiquement, c'est vrai. Le miroir autour de moi est puissant. Ma mère, quand elle me voit me dit d'abord si j'ai grossi ou maigri, avant de parler d'autre chose.

    Et tu reproches à cet homme d'être maigre. Il semble plutôt que tu l'envies.

    C'est possible… Je l'admets. Et les creux dans le visage, les creux que je n'aime pas?

    Les creux dans le corps peuvent représenter le rejet. Il semble bien que cet homme t'ait rejetée. S'il t'a rejetée, tu dois toi aussi avoir affaire avec le rejet.

    J'ai peur qu'on ne m'aime pas, c'est vrai.

    Vas plus loin dans le raisonnement, qu'arriverait-il si personne ne t'aimait?

    Ce serait terrible. Etre rejetée de tous, mise à l'écart, seule, il sourd en moi quelque chose de plus profond, comme la peur d'être exécutée.

    Comme tu y vas, exécutée.

    Quand je lis des histoires ou que je regarde des films où les sorcières brûlent sur un bûcher, cela me met dans un état d'énervement assez fort. Un profond sentiment d'injustice émane de toute ma personne.

    Admettons, je dis admettons seulement que la réincarnation existe. Tu as peut-être dans une autre vie, été brûlée comme sorcière.

    En admettant, et alors.

    Cela te donnerait une explication de cette peur viscérale d'être rejetée, cela te permettrait de commencer à t'aimer davantage, à rechercher en toi l'amour que tu recherches chez les autres.

    Chaque fois que je me prends en flagrant délit de sentiment de rejet, je m'aime, ça paraît simple, ça ne l'est pas.

    Pose-toi quelque part durant une demi-heure chaque jour. Prends contact avec tout l'amour que tu es capable de donner et de recevoir, ressens-le sur toi, baigne dans tout cet amour. La source est intarissable. C'est le remède contre le rejet.

    Merci le nez. Je vais le faire. A propos, être un nez, c'est une profession!

    Oui, cela à un rapport avec l'odorat. Un nez est un créateur de parfums. Il s'entoure de matières premières, d'une balance de précision et à force de dosage, de tâtonnements, arrive petit à petit à créer un bon parfum.

    Tu connais la tirade des nez, d'Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac?

    Evidemment… je peux même te citer les vers que je préfère [Emphatique. Aucun vent ne peut nez magistral t'enrhumer tout entier excepté le mistral!], [Respectueux. Souffrez Monsieur qu'on vous salue c'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue!], [Cavalier. Quoi l'ami ce roc est à la mode? Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode.].

    L'humour, c'est avoir un regard compatissant…

    Par contre, il y a des expressions comme [se bouffer le nez] ou [mener quelqu'un par le bout du nez] ou encore {avoir un verre dans le nez] qui me préoccupe?

    Il est vrai que les images sont assez parlantes, mais les faits inconfortables pour toi.

    [Fourrer son nez dans les affaires des autres] ne me plaît pas davantage, et puis [cela lui pend au nez], lourd, lourd. Je te suis très utile pourtant. Je réchauffe l'air avant qu'il n'entre dans ton corps. Je le filtre également, le débarrasse des impuretés qu'il contient.

    C'est ton travail de nez.

    Nous formons une équipe, pour que je puisse bien fonctionner, ne me fais pas de [pied de nez]… Pense à l'odorat. Respirer le parfum d'une rose, l'odeur d'un enfant nouveau-né ou d'une personne que tu aimes, t'enivrer des senteurs de la forêt, de l'air de la montagne, de l'iode de la mer.

    J'aime la vanille et le jasmin.

    Respires-tu souvent de la vanille ou du jasmin?

    Non, pas assez. A cela aussi, je peux y remédier facilement.

    Je trouve l'époque où tu vis assez spéciale, au point de vue de l'odorat. Il faut sentir bon. Les endroits du corps humain qui dégagent une odeur spécifique doivent être soigneusement contrôlés afin de ne pas dégager de mauvaises odeurs.

    C'est incommodant pour les autres.

    Chaque centimètre carré doit être ripoliné. Eliminée l'odeur particulière de chaque être. Quand un parfum a beaucoup de succès, vous avez des chances de vous retrouver avec plusieurs personnes qui le portent. Quelle originalité, tout le monde sent la même chose.

    Tu suggères peut-être de ne plus se laver?

    La propreté est une chose, faire ses ablutions, chaque jour soigner son corps. Prendre plusieurs douches par jour parce qu'on ne supporte plus l'odeur du corps en est une autre. Fuir sa propre odeur, c'est comme se fuir soi-même, pourquoi?

    Parce que si ça ne sent pas bon, il faudrait alors se demander pourquoi, et nous savons toi et moi que c'est le début d'un long chemin.

    Vers le retour à la simplicité, à l'authenticité, le chemin en vaut la peine.

    Je te crois, mais il est long est tortueux.

    Ce n'est pas une raison pour renoncer et se mettre de la poudre aux yeux, non du parfum aux narines.

    Revenons au corps. J'aime l'odeur d'un homme après une journée de travail. Dans les préludes amoureux, respirer ses aisselles, ce je ne sais quoi d'animal réveille les sens. La nature a fait les choses si bien.

    Je te propose un exercice. Ferme les yeux, respire et tente de détecter les différentes odeurs qu'il y a dans la pièce.

    Le thé que je suis en train de boire, le bois du meuble, l'encre des stylos, le papier, l'ampoule électrique…

    La mouche qui vient de se griller dans la lampe, la caisse du chat qu'il faut changer, la ferraille chauffée d'un moteur qui arrive en fin de course, l'eau des fleurs qu'il faut changer, le repas qui brûle dans la casserole, autant de messages que je t'envoie à longueur de temps pour te simplifier la vie.

    Grande utilité que la tienne, en effet. Que se passe-t-il lorsque je sens quelque chose sans retrouver la source?

    Une odeur qui te rappelle une personne, une situation, un danger?

    C'est exactement là où je veux en venir.

    Il existe la mémoire auditive, la mémoire visuelle, pourquoi pas la mémoire olfactive?

    En m'envoyant une odeur, tu m'enverrais un message?

    Tu ne m'écoutes pas souvent, le dialogue avec toi est rare, mon truc par excellence, c'est l'odeur et je l'utilise.

    Une odeur de caoutchouc qui me fait penser au vétérinaire de mon enfance avec ses bottes, une odeur d'essence qui me fait penser à mon premier baiser, assise sur un vélomoteur qui avait une fuite d'essence, une odeur de rosée le matin qui me permet de retourner à l'insouciance des matins où je partais pour l'école, une odeur de sueur qui me rappelle mon père après une journée de travail à la ferme, l'odeur d'une certaine laque à cheveu qui me rappelle ma mère.

    Tu vois que la liste peut être longue.

    Il y a aussi les odeurs qui me donnent faim.

    Ce n'est pas la faim, c'est l'envie de manger, lorsque tu passes devant une échoppe, que tu sens l'odeur de quelque chose que tu aimes et que cela te met l'eau à la bouche.

    C'est exact. Pour moi qui aime manger, c'est un piège. Même après un bon repas, quand je renifle l'odeur de poulet rôti, j'aime le salé, je dois me raisonner pour ne pas recommencer à manger. Quand la vue se met avec l'odorat au service de l'envie, difficile de résister.

    Pourquoi manger alors que ton corps n'en a pas besoin? Quelle relation as-tu avec la nourriture?

    Manger est un plaisir facile à obtenir. De plus, cela me donne l'impression de combler un vide.

    Est-ce bien raisonnable de donner à ton corps plus qu'il n'en a besoin?

    Raisonnable, qui parle de raison. Ma tête sait bien que, au bout du compte ce n'est pas bon pour moi, mais avoir du plaisir rapidement est plus fort, même si je regrette après.

    La prochaine fois que la vue ou l'odorat t'amène là, respire. Demande-toi ce que tu veux combler. Si tu ne peux pas encore renoncer, mange, mais ne culpabilise pas après. Accepte que tu en es là en ce moment.

    M'aimer, encore m'aimer, c'est cela.

    Oui. Tu peux aussi acheter la pâtisserie qui te fait envie et la manger plus tard, quand tu auras vraiment faim. Mais de toutes façons, tu as bien compris, l'essentiel c'est de t'aimer.


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  • Il y a des moments où je n'ai plus [les yeux en face des trous]. A croire qu'il y a sur mon nez une paire de lunettes déformantes.

    Pas en face des trous, que signifie cela? C'est impossible, comment veux-tu que nous interprétions cela?

    Je manque de discernement… Ne prenez pas tout à la lettre.

    Nous sommes à ton service, nous sommes des exécutants et quand tu dis cela, imagine, physiquement ce que cela peut signifier! Evite!

    Je suppose que [le doigt dans l'œil] ne doit pas vous plaire non plus, et que dire de [ça coûte les yeux de la tête]…

    Le jour où tu achètes quelque chose en prétendant que [cela coûte les yeux de la tête], comment devons-nous nous comporter puisque visiblement, tu nous sacrifies à quelque chose?

    C'est une manière de dire que je vais éviter d'utiliser.

    Il y a pire [ça saute aux yeux] ou [ça crève les yeux]…

    C'est encore le sens figuré, une image pour dire que c'est évident, mais là aussi, si je vous suis, il vaudrait mieux ne pas utiliser l'expression.

    La liste est encore longue [les yeux plus gros que le ventre] ou [qui sortent de la tête], nous préférons entendre, elle n'a pas [les yeux dans sa poche], heureusement pour nous…

    On dit aussi [avoir le mauvais œil], avoir un regard qui porte malheur. Je me demande ce qui se trouve derrière ces yeux-là. Il est parfois préférable de [fermer les yeux sur] un regard qui semble noir.

    Heureusement que nous ne sommes plus au temps de [œil pour œil, dent pour dent], enfin physiquement, parce que pour le reste, il y a de quoi se poser des questions?

    Je tends à utiliser toujours [les yeux du cœur] et là je suppose que vous n'avez rien contre?

    Vos poètes ont bien su parler de nous, quand Antoine de St-Exupéry dit [On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux].

    J'apprécie beaucoup Monsieur Victor Hugo quand il écrit [Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, mais dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière].

    C'était un maître qui [avait l'œil]…

    Vous vous y mettez aussi… La vue, un des cinq sens, et vous êtes le support, quel privilège de servir l'être humain de cette façon.

    Nous sommes faits de centaines de millions de récepteurs pour que tu puisses regarder la danse de la feuille d'un arbre quand elle tombe, admirer la beauté de la géométrie des flocons de neige, laisser flâner ton regard sur un étang, admirer le vol de l'aigle, t'émouvoir devant le sourire d'un enfant, observer le changement de forme continuel des nuages, te promener dans un ciel étoilé, voir éclore une rose, compter les couleurs d'un arc-en-ciel.

    La nature nous offre des tableaux magnifiques. Je regrette en cet instant de ne pas en profiter davantage. Je me dis qu'il serait intelligent de réserver chaque jour, trente minutes dans l'agenda pour regarder la beauté.

    Quelle belle idée, la beauté est une des nourritures de l'âme, il serait temps de veiller à ce qu'elle ait sa dose quotidienne.

    Une des nourritures, et quelles sont les autres?

    L'être a aussi besoin de créativité, de confiance, d'appartenance, d'espoir, d'affection et le dernier, non le moindre, d'avoir des buts dans la vie.

    Vaste programme, mais revenons à nos moutons, si vous permettez. Pourquoi la majorité des individus, dans les pays dits développés, porte-t-elle des lunettes, surtout à partir de la cinquantaine?

    Ceux de qui on dit en plaisantant qu'ils ont les bras trop courts parce qu'ils voient de loin mais voient de moins en moins de près?

    Ceux-la même, dont je fais partie d'ailleurs. Impossible de lire un article de journal sans éloigner celui-ci. Pour ce qui est de la composition d'un produit sur un emballage, il y a belle lurette que j'ai renoncé sans lunettes.

    Pourquoi ne veux-tu plus voir de près?

    La grande majorité des gens de mon âge ont le même problème, c'est normal!

    Ce n'est pas parce que cela arrive à presque tout le monde qu'il n'y a pas un problème. Ne pourrait-on pas dire que tu as de la difficulté à t'ajuster à ce qui se passe. Ne trouves-tu pas difficile de regarder de près, dans le miroir, ton corps vieillissant.

    Evidemment, la beauté est un critère si important, le paraître. Les femmes que je vois le plus, à la télévision, dans les journaux, sur les affiches publicitaires, sont jeunes, minces (maigres parfois). Et moi, j'ai cinquante ans et quelques kilos en trop, je ne suis plus dans le coup.

    Ce qui est publié par les médias a du succès parce que le public en veut. Le jour où plus personne n'achètera les magazines parce que les filles ne plairont plus, les sylphides iront se cacher.

    Et nous reviendrons à la mode du temps de Rubens, femmes aux formes arrondies, bien portantes.

    Tu peux toujours rêver… A notre avis, il est préférable de t'aimer comme tu es, d'oser te regarder. Tu t'attaches à la dimension physique. Cela brouille ta vision intérieure. Toute cette valeur acquise au fil des années, tu ne la vois donc pas?

    Reconnaissez que l'influence dans l'autre sens est grande. Quand il s'agit de produits de beauté, pour une peau mûre (bel euphémisme...) comme la mienne, les produits les plus chers sont conseillés afin de conserver, mais on parle quand même de conserve, ou retrouver la fermeté, l'élasticité, la luminosité de la peau.

    Le miroir est un outil d'évolution extraordinaire. Ces publicités, ces vendeuses, ces produits, le monde est là comme révélateur de ce qui se passe à l'intérieur de toi. Tu rêves de paraître jeune, avec la peau ferme, élastique, lumineuse.

    J'accepte mon âge, c'est tout mon environnement qui me montre que ce serait mieux d'être jeune.

    Non, ce n'est pas comme cela que ça marche. Ton environnement est le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de toi et non l'inverse. Ici, vraisemblablement tu n'es pas la seule. La majorité de tes contemporains a la même manière de penser puisque le message est si fort de tous les côtés.

    Quand je vois, à la télévision ou en vrai, un beau vieux ou une belle vieille, je les envie. Pourquoi y en a-t-il si peu?

    Avoir mis tant d'énergie à paraître durant des années, c'est comme un bâtiment où les ouvriers auraient soigné la peinture et négligé les structures de base, les fissures de murs, la charpente du toit, le jour où un mur cède, c'est la maison qui s'écroule, même si la peinture est fraîche.

    La métaphore est très parlante. Pour revenir aux médias, ils veulent aussi m'aider à garder ou retrouver la forme (échauffement, stretching, aérobic, exercices au sol, muscler, raffermir ventre, cuisses, fesses).

    Encore le miroir…

    Et que conseillez-vous, en l'occurrence?

    Entretenir ton corps par de l'exercice régulier, une à deux fois par semaine, transpirer un peu, cela te ferait le plus grand bien.

    Je sais, c'est comme regarder la beauté. Quand j'y pense, je trouve que c'est une bonne idée, mais quand c'est le moment de le faire, mon côté lascif reprend le dessus.

    Sans discipline, il est difficile d'atteindre un objectif. Il y a pourtant un moyen pour favoriser une meilleure discipline, ne pas oublier le but visé. Quand c'est l'heure d'aller courir, ne pense pas à l'effort, à la fatigue, pense plutôt à l'objectif visé, avoir un corps en meilleure forme, devenir plus alerte, être mieux dans ta peau et même avoir un aspect jeune et dynamique.

    Visualiser le résultat obtenu comme moteur de motivation, je vais essayer.

    Tu vas essayer, et dis-nous ce que c'est pour toi essayer?

    Je vais y penser.

    Ce n'est pas une affaire de penser, c'est une affaire d'agir. Il n'est pas possible d'essayer d'aller courir, d'essayer d'avoir de la discipline, d'essayer de visualiser l'objectif pour être motivée. Essaie donc de te lever de ta chaise! Essaie, vas-y!

    C'est curieux, cela fait plutôt rire…

    En effet, tu te lèves ou tu ne te lèves pas de ta chaise, il n'est pas question d'essayer… Tu peux essayer une robe, une nouvelle marque de lessive ou un vin, mais quand il s'agit de toi, tu le fais ou tu ne le fais pas, essayer ne convient pas.

    Vous avez encore raison… Et l'amélioration de ma vue dans tout cela?

    Travaille à une meilleure adaptation aux personnes et aux circonstances de ta vie. Accepte que ton corps physique vieillisse. L'ajustement que tu sauras appliquer améliorera ta vision et ta qualité de vie.

    Améliorer la vision, vous rigolez?

    Si nous sommes capables pour te faire comprendre que certaines croyances ou certains comportements ne sont pas bons pour toi de diminuer la vue, pourquoi ne serions pas capables de faire le contraire, au moment où tu auras compris le message?

    Ce serait un miracle?

    Appelle cela comme tu veux, nous t'affirmons que c'est ainsi.

    Quelqu'un a dit que vous êtes le miroir de l'âme.

    En effet, nous te suggérons un exercice. Tu te places devant ton miroir et tu nous regardes, le plus longtemps possible, cinq minutes, dix minutes, davantage. Que lis-tu? Avons-nous l'air triste? Y a-t-il de la lumière ou avons-nous l'air éteint?

    Je l'ai déjà fait, la première fois j'étais gênée, comme si quelqu'un me regardait effrontément dans les yeux, cela m'a mise mal à l'aise. Ensuite, je me suis habituée, j'y ai même pris goût, l'impression d'avoir accès à l'intérieur de moi.

    Et maintenant si tu faisais la même chose avec les autres personnes. Disons que dans chaque personne, il y a l'amour, la partie divine de l'être. Avant de regarder dans les yeux des autres, rappelle-toi cela et plonge ton regard. Demande à ta partie divine d'entrer en contact avec la partie divine de l'autre.

    Namasté. Ce mot vient de la région du Népal. On lui prête plusieurs significations. J'ai retenu [Le divin en moi salue le divin en toi].

    C'est exact. Nous revenons à cette expérience qui pourrait, petit à petit pour toi, devenir une règle de vie. Regarde avec les yeux de l'âme et cherche dans le regard de l'autre la partie divine en lui.

    Je me souviens d'avoir fait cet exercice. C'était dans un restaurant. Entre une femme d'environ cinquante ans à l'aspect physique pas ordinaire. Elle avait des cheveux longs mal soignés, des ongles démesurés qui ressemblaient à des serres d'aigle, vernis depuis longtemps vu qu'il n'en restait que la moitié, une mini jupe. Elle était accompagnée de personnages à l'air aussi peu ordinaire qu'elle. Je devais m'approcher pour prendre la commande.

    Là, tu l'as regardée avec les yeux mais sans le cœur, ta description en dit long.

    C'est vrai. Mais je venais de lire quelque chose au sujet du regard, dans le sens de ce que vous venez de me dire. J'ai alors décidé de tenter l'expérience de chercher la partie divine au fond des yeux de cette personne.

    Moment étonnant, n'est-ce pas?

    Surprenant, inattendu, incroyable même. La personne était comme tétanisée, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, et moi aussi je l'avoue. Je la regardais avec amour et ce qui se passa était magnifique, elle me regarda elle aussi avec amour. C'était comme si le fait d'avoir initié ce contact d'amour faisait que la suite ne pouvait pas être différente. J'en garde un souvenir très ému.

    Pourquoi n'as-tu pas continué?

    J'ai oublié. Je me suis souvenue. J'ai oublié de nouveau. Encore une habitude à prendre? Le chemin vers la sérénité est encore long?

    Il ne faut pas regarder le chemin qui reste à parcourir, regarde plutôt le chemin parcouru. Le proverbe indien [Un voyage de mille kilomètres, c'est comme un million de voyages d'un mètre] en dit long sur le sujet.

    Je vais écrire [Namasté] sur le miroir de la salle de bains, sur la porte du frigo, derrière le pare-soleil de la voiture, partout où vous vous promenez régulièrement.

    Bonne idée. Tu finiras par bientôt utiliser ton troisième œil.

    Celui qui se trouve au milieu du front?

    C'est l'endroit du sixième chakra, celui de la perspicacité, de la perception, de la certitude, de l'inspiration, de la guidance, de la sagesse, de l'accès à la connaissance universelle.

    C'est trop, tout cela.

    Par rapport à l'humain, avec ses peurs, ses croyances, ses limitations, il faudrait déprogrammer toutes les couches, selon Jung, subconscient personnel, inconscient personnel, inconscient familial, inconscient ethnique, inconscient collectif, inconscient biologique.

    Disons que l'escalier de l'évolution comporte des milliers de marches. Apprécions-les, l'une après l'autre.

    Et souvenons-nous aussi des paroles de Marianne Williamson, que Nelson Mandela prononça le jour de son intronisation [Notre peur la plus profonde n'est pas d'être incapables. Notre peur la plus profonde est d'être puissants au-delà de toutes mesures. C'est notre lumière et pas notre ombre qui nous effraie le plus].


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  • Que se passe-t-il ce matin, j'ai la tête toute embrouillée, les pensées qui s'entrechoquent, je n'arrive pas à y mettre de l'ordre.

    Pas étonnant, pas étonnant…

    Quoi? Qui me parle?

    C'est moi, ta tête, je peux peut-être te donner un coup de main.

    Toi la tête, tu peux me donner un coup de main, tu rigoles!

    Tu vois, tu analyses, tu dissèques tout, tu m'utilises comme un ordinateur mais tu rentres tant de données en même temps et de sujets si différents que je ne m'y retrouve pas. Et pourtant, je suis à ton service, je suis là pour t'aider, te soutenir, et non pour te donner du soucis.

    Bon d'accord, mais qu'est-ce que tu proposes, si je te disais que je ne sais pas comment procéder!

    Je te crois et d'ailleurs je suis la première à en souffrir. Par exemple, tu m'envoies en même [Ne pas oublier d'acheter du pain], [Acheter un cadeau pour l'anniversaire de maman], [Pourquoi j'ai rêvé de cet ancien collègue?], [Est-ce que Francis va rentrer dîner], [Téléphoner au garage pour le service de la voiture], [Ecrire le prochain chapitre de mon livre], [Comment va ma sœur Annelyse], [Acheter des cartouches pour mon imprimante], [Est-ce qu'il y a une vie après la mort?], [Pourquoi ai-je peur de manquer d'argent?], [J'aimerais revoir le Canada], [Je retournerai à Ksar Ghilaine], […]

    Arrête… je vois ce que tu veux dire… ma question est [comment faire]?

    Tu as mis du temps pour en arriver là. Il te faudra aussi un peu de temps et de patience pour revenir à une utilisation rationnelle de mes services, et ainsi me redonner un équilibre. D'abord, voyons ensemble quels messages tu m'envoies? Quel vocabulaire tu as l'habitude d'utiliser en parlant de moi ?

    Quels messages? Quel vocabulaire? Il me semble que je ne parle pas souvent de toi.

    Et que penses-tu de [Ça me prend la tête], cette histoire?

    Mais c'est une façon de parler, tu ne vas quand même pas me dire que tu prends tout à la lettre?

    Et bien oui, je suis là pour fonctionner, pour t'obéir, je suis un exécutant. Quand tu dis [Ça me prend la tête], je me serre, je me crispe et tu t'étonnes après de ressentir des douleurs à la tête. La douleur, c'est un message pour t'indiquer que c'est étonnant ce que tu me demandes là.

    D'accord, je saisis ce que tu veux dire. Je surveillerai mieux mon langage à ton sujet. Il y a autre chose?

    J'ai beaucoup de mal à interpréter [J'ai la tête dans le cul] dis-moi ce que je dois faire avec ça?

    C'est une expression, pas très jolie pour toi j'en conviens, pour dire que je ne vois rien, que c'est le trou noir.

    Et bien je te suggère de l'utiliser seulement après réflexion parce que, physiquement, moi qui suis un exécutant, je ne vois pas très bien comment procéder… Et quand tu dis [Je me masturbe les méninges] tu entends quoi?

    Tu fais l'idiote ou quoi? c'est pourtant évident, je fais travailler mon cerveau à grande vitesse. Et là tu pourrais encore me demander ce que veut dire [Je fais de la dysenterie cérébrale]?

    Je te le demande. Pourquoi as-tu cette fâcheuse tendance à m'associer ce genre de propos qui n'ont rien à voir avec moi, et après tu t'étonnes que je t'envoie des malaises, des maux de tête, pour tenter d'arrêter le massacre. Une autre de ces expressions me vient à l'esprit [Je me tape la tête contre les murs]. Tu es consciente de l'impact que cela peut avoir?

    J'en ai d'autres, [Avoir peur que le ciel me tombe sur la tête] ou bien [J'ai la tête qui éclate]. Je vais m'arrêter là. Il y a autre chose. Pourquoi le soir, quand je vais me coucher, j'ai l'impression que c'est toi qui prends le contrôle de la situation?

    Lorsque tu es couchée, tu te calmes et tu entends mieux. Moi la tête, je reste là avec toutes les idées mélangées que tu m'as laissées durant la journée et je te demande simplement ce que je dois en faire. Je fais mon travail et toi tu voudrais tout effacer pour t'endormir. Ce n'est pas possible puisque ma mission est d'exécuter ce que tu m'as demandé.

    C'est un fait, je t'utilise mal. Parfois, je prends un somnifère, une drogue qui va m'endormir?

    Je trouve cela bien incohérent. Tu n'as pas beaucoup de suite dans les idées… Tu me demandes ceci ou cela, et puis tu décides de prendre une drogue pour pouvoir l'oublier. Le plus idiot dans tout cela est que le lendemain tu recommences le même cirque au lieu de prendre un moment pour toi, de t'asseoir ou de t'allonger et de m'aider à mettre de l'ordre dans tes idées.

    C'est quoi ce truc? Moi, t'aider, mais comment?

    Je suis le serviteur et le serviteur a besoin de directives précises de la part du maître pour bien fonctionner. Si le serviteur commence à en faire à sa tête (si j'ose dire) le maître ne sera pas satisfait. Ce n'est pas mon rôle de prendre les décisions, je suis seulement là pour ressortir les renseignements accumulés dans ta mémoire. J'ai aussi la capacité de faire des synthèses, de trouver des solutions. Mais celle qui décide, c'est toi. Et permets-moi de te dire que je suis surprise d'être obligée de te le rappeler.

    Tu as raison, la tête. Et je suppose que si pareille situation dure trop longtemps, cela peut déboucher sur des problèmes plus graves?

    Je ne suis que la tête, mais j'ai entendu que certaines têtes ne sachant plus du tout ce que leur maître attend d'elles ont fini par démissionner.

    Quelle est ton idée, pour améliorer ton travail de serviteur?

    Prends chaque jour un moment pour t'entretenir avec moi. Va dans la campagne, dans la nature ou retrouve-toi seule dans une pièce. Tu t'assieds, tu respires profondément. Tu écoutes ce que j'ai à te dire et tu décides quelque chose par rapport à chaque pensée en suspens. Tu peux très bien décider de remettre la décision à la semaine ou au mois suivant, parce que tu ne possèdes pas tous les éléments. Ce dont j'ai besoin, c'est de savoir ce qu'il faut faire avec ce que tu m'as laissé. Quand tu auras passé en revue toutes les questions, tu auras accès à une partie plus profonde de toi que tu ne connais peut-être pas encore.

    Une partie plus profonde?

    Tu pourras commencer à rêver, à penser l'avenir comme tu le désires et qui sait, à avoir accès à d'autres dimensions que tu ignores complètement pour l'instant.

    Comme quoi? des images… des musiques…

    Je vais faire mon travail, ce pour quoi je suis là. Tu as lu un livre sur l'intuition. Tu pourrais développer ton intuition et petit à petit apprendre à lui faire plus confiance.

    J'aimerais cela.

    Tu sais une idée, cela surgit en un instant. Combien de fois dans ta vie, as-tu reçu une idée? Combien de fois l'as-tu trouvée bonne pour toi? Et puis combien de fois l'as-tu oubliée?

    J'ai beaucoup d'idées, elles vont et viennent. Tu as encore raison, mais [Ne prends pas la grosse tête] pour ça. Dis-moi plutôt comment changer les choses.

    Une habitude, il faut trois mois pour la modifier, trois mois où tous les jours tu penses autrement, tu ressens autrement, tu agis autrement et finalement cela devient automatique. Pour réussir, fais-toi des [Pense bête]. Tu mets un rappel quotidien sur ton ordinateur. Tu colles des papiers sur le réfrigérateur, dans ta voiture, sur le miroir de la salle de bains, derrière la porte des toilettes. Partout, tu écris [Je veux devenir maître de mes pensées]. [Je prends du temps chaque jour pour faire de l'ordre dans mon esprit, le libérer].

    Pas bête la tête, c'est une excellente idée.

    J'ai une bonne maîtresse qui me nourrit de lectures, de réflexions, de cours, de discussions profondes avec des amis.

    Merci la tête.

    Attends, il y autre chose.

    Je t'écoute ma précieuse compagne!

    Tu m'as donné des informations bizarres contradictoires, pour certaines situations de ta vie.

    Quoi par exemple, là tu m'intéresses beaucoup!

    Tu vivais seule depuis plusieurs années et au fond de toi-même, tu rêvais de rencontrer un homme BSTR (bien sous tous rapports), mais tu te sabotais. Quand l'occasion se présentait, tu t'esquivais. Exemple. Tu étais dans la file d'attente de la caisse du supermarché, un homme qui aurait pu te convenir attendait aussi. Quand il te regardait tu tournais la tête. Quand il avait un air engageant, tu montais ton nez vers le ciel. Mais très discrètement tu louchais quand même dans sa direction. Tu peux m'expliquer ton comportement?

    Mais, si j'avais été trop aimable, il aurait pu croire que j'étais une femme facile, il fallait bien que je lui résiste!

    Où avais-tu acheté cela? [Une femme aimable est une femme facile]. Excuse-moi, c'est une insulte à ton intelligence.

    Je ne pouvais quand même pas sourire au premier venu, être aimable avec tous les hommes que je croisais?

    Et pourquoi pas? L'amabilité ça rend la vie plus belle. Alors, creuse un peu, pourquoi ce comportement?

    Mais maman disait, fais attention tu vas te faire avoir… Il y a des filles bien moins intelligentes que toi qui s'y sont fait prendre.

    Ta maman a agi au mieux de sa conscience et tu peux l'en remercier. Mais là, tu aurais pu réviser ta copie et faire ce qui était bon pour toi, c'est-à-dire, en l'occurrence être aimable avec les hommes si tu voulais atteindre ton objectif de partager un jour ta vie avec l'un d'eux. Cette croyance [une femme aimable est une femme facile] tu l'as dépassée aujourd'hui.

    Oui, je le crois. Tu en as d'autres?

    Il t'arrive quelquefois d'être furieuse à l'intérieur, tu as très envie de dire ce que tu penses, de te mettre en colère même. Moi la tête, je sais bien ce que tu penses, mais tu ne dis rien. Tu n'es pas authentique. Ce n'est pas cohérent. Pour ne pas me charger, tu dois donner l'heure juste à chaque instant. Pourquoi retiens-tu?

    C'est vrai je me retiens parce que j'ai peur de la réaction de mon interlocuteur (tiens, je l'ai mis automatiquement au masculin). Exemple. Quand je vivais avec le père de mes filles, j'avais signé un contrat avec une société de remise en forme. Cela me plaisait beaucoup d'aller trois fois par semaine faire de la gymnastique sous une bulle pour transpirer. Quand je suis rentrée après avoir signé ce contrat, j'étais terrorisée. J'avais pris la décision seule. J'étais certaine que l'homme allait se mettre en colère. J'ai attendu plusieurs jours avant de lui avouer la vérité, dans un état d'angoisse indescriptible. Finalement, je lui ai dit et devine ce qui s'est passé? Il s'est mis dans une colère noire et j'étais encore bien plus terrorisée. Et puis le calme est revenu. Ça me rappelle une citation [Je me souviens grand-mère disait, ça aussi ça passera].

    Tu as peur de la colère de l'autre mais tu décides quand même toute seule! Est-ce du courage? En réalité, tu as encore plus peur de perdre ton indépendance, alors tu décides et ensuite, terrorisée, tu affrontes! Il a certainement un autre moyen!

    Mon père, Dieu ait son âme, était un homme parfois colérique et il est vrai que, enfant j'aurais voulu être une petite souris pour pouvoir aller me cacher sous un meuble plutôt que de le voir fâché… Plus tard, je l'ai souvent provoqué, affronté malgré ma peur, le courage prenait le dessus!

    Aujourd'hui, quelques dizaines d'années plus tard, tu ne crois pas que tu peux laisser tomber cette attitude, dire ce que tu penses simplement et te débarrasser de cette peur?

    Facile à dire, elle revient toute seule! Prise dans l'émotion, je n'en suis pas toujours consciente. Dis-moi comment procéder?

    Essaie de l'apprivoiser cette peur. La prochaine fois que tu prends une décision, réfléchis à l'homme et à ce qu'il peut bien en penser. Cela t'évitera de te retrouver dans cette situation de peur. Parle à l'homme de ta peur. Si tu prends une fois de plus une décision sans le consulter et que tu commences à trembler, à retourner dans ta tête les questions, je lui dis… je lui dis pas… regarde ta peur en face. Mieux, tu n'es pas la peur, c'est comme un personnage que tu as créé et qui t'a rendu service durant des années, tu en as eu besoin. Aujourd'hui, tu peux la remercier gentiment et lui dire que tu veux reprendre les commandes. Mesure les conséquences des tes décisions vis-à-vis de l'homme. Ne lui fais pas ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse. Plus ta peur diminuera, plus la colère de l'homme diminuera. C'est une relation de cause à effet. Lorsque tu ne dégages plus la peur de la victime, en face le bourreau peut aller se rhabiller.

    Cela a beaucoup de sens, en théorie, mais la pratique, pas facile…

    Je te l'ai dit, du temps… de la patience…

    J'ai bien de la chance de t'avoir.

    Merci. Pour finir j'ai un secret pour toi. Quand tu m'auras débarrassée de ces vieilles croyances que tu traînes et qui ne te servent plus à rien, quand tu sauras gérer tes pensées, j'aurai beaucoup plus de temps. Ta vie deviendra de plus en plus facile. Moi, je m'appelle conscient. J'ai deux ou trois copains qui ont eux aussi plein de choses à t'apprendre.


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  • Rouge, j'ai toujours eu de la peine à regarder la couleur rouge… couleur de sang… couleur d'énergie… couleur de colère aussi!

    Je suis la couleur de la vie. Je fais partie de ton corps pour cinq litres septante, environ dix pour cent de leur poids en moyenne chez les individus adultes. Je suis fait de vingt-deux milliards de cellules, l'infiniment petit, cela me ressemble. Chacune de mes cellules contient des millions de molécules dans lesquelles se trouvent des atomes oscillant plus de dix millions de fois par seconde.

    C'est un monde dans mon corps…

    Chaque seconde, deux millions de tes cellules sanguines meurent pour laisser la place à deux millions de nouvelles cellules dans un processus de résurrection continuelle depuis ta première naissance.

    Résurrection continuelle. Cela finit quand même par s'arrêter…

    Quelle ingratitude, tu fais de l'esprit?

    Je fais de l'esprit quand le sujet m'interpelle, c'est une pirouette pour mieux m'échapper. Tu devrais le savoir!

    Pourquoi les gens disent-ils de toi que tu es comme les serpents, que tu as [le sang froid]?

    C'est une manière de dire que je garde mon calme dans les situations difficiles.

    Ça, c'est le côté visible de l'iceberg. Je sais moi que [tu te fais du mauvais sang]. C'est dans ton langage, mais de plus, c'est vrai. Quand tu feins de ne pas réagir, mais qu'à l'intérieur ça tourne comme le moulinet d'une canne à pêche, je prends du retard dans le renouvellement des cellules et ce n'est pas bon pour toi. Il vaudrait mieux que tu exprimes ce que tu ressens.

    J'ai peur de me mettre en colère, de ne pas savoir dire calmement les choses.

    Cela s'apprend, tu peux ne pas être d'accord avec les autres sans que cela amène à un affrontement sanglant… si j'ose dire.

    … et finir par avoir [du sang sur les mains]?

    Heureusement, l'homme n'en est plus à assassiner l'autre en cas de désaccord!

    Même si certains ont encore [le sang chaud]…

    Je préfère cela au [sang de navet]!

    Effectivement, ce n'est pas vraiment rouge, ça manque de couleur, le sang de navet.

    Que veux-tu dire quand tu affirmes que [ton sang n'a fait qu'un tour]?

    C'est une réaction vive à quelque chose et qui provoque une montée d'adrénaline?

    Ah oui, quand tout à coup je dois mettre les bouchées doubles. Et quand tu dis que tu as [la musique dans le sang], tu entends quoi?

    Que cela fait partie de moi, c'est basic, comme si j'étais née avec.

    Cela ressemble [aux liens, à la voix du sang]?

    Pas tout à fait. Là, il y a plutôt un rapport avec la famille, la tribu, les ancêtres.

    Et le [sang bleu]?

    Avoir du sang bleu dans les veines, c'est avoir une ascendance noble.

    Et comment dois-je prendre le fait de n'avoir [pas de veine]. Sans veine, je ne peux pas circuler, être ramené vers le cœur afin d'être purifié?

    Alors, les gens qui pensent qu'ils n'ont pas de veine auraient de la peine à accepter ce qui vient de l'extérieur. Ils auraient un problème de circulation, de communication dans un ou plusieurs domaines de leur vie? Que conseiller à ces personnes?

    Elles ont à apprendre à laisser parler leur cœur et laisser engendrer des situations qui leur apportent de la joie, de la gaieté. De cette manière, tout mon système circulatoire s'en porterait beaucoup mieux.

    Et quand c'est l'infarctus du myocarde?

    C'est un caillot qui s'est formé au niveau des artères et qui bloque brutalement la circulation. La situation est relativement grave.

    Que se passe-t-il dans la vie de cette personne?

    Son corps a trouvé un moyen pour qu'elle s'arrête, pour tenter d'endiguer toutes ces émotions qui lui enlèvent sa joie de vivre. C'est une alerte. Il est intéressant et triste aussi de constater que cet accident était réservé, dans le siècle passé en majorité à l'homme. Actuellement, la femme gagne de la vitesse. Elle n'a plus la vie calme de femme au foyer, protégée par le mari, elle va au front, veut faire carrière, mener de front vie de famille, vie affective, vie sociale, beaucoup pour une seule femme… Elle est marrie (mari…).

    Elle ne pouvait quand même pas se tenir à un seul et unique métier, femme au foyer?

    Je ne donne pas d'opinion, je constate simplement qu'au point de vue de la santé, elle n'y a pas gagné.

    Chaque situation a son côté enviable, ou le contraire. Quand Sir Winston Churchill disait à ses compatriotes [Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur] il était plus confortable d'être une femme et de rester à la maison.

    C'est un point de vue. Le côté féminin est passif réceptif dans l'attente, tandis que le côté masculin est actif. Est-il préférable d'aller à la guerre et voir tout le sang couler ou de rester à la maison, dans l'attente, sans savoir, et pourtant faire le travail de l'homme absent?

    Il est préférable de n'avoir pas à choisir entre ces deux situations! Mais quand même, la femme fait les enfants et l'homme dans la plupart des pays dits civilisés apprend dès qu'il est adulte à les tuer.

    C'est du féminisme ou je n'y connais rien!

    Possible. Quand je travaillais dans une grande entreprise, dans les années quatre-vingts, je trouvais ahurissant qu'une femme soit regardée de travers quand elle était enceinte, elle allait être absente plusieurs semaines. Par contre, un homme, à peu près du même âge, était absent la moitié de l'année pour raison militaire et tout le monde trouvait cela normal. Et pourtant, la femme faisait un enfant et l'homme allait apprendre à être un soldat, à manier les armes, donc à tuer, même sous prétexte de se défendre. Est-ce si simpliste de dire que si aucun état n'avait d'armée, il n'y aurait pas de guerre?

    Ni de sang versé? Peut-être. Une armée est un groupe de personnes représentatif de la pensée des membres de la nation d'où vient ce groupe.

    Si c'était moi, il n'y aurait pas d'armée!

    Tu n'es actuellement pas représentative de la majorité… un jour peut-être! Mais le sang continue de couler, d'une manière ou d'une autre.

    Oui, les hémorragies. Pourquoi?

    Je représente l'amour de la vie, la joie de vivre. Quand quelqu'un me laisse échapper, son corps lui indique une attitude qui laisse échapper sa joie de vivre. Elle est lasse, angoissée mais se retient. La force de l'hémorragie et l'endroit du corps où elle survient seront significatifs.

    Les menstruations de la femme par exemple? Là, les croyances populaires vont bon train. Les menstruations, c'est honteux. La femme est impure chaque mois durant plusieurs jours. C'est sale.

    Tu vois que si elle va moins au champ de bataille, elle a sa part… Je me souviens d'un événement qui t'a fait beaucoup de tort. Cela s'est passé une des premières fois où tu as eu tes règles…

    Avoir les règles, suivre les règles, je n'ai jamais aimé cela. Ceci pourrait expliquer les nombreux malaises que j'ai eus dans mon ventre de femme.

    Tu commences à comprendre. Tu te souviens? Quand tu as oublié une serviette hygiénique usagée aux toilettes?

    La honte… décidément elle me poursuit. Oui je me souviens, c'est mon père qui l'a retrouvée. Il m'a fait une remarque devant d'autres membres de la famille, moi qui n'aimais déjà pas les remarques… Celle-ci a très mal passé. J'en ai gardé le souvenir que les règles c'est sale honteux et qu'il faut faire attention de bien cacher tout ce qui se passe autour.

    Ton père faisait son travail de père, c'est toi qui a très mal supporté d'être prise en flagrant délit d'étourderie, toi qui t'es sentie meurtrie dans ton intimité. Toi, mademoiselle parfaite…

    C'était plutôt cela, c'est vrai, mais j'ai fait un lien avec les règles. Et depuis, douleurs, menstruations douloureuses durant de si longues années. J'aurais trouvé bien plus simple de naître homme.

    Il te fallait une vie de femme pour comprendre que le rôle d'homme n'est ni plus ni moins enviable. Il est différent. Quand tu as cessé de croire que le fait d'être femme fait mal tous les vingt huit jours, quand tu as compris que les règles sont une fonction tout à fait naturelle et nécessaire chez la femme, tes problèmes de menstruations douloureuses ont diminué. Quand tu as compris aussi que tu pouvais avoir besoin d'un homme, parce qu'en général il est plus fort physiquement, sans en devenir dépendante…

    Ma vie est devenue plus simple…

    Mais surtout en arrêtant de vouloir jouer tous les rôles, tu as commencé à faire une vraie place à l'homme dans ta vie.

    J'y ai mis le temps et finalement j'ai réussi. Maintenant parlons des saignements de nez soudains et fréquents que j'avais si souvent quand j'étais adolescente? Pourquoi?

    Tu saignais du nez sans raison apparente presque chaque jour. Le nez est le premier organe utilisé pour aspirer l'air, aspirer la vie. Tu n'aimais pas ce que tu aspirais? Tu laissais la joie de vivre s'échapper par le nez?

    C'était le moment où j'ai commencé à vouloir voler de mes propres ailes, à vouloir sortir, voir les garçons, à vouloir avoir ma vie personnelle en dehors de ma famille. Mon père n'avait évidemment pas les mêmes idées que moi sur la question. Et chez nous, l'autorité c'était lui, même si ma mère lui soufflait souvent comment… Je crois que j'en voulais à ma mère de n'être pas plus solidaire, entre femmes…

    Un jour, tu y es allé un peu fort. Mais ce jour-là, ta mère t'a soutenue…

    Aïe! Je me souviens, j'étais en punition, à genoux tu te rends compte! Nous en reparlerons, de mes genoux… Durant l'absence de mes parents, j'avais invité des copains pour faire la fête. Mes frères et sœurs étaient bien contents d'y participer. Mais quand mes parents sont rentrés, j'ai été la seule punie parce que c'était moi l'instigatrice… J'avais été rapidement dénoncée par les autres fêtards… Mon père m'a donné une gifle retentissante.

    La scène suivante, tu l'as joué diablement mesquine?

    Je savais que j'avais une faiblesse au niveau du nez, qu'il saignait facilement. Je me suis donné un léger coup de poing, très léger, et voilà que ça saignait, une mare de sang devant moi. Quand ma mère a vu cela, elle a fini par prendre mon parti. Elle a disputé mon père, lui disant qu'il y allait trop fort avec moi, qu'il savait bien que j'avais une faiblesse au niveau du nez…

    Tu as eu ce que tu voulais, le soutien de ta mère dans l'affrontement en face de ton père… Mais à quel prix, il y avait peut-être un autre moyen?

    Bien sûr. Mon père, pauvre homme, qui jouait son rôle de l'autorité et qui s'est retrouvé avec deux femmes contre lui… Quelques années plus tard, je lui ai raconté l'histoire…

    Et quelle leçon tires-tu de cela?

    Que le combat en face de l'autorité m'a accompagné dans l'enfance, l'adolescence, la vie de femme, que les moyens utilisés n'étaient pas toujours honnêtes…

    Tu faisais ce que tu pouvais sur le moment… Sois indulgente et bonne avec toi-même et avec l'autorité, rôle qui n'est peut-être pas toujours le plus facile. N'oublie pas de d'être indulgente aussi avec les hommes…

    Le sang, il y a aussi quelque chose, dans ma jambe depuis des mois voire des années qui bloque, qui freine, qui est douloureux parfois? Phlébite?

    Il y a un morceau qui reste coincé dans ta jambe, qui ne passe pas… il stoppe ta joie de vivre… est-ce une personne… une situation? Quelle est ta perception intérieure face à cela?

    C'est la jambe droite!

    Relation à la partie féminine. Mais cela peut aussi concerner la terre mère, la profession?

    Touchée… Seigneur c'est vrai. Depuis que j'ai laissé une situation financière confortable pour faire du développement personnel, je traîne un peu la jambe, au propre et au figuré!

    Tu sais bien que ce ne sont jamais les faits qui sont critiquables mais la manière de penser par rapport à eux. Quels sont les mots? Quels sont les maux?

    Dans le désordre travail, avancer, joie de vivre, traîner la jambe, argent, reconnaissance…

    Tu t'accuses de quoi?

    D'avoir choisi un domaine qui m'a fait manquer d'argent, manquer de reconnaissance et conséquence directe de joie de vivre!

    Visiblement, c'est une manière de penser qui ne te fait aucun bien. Le domaine choisi te plaît?

    Enormément.

    L'argent et la reconnaissance, est-ce vraiment si important pour toi?

    J'étais habituée à être reconnue comme une personne capable, forte et battante. Avoir des problèmes d'argent m'a mise dans une situation que j'ai eu du mal à accepter. Demander, être à la merci du bon vouloir des autres n'est pas confortable.

    Quelle est la leçon?

    J'ai appris à demander de l'aide et je l'ai reçue, pas toujours de la manière que j'attendais mais même là, il y avait une leçon.

    Laquelle?

    Je donne comme je reçois. Je reçois comme je donne. Pas très glorieux…

    Pourquoi avoir besoin de gloire, de reconnaissance? Ne peux-tu pas trouver au fond de ton cœur tout ce dont tu as besoin et le laisser couler doucement sur toi, comme le chocolat sur une poire.

    Je peux le faire. Je vais le faire.

    Quelle est cette nouvelle manière de penser par rapport à ta manière d'avancer professionnellement dans la vie?

    Dans la paix, j'avance en faisant ce que j'estime être bon pour moi. J'ai confiance. La vie me donnera mon pain quotidien. Les autres vont m'aimer et me reconnaître puisque je m'aime et me reconnais. Les autres sont mon miroir, le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de moi-même.


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  • Ça me démange, ça me picote tellement que même devant les gens, je suis parfois obligée de me gratter?

    Heureusement que ça se passe à la tête!

    Oh, c'est déjà arrivé que ce soit à un endroit vraiment beaucoup plus délicat, intouchable en public, comme le sexe ou l'anus! Et là… attends une minute, tu me parles, alors tu peux me dire pourquoi tu me joues ce mauvais tour?

    Je ne te joue aucun mauvais tour, je suis comme les autres parties de ton corps, là pour te rendre service, au service du tout comme le tout est à mon service.

    Alors pourquoi ces démangeaisons?

    Ça a commencé il y a longtemps, quand tu étais enfant, mais avant, parlons toi et moi de quelque chose qui me tracasse. Quand tu dis [Cela coûte la peau des fesses] tu entends quoi?

    Très cher, ma chère.

    Tu ne serais quand même pas prête à troquer une partie de peau pour autre chose?

    Bien sûr que non, je tiens beaucoup à toi et cette partie féminine, érotique, d'autant plus.

    Quand tu dis [Je l'ai payé la peau des fesses] que suis-je supposé en déduire?

    Je répète, très chère ma chère.

    Tu peux éviter s'il te plaît. Je ne comprends pas vraiment le sens figuré. Si tu continues, je devrai réagir au sens propre et cela risque d'être fort incommodant! Ce n'est pas une menace, rassure-toi. Je veux simplement te faire comprendre que ta pensée, tes paroles, ce que tu transmets devrait être clair, dénué d'ambiguïté de ce genre.

    Je te comprends et te promets d'y faire attention. J'y pense, dire de quelqu'un qu'[Il n'a que la peau et les os] est une expression difficile à entendre aussi?

    Imagine, une personne déjà sur le point de disparaître par sa maigreur, il est préférable de relever ce qu'elle a de plus en chair.

    J'ai l'habitude de dire que [J'ai la peau dure], dans le sens que je suis une coriace, et pourtant ma peau est douce, c'est une contradiction?

    Je sais que tu t'es longtemps campée dans le personnage coriace prêt à affronter n'importe quelle bataille, mais au fond tu n'es pas ce personnage.

    Là tu me bouscules, tu insinues que je suis douce mais que je n'ose pas le montrer?

    Bravo. Et je sais même pourquoi tu n'oses pas révéler ta douceur.

    Etre une femme aujourd'hui, dans ce monde encore dirigé en grande majorité par des hommes, il faut se montrer forte, résistant à n'importe quelle catastrophe, cacher ses émotions, garder le front haut en toutes circonstances.

    Tu crois cela? Tu t'es coulée dans ce moule de femme féministe forte, mais moi ta peau je suis douce. Dans ta vraie nature, il y a beaucoup de douceur.

    [Les gens trop gentils se font manger tout crus].

    En voilà une belle croyance. Tu es persuadée que si tu te montres douce, tu vas te faire avoir, surtout par les hommes. Tu as attiré dans ta vie des circonstances qui te donnent raison. Chaque fois que tu as succombé à la gentillesse, à la douceur, tu t'es pris un arnaque?

    Tu sais bien. Et de belles façons. On dirait même qu'il y a de la bêtise là derrière parce que la leçon, je l'ai reçue plusieurs fois. Comment éviter que cela ne recommence?

    Réfléchis. Comment se déroule le film? Tu es attirée par un homme. Au départ tu es méfiante. Mais après quelques petits cadeaux, flatteries et caresses dans le sens du poil, tu succombes. C'est comme si tu en oubliais d'utiliser ton intelligence. T'étant privée d'utiliser ta douceur trop longtemps, tu relâches complètement, sans même voir les indices flagrants de possible ambiguïté. Tu préfères baigner dans une espèce de flou artistique rose, plutôt que de réagir.

    Ces instants de douceur de tendre communion sont si bons. Mettre à ce moment-là, le doigt sur ce qui ne va pas? Non, je préfère faire durer le plus longtemps possible les premiers délices.

    Tu fais l'autruche. Tu mets la tête dans le sable. Et le jour où tu la ressors, désillusions amertume sentiment de trahison, tu trouves vraiment que le jeu en vaut la chandelle?

    Mais tu disais que je suis douce.

    Ta vraie nature est douce. Cela ne veut pas dire naïve et crédule. Sépare les deux choses. Donne-toi de la douceur, donne de la douceur, ce monde en manque tant. Mais si quelqu'un tente de te manipuler sache être ferme, déterminée. Tu n'as plus besoin d'être gentille pour être aimée.

    Comme quand j'étais enfant? Oui, pour être aimée je croyais qu'il fallait être sage obéissante brillante.

    N'essaie pas de mettre la responsabilité sur les autres, sur tes parents. C'est toi qui as choisi ce comportement pour plaire parce que c'était plus confortable pour toi. Tu n'as pas vu que tu y perdais en authenticité. Tu as fabriqué un personnage à la mesure de ta croyance.

    Je suis d'accord, étant enfant j'ai agi comme ça, mais plus tard, j'ai changé je suis devenue moi-même.

    Mais non, tu es partie dans l'autre sens, comme le battant d'une cloche. Quand il se trouve près d'un bord, il ne peut pas s'arrêter au milieu, il est obligé de partir dans l'autre sens pour finir par se stabiliser au milieu. L'équilibre est au milieu, en tout. La douceur de ton enfance ou de tes moments de somnolence où tu refusais de voir les indices de vérités, puis la combativité de la carriériste, de la féministe et enfin l'harmonie de la femme douce qui sait aussi devenir guerrière s'il le faut.

    Belle leçon, merci la peau. Parlons un peu de couleurs, qu'as-tu à dire de la couleur de la peau?

    La couleur. Etre noir au milieu des noirs ne pose aucun problème quant à la couleur de la peau. Etre blanc au milieu des blancs non plus. C'est la différence qui pose un problème. Nous sommes nombreux à avoir une peur atavique de ceux qui ne sont pas comme nous. Le reste, ce n'est qu'affaire de mode. Il fut un temps où être le plus blanc possible était du meilleur goût. Vers la fin du vingtième siècle, avoir une peau bronzée toute l'année donnait l'impression de rester un éternel jeune cadre dynamique. Aujourd'hui, la mode est à la protection. Se protéger des rayons du soleil, se protéger du froid, se protéger de tout. Quelles peurs se cachent derrière tout cela?

    La, tu t'égares?

    Oui, c'est vrai, c'est un autre débat. Relevons seulement que les hommes sont devenus beaucoup plus fragiles aux effets du soleil. Le mot [cancer] fait quelquefois bien plus de mal que la maladie elle-même. Le cancer est une altération des cellules elles-mêmes et déviation du mécanisme de reproduction de tout un groupe cellulaire.

    Tu n'aurais pas une explication plus simple.

    L'être humain est devenu moins résistant. Ces cellules ne se régénèrent plus.

    Mais quand il s'agit de toi, la peau?

    Je suis l'enveloppe extérieure du corps, la protection. Je suis aussi le contact direct avec l'extérieur. Je lance un message en diminuant cette protection. L'homme devrait se demander pourquoi cela arrive, comme pour n'importe quel malaise, quelle maladie, quel accident?

    Et pourquoi cela arrive-t-il?

    En ce qui concerne le cancer, la question sera abordée avec les seins. Je préfère en revenir à toi. Quels problèmes je te pose, en ce moment par exemple?

    Rien de particulier. Remarque, depuis de nombreuses années, une réaction m'énerve beaucoup. J'aime boire un verre de vin, quelquefois davantage. Quand je suis au restaurant, je bois une première gorgée du verre que j'ai commandé et trente secondes après j'attrape des rougeurs dans le cou et je sens la chaleur qui monte sur mon visage, pourquoi me fais-tu cela?

    Tu aimes le vin. Tu en commandes un verre avec ton plat du jour. Mais lorsque tu bois la première gorgée, que se passe-t-il dans ta tête?

    Je commande un verre d'eau avec!

    Pourquoi cette réflexion? Que se passe-t-il quand tu bois ta première gorgée?

    J'assure, je me dis qu'aujourd'hui, pour une femme qui mange seule au restaurant, il n'y a pas de honte à boire un verre de vin. Mais voilà, je sens monter la chaleur depuis la gorge vers le cou et je sais que les rougeurs m'envahissent.

    Pas de honte à boire un verre de vin! Pourquoi serait-ce honteux?

    Pendant longtemps, une femme n'allait pas seule au restaurant. La plupart des femmes ne boivent que de l'eau minérale, des tisanes ou du café, au restaurant. Je me dis haut et fort qu'il n'y a pas de honte, mais au fond, j'ai peur que les gens me prennent pour une alcoolique.

    Tu as peur de ce que les autres pensent à ce point? Et si je te disais que la grande majorité s'en fiche complètement.

    Je le sais avec ma tête. Mais même si je le sais, il suffit qu'il y ait une personne qui me regarde un peu trop longtemps et je fais une crise de paranoïa.

    Le message que je t'envoie, c'est de t'aimer, de te donner toi-même de l'estime. Je le répète et le répéterai encore souvent. A ton âge, tu peux te passer de l'opinion des autres. Les rougeurs c'est pour te dire que tu as une manière de penser qui n'est pas bonne pour toi. Accepte-toi comme tu es, en aimant le vin.

    L'abus d'alcool actuellement est un problème soulevé chaque jour, chaque heure, chaque minute à la télévision, à la radio, dans les journaux. Boire un verre de rouge, cela est devenu criminel. D'ailleurs si quelqu'un se fait prendre avec un taux d'alcoolémie supérieure à ce qui est autorisé et qu'il récidive, il est puni souvent plus sévèrement qu'un autre qui a tué par négligence ou un troisième qui lors d'un accident a fait des dégâts pour plusieurs milliers de francs. Le premier n'a causé aucun dommage, il a enfreint la loi, c'est tout.

    Je sens que cela te provoque d'autres symptômes? Raconte-moi!

    Oui, ça me gratte dans le dos et mon cœur bat la chamade. Ça me met en colère, la pression de la collectivité, comme si nous n'étions tous que des attardés. L'alcool et le tabac (je fume aussi) les deux ennemis publics du moment.

    Laisse sortir cette colère, la retenir, la contenir c'est malsain. Je serai obligée de t'envoyer une bonne démangeaison pour te faire comprendre.

    D'accord. Toutes les personnes quotidiennement de mauvaise humeur font bien plus de mal à leur entourage que celles qui boivent un verre ou fument une cigarette. La violence les guerres les catastrophes les accidents qui sont montrés en direct, élevés au grade de scoop par les médias font beaucoup de mal dans les esprits et de cela on en parle peu. Il y a pire. Toute la violence imaginée par les gens de cinémas ou de télévision et que nos enfants regardent cela gangrène la société de demain. J'irai même plus loin en disant que la publicité est mensongère, elle fait miroiter aux individus un semblant de bonheur par la consommation par le matériel, alors que toi et moi nous savons que le bonheur est à l'intérieur.

    Tu as raison pour toi-même. Laisse chacun faire son chemin pour découvrir son essence. Toi l'épicurienne, tu ne vas pas cracher dans la soupe. Malheureusement pour toi, l'alcool et la cigarette sont des dépendances visibles, tandis que la mauvaise humeur la méchanceté la dépendance aux mauvaises nouvelles, aux films catastrophes, cela se remarque moins.

    Dommage. Il est vrai que nous vivons sur la planète terre pour faire l'expérience de la matière, mais pourquoi avons-nous oublié les êtres spirituels que nous sommes aussi?

    Pourquoi? Je te suggère de t'en préoccuper pour toi-même et de laisser faire les autres! La colère est passée?

    Oui, ça va mieux. A propos la peau, pourquoi la plupart des enfants attrapent des maladies de peau, rougeole rubéole varicelle et j'en passe.

    L'enfant ne peut pas toujours piquer une bonne colère comme tu l'as fait plus haut. Il ne sait pas comment faire pour exprimer ce qu'il ressent intérieurement. Son corps, sa peau envoie un message aux adultes qui l'entourent. Et comme par miracle toute l'attention dont il avait besoin, il l'obtient. Il est intéressant de remarquer que ces maladies affectent en même temps les yeux, le nez, les oreilles et la gorge. Ces enfants ont une grande difficulté momentanée de communiquer. Encore que de nos jours et heureusement, ils expriment leur point de vue, haut et fort, de plus en plus tôt.

    Autre chose, il m'est arrivé que tu sois sèche, problème qui finit en démangeaisons désagréables.

    De quelle partie du corps s'agissait-il?

    Les jambes, enfin une partie à l'intérieur des cuisses qui me démangeait beaucoup.

    Et que se passait-il dans ta vie à ce moment-là?

    La totale. Problèmes relationnels avec l'homme avec qui je vis. Il parle peu et j'avais décidé de ne pas parler non plus, de ne pas aller vers lui (avec mes jambes, tiens…)

    Tu commences à faire les réponses toute seule! On peut dire qu'en l'occurrence, tu étais sèche, tu ne voulais pas aller vers lui?

    C'est cela. Et j'ai soigné cette sécheresse avec de la crème. Non, je plaisante. La crème a bien aidé, mais c'est lui qui finalement a rompu le silence. En deux heures, nous avons parlé et tout s'est arrangé. Durant la même période, j'avais trouvé un travail qui ne me disait rien de bon.

    Une impression?

    Oui, une impression qui s'est d'ailleurs confirmée puisque je n'y suis restée qu'un mois. En fait, je m'étais fait une promesse, celle d'aller où la vie m'amènerait.

    Je me souviens que tu n'avais pas vraiment lâché prise. Tu allais vers ce travail remplie de questionnement et de peurs, avec sécheresse. Et quand tu as pu vraiment lâcher et faire confiance, que s'est-il passé?

    Nous avons convenu, dans une parfaite harmonie, l'employeur et moi que mon séjour se terminerait à la fin du mois, ce travail n'étant pas fait pour moi et n'étant pas faite pour ce travail. C'était un peu comme un test pour voir si j'étais vraiment capable de lâcher prise. Et après cela, mon problème de peau a complètement disparu.

    Il n'y avait plus de raison, je pense que des deux côtés, homme et travail, tu avais compris le message.

    Inconsciemment! C'est maintenant en y repensant que je comprends. Je réalise à quel point il est important pour sa propre évolution de réfléchir aux événements passés pour en tirer les leçons. Merci la peau.

    C'est pour ton bien et pour mon bien.


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  • J'ai emmené mon père au centre d'achat l'autre jour pour s'acheter des nouvelles chaussures, (il a 92 ans). Nous avons décidé de manger une bouchée dans un casse-croûte. J'ai remarqué qu'il regardait sans cesse l'adolescent à côté de lui. L'adolescent avait les cheveux en pic et de toutes les couleurs, vert, rouge, bleu, orange.
    Mon père continuait de le regarder. Chaque fois que l'adolescent se retournait, il voyait mon père qui le fixait.
    Quand l'adolescent en a eu assez, avec sarcasme, il a demandé :
    "Qu'est-ce qui se passe le vieux, t'as jamais rien fait de fou dans ta vie?"

    Connaissant mon père, je me suis dépêché d'avaler pour ne  pas m'étouffer sur sa réponse, je savais bien qu'il en aurait une bonne.Très décontracté et sans cligner de l'oeil, il a dit :
    "Je me suis saoulé un jour et j'ai eu une relation sexuelle avec un paon au parc Safari; je me demandais si tu étais mon fils"


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  • Le site officiel de Raymond Peynet , 1908 - 1999


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  • La tranche ou le bout du painIl était une fois un vieux couple, vous savez ce genre de personnes qui donnent l'impression d'être chacune une partie d'un tout.
    L'homme et la femme avaient vécu de nombreuses années ensemble, avaient su surmonter les épreuves, forts de leur amour réciproque.
    Sur la terrasse de leur maison, ils vivaient des instants paisibles, dans une retraite bien méritée...
    La femme, soucieuse de toujours veiller à la belle harmonie du couple demande à son époux :
    - dis-moi mon ami, si nous devions refaire le chemin ensemble, y a-t-il quelque chose que tu aimerais changer?
    - non, ma chérie, tu es une épouse merveilleuse.
    Mais il avait un air qu'elle seule pouvait reconnaître, celui où il reste encore quelque chose à dire. Elle lui demande :
    - Je te remercie, toi aussi tu m'as donné beaucoup de bonheur. Alors, dis-moi, quelque chose pourrait encore améliorer notre vie? Même une toute petite chose, tu me le dirais?
    L'homme prend son courage à deux mains et lui dit :
    - Et bien vois-tu ma chérie, il y a une toute petite chose : tu m'as toujours donné le quignon, l'extrémité du pain, et je t'avoue que je préfère de loin une tranche au quignon...
    La femme se met à rire. L'homme lui demande pourquoi elle rit. Elle répond :
    - Je pensais que tu préférais le quignon, c'est pour cela que je te l'ai toujours laissé. Mais moi, j'adore le quignon du pain.
    Se faire plaisir ou penser faire plaisir à l'autre sans lui avoir posé la question, qu'est-ce qui est mieux ?


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  • Un jour, un vieux professeur de l'École Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines.

    Ce cours constituait l'un des 5 ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour " faire passer sa matière ". Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l' expert allait lui enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit :

    • Nous allons réaliser une expérience.

    De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

    • Est-ce que ce pot est plein?

    Tous répondirent :

    • Oui.

    Il attendit quelques secondes et ajouta :

    • Vraiment ?

    Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.

    Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question :

    • Est-ce que ce pot est plein ?

    Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L'un d'eux répondît :

    • Probablement pas !
    • Bien ! répondît le vieux prof.

    Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.

    Encore une fois, il redemanda :

    • Est-ce que ce pot est plein ?

    Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent :

    • Non!
    • Bien! répondît le vieux prof.

    Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'a ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda :

    • Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?

    Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît :

    • Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire.
    • Non. répondît le vieux prof.
      Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante :
      Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite.

    Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos. Le vieux prof leur dit alors :

    • Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?
    • Votre santé ?
    • Votre famille ?
    • Vos ami(e)s ?
    • Réaliser vos rêves ?
    • Faire ce que vous aimez ?
    • Apprendre ?
    • Défendre une cause ?
    • Vous relaxer ?
    • Prendre le temps... ?
    • Ou... tout autre chose ?
    • Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie,
      sinon on risque de ne pas réussir... sa vie.
      Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.
      Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même, la question :
    • Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ?
    • Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie).

    D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et quitta lentement la salle...


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